Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature
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Alessandro Amaro
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Sujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature Jeu 14 Jan 2016 - 22:19
Vieilles connaissances
Feat : Phoenix pack and Jansen Acte II, Scène IV
Pour sonder le terrain, je demande à Alex, s’il est déjà l’émissaire d’une meute. C’est le moment que choisit Jansen pour apparaitre. Il joue un peu les fantômes en ce moment. Je sais que ce n’est pas vraiment de son fait, la partie où se trouve la scène est fermée au public. Jansen et Anna alternent donc pour compléter le service du soir avec Jessie. Je les ai laissés se débrouiller entre eux. Je n’ai pas imposé de chômage technique et assure leur salaire comme s’ils étaient à temps plein. C’est avec ce genre de concession que je lie fidèlement les gens qui travaillent pour moi. Cette méthode m’a permis de me construire un solide réseau à Los Angeles, la perte immédiate, n’étant qu’un investissement sur l’avenir.
Nos regards se croisent. Il est si désirable… Mais depuis l’autre fois près du lac, quand ses sœurs m’avaient retenu en otage pour l’attirer, il me fuit. Le reste s’était enchainé si rapidement. Ses entrainements pour son audition, la préparation du chantier au Pink, Jansen qui réussit son examen d’entrée, Jansen qui me ment… Et la lettre qui m’explique les raisons de son mensonge. Je ne le comprends pas. Pourquoi renoncer à son rêve si c’est pour venir bosser pour moi tout en m’évitant.
- T'es sérieux, Amaro?
La réplique d’Alex me sort de ma rêverie. Jansen m’a bien souri là, non ? Je reviens sur le druide qui me regarde d’un air railleur. Mais c’est qu’il a pris en assurance le Cormier. Il est vrai, que déjà avant, il la ramenait un peu quand la bande s’en prenait à un faible. Mais s’il était courageux, il n’était pas téméraire, préférant souvent l’option de passer loin, pour ne pas avoir à se sentir impliqué malgré lui.
- Tu trouves vraiment que j'ai une gueule de baby-sitter, Amaro? Franchement? - Non ! Tu ferais peur aux mioches Cormier. - Pourquoi, mec ? Ta meute n'a pas d'émissaire? - Je n’ai pas de meute à proprement parler. Mais il se trouve que je suis le boss de deux surnaturels…
Ma voix n’est qu’un murmure quand je prononce ces mots. Et pour que cet hétérodoxe agaçant comprenne parfaitement dans quoi je souhaite lui faire mettre les pieds, je me penche légèrement vers lui et laisse briller mes yeux une poignée de secondes. Loin de moi l’idée de le menacer, je ne recrute jamais par la force ceux dont j’ai potentiellement besoin pour m’aider. Mais, s’il a bien appris ses leçons, il sait ce que signifie le bleu électrique de mes iris de loup. Ce que je suis et ce que je ne suis pas. Je sens bien qu’il ne m’apprécie pas. Nous sommes des antithèses. Lui l’homme habitué à la nature, moi le pur citadin. L’adepte de chemises à carreaux, contre les coupes cintrées de mes chemises en soie sauvage. Le protecteur de la veuve et de l’orphelin et l’expert en semelles bétonnées. Rien ne peut nous rapprocher… sauf des connaissances communes. J’ai bien senti l’embarras de Charlie quand il m’a parlé d’Alex. Les années ont passée et certaines relations se modifient. Et la première remarque d’Alex sur le soin que je prends de mes employés n’est pas anodine. C’est un homme intelligent, bien plus difficile à manœuvrer que Charlie à qui il suffit de montrer une direction.
Mon téléphone sonne… Los Angeles… Ils attendront. Il ne fallait pas me bannir si c’est pour m’appeler quasiment chaque jour. Tout ça pour la susceptibilité d’un petit morveux fils à papa, pas capable de tenir son territoire.
- Ce n’est pas vraiment une meute. Cependant, j’ai la charge d’un ours et d’un… drus… Si je m’en sors très bien avec tout ce qui peut traîner de bon ou de mauvais dans les bas-fonds de Los Angeles , je suis moins calé en ours et brindille vivante… Et si Charlie semble protecteur vis-à-vis de Jansen, que de mon côté je suis prêt à éliminer tout danger qui pourrait les atteindre, il y a un domaine où je ne peux rien et où seul un druide peut leur être utile. Je sais que tu ne m’apprécies pas Alex, ni le milieu d’où je suis issu. Mais il y a une chose qui me tient à cœur, c’est que les gens qui travaillent pour moi, se sentent bien.
Je suis convaincu de ce que je dis. Certes je trempe dans pas mal d’affaires illégales. Mais la mafia italienne est une famille. Je me préoccupe donc des employés du Pink avec autant de soin que s’ils étaient de ma famille, dont deux en particulier car nous partageons une nature cachée. Je ne peux pas faire changer Alex d’avis sur ma personne, mais Charlie et Jansen semblent visiblement l’apprécier, j’imagine que c’est un peu réciproque. Donc peut être pour aux, il pourrait... offrir son aide ? Les gens changent… même moi qui cherche Jansen du regard alors qu’il a visiblement quitté le bar aussi vite qu’il est venu. Je soupire en regardant ma comptabilité. Ce n’est pas l’aspect le plus grisant de mon travail… Cependant, depuis que je sais que Charlie va bosser avec moi, mon bannissement me pèse moins, car j’ai quelque chose à construire ici à Beacon Hills.
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Sujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature Mar 26 Jan 2016 - 2:15
Vieilles et moins vieilles connaissances
Alex aurait bien aimé dire à Alessandro, de son ton le plus mesquin, qu'il le croyait plus malin que ça, mais il s'en garda. Complimenter quelqu'un comme l'italien d'en face n'était jamais une bonne idée, à moins d'avoir un drôle de fétichisme pour les mollets surdimensionnés. Déjà, ils savaient tous deux qu'Amaro était plus malin que ça, et l'admettre ne ferait que donner la haute main au propriétaire des lieux et Alex était lui-même suffisamment brillant pour ne pas se laisser prendre au piège. Ça n'en restait pas moins étonnant qu'il ait demandé à Alex, de but en blanc, ou presque en réalité, s'il voulait bien être son émissaire. Alessandro possédait des qualités dont le canadien ne disposait pas. Charismatique et manipulateur, c'était un meneur, là où Alex n'était, au mieux, qu'un électron libre un peu particulier. C'est donc sans surprise que leur petite joute verbale se déroula pour s'évanouir dans un murmure du sicilien. Alex lui aurait bien dit qu'il ne siphonnait pas l'âme des enfants, lui, même s'il leur faisait peur – ce qu'il était convaincu était faux – ou que c'était bien la première fois qu'il entendait dire que l'italien parlait proprement, mais il s'en garda, sachant qu'au bout du compte, ça ne lui servirait à rien sauf à creuser sa tombe.
Comme un miroir bien élevé, Alex pencha sa tête en face de celle du citadin et observa un instant les yeux luire devant lui, inexpressif. Voilà qui confirmait son intuition : un loup errant, semeur de zizanie dont personne ne voulait. Ou alors l'une de ces abominations qui dissémine sa propre meute, pour des motifs qui échappaient à la raison. Pas un meneur jusque chez les lycans, dans tous les cas, mais toujours suffisamment arrogant pour le menacer. Les lèvres du druide, pincées en une barre parallèle à ses sourcils, s'étirèrent d'un presque rien-et-demi amusé, alors qu'il murmurait à son tour.
-Pas de meute, pas d'alpha. Pas d'alpha, pas d'émissaire. C'est simple.
Alex perdit l'attention de son auditoire, qui interrompit leur conversation civilisée pour fermer son portable qui sonnait, comme une bombe qui tentait de désamorcer la situation. Le temps de la manœuvre, Alex en profita pour prendre une nouvelle gorgée, qui dura tout juste assez longtemps pour qu'il perde son tour de parole. Les propos du loup semblaient sincères et une partie d'Alex voulait les croire comme il était tenté de croire la plupart des gens qu'il rencontrait, naturellement. Toutefois, une part de lui plus forte encore se méfiait de ses paroles comme d'un venin puissant et invisible. S'il pensait garder les êtres des bois en sécurités à l'aide de ses contacts dans les bas-fonds, comme il les appelait, c'était bien mal estimer leur nature forestière, et n'avoir aucune idée des monstruosités qui parcouraient les boisées de Beacon Hills. Rien que d'y penser, et Alex dû retenir un frisson.
Le sombre personnage avait l'honnêteté et l'intelligence d'admettre qu'il n'était pas apprécié du druide. Là où il faisait fausse route, c'était quand il se permettait de généraliser au milieu d'où il était issu. Ce n'était pas parce que Alex avait grandit entre le milieu des bois et les bases militaires qui s'y situaient qu'il n'aimait que ces mondes. Ou qu'il croyait que quiconque n'avait pas eu de chance à la naissance n'était rien qu'une crapule dépourvue d'âme. Non. Alex avait connu Amaro, l'avait jugé et, son jugement tombé des années auparavant, il ne reviendrait pas sur sa sentence. Point final. La conclusion surprit les sourcils d'Alex, qui se hérissèrent légèrement alors qu'il gardait le silence, tentant de percer le mensonge au fond du regard d'Alessandro. Alex n'avait jamais été très doué pour ce genre de choses et il dut se mordre simplement les lèvres, dans le doute. Il n'avait aucune raison de faire de mauvaise foi ou de ne pas le croire, outre la méfiance qui était issue de la nature de leur relation, et dut se résigner.
-Admettons. Au risque de te décevoir, je suis travailleur autonome. Tu ne joues pas dans mes plates-bandes, et je me mêle pas de tes trottoirs. Mais si j’apprends qu'il est arrivé quoi que ce soit à mes amis spéciaux, par ta faute, je te conseille de te trouver une meute, ailleurs.
Fier de sa formulation, Alex se dit qu'elle reste suffisamment vague pour impliquer Alister ou le manoir Hale voisin, sans avoir à les nommer et ainsi donner trop d'informations à Alessandro au cas où, un jour, l'idée lui prenait de le faire chanter. Un regard noir au-dessus d'une nouvelle gorgée de bière plus tard, Alex reprit, toujours à voix basse, en désignant ses yeux.
-Quant à ça. Tu penses qu'ils vont dire quoi, Jansen et Charlie, si on me retrouve égorgé dans la ruelle, après ma visite de courtoisie? Ou si on me retrouve pas, aussi.
Alex n'avait pas vraiment peur. Il ne croyait pas avoir suffisamment joué avec le feu pour se mériter de manger les pissenlits pas la racine, mais la menace l'inquiétait tout de même. Si Alessandro s'amusait à intimider n'importe qui, pour n'importe quoi, ce n'était pas franchement bon signe. Il voulait simplement le raisonner et lui faire comprendre que ce n'était définitivement pas la meilleure attitude à avoir. Le druide avala goulûment la dernière rasade de sa bière et la reposa sans fracas sur le bar avant de se relever.
-Merci pour la bière, elle était bien bonne. Je te revaudrai ça.
Surtout avec tout ce qu'il venait d'apprendre en si peu de temps. Et puis, une bière ce n'était pas la fin du monde, et ça prouverait sa bonne foi. Le biochimiste tendit la main au tenancier, avant de partir. Il avait l'impression qu'une petite visite chez un certain ursidé était de rigueur.
-Bonne journée, et salue Jansen pour moi. C'est dommage qu'on se soit raté.
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Sujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature Jeu 28 Jan 2016 - 17:11
Vielles connaissances
Feat : Phoenix pack and Jansen Acte II, Scène IV
Au fur et à mesure que je fais ma plaidoirie sur le besoin d’avoir pas trop loin, un druide disponible si cela devenait nécessaire pour Jansen et Charlie, je vois le visage d’Alex se fermer. Je n’en finis pas moins mon petit speech, comprenant que j’ai de grande chance de me voir retourner une fin de non-recevoir. Celle-ci ne tarde pas et est assez directe. -Pas de meute, pas d'alpha. Pas d'alpha, pas d'émissaire. C'est simple.
Sa réponse laconique et sentencieuse en dit long sur son ressenti contre ma personne. Notre passif me colle à la peau. Pourquoi est-ce à ce moment-là que je m’aperçois que Jansen est déjà reparti avec le sentiment que je ne suis pas prêt de le revoir de sitôt ? Un objet qui tombe avec fatras du côté du chantier m’amène à la limite de l’implosion, ou selon le point de vue de la combustion spontanée. Rien ne semble aller comme je le souhaite.
- Ou pas…
Il n’y a pas si longtemps, Alex aurait eu droit à mon numéro de rital en fureur. Mais là… Je suis un peu comme un programme qui bug au chargement. Qu’est-ce ? De la lassitude ? Ne suis-je pas un peu jeune pour être déjà désabusé de la vie ? Ou est ma niaque habituelle, et mon entrain sans faiblesse ? Il semble que je me suis fourré le doigt dans l’œil jusqu’au coude en pensant pouvoir faire un remake revisité de la bande de Phoenix. Bien entendu, je visais quelque chose de bien plus élevé que nos bêtises de jeunesse. Une sorte de cercle d’individus en border line de la légalité. Nos natures surnaturelles nous condamnent à une existence qui nécessite le mensonge. Difficile dans ces conditions de rester clair vis-à-vis de la loi. Toutefois, je sais nuancer mon jugement intérieur et j’ai bien conscience de la différence entre moi et Charlie ou Jansen. L’ours subit de plein fouet sa nature depuis sa naissance, ainsi que Jansen qui est même ami avec deux flicailles. Alors que de mon côté, j’ai choisi le côté obscure l’année de mes douze ans. D’autres que moi ont perdu leur père dans des conditions inacceptables et ne sont pour autant pas devenus des gangsters. Je peux lire dans le regard d’Alex tout ce jugement moralisateur. S’il a gagné en répondant, il n’a pas changé côté esprit « Je suis un gentil et me bats pour la veuve et l’orphelin ». Bien que je le vois mal se bagarrer malgré ce que m’en a dit Charlie avec leur affrontement avec un monstre fabriqué avec un bout de dryade. Il existe donc bien un levier qui peut le faire réagir et agir contre sa nature première de pacifiste. Lui parler franchement de ma demande, n'était finalement pas une bonne idée avec cet adepte de la clarté et de la franchise. S'en est même paradoxale... Alex ne lèvera pas le petit doigt pour moi, soit. Je me suis à peu prés bien sorti de mes pleines lune jusque là, je devrais survivre à la prochaine, ou du moins les êtres vivants autour de moi. Je l'espère... Alors que l'astre n'est qu'au début de son ascendance, j'ai déjà du mal à me contenir... Au pire je demanderai à Charlie de m’assommer. Dans les propos qui suivent du druide, je discerne une autre façon d'obtenir partiellement ce que je souhaite. Et à défaut de moi-même, une aide pour Jansen et Charlie. Si je peux les protéger d'une menace extérieure, je ne peux rien contre eux-même.
- Admettons. Au risque de te décevoir, je suis travailleur autonome. Tu ne joues pas dans mes plates-bandes, et je me mêle pas de tes trottoirs. Mais si j’apprends qu'il est arrivé quoi que ce soit à mes amis spéciaux, par ta faute, je te conseille de te trouver une meute, ailleurs. - Tes amis spéciaux sont également mes amis. Et s’il leur arrivait quelque chose par ma faute, je serais mon propre ennemi. Sans rire, tu penses m’impressionner Cormier ? Ne le prends pas mal. Je te reconnais des capacités que je n’ai pas, mais là tu t’en attribues que tu ne possèdes pas, ou du moins pas à un niveau suffisant. - Quant à ça. Tu penses qu'ils vont dire quoi, Jansen et Charlie, si on me retrouve égorgé dans la ruelle, après ma visite de courtoisie? Ou si on me retrouve pas, aussi. - C’est pourtant moi que Charlie a appelé quand il s’est fait coffrer l’autre jour, pas toi… Est-ce que dans ta cervelle de séditieux, tu peux imaginer un instant que toi et moi, dans des domaines différents, nous pouvons être d’une aide précieuse à nos amis communs ?
Je soupire de sa méprise sur mes intentions. Mais quel soupe au lait ce type ! Si je lui ai montré la couleur de mes iris, c’est par transparence de celui que je suis et nullement une menace pour l’égorger. Je n’ai pas spécialement envie de me mettre Charlie et Jansen à dos. Et brutaliser Alex serait la meilleure manière d’arriver à ce triste résultat.
- Bonne journée, et salue Jansen pour moi. C'est dommage qu'on se soit raté. - Addio !
Je lui serre la main avec l’irrépressible envie de la lui broyer. Me parler de Jansen en ce moment, c’est terrain miné. Mais j’arrive à garder mon calme et fait contre mauvaise fortune bon cœur.
Spoiler:
Fin de l’acte II. Au suivant de ses messieurs et dames suivants les contextes et avancées de chacun. Ce RP « Brèves de comptoir » est ouvert à tous ceux qui ont un quelconque intérêt de mettre les pieds au Pink Print et venir me causer.
Sujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature Mer 3 Fév 2016 - 22:00
Vieilles connaissances
Cela lui faisait bizarre, de travailler de façon régulière... Le fait est que, si ça se trouve, elle l’avait déjà fait… Comment être sûr avec sa mémoire digne d’un poisson rouge ?
Mais elle aimait venir la, surtout le soir, dans cette ambiance si particulière. Bien sûr, parfois, il y avait des clients, dans le bar, qui n’étaient pas vraiment de dignes représentants de l’espèce humaine, et elle imaginait sans peine ce que devait endurer les danseurs. Des deux mentionnés par Alessandro, elle n’avait vu que Anna, l’autre, ce fameux Jansen, semblait fuir les lieux. Il y avait quelque chose de gênant chaque fois qu’elle pensait à ce prénom, comme un coup de poignard dans le cœur, et surtout une impression de danger. Elle n’était pas idiote. Elle se doutait que ce fameux Jansen devait être celui qui partageait son appartement. Que pouvait-il bien cacher ? Elle ne l’avait pas vu une seule fois, guettant son retour, mais si il était comme elle, ce qu’elle soupçonnait, il savait très bien sentir une de ses semblables, ou même, peut-être avait-il eut le temps de placer une sentinelle sylvestre, c’est-à-dire une sorte de conscience basique, sur les plantes ou le bois de son appartement, pour l’avertir si quelqu’un était la… Quoiqu’il en soit, elle aurait aimé le rencontrer, peut-être avait-il des réponses pour elle ?
Et puis il y avait ce jeune policier, qui la troublait aussi. Cette sorte de lien, ce blasphème, avait-elle pensé, qui existait entre lui et elle était incompréhensible. Et en même temps, elle l’aimait, ce lien. C’était merveilleux. Brian n’était pas un sylvestre, mais elle se sentait étrangement proche et protectrice envers lui. Leur conversation, l’autre jour, avait débloqué, non pas une mémoire, mais un espoir de se rappeler, en elle.. Elle avait eu du mal à avaler ce qu’il lui avait dit, mais l’idée se frayait son chemin petit à petit, comme l’eau dans les racines d’un vieil arbre. Il fallait du temps, mais c’était certain, puissant, et sur.
Ce soir, elle est arrivée un peu en avance, car elle a eu une idée à proposer à Alessandro. Il était assurément charmant. Elle imagine sans peine que, dans sa sylve, ou qu’elle puisse être, il aurait eu beaucoup de succès. Mais elle savait aussi que ses sœurs, bien que capable de sentiment, n’aurait pas eu envers lui plus que du désir ou de l’amusement… Elle était loin de se douter à quel point certaines de ses sœurs étaient sauvage et bien plus cruelles..
Dernièrement, tout le monde raconte, au bar qu’Alessandro est sur les nerfs. Effectivement elle le voit nerveux, fumant cigarette sur cigarette, mais jusqu’à présent, chaque fois qu’elle a croisé son regard, il lui a souri. Elle pense qu’elle l’apaise, et ça lui va très bien comme ça. Il y a comme une violence contenue en lui, une dangerosité animale, mais elle aime bien étrangement le savoir pas loin d’elle. Quand, au milieu d’une chanson, elle relève la tête et qu’elle le voit, elle se sent rassurée. Elle a aussi l’impression de lui devoir quelque chose, comme une promesse, mais elle n’arrive pas à savoir quoi. Elle sait qu’elle veut l’aider, mais ne sait pas à propos de quoi, et ce qu’elle pourrait bien faire… Parfois la vie pouvait être bien étrange.
-Alessandro ? Je voulais vous proposer quelque chose.. Je sais bien que pour le moment, vous n’avez plus vos shows, le temps des travaux, mais je me suis demandé si ça pouvait interesser vos danseurs et danseuses si, au lieu d’une bande son, je les accompagnai en créant une musique pour eux… Je pourrai jouer en direct de la guitare, chanter, et le reste des instruments seraient sur bande, mais ça donnerai un peu d’authenticité.. Oh..
Elle rougit soudain, gênée..
- je ne voulais pas dire que ça faisait pas authentique, leur numéro… Juste que… Ah !
Mais Alessandro a les yeux qui pétillent. Les yeux qui pétillent et qui sont posés sur elle. Les yeux qui pétillent, posés sur elle, et qui la font rire bientôt, comme une trille d’oiseau sur les branches de sa confusion.
Elle aime cette presque complicité et si, au début, l’odeur de nicotine, qui semblait suivre Alessandro comme un chien fidèle et dressé, la gênait, à présent elle trouve le mélange de cette odeur avec son parfum très masculin agréable.
Alessandro arrive à être doux, mais violent dans sa retenue.. Il est presque une énigme. Guettant sa réaction, elle plaque quelques accords, nerveusement, pour accorder son instrument pur la soirée. Elle aime préparer sa guitare, pour que la différence de température ne détériore pas le son. Elle n’a aucune cale aux doigts, car elle guérit immédiatement, mais elle a une dextérité depuis longtemps éprouvée.
Elle ne lui a pas encore montré d’autres techniques, mais elle compte lui en donner un aperçu. -oh, et j’avais prévu quelque chose de plus rythmé ce soir. Moins dans le registre langoureux.
Alors elle se lance… Elle mélange habillement technique de « tapping », percutant le bois de la guitare, et ses doigts semblent devenir flous, tellement rapides, mélangeant les percussions et les accords, donnant un son étrange, rythmé, envoutant.
Brumes du Passé : Loup Oméga Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : 31 ans
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Sujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature Dim 7 Fév 2016 - 13:55
Vieilles connaissances
Feat : Janice Acte III, Scène I
Le bar tourney bien malgré les travaux. Nos clients supportent les bruits inhérents au chantier. Le PInk a pris un autre rythme. Des jours que je suis sans nouvelles de Jansen. Toutefois, depuis que Janice travaille au bar, l’absence de mon danseur préféré me pèse moins. M’étais-je trompé sur ce que je ressentais pour lui ? Quand il était là, j’avais du mal à canaliser la fièvre qu’il me provoquait. Et quand il a disparu, je me suis senti comme un drogué en maque de sa came. Le manque, quelle sensation horrible. Cela vous torture aussi bien l’âme que le corps. Toutefois, pour l’instant, il semble que j’ai trouvé un substitut valable en la personne de Janice. Le personnel souffle un peu, car je suis moins agressif que lors de ces derniers jours. Ecouter Janice chanter et un pur bonheur. Sa voix vient me brasser le ventre et bien autre chose. Je dois me faire violence quand par hasard nous nous retrouvons seuls. Elle est si désirable et la regarde comme le loup affamé que je suis. Je m’inquiète de la prochaine pleine lune. J’ai bien trop de tourments en tête pour espérer la passer de manière sereine. Je tente de me défouler sur le ring de Kean Donough. Mais je crains que cet exutoire soit illusoire face à la sauvagerie qui couve en moi.
- Alessandro ? Je voulais vous proposer quelque chose.. - Oui Janice ? - Je sais bien que pour le moment, vous n’avez plus vos shows, le temps des travaux, mais je me suis demandé si ça pouvait intéresser vos danseurs et danseuses si, au lieu d’une bande son, je les accompagnai en créant une musique pour eux… Je pourrai jouer en direct de la guitare, chanter, et le reste des instruments seraient sur bande, mais ça donnerai un peu d’authenticité.. Oh.. - Sì mio caro? - Je ne voulais pas dire que ça faisait pas authentique, leur numéro… Juste que… Ah !
Je souris à sa spontanéité. Je sais ce que valent Anna et Jansen sur scène. Ils sont au point dans leur numéro. Et c’est certain qu’y ajouter la voix envoutante de Janice… Je ne peux m’empêcher le la regarder comme un oisillon tombé du nid. L’oisillon se met à rire. Dieux que sa voix est envoûtante. J’ai envie de passer mon bras dans son dos, de la basculer et d’embrasser la naissance de ses seins que son débardeur laisse deviner. Je chasse mon fantasme et me contente de repositionner une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Elle se trouble de manière plaisante, mais n’en poursuit pas moins sur son idée de départ. Cette fille a de la suite dans les idées.
- Oh, et j’avais prévu quelque chose de plus rythmé ce soir. Moins dans le registre langoureux.
Abasourdi, je la vois se lancer dans un numéro très élevé sur sa guitare. Le rythme est rapide mais très bien structuré. Cela plait aux clients qui manifestent leur contentement assez bruyamment. Janice est concentrée sur sa musique et ne me voit plus. Son ardeur m’apaise, son odeur aussi. Je me saisis d’une cigarette et sort sur le trottoir. Mon zippo claque, et mes poumons se gonflent à la première bouffée. Depuis longtemps, je ne fume pas pour calmer ma nervosité, mais par simple plaisir. Il ne me manquerait plus qu’un expresso dans l’autre main. Je lève le nez au ciel, dans mon dos la musique jouée par Janice m’emporte et me réconforte. Ce son plaisant m’entoure et de puis qu’il est parti, je me sens moins seul. Je ne peux le nier, Janice me trouble.