Meute & Clan : Clan des Gardiens Âge du personnage : 33 ans
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Sujet: Re: Go back to hell | Feat Jordan ou le Toutou de l'enfer Sam 11 Fév 2017 - 14:12
Go back to hell
Feat : Jordan Parrish
Alors que j’expose à Lydia l’objet de notre visite, je sens Jordan réagir au rècit que je suis en train de faire. La temperature du salon s’est incrémentée de quelques degrés non négligeables. Notre hôtesse le rappelle à l’ordre avant qu’il ne s’enflamme. La scène serait très comique si l’enjeu n’était pas si important. Cerberus est à fleur, prêt à prendre les commandes en cas de besoin. Le toutou infernal ne s’agite pas sans raison. Je les apaise tous deux en brassant légèrement l’air autour d’eux.
Jordan explique qu’il a été enlevé par les docteurs. Je l’avais sorti de là avec l’adjointe Ruby. Mais nous savions que nous n’avions pas vaincu les docteurs. Ils étaient simplement partis parce qu’ils avaient eu confirmation de ce qu’ils cherchaient.
La jeune femme nous écoute puis semble devenir lointaine. Je vais pour en ajouter une couche, mais Jordan me fait signe de rien en faire. Elle se lève, déambule au hasard dans le salon et d’une voix un peu monocorde nous donne le fil de son raisonnement.
- il est évident que les docteurs expérimentent pour créer une chimère. Le fait qu’ils considèrent les autres comme des échecs, et qu’ils les tuent, avant que tu viennes les cacher, jordan, prouve qu’ils cherchent à créer une chimère plus forte. Plus.. vivable.. non ? - Ils viennent peut-être de réussir…
Jordan reprend son analyse.
- mais.. Il y a une logique dans les morts ? les disparitions ? il doit bien y avoir un lien ? Si ce sont les docteurs qui y sont pour quelque chose, même si ils se jouent des lois physiques, ils ont bien une formation scientifique non ? Ils doivent procéder avec méthodologie ? quand ils m’ont..
Sa voix meure aux souvenirs atroces. Instinctivement je lui caresse le dos pour le réconforter. Geste qui montre mon amour profond. C’est un peu tard que je réalise que par ce geste, je dévoile mes sentiments. Heureusement Lydia régit naturellement et ne s'attarde pas sur ma démonstration affective. Jordan est autant surpris que moi de ma caresse. Je le sens heureux. Cela apaise ma gêne.
L’ébauche de raisonnement de Jordan est reprise par Lydia dans des termes bien trop technique pour les deux policiers que nous sommes. Mais visiblement les dossiers médicaux sont la clé. Elle nous apprend aussi qu’une bande d’adolescents, ses amis sont aussi sur le problème. Je trouve cela hallucinant que la sécurité de la ville repose en partie sur des jeunes encore au lycée. Cependant Scott McCall est un true alpha. Ces jeunes en ont déjà vu de belles et survécu à bien des dangers. Je suis conscient que nous ne devons pas rejeter leur aide sous le couvert de leur jeune âge. Mis à part le fils du shérif, ils sont quasiment tous des surnaturels.
Nous remercions la banshee de son aide pertinente, lui promettant de la tenir au courant de nos avancées. Son sourire amical lorsqu’elle nous raccompagne à la porte me rassure. Elle est visiblement contente de voir Jordan heureux en ma compagnie. Ma jalousie était puérile. Le lien qu’ils partagent est lié à leur nature et n’a rien de charnel.
Nous repassons au poste de police pour faire une liste exhaustive des cas de « chimérisation ». Alignant les noms des élèves disparus. La tache se complique car dans le lot, il y a de simples fugueurs, ou des affaires de rapts totalement « normales ». C’est quand Jordan et moi avons fini et que nous envisageons d’aller voir la mère de Scott pour nous procurer les dossiers médicaux illégalement que je reçois un appel psychique de Jansen. Mon frère de sang est en danger. J’appelle le Pink dans la foulée et tombe sur le barman, Jerry qui refuse de me donner les coordonnées de son boss. Il finit par me les donner quand je l’avertis que c’est au sujet de Jansen et que ça urge.
Amaro est déjà sur la route cherchant une aiguille au milieu d’une botte de foin. Il a compris que Jansen est en danger, mais ne sait pas où il se trouve. J’arrive à le guider grâce à ma connexion avec mon frère.
(…)
Sortir mon frère du pétrin dans lequel il s’est mis fut épineux. Je reviens à la maison griffé de toute part. Pour l'heure, je fais le récit de mes aventures avec Jansen et Amaro tout en subissant une inspection de Jordan qui nettoie mes plaies.
- Ouille !
A cet instant ni Jordan, ni moi pouvons deviner que deux jours après mon retour, je développerai une forte fièvre. Que mon sac à puce m’emmènera chez le médecin qui me prescrira des antibiotiques. Fatale erreurs. Alors commencera alors une descente aux enfers avec Jordan condamné à me laisser la journée pour aller travailler.
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Sujet: Re: Go back to hell | Feat Jordan ou le Toutou de l'enfer Sam 4 Mar 2017 - 11:26
Mon ptit brian. Toutes mes excuses pour ma réponse tardive.
Go back to hell
Lydia est comme un effet cathartique. Sa seule présence suffit à activer des neurones d’ordinaire plutôt fainéants, et en tout cas sacrément paresseux. J’ai presque l’impression d’entendre le cliquetis dans sa tête, les éléments se mettre en place… Même si brian et moi ne comprenons pas tous les mots ou les concepts qu’elle égrène, nous arrivons à suivre la logique de son brillant cerveau. Les dossiers médicaux semblent bel et bien être le sésame qui pourrait nous ouvrir les portes de la compréhension. Je pense immédiatement à la mère de Scott, par qui nous pourrions passer pour nous procurer ces fameux dossiers, même si ce n’est pas bien légal. En effet, nulle enquête officielle en cours me permettrait de réquisitionner ces dossiers sans paraitre louche… Des disparitions, officiellement. Donc aucune raison de fouiner dans les antécédents médicaux.
Elle nous parle de la bande de scott, stiles et les autres… J’ai presque un frisson à penser que ce sont des jeunes comme eux qui puisse potentiellement nous sortir de la panade, mais je me rappelle que scrott est un alpha et qu’ils sont tous quasiment des surnaturels. Ils ont vécus des choses que bien des adultes plus vieux n’auraient sur surmonter. Même stiles, qui n’a pas de pouvoir, est désormais lié au surnaturel. Il a été l’hôte d’un nogitsune. Je sais ce que c’est que d’être un hôte. Seulement lui n’a pas eut la chance de faire ami ami avec l’entité qui l’empruntait… Lorsque lydia nous raccompagne, je sens un changement subtil mais évident pour moi dans le comportement de Brian. Il est soulagé. Adorable bourricot ! Il n’en est que plus craquant… C’est difficile à décrire, le lien que j’ai avec Lydia. C’est presque plus un lien de travail surnaturel. Nous sommes elle et moi liés à la mort et aux annonces de mort. Pour ma part, les aberrations surnaturelles, et pour elle, les morts violentes et non naturelles… Je la soupçonne de faire le tri, car à mon avis elle pourrait ressentir n’importe quelle mort. Ce qui rendrait fou quiconque ne pourrait faire le tri.
De retour au poste de police, nous avons la tâche fastidieuse de tout rassembler. L’aide de Brian est précieuse, avec son expertise en informatique. Nous avons une liste plutôt conséquente, et sans doute à moitié fausse. Effectivement, parmi les disparitions, il y a des cas qui n’ont rien à voir. Nous nous apprêtons à requérir l’aide de la mère de Scott pour les dossiers, quand je voie dans le regard de Brian cette drôle d’absence que j’ai appris à associer au lien un peu dérangeant qu’il partage avec Jansen.
Je l’embrasse, lui certifiant que « je gère », sachant très bien que je ne pourrai pas l’accompagner sur ce coup-là. Jansen est en danger, et je fais toute confiance en Brian pour l’y en sortir. De savoir, par contre, qu’Amaro est sur le coup ne me rassure guère. Bien qu’ayant sympathiser avec Charlie, et ce dernier m’ayant plutôt fait un portrait tout en nuance d’Amaro, il n’en reste pas moins que nous sommes tous les deux, et Brian aussi, d’un côté opposé de la barrière. Mais je sais aussi que Brian et Amaro aiment tous les deux, d’une façon différente, ce danseur si particulier… Trop naïf pour son bien, celui la…
(…)
« eh ben tu t’es pas raté ! Andouille ! » Je l’inspecte de la tête au pied, millimètre de peau par millimètre de peau. Il est griffé de partout et des épines et échardes lui parcourent les bras et le torse… Son récit me hérisse les poils. Ces foutues bonnes femmes sont des dangers publics ! Pourquoi on n’en avait jamais entendu parlé avant ?
Ce n’est qu’une fois sur de l’avoir inspecté que je l’aide à prendre sa douche et que je le force à s’endormir contre moi.. Mais deux jours plus tard, pour la première fois depuis que je le connais, c’est Brian, de nous deux, qui est le plus brulant. De la fièvre, et pas qu’a moitié ! C’est avec la conviction de faire au mieux que je l’amene chez le docteur qui lui prescrira des antibiotiques. SI j’avais su… ! Jansen avait transmis une partie de son être dans les veines de cette tête de mûle.. Je ne pouvais pas savoir que les médicaments modernes auraient un tel effet sur lui. Pendant plusieurs jours, lui comme moi vivions l’enfer. Obligé d’aller travailler, je le laissai , le cœur serré, transpirant de fièvre. Les deux bouts de chou à fourrure que nous avons à la maison étaient malades, eux aussi. Heureusement, Brian croisa la route d’Alex. Sans lui, je ne sais pas trop ce qui aurait pu arriver…
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Sujet: Re: Go back to hell | Feat Jordan ou le Toutou de l'enfer Dim 12 Mar 2017 - 20:53
Go back to hell
Feat : Jordan Parrish
L’adjoint Jordan Parrish s’est transformé en papa poule. S’il pouvait se couvrir de plume, je suis presque certain qu’il me couverait comme un œuf. Mon compagnon est moyennement heureux de mon état, râlant contre les deux autres surnaturels qui eux, ont une capacité de guérison que je n’ai pas. Je ne dis pas à mon sac à puce préféré que j’ai un peu fait la paix avec Amaro. L’italien m’a largement prouvé que son attachement à Jansen va bien au-delà du béguin passager. Il s’est mis en danger pour sauver mon frère. Frère qui en passant a pris du galon. La brindille s’avère être un prince ! De ce fait, je me sens un peu banal. Jordan abrite un être qui vient de l’enfer, Amaro est bien plus qu’un loup et son rang d’oméga n’est pas le reflet réel de ce qu’il est. Et moi je brasse de l’air au milieu de ces gens extraordinaires. Je ferme ma bouche car Jordan me traiterait encore de bourricot et de type qui se dévalorise constamment. Ce n’est pas l’impression que j’ai, mais juste d’être objectif sur ce que je suis. Jordan n’est pas objectif quand il s’agit de ma pomme… enfin c’est ce que je crois. Ou j’ai un indécrottable coté Caliméro. Toutefois j’aime les belles phrases qu’il me dit et son amour inconditionnel qu’il m’avoue chaque jour, sans fard, ni pudeur. J’aimerais avoir son aisance à ce sujet. J’ai déjà fait des progrès depuis que nous nous sommes rencontrés, cependant j’ai encore une belle marge de progression.
(…)
Je me réveille en nage. J’ai chaud, très chaud. Comme à notre habitude, nous dormons collée l’un à l’autre. Je m’écarte un peu de mon radiateur de compagnon pour me rafraichir, mais la température ne baisse pas. Cela arrive parfois que la température de Jordan s’emballe. Il est naturellement plus chaud qu’un humain ordinaire. Pourtant je trouve sa main, qui atterrit sur mon front, presque fraiche ! Papa poule évolue en Papa poule 2.0. Me voilà conduit chez un médecin avec autant de précaution que si j’étais en cristal. Jordan n’étant jamais malade et moi n’étant là que depuis quelques mois, il a pris celui qui était le plus près un peu au hasard.
(…)
J’ai raconté que lors d’un footing, j’ai glissé dans un champ de ronces. Et comme le terrain était en pente, je me suis fait peler comme un oignon. Le médecin diagnostique une infection microbienne. Il est cependant étonné car mes blessures ne semblent pas infectées. Je ne lui ai rien dit de la salive cicatrisante de mon sac à puce… Me voilà donc avec des antibiotiques et du paracétamol pour combattre la fièvre. De retour à la maison, je suis installé comme un roi sur le canapé, bien au chaud sous un plaid. J’ai à portée de main de l’eau, mon téléphone, un paquet de gâteau et une revue sur… les mines. Jordan part au travail en retard, donnant l’ordre à Truc et Machin de me veiller.
Seulement, mon état apathique au lieu de les calmer, les déchaîne. Je tiens bon jusqu’à l’appel de Jordan qui arrivant au poste de police, s’assure que je n’ai pas succombé le temps qu’il fasse le trajet. Je le traite de sac à puce, il m’appelle son nonos. Je suis content et heureux. J’ai à peine raccroché que Truc apparait soudainement sur le guéridon. Je le suspecte de former un commando avec Machin, car le chaton fait prestement tomber le paquet de biscuit d’un coup de patte. Je suis trop lent pour le récupérer, Machin y a déjà fourré sa gueule dedans et se gave la panse parsemant le sol de miettes.
A force de pousser son museau dans le paquet, voilà Machin qui hérite d’une trompe en carton dont il n’arrive à se défaire qu’au prix d’un interminable secouage de tête. Le paquet finit par se désolidariser du nez de ce gourmand pour finir éventré sur le sol. Jordan n’est parti que depuis vingt minutes et c’est déjà la pagaille. Je râle et dit mon mécontentement aux deux boules de poil qui prennent leur jambes à leur cou et filent en mode supersonique vers la cuisine. Au bruit que cela fait, un des deux s’est probablement mangé un pied de chaise.
Je ne peux pas laisser la maison dans cet état, je me lève donc avec des grimaces car bouger signifie tirer sur la myriade de cicatrices que j’ai sur la peau. Je ramasse le plus gros du désastre et vais à la cuisine me chercher un nouveau paquet de biscuit. Machin a le culot d’en réclamer ! Pour avoir la paix, je les enferme à la cuisine et vais m’effondrer sur le canapé. Je les entends faire des bêtises, mais cette agitation a raison de moi, je plonge dans un sommeil agité.
(…)
Le réveil est brutal. Ils ont renversé plein de choses, le sol de la cuisine est trempé et le grille-pain a éparpillé ses organes sur le carrelage. Las et énervé, je leur ouvre la porte fenêtre qui mène au jardin. Les deux loustics s’élancent avec vivacité dehors, la maison retrouve son calme. Je me baisse pour au moins ramasser la carcasse du grille-pain, mais une brusque chaleur au front m’en dissuade.
Je ne sais pas comment je rejoins notre lit, juste que j’ai eu l’impression de passer le cap des cinquantième hurlants tant mon cap était incertain. Une fois au lit, je me suis blotti sous la couette, grelotant comme si nous traversions une ère glaciaire.
La fièvre me fait délirer, le retour de Jordan à la maison est mon salut. Il s’empresse de me donner un cachet pour faire baisser la fièvre et m’oblige à boire un bon demi-litre d’eau pour que je me réhydrate. Je dois avoir des absences, car lorsque j’ouvre les yeux à nouveau, il s’est changé pour une tenue plus confortable et me demande ce que j’ai envie de manger.
- Je n’ai pas faim.
… Mais ce n’est pas moi le plus bourricot du couple… où plutôt nous nous passons le relais. J’ai beau être trempé de sueur et faiblard, je ne sens pas moins une bonne odeur se glisser jusqu’à moi. Cela m’ouvre l’appétit et je me découvre une envie de manger. Toutefois je ne me vois pas descendre pour aller à la cuisine. Je ressers la couette autour de moi. Enfin, la tête de mon toutou infernal passe l’embrasure de la porte. Il dit quelque chose que je ne comprends pas.
- Quoi ? Ah manger ! Euh… c’est loin la cuisine…
Un plateau apparait de façon magique. Enfin c’est l’impression que j’en ai. Je me redresse péniblement. J’aime le regard de Jordan. Il est bien entendu inquiet de mon état, mais heureux de m’avoir tout à lui. Ses attentions sont charmantes. Je suis trop rouge pour rougir. Cependant sa prévenance me donne un baume au cœur. Son plateau est alléchant, je ne pense toutefois pas pouvoir tout manger. Finalement cela a des avantages d’être malade. Mon état m’a totalement fait oublier l’affaire sur laquelle j’étais avec Jordan avant que je ne parte aider Jansen. Le moindre geste est un effort. Je fais donc le nonos aux yeux de cocker.
- J’ai peur de salir le lit si je lâche la fourchette…
J’exagère un peu, mais je jubile quand Papa poule V2.0 s’installe à mes côtés pour donner la béquée à son poussin.
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Sujet: Re: Go back to hell | Feat Jordan ou le Toutou de l'enfer Mar 21 Mar 2017 - 11:08
Go back to hell
Brian brian brian.. Qu’est ce que je vais faire de toi … Et surtout comment je vais gérer ça.. Je me sens totalement démuni face à un truc aussi bête qu’une maladie et de la fievre. Je peux me guérir, et je peux guérir un peu les plaies de mon protégé, mais contre la fièvre insidieuse et ravageuse, je ne peux rien.
Je ne suis pas sûr d’aimer le fait, non plus, qu’Amaro soit allé avec Brian pour sauver Jansen. Ce danseur est bien trop naïf pour son bien et je me demande, malgré ce que m’a dit Charlie sur lui, si cet italien ne manipule pas Jansen pour en faire son jouet, ou peut-être son arme. Car d’après ce que m’a dit Brian, Jansen est bien plus qu’un danseur à la chlorophylle… Un prince ? Bordel, il manquait plus que ça… Amaro le savait-il ? L’avait-il deviné ? Mais la priorité c’est mon bourricot fiévreux. Je l’emmène chez le médecin, sans trop savoir chez lequel aller en réalité… Je n’en ai pas vraiment besoin, d’habitude… Mais le soldat que je porte dans mes bras à besoin d’un médecin.
Les médicaments me rassurent, lorsque nous revenons. Ils peuvent agir ou je ne peux pas, moi. Alors quand nous revenons, je l’installe avec un maximum de confort, mon gros bébé… Truc et machin reçoivent l’ordre solennel de veiller sur Brian. Machin a l’air de bien vouloir m’obéir, comme à chaque fois, avec un couinement attendrissant. Quand à truc.. je lui fais pas confiance. Depuis qu’on est revenu de l’enfer, il fait des choses étranges… je veux dire, encore plus étrange qu’un chat ordinaire, ce qui n’est pas peu dire… Imaginez le quart d’heure de folie d’un chat, mais qui a le pouvoir de se téléporter avec ce drôle « pas de côté » qu’on lui a vu faire… Une vraie tornade ambulante.
Je l’appelle en arrivant au poste. Il a l’air d’aller a peu près.. Je ne pouvais pas me douter que les médicaments ne feraient qu’empirer son état. Le sang qui est en lui n’est plus tout à fait humain. Je répugne à dire « la faute à Jansen », mais tout de même il s’agit bien de ça… Je n’en veux pas vraiment au gogobrindille, mais je me demande quand même s’il savait que son « cadeau » transmettrait aussi les inconvénients qui vont avec à Brian. Cette sorte de vulnérabilité aux composés chimiques des médicaments… Maintenant que je vois ce que ça fait à Brian, je me dis que ça ne doit pas vraiment pas être simple à gérer au quotidien. Seulement tout ça, bien sur, je ne m’en suis rendu compte que trop tard… Je l’ai gavé de médocs, le pauvre..
« Hein ? » je crois que c’est la quatrième fois qu’un collègue me demande la même chose. Je ne suis pas du tout concentré. J’ai envie d’appeler Brian toutes les heures, et je ne le fais pas uniquement parce que je me fais violence. C’est un soupir résigné qui ponctue le depart de mon collègue, ainsi qu’une pile de papier supplémentaire devant mon nez.
Brian aurait su gérer ça avec l’ordinateur.. Moi.. Moi.. je suis perdu sans lui. Tain, comment je faisais avant qu’il déboule dans ma vie ? Les mots et les chiffres se brouillent devant mon regard. Je sens encore, confusément, que je vais devoir agir dans les prochaines heures. Mon autre devoir. Celui du gardien du seuil. Pour la nieme fois, je me demande ce que ça fait à Lydia lorsqu’elle sent que la mort rode, ou va frapper. Pour ma part, j’ai l’impression d’un appel, comme si ma boussole interne s’orientait d’elle-même vers un nord mystique qui change d’emplacement, mais jamais de but : une mort surnaturelle, ou une chose surnaturelle que je dois anéantir puis cacher. Seulement il y a cette Bête, et les docteurs. Je me sens totalement impuissant contre eux. Je peux à peine leur résister..
Quand je finis par rentrer, le pied sur le champignon, en totale infraction de circulation, mais avec le gyrophare pour qu’on me fiche la paix, c’est un Brian totalement en sueur que je retrouve. Si dans d’autres circonstances j’aurai sans doute profité de la situation et de son corps qui me rend fou, la c’est plutôt avec une angoisse chevillée au mien, de corps, que je lui refile ces poisons de médicaments, sans savoir à ce moment la que ça lui faisait plus de mal que de bien.
Il n’est meme pas capable de se lever. C’est donc aux fourneaux que je me retrouve, tentant de lui préparer ce qu’il aime. Un bon brunch de vainqueur. Bacon. Pancakes.. Des trucs pleins de calories et de sucre.. Une vraie orgie insolente. Mais vu ce qu’il perd, il faut bien ça pour compenser. Et puis dès qu’il sera remis, on se vengera tous les deux avec nos séances de sport. Peut être même avec Jansen…
Le petit marrin craquant profite de son état pour me faire jouer au papa gateau.. Mais je ne boude pas mon plaisir. Donc en m’installant à côté de lui, heureux de l’avoir pour moi tout seul et à portée de bras, je finis par rire à sa diatribe et lui donne à manger, en faisant des caisses pour le faire rire.
Il est si faible contre moi que ça me tord les boyaux, mais il finit tout de même par s’assoupir, alors que j’ai debarassé le lit du plateau. Sa respiration semble plus régulière, je l’entoure de mes bras. C’est décidé. Je vais passer les prochaines heures à lui changer sa compresse fraiche sur le front. Sous l’œil intrigué de trucs et machin, je fais des aller / retours chambre et salle de bain, pour changer la bassine et la serviette humidifiée. J’ai mis des huiles essentielles que Jansen avait laissé une fois. Je n’aime pas trop l’odeur, mais c’est pas moi le spécialiste. Cyprès , un truc du genre. Pas spécialement désagréable, mais j’aurai préféré une huile essentielle au pain d’épice.
A un moment donné, je m’assoupis, assis près de Brian. A peine quelques secondes. Et je vois avec stupeur Truc gnaper la serviette, puis disparaitre avec un « plop » presque inaudible. J’entends dans la salle de bain un « plouf » suivit d’un « meow » indigné et c’est un Truc tout trempé et avec une serviette toute fraiche qui réapparait, boule de poil hérissé, et qui dépose presque avec dedain la serviette sur Brian.. Ronronnant, tout fier bien qu’indigné, il vient me demander des gratouilles, que je lui donne volontiers. Brave bête. Machin me regarde tristement, visiblement navré de ne pouvoir faire ce genre de tours. Mais mes félicitations le rassure, car il veille au pied de notre lit.
Les jours suivant, heureusement, ces deux bestioles, malade aussi, permirent à brian de rencontrer Alex. Le début de sa guérison.
Notre enquête, elle aussi allait prendre un tournant bien étrange...
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Sujet: Re: Go back to hell | Feat Jordan ou le Toutou de l'enfer Lun 27 Mar 2017 - 21:37
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Feat : Jordan Parrish & Adriann Weizerling
C’est dans de tels moments que je me rends compte de la chance que j’ai d’avoir trouvé l’âme sœur. J’ai une personne qui veille sur moi et s’il n’y a pas si longtemps en arrière, j’aurais refusé toute aide, la trouvant aliénante et dégradante, là je mesure toute la chance que j’ai. Cette foutue infection qui ronge mon corps me rend faible et inutile. Mon état inquiète mon compagnon. Je deviens un poids et une charge, et pourtant bien que cela me désole, je n’en ai point honte. Ce progrès, je ne l’ai fait qu’avec Jordan, toutefois avec lui j’assume cette faiblesse et abuse de ses soins et de sa bienveillance pour notre plus grand plaisir à tous deux.
Mon garde malade fait du zèle. Il me soulage comme il peut de ma fièvre et sa présence indéfectible me rassure même si mon corps n’y met pas vraiment du sien pour reprendre le dessus.
(…)
Les journées se suivent, harassantes et guère tranquilles avec Machin et Truc trops jeunes pour comprendre que leur maitre n’est pas au mieux de sa forme. Quoi que Jordan m’a dit que Truc m’avait amené un linge humide. Le chaton a répété le geste de mon Sac à Puce. Seulement ce n’est qu’un enfant, il alterne bonne action et bêtise avec l’innocence de l’âge.
Mais voilà que nos deux tornades s’éteignent subitement. Je crois que je les ai contaminé ou plus vraisemblablement ils ont pris froid dehors quand, excédé, je les avais collé à la porte pour avoir quelques heures de tranquillité. C’est un peu coupable que j’avais insisté auprès de Jordan pour les emmener moi-même à la clinique vétérinaire.
Finalement l’effort que cela m’a demandé a été payant. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance d’un ami de mon frère de sang. Alex Cormier. C’est un canadien. Il semble avoir des idées bien arrêtées sur les choses, comme son opinion sur les policiers. Mais sa gêne, quand il a compris que j’en étais un, m’a fait comprendre que ce n’était pas une réelle conviction profonde, mais plus une banalité de propos. Ce genre de généralité que l’on colporte sans vraiment avoir une réflexion approfondie du sujet que l’on évoque. Je pardonne d’autant plus au jeune biochimiste, car il a eu la gentillesse de me reconduire à la maison et de veiller sur moi et nos deux boules de poils en attendant que Jordan rentre du poste de police. Puis nous avons un point commun : il ne peut pas blairer Amaro et apprécie Jansen. Je pense que nous sommes assez adultes pour écarter nos différences culturelles pour devenir sinon de réels amis, mais tout au moins des connaissances amicales.
(…)
Je me fais enguirlander par Jordan car j’ai laissé un inconnu veiller sur moi, plutôt que de l’appeler en urgence. Je le soupçonne d’être un peu jaloux. Alex est plutôt bien bâti et maintenant que j’y prête attention, plutôt bel homme. Cependant une seule personne est capable d’affoler mon cœur. Il me suffit d’un sourire pour faire taire les inquiétudes du Toutou infernal. Les foudres du Helltoutou ont vite fondu, car c’est grâce à Alex que nous avons compris pourquoi ma guérison tardait. En fait, les premiers jours, il aurait fallu accentuer ma fièvre pour que la température de mon organisme détruise les « sitôt virus ». Jordan s’en veut, mais je lui répète qu’en étant le principal concerné, j’aurais dû capter aussi que c’était la prise des médicaments qui avaient aggravé mon état. Jansen a eu les oreilles qui ont sifflé un peu par les médisances de mon compagnon.
(…)
Instant de flottement et de gros malaise. Jordan a refusé que j’appelle Jansen, arguant que la gogo brindille m’avait assez transformé, et qu’il ne voulait pas que mon frère de sang réitère ses intrusions dans mon organisme. Mais voilà, c’est sans compter le lien qui m’unit au Drus. J’ai eu l’idée de téléphoner à mon frère. Il a reçu l’appel même si je n’ai pas touché mon téléphone. C’est donc un danseur bien inquiet qui est venu toquer à la porte. Jordan s’est retenu de le laisser dehors. Mais quand les deux sont arrivés dans la chambre, le visage de Jordan montrait toute sa désapprobation. Un « Tu ne le touches pas ! » sec et sans appel suspendit Jansen dans son élan pour me serrer contre lui. Si je comprends les sentiments négatifs que Jordan lui porte, je sais que c’est injuste pour mon frère qui ne m’a jamais voulu de mal. Un statu-quo s’opère. Jansen m’examine avec le moins de contact possible et dresse une liste d’actions à faire. Il corrobore les dires d’Alex quant à me faire suer tout en veillant à bien m’hydrater. Jordan est ravi, car il sait que je vais avoir besoin de lui pour qu’il transforme notre salle de bain en hammam. Jansen est sorti pour aller chercher des remèdes à base de plante.
Le pauvre Drus culpabilise de mon état. Les ronces commandées par ses sœurs étaient bien vénéneuses. C’est ce poison qui a mis à mal mes défenses immunitaires. La bonne nouvelle, c’est que maintenant je serais immunisé contre ce poison-là. C’est toujours ça de gagné.
(…)
Une grosse goutte de sueur coule le long de mon torse. Je suis dans la salle de bain, calé contre Jordan qui a fait grimper la température. En faisant couler la douche, il m’a créé un véritable Hamann. Je n’y vois pas à un mètre, tant il y a de la vapeur en suspension dans l’air. Je suis trop épuisé pour des jeux trop sensuels, toutefois les massages que me procure mon Sac à Puce avec les huiles essentielles fournies par Jansen me procurent un rare bien-être.
(…)
Grace au diagnostic d’Alex, l’aide de Jansen et l’action de Jordan, je reprends vie peu à peu. Nous avons jeté les médicaments, inutiles pour moi comme pour Jordan. Truc et Machin sont plus lents à guérir, car leur jeune organisme n’a pas beaucoup de réserve. Pourtant ils se remettent doucement grâce aux médicaments donnés par la clinique vétérinaire. La maison est très calme. J’avoue que j’apprécie.
(…)
Jordan n’abordait pas le sujet, mais il y a bien fallu reprendre notre enquête là où elle en était après notre entrevue avec Lydia. Non que mon Sac à Puce se soit tourné les pouces pendant que j’étais malade. Mais un flic de moins au poste, cela se fait ressentir sur le travail des autres. J’ai donc repris le service dès que ma fièvre soit descendue à un niveau raisonnable. Jordan était moyennement satisfait, mais je l’ai convaincu que je pouvais tout à fait bien aller si je m’en tenais à des tâches administratives. Et c’est ce que j’ai fait, rattrapant un peu la pagaille qui s’était installée lors de mon absence du bureau. J’aime me rendre utile, j’ai donc classé les affaires qui devaient l’être avec soin et professionnalisme sans me plaindre.
(…)
Deux jours plus tard Jordan m’appelle dans son bureau. Il m’informe que pendant mon absence, il avait quand même réussi à finaliser la liste des personnes transformées en chimère. Cela n’avait pas été facile de différentier avec les affaires locales. La pègre semble avoir investi Beacon Hills avec son lot de violence avec des règlements de comptes particulièrement sanglants. Je suis d’ailleurs dans une position assez inconfortable quant à ce que je sais de mon… beau-frère. Je n’ai pas de preuves formelles contre Amaro, mais je mettrai ma main au feu, qu’il est impliqué dans ce qu’il se passe en ville et dans les faubourgs.
Je lis la longue liste qu’a établie Jordan. En face des noms, quand il avait l’information, il a noté le type de chimère que la pauvre victime s’était vu inoculé. L’âge des victimes me fait grimacer. Ces manipulations génétiques sont d’une horreur macabre sans nom. J’ai participé à des guerres, vu et fait mon lot de morts. Mais sans chercher à donner une justification à un acte de guerre, il y a derrière cela un but commun, qu’il soit politique, religieux, commercial ou de territoire. Je me suis battu pour mon pays et ses valeurs. J’ai conscience que ce point de vue peut être totalement contraire et qu’en face je suis celui qui a le mauvais rôle et les mauvaises intentions. Mon esprit glisse sur une pente pernicieuse, celui de la réflexion et de la remise en cause. Je m’astreints à couper court à ces atermoiements qui me mèneront forcément à une impasse. Il n’y a pas de bon ou de mauvais côté. Mais simplement celui qui est le sien en fonction de sa naissance. Je relève le museau vers Jordan.
- Tu as un point commun qui se dégage dans cette liste. - Non.
Jordan m’explique que la majorité des victimes sont des lycéens. Il y a quelques étudiants, mais ils sont différents des lycéens car ils n’ont qu’une seule caractéristique surnaturelle, là où les lycéens en cumule deux, comme loup et coyote en même temps. Il y a quelques adultes, mais leur nombre est marginal.
- Nous devons interroger ce prof. Wizzel… Wazerli… Weizerling !
Ce professeur de criminologie est souvent appelé par Stilinski pour sa compétence de profiler. Je n’avais rien à y redire quand il y a quinze jours, j’ai reçu une lettre de dénonciation anonyme. Ce courrier nous avait fait beaucoup réfléchir. Car il dénonce le professeur allemand d’être un surnaturel et pas d’une espèce très sympathique. Hormis les frissons glacés que j’ai eus en allant chercher sur internet ce qu’était un wendigo, Jordan et moi nous nous demandions, pourquoi m’avoir choisi moi comme destinataire de ce courrier. Comme si son expéditeur savait que j’y ajouterai foi et ne le classerai pas sans suite. Il est certain que Jordan et moi nous nous posons un peu en gardiens du surnaturel à Beacon Hills, toutefois je ne suis pas prêt à couvrir le boulotage de nos concitoyens parce que c’est un mode alimentaire « normal » pour un wendigo.
- Le cas Weizerling est épineux… Nous n’avons pas confirmation de sa nature. Mais mon instinct me dit que cette accusation n’est pas un canular. Par contre, là nous avons besoin de lui.
Jordan est aussi partagé que moi sur le sort à réserver à notre « collègue » de travail. Après, de quel droit je condamnerai Weizerling alors que je couvre Maxine ? La jeune louve est toujours un danger potentiel pour la population. Je suis perdu quant à savoir où se place la limite. Ayant moi-même des capacités surnaturelles et vivant avec un être qui vient de l’enfer, il est évident que je ne peux pas avoir une position aussi tranchée que celle des chasseurs… Weizerling pourrait gagner son salut quant à la suite que nous donnerons à cette lettre de dénonciation.
(…)
Nous avons tergiversé avec Jordan pour savoir si nous devions convoquer Weizerling au poste de police ou lui tomber dessus à l’improviste. Difficile de prévoir la réaction du professeur. De ce que j’ai lu sur les wendigos, je sais que ce n’est pas une créature conciliante. Cette lettre n’est pas arrivée maintenant par hasard dans mes mains. Celui ou celle qui me l’a envoyée sait pertinemment que je vais temporiser. Il y a donc toute les chances pour que Weizerling se sache menacé. Donc au lieu de risquer une fuite en le convoquant au poste de police, nous avons décidé d’aller le trouver sur son lieu de travail. Il travaille souvent pour nos services, nos uniformes ne devraient pas être un souci vis-à-vis des témoins éventuels de notre entrevue. J’ai appelé le secrétariat du campus. Nous nous pointons donc sur le campus peu avant la fin du dernier cours donné par le professeur de criminologie aujourd’hui. C’est amusant de voir la réaction des étudiants à notre venue. Je vois moult mégots prestement écrasés au sol, et quelques apprentis dealer s’esquiver rapidement.
(…)
Nous patientons dans le couloir juste devant la salle où Weizerling termine son cours. J’entre dans la salle, me faufilant parmi les premiers élèves qui sortent. L’attrait de l’uniforme faisant, nous nous faisons un peu siffler. Ce qui attire l’attention de Weizerling sur nous. Je n’ai pas les capacités d’un loup garou pour décrypter son rythme cardiaque. Mais à sa mimique, je devine qu’il avait d’autres projets après ce cours. Le vidéo projecteur est encore allumé sur ce qui est visiblement une scène de crime. Je repère déjà trois erreurs dans la procédure de marquage de la zone de crime.
- Bonjour Professeur. Nous aurions besoin de vos lumières concernant une enquête, ainsi que quelques explications d’ordre… plus personnelles.
Froncement de sourcils du Helltoutou. Ok moi et la subtilité…
Sujet: Re: Go back to hell | Feat Jordan ou le Toutou de l'enfer Sam 1 Avr 2017 - 16:20
Threat
« We serial killers are your sons, we are your husbands, we are everywhere. And there will be more of your children dead tomorrow. » ► BUNDY
Le doyen de l’université m’avait averti : cette année, pas de vague, pas de rumeur au sujet de sordides histoires de fesses avec des étudiants, ni même avec des professeurs. J’étais censé avoir atteint l’âge adulte et par conséquent, j’étais censé, comme il l’avait si bien dit, savoir gérer mes pulsions de « fuckboy ». Fort de cette remontrance, j’avais presque tenu parole et mes arrivées en salle des professeurs ne créaient désormais plus l’indignation collective, ce qui était un grand pas en avant. Cela dit je n’étais pas assez fou pour vouloir y passer plus de temps que nécessaire pour me ravitailler en café. L’achat d’une cafetière personnelle, les cours et ma paranoïa toujours active, c’était ainsi que se résumait mes dernières semaines. C’était tout. Aucun esclandre, aucun meurtre, aucune menace ; mon quotidien était bien trop banal pour une créature de mon rang et je savais que tôt ou tard, il faudrait se rendre à l’évidence : ce n’était que le calme avant la tempête.
-… et c’est comme ça que Grosz a réussi à manipuler des familles entières. En trois ans, il dépouille deux familles et s’occupe d’éliminer n’importe quelle suspicion, soit en influençant les membres, soit en les assassinant s’il n’arrive pas à ses fins avec la première option.
Le projecteur fait défiler la photo de la scène de crime à l’instant même où la sonnerie se fit entendre. Ramassant leurs affaires, les premiers étudiants quittèrent la salle en bavardant. Mais mes souhaits de bonne fin de semaine furent rapidement couverts par des sifflements bientôt relayés par la majorité de l’amphi. N’ayant de toute façon plus autorité sur la masse dès que la sonnerie avait retentit, je me contentai de lever les yeux au ciel… puis de leur faire faire un tour complet dans mes orbites à l’apparition de deux policiers. Evidemment que mes étudiants n’étaient pas stupides au point de gueuler comme ça pour rien ; il fallait bien que ce soit les flics qui se ramènent. A mesure qu’avançait leur progression, j’efforçais de calmer mes palpitations. C’était des agents de police dont je reconnaissais vaguement la tête… mais pas leur odeur et encore moins leur nature. Et bien supérieure à n’importe quelle inquiétude quant à leur constitution, ce qui m’alarmait était bien évidemment la raison de leur visite. Dans une affaire classique, le Sheriff Stilinski ne me donnait qu’un coup de fil. Alors il ne restait plus qu’une seule réponse…
- Bonjour Professeur. Nous aurions besoin de vos lumières concernant une enquête, ainsi que quelques explications d’ordre… plus personnelles.
J’haussais un sourcil en les détaillants de la tête aux pieds, hautain au possible. Quelques explications plus personnelles ? Entrée subtile en la matière, il fallait le reconnaitre. Sans même faire l’effort de sourire poliment, je commençais à ranger mes affaires.
-Vous aimeriez peut-être savoir à quelle cuisson je préfère ma viande ?, ironisai-je en remontant les escaliers de l’amphi. Ce n’est en rien un délit de fuite, messieurs, mais je soupçonne fortement le doyen d’avoir mis ma salle sur écoute. Si vous voulez bien me suivre.
Le doyen ou d’autres, d’ailleurs… Je verrouillais ma salle une fois ce trio réunis dans le couloir, pour ensuite nous engager dans l’amphithéâtre à la droite du mien, qui était toujours vide.
-J’espère que ça ne vous dérange pas si je préfère commencer par l’enquête et non par ma personne, commençai-je en installant trois chaises autour du bureau qui trônait au pied des escaliers. Vous êtes là pour les disparitions, je suppose ?
Jusqu’à quel point étais-je censé être officiellement au courant de cette affaire ? Les milles et unes aventures que j’avais vécues avec Chad étaient toujours vives dans ma mémoire, même si j’avais eu d’autres chats à fouetter ces derniers temps… mais la frontière entre le rôle officiel et l’officieux, bien plus conséquent, était on ne pouvait plus brouillée. Si je mentais, ce que j’étais forcément amené à faire pendant cette entrevue, les deux surnaturels l’entendraient aux battements de mon cœur. Assis dans ma chaise attitrée, j’étudiais les deux hommes qui prenaient place autour du bureau. Leurs gestes, la façon dont ils se tenaient… leur odeur atypique…
-Les relations entre collègues sont autorisées, dans l’Etat de Californie ?, demandai-je, faussement naïf.
Jordan, Brian & Adriann
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Jordan Parrish
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Sujet: Re: Go back to hell | Feat Jordan ou le Toutou de l'enfer Sam 6 Mai 2017 - 20:17
Go back to hell
Jansen a finit son rôle de protecteur et de veilleur auprès de Brian, et je m’en veux un peu de l’avoir enguirlandé. J’ai tendance à oublier qu’il est vraiment naif et que les choses qui nous paraissent à nous, humains, évidentes, ne le sont pas pour lui. D’un certain point de vue, il est très jeune, si on parle de sa naissance biologique. Enfin biologique… si on veut.. J’ai vraiment du mal à croire que ça puisse exister un tel… oui… bon… je ferais mieux de ne rien dire..
Toujours est-il que je lui ai laissé un mot pour m’excuser de mon comportement un peu trop territorial. Pour un peu, ayant rencontré Alessandro, je me comparerai à lui concernant MA propriété.. Un vrai chien qui garde son nonos. Sauf que Brian ne m’appartient pas. On est juste comme deux évidences qui ne peuvent pas être séparées, mais peu importe l’espace que l’on prend chacun, ce n’est jamais au détriment de celui de l’autre.
N’empêche, c’était bien agréable de s’occuper de mon nonos. D’ailleurs je lui ai proposé, même quand il ira mieux, de continuer de temps en temps ces séances de hammam aux huiles essentielles. Car alors, m’ est avis qu’il répondra un peu différemment à mes sollicitations. Même si j’ai ronchonné un peu pour la forme, j’avoue que je ne suis pas mécontent d’avoir de nouveau Brian dans les parages. Et pas que pour ses beaux yeux. Franchement, ce type est capable d’abattre un travail administratif de dingue en moins de temps qu’il n’en faut pour moi de me retrouver à poil..
C’est pas compliqué, j’ai l’impression que tout à coup, la montagne insurmontable de dossier à classer, tampons à apposer, fichiers à archiver et postits à traiter à soudainement disparu, et tout me semble clair, évident, propre et aérien. C’est bien le terme. Aérien. Décidément cet élément lui va bien, à mon nonos. Finalement, grâce à son rangement et le début de corrélations que j’avais pu établir, on a réussi à formuler une liste à peu près cohérente.
Sur cette liste, on peut lire le type de chimère, a priori que sont devenus les disparus. Tous très jeunes, ce qui est suffisamment révoltant pour nous mettre un coup de pression suplémentaire. Cependant, quand Brian me demande si j’ai pu établir un point commun, un profil type de victime, en quelque sorte, je dois bien lui avouer que non. - Nous devons interroger ce prof. Wizzel… Wazerli… Weizerling !
Je n’y voyais pas d’inconvénient, jusqu’à ce que nous recevions cette fameuse lettre… J’ai horreur des corbeaux… Ils ont beau ne pas rester, on entend leur croassement sinistre bien après leur départ.. Alors quand Brian décide malgré tout d’aller l’interroger, j’ai comme un rejet. -tu plaisantes ? Ce type est un… tu sais.. il mange…
Oui et moi je suis un chien de l’enfer… Brian n’a rien dit, il n’a pas eut besoin. Juste un haussement de sourcil. Je suis sur que c’est un truc que lui a appris Alex… Ceci dit je ne peux pas nier que ce prof si particulier, ce weizerhinge .. Enfin un truc du genre, est régulièrement appelé par Stilinsky… Et c’est un cador dans son domaine…
- Le cas Weizerling est épineux… Nous n’avons pas confirmation de sa nature. Mais mon instinct me dit que cette accusation n’est pas un canular. Par contre, là nous avons besoin de lui. « je te jure que dès que tout ça est terminé, on se casse de cette ville de.. de… ». Il me sourit. On sait très bien tous les deux qu’on ne partira pas d’ici. Pas tant qu’on sera des sortes de gardiens…
Cependant, même si je suis entièrement de l’avis de Brian, je ne peux empêcher un froncement de sourcil lorsque nous abordons le professeur si particulier… C’est pratiquement comme si nous avions évoqué sa particularité surnaturelle devant lui, sans même prendre un verre… Mes muscles se tendent et la température augmente un peu… L’attitude de Weizerling ne fait rien pour me détendre, alors qu’il m’observe de la tête au pied.
-Vous aimeriez peut-être savoir à quelle cuisson je préfère ma viande ?, ironisai-je en remontant les escaliers de l’amphi. Ce n’est en rien un délit de fuite, messieurs, mais je soupçonne fortement le doyen d’avoir mis ma salle sur écoute. Si vous voulez bien me suivre. Bon.. au moins il n’a pas froid aux yeux, et il ne se cache pas… Pas un fourbe.. Pas un chevalier blanc non plus.. Mais en reste -t-il ? A sa dernière question cependant, et avant que Brian ne soit gêné, je répond « qu’on me trouve une loi qui dise le contraire… et je la fait bruler… » dis-je avec un bras protecteur autour de Brian. Je ne le laisse cependant pas longtemps, juste pour qu’il sache que je suis la.
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Sujet: Re: Go back to hell | Feat Jordan ou le Toutou de l'enfer Mer 17 Mai 2017 - 17:14
Go back to hell
Feat : Jordan Parrish & Adriann Weizerling
Le professeur a de la répartie et pousse l’audace de parler de la cuisson de sa viande. Mon estomac se retourne à l’idée que je me fais de ses repas. D’ailleurs je n’aime pas la façon qu’il a de nous détailler Jordan et moi. Est-ce la sensation qu’a un… poulet avant de se faire tordre le cou pour passer à la broche ? Je déglutis difficilement. Il n’a même pas cherché à nier… J’en ai froid dans le dos.
Weizermachin nous fait changer d’amphi. Les deux salles sont pratiquement en tous points identiques. Je me demande en quoi celle-ci est plus discrète que l’autre ? Il y a peut-être quelque chose à creuser. Mais ce n’est pas ce qui nous amène ici. - Les relations entre collègues sont autorisées, dans l’Etat de Californie ?
Le perfide ! Mes joues s’embrasent de honte. Je détourne le regard. Il m’est impossible de le regarder en face. Je ne suis pas armé contre ce genre d’attaque. Ma préférence amoureuse est mon point faible, mon talon d’Achille. L’autre fois à la salle de sport, la colère l’avait emporté, menaçant de tout détruire autour de moi. Mais là, face au wendigo, je suis douché et paralysé. Je me mortifère de ma non-réaction. C’est Jordan qui le mouche sur ce point. Un jour… oui, un jour, il n’aura plus besoin de prendre ma défense.
- Qu’on me trouve une loi qui dise le contraire… et je la fais brûler…
(…)
Les échanges de piques passés, nous sommes entrés dans le vif du sujet, laissant de côté les éventuels comptes à rendre de Weizertruc. C’était maladroit de ma part de mêler les deux affaires. Toutefois, je souhaite que l’allemand sache que nous aider ne le lavera pas des atrocités qu’il commet. Il pourrait au minima aller se servir à la morgue ! Les casiers sont aussi bien réfrigérés qu’au rayon boucherie du supermarché.
- La ville est assujettie à une attaque surnaturelle un peu particulière.
Le sourire provocateur du professeur disparait et sa mine devient sérieuse. Au-delà de sa nature profonde, il est réellement un professionnel du crime. Et si j’en crois les échos au poste de police, il est plutôt bon. Cette aptitude doit l’aider à ne pas se faire pincer pour sa gloutonnerie déplacée. Jordan m’invite à continuer. J’apprécie qu’il me laisse exposer les faits. Logiquement, il est mon supérieur, c’est lui qui devrait diriger notre intervention. J’ai en mémoire mes cours que je potasse pour passer le concours d’inspecteur. Je revois le chapitre qui explique comment commencer une enquête, et comment poser le problème. En fait, je crois que Jordan me laisse la main pour que justement je me fasse la main. J’ai envie de lui faire un sourire reconnaissant, mais je n’ose pas, car je crains que l’autre germanique ne se moque une fois encore.
- Nous sommes confrontés à deux problèmes.
J’explique notre rencontre avec les trois types casqués, et leurs capacités capables de contrer le Hellhound. Je parle de ces jeunes que l’on retrouve morts et que le chien de l’enfer considère comme des aberrations. J’explique au professeur la bizarrerie de ses jeunes surnaturels qui ont parfois deux caractéristiques distinctes, comme s’ils avaient été fabriqués de toutes pièces. Je lui détaille ce laboratoire que nous avons trouvé avec Ruby lorsque Jordan avait été enlevé par ces docteurs de l’horreur. Et enfin, j’évoque le monstre qui semble invincible et contre qui Jordan a eu une chance inouïe de survivre.
- Il y a un lien entre ces adolescents qui meurent subitement avec une substance semblable à du mercure suintant de leurs orifices naturels et ce monstre de plus de trois mètres qui commence à faire beaucoup de ravage en ville. Nous avons besoin de votre aide pour comprendre comment ces trois types choisissent leurs victimes. Nous avons l’espoir que cela nous mènera au grand monstre. Car il est bien possible que lui aussi soit un adolescent.
Jordan me regarde étonné. Nous n’avions pas parlé de cette hypothèse, car elle ne me vient que maintenant en exposant la situation à Weizerartung. - Une telle bête ne pourrait pas passer inaperçue en dehors de ses périodes d’attaque. Elle est trop énorme et trop impulsive. Elle est liée aux docteurs zarbi, tout comme les adolescents transformés. J’en déduis donc que c’est potentiellement l’un deux, dans une phase… supérieure ou un truc comme ça.
Ma réflexion est sacrément tirée par les cheveux. Un moment je crains que le professeur ne m’oppose un argument irréfutable qui ferait s’écrouler mon raisonnement comme un château de cartes. Mais il semble que non. Weizerfuhrer manque aussi d’éléments tangibles pour consolider ma thèse ou la démolir.
- Il nous est délicat de sortir la masse de documents concernant les adolescents morts de manière étrange et ceux portés disparus. Et comme l’affaire étant en marge des enquêtes officielles…
Je m’apprête à entrer dans une méthodologie illégale. Cela me crispe, mais je sais que nous n’avons pas le choix. Faire bosser l’allemand sur nos dossiers en plein jour à la vue de nos collègues nous forcerait à rendre des comptes, ce que nous ne pouvons pas nous permettre. Le regard sarcastique du germain me prouve qu’il jubile de mon malaise. Je serre la mâchoire. J’ai une envie folle de lui coller les menottes et de l’accuser de meurtres au premier degré. Mais je sais, comme lui le sait, que je ne peux pas me le permettre. Je comprends les frustrations de Stilinski. Cette position entre deux mondes, entre deux chaises, a de quoi rendre fou.
- Je suis de garde au poste ce soir. C’est l’occasion ou jamais de vous déballer nos dossiers…
J’espère qu’il ne va pas nous réclamer une immunité ou une connerie du même genre. Sur ce point, je laisserai Jordan trancher. Le cas de conscience me bloque complètement pour arriver à une quelconque décision.
(…)
Le poste de police est calme ce soir. A l’heure convenue, Jordan et Weizerling entrent dans le poste de police par la porte qui donne sur nos vestiaires.