[Event] "Crasse" Over - Phase annexe parallèle | Punition - Dératisation des sous-sols

Punition - Dératisation des sous-sols

- Ma parole, vu la taille de ceux-là, c'était quoi qui nous grouillait autour depuis tout ce temps? Leurs portées ?! S’exclame Therence.

Je sens l’inquiétude voir un soupçon de peur dans sa voix ce qui résonne comme une douce mélodie à mes oreilles. Tout ce qui me permet de lui lancer une pique verbale est bon à prendre.

La magie fuse de nos baguettes comme des balles de fusils. Explosion, flamme, répulsion, écrasement, incision, nous appliquons plusieurs sorts que nous avions pu feuilleter dans les livres de cours.

Ces rats sont des créatures intelligentes en plus d’être dotés de dents ciselées et de griffes pointues. L’un d’entre eux a percé nos défenses et saute à la gorge de Therence. Mon premier réflexe n’est pas magique mais physique. Mon coude et mon genou font craquer douloureusement les os de l’animal qui aurait pu abîmer le bellâtre. Quel dommage que mon instinct combatif et protecteur surpasse ce que je peux éprouver pour la personne.

Je crains que nous ne nous en sortions pas quand finalement la horde des rongeurs survivants bat en retraite sur les tas de cadavres de leur semblable.

- C'est terminé ? Demande Therence dans le soulagement général.

Nous nous regroupons à nouveau avec pour unique envie de sortir de cette fosse à cauchemar. Caracole me demande si j’ai vu comment il s’en était sorti. J’avoue qu’il n’était pas en reste. Je ferme la marche en gardant un œil sur l’obscurité qui veut nous dévorer à mesure que la lueur de nos baguettes se rapproche de la sortie.

J’ai l’impression d’avoir oublié quelque chose sans savoir quoi. La sensation est frustrante. Mais elle est vite effacée par une bouffée d’air frais qui marque la fin de la punition. Nous avons été efficaces et sommes remonté avant que Rusard ne vienne nous rechercher à la fin du délai imparti. C’est l’avantage de travailler ensemble. Même si les alliés du moment ne sont pas toujours ceux qu’on aurait voulu choisir. Hélas !

Brian semble aller mieux alors qu’il discute avec Alex. Le plus jeune d’entre nous n’a qu’une idée en tête : retrouver Liam avant que nous soyons obligés de rejoindre notre maison. Therence semble ravi et pressé de s’éloigner. Je le suis également mais reste en retrait. Je ne veux en aucun cas qu’il pense que notre collaboration ait une quelconque valeur. Nous nous en sommes bien sortis, point. Le féliciter ? Sûrement pas. Le remercier ? Ça serait déjà trop. Et puis quoi encore ? Lui souhaiter son anniversaire, l’excuser quand il éternue, rire à ses blagues ? Nous n’avons pas ce genre de relation cordiale. La politesse ne se marie pas avec une inimitié clairement établie.

À mon retour dans notre chambre, Chad sent certainement l’odeur de brûlé qui a imprégné nos vêtements. Son regard est suspicieux envers Therence qui est passé quelques minutes avant moi pour rejoindre son dortoir. S’il nous a volontairement arrosés quand nous nous sommes installés ici, il aurait pu jouer littéralement avec le feu et nous faire un mauvais tour.

- Ne t’inquiète pas, loulou, dis-je. Tout s’est bien passé.

J’explique brièvement que nous avons allumé un barbecue géant dans les sous-sols pour éliminer la vermine, plus ou moins répugnante, à grande échelle et de manière radicale.

En me dirigeant vers les douches, mon esprit s’éclaircit et je me remémore la raison pour laquelle j’avais eu l’impression que quelque chose m’avait échappé et me manquait.

Je lève légèrement mon t-shirt pour vérifier.

Mon familier n’est pas revenu.

Maison des GRIFFONNELS

Brian était tombé dans le panneau, pour ne pas dire qu'il s'était jeté dans le piège comme un gamin dans la gueule du loup.  Alex avait réussi, il l'avait envoûté.  Il le menait désormais au doigt et à l'oeil et pourrait faire ce qu'il voulait du fayot crédule.  En même temps, comment résister au sourire enjôleur du canadien, étudié et amélioré depuis ces années pour être une trappe qui se refermait tendrement mais durement sur ses pauvres proies volontaires?
C'était probablement ce que les mauvaises langues auraient dit, si elles c'étaient trouvées dans les parages.  La vérité était toute autre.  Si Alex pouvait être manipulateur?  Bien sûr.  S'il pouvait être calculateur?  Tout à fait.  Mais ses amis les plus vieux, tels que Derek et Charlie, savaient qu'il était surtout loyal.  Jamais n'aurait-il fomenter pour prendre la position du chef, que celui-ci se nomme Hale ou Amaro.  Le rôle de second lui convenait à merveille et, en l'absence du chef, il avait toujours su prendre sa place d'une main de fer, sans que l'absent n'ait rien à lui reprocher.  Ce n'était pas la première fois qu'il guidait un troupeau de bêtes un peu perdues, sans leur berger, et il avait appris à devenir meneur lorsque la situation le réclamait.  N'allez pas croire non plus que cela faisait de lui un incapable : il avait souvent soufflé d'ingénieuses idées à son mentor mafieux, sans en réclamer la moindre parcelle de gloire.  Alessandro était tout de même honnête, si on pouvait dire, et n'hésitait pas à attribuer à Alex ses mérites autant que ses compliments.

Le chef, ici et maintenant, c'était Derek.  Et c'était Derek que Alex remplaçait en s'occupant de Brian de la même façon, à un détail attractif près, que son ami d'enfance l'aurait fait.  Hale avait accepté O'Conner dans leur bande, et Alex honorerait cette décision.  Surtout qu'il avait été en faveur de cette nomination depuis l'attaque sur Miss Teigne.

Lorsqu'ils avaient rejoint le groupe, Alex avait réussi à faire grommeler Therence, tel qu'il l'avait prévu, et il lui envoya un clin d'oeil serein pour l’apaiser.  Les probabilités que qui que ce soit ne parvienne à résister à cette bouille, même au fond des égouts, étaient quasiment nuls.  De toute manière, ils avaient des affaires à discuter, et il ne fallait pas que ça traîne trop.  De façon évidente, les pensées de Therence et Alex convergeaient vers la même victime toute désignée, ce qui plu immédiatement au canadien, qui afficha sa dentition droite en signe d'appréciation.

-S'amuser, c'est très important, Garnet.  Il laissa le jeune en cuirette poursuivre. C'est le genre d'expérience qui pourrait me plaire.  commenta-t-il de la même manière qu'il aurait parlé du temps qu'il faisait. Alors? Partant?  J'suis toujours partant, T'rence.  La guimauve, c'est bon qu'au bivouac.  On va voir si t'es plus que du tape-à-l'oeil. taquina-t-il gentiment en ôtant d'un geste négligeant de la main une matière visqueuse qui était restée collée sur la veste de l'humain, malgré sa danse de St-Guy.  Et lorsque celui-ci lui demanda de qui leur victime devrait s'éprendre, le sourire du canadien ne fit que s'agrandir, ses pupilles s'illuminèrent d'une lueur qui aurait pu paraître inquiétante dans ces sous-sols, et il se pencha davantage à l'oreille de celui qui l'avait attiré contre lui par le bras.  À cette proximité, il était persuadé qu'il parvenait à sentir le parfum du rebelle sous la vase.  Il lui susurra un lieu et un moment à l'oreille et opina pour montrer à Garnet qu'il prenait son avertissement avec le sérieux nécessaire.  Sans un mot de plus, Alex alla rejoindre son joli effarouché; son défi à dévergonder.

Enfin arrivés à l'air frais du rez-de-chaussée, c'était comme si le groupe entier avait pris une bouffée collective d'air frais.
-J'suis l'seul qui irait se baigner dans l'lac? interrogea le griffonel avec humour.  Caracole préférait rejoindre Liam, et les deux autres serpenseurs prirent le chemin de leur maison en prenant bien soin de marquer une distance entre eux.  Pendant ce temps, Brian riait à sa blague.  Exagérait-il?  Avait-il cru que ce n'était vraiment qu'une blague?

La paire qu'ils formaient aborda le chemin en silence, silence qu'Alex rompit en s'informant de l'état du crâne de son ami.

- C’est en voie d’apaisement merci et pas fâché de ne plus avoir Therence dans les parages... J’ai hâte quand même de me reposer au manoir.

Un instant, les sourcils d'Alex se froncèrent.  Ces deux-là, il ne savait pas si c'était un cas désespéré comme Wayne et Garnet, ou si il y avait toujours de l'espoir.  Il suffirait pourtant seulement de leurs enlever leurs oeillères à chacun des deux et Alex était persuadé qu'ils pourraient s'entendre convenablement.  Légèrement renfrogné, le druide laissa le silence s'installé de nouveau en poursuivant la route.  Lorsque Brian lui donna un léger coup de coude, Alex leva les yeux sur lui, pour se rendre compte qu'il s'agissait d'un accident – ou d'un acte manqué – répété et, plutôt que de l’embarrasser davantage, il décida de poursuivre une discussion qui n'avait pas eu lieu.

-Tu devrais laisser une chance à Garnet.  C'est pas un mauvais gars.  Il est plus jeune, c'est tout, et il veut faire sa place, quoi.  En fait, il me rappelle une version plus jeune de...

De qui, exactement?  Alex se questionna un instant, les sourcils joints en une prière au centre de son front.  De lui-même, certes, à toujours vouloir prouver sa place.  D'Amaro, à toujours concocter de nouveaux plans.  De Derek pour... plusieurs raisons en fait, mais il ferait mieux de les passer sous silence.  Même de Charlie, en fait.  À bien y penser...

-C'est un adolescent.  Il est assez téméraire pour nous être utile.  Faudra recruter chez l'autre maison aussi, d'toute manière.

C'est environ le moment que Brian choisi pour trébucher et Alex eut le réflexe de porter ses bras dans sa direction générale, mais ne lui vint finalement pas en aide.  Il se doutait que le soldat était trop fier pour accepter l'aide de qui que ce soit.  Et trop orgueilleux pour manquer de s'étaler à plat ventre une fois de plus, manifestement.  Alex plissa des yeux, ébloui par le sortilège lumineux, puis éclata de rire devant la fierté exhibée par Brian.  Il était trop mignon.

-Bah oui qu't'as réussi!  Tu pensais quoi?  Oh!  Il te faut une étampe, peut-être. moqua Alex, sarcastique, en entourant le bout de la baguette de ses doigts, pour créer une ambiance plus tamisée, parcouru de raies lumineuses qui bondissaient sur le feuillage comme sortis d'une boule disco étrangement lente et clairsemée.  Les deux garçons se faisaient face et Alex rapprocha encore un peu sa tête de celle de Brian.

-Le lac est vraiment tout près d'ici.  J'préférerais me baigner au clair de lune, personnellement.  Et j'veux bien t'faire une étampe où tu voudras, ajouta-t-il d'un air mutin.

Maison des GRIFFONNELS

-Bah oui qu't'as réussi!  Tu pensais quoi?  Oh!  Il te faut une étampe, peut-être.

Il se moque de ma candeur et honnêtement je ne peux pas lui en vouloir, même moi je me trouve parfaitement risible. Ce n’est pas avec ce genre de sortilèges que je vais réussir mes Buses. Toutefois les sarcasmes d’Alex sont contredits par sa façon de moucher le bout de ma baguette avec sa main créant ainsi un photophore de ses doigts. La lumière tamisée change l’ambiance qui était juste avant ça, tout en contrastes violents entre ma baguette fortement éblouissante et la nuit qui nous entoure.  

Le jeu de lumière qui filtre de ses doigts change les couleurs et les contrastes. Elle crée une ambiance intime et propice à l’abandon. Je ne recule pas quand Alex s’approche au-delà de ce que la bienséance tolère. Je scrute son regard qui est vif et animé. Sous les raies de lumières qui filtrent de ses doigts, ses iris ont viré à un noisette très clair. Son regard est toujours aussi troublant, comme s’il pouvait lire mon âme. Du regard je suis les courbes de son visage. Notre proximité me permet de voir les petites imperfections de sa peau, sa barbe qui commence à poindre sur le carré volontaire de sa mâchoire et ses lèvres fines légèrement entrouvertes. Nous empestons tous deux la vase et les immondices, mais à quelques centimètres à peine de lui, je peux sentir son parfum qui tente de se faire une place parmi les remugles de ses vêtements.

-Le lac est vraiment tout près d'ici. J'préférerais me baigner au clair de lune, personnellement.  Et j'veux bien t'faire une étampe où tu voudras,

Sa voix, le ton qu’il prend, son regard qui me scrute sans honte laissent peu de doutes sur ses intentions ou ses envies. Si je rougis à nouveau, la lumière tamisée se charge de masquer mon trouble, bien qu’il soit évident qu’Alex sait parfaitement qu’il me perturbe. Je suis quelqu’un de naturellement timide, cependant l’école militaire s’est chargée de me confronter régulièrement à cette faiblesse. Je reconnais qu’il en faut beaucoup pour remplir la coupe de mon ras le bol, ou à l’inverse celle de mon audace. Et c’est cette dernière qui voit enfin sa jauge pleine.

Je souris doucement à celui qui me fait face, si prêt qu’on peut le croire prêt à m’embrasser. Doucement je lève ma main de libre, effleure à peine sa tempe et passe délicatement mes doigts en râteau dans ses cheveux.

Suite au manoir   Ici

Maison des SERPENSEURS

Je me vengeais de Therence qui prit la bonne initiative de me barbouille de gadoue jusqu’à ce qu’une bataille de s’enclenche entre nous, que je pers sans grande conviction. Pourquoi il a fait cela. En plus il rajoute que Liam ne voudrait pas de moi si je puais.

— Tu vas le regretter.

Une fois le tout dératisé, j’amène tout le monde à l’extérieur et rencontre Liam non loin qui s’approche doucement puis stoppe. Il ne veut pas rester avec moi à cause de l’odeur, même avec mes mimiques pour le retenir, il ne le veut pas. Puis s’en va après que je lui ai dit que tout était de la faute à Therence…

— Mais Liam…

Il part loin, sur le point de vomir.

Dehors, je regarde tout le monde et m’enfuis sans attendre sous la douche. Je me lave le plus longtemps possible pour me débarrasser de tout. Je m’enlève toute la puanteur possible et pense même à mettre du parfum. Je me demande si Stiles pourrait m’en prêter. Je devrais lui demander à table. Liam doit manger tout ce qu’il trouve sous la main et à ses yeux l’heure du repas est une heure des plus importantes.

(suite dans la salle pour les serpenseurs.)