[Event] "Crasse" Over - Phase annexe parallèle | Punition - Dératisation des sous-sols

V’la les punitions

J’les attends en haut des marches qui ménent au sous-sol de Beaconlard. Le plan de l’en-dessous ne coïncide pas avec l’en-dessus. Un hippogriffe y perdrait son petit.

Je vois déjà leur tronche de dégoûtes quand ils vont renifler la puanteur d’la bouse qui stagne. Sans parler d’ces maudits rats, plus gros qu’un ragondin !

Ça fera moins l’mariole, une fois la dératisation terminée pour le temps… d’une journée. Et oué, y a des choses dans la vie comme les colombins, faut qu’ça sorte régulièrement.

Maison des GRIFFONNELS

Soulagé d’avoir reussi l’exercice demandé par le psychopathe qui semble se cacher sous les traits sévères de notre professeur, je range mon coin de table puis observe les autres. Les serpenseurs semblent avoir une vague de déveine sur la réussite de leur potion avec Caracole qui accumule les échecs. Heureusement un de ses ainés, Matrim, réussi du premier coup. Le photographe, comme je l’ai mentalement surnommé, sourit à tout le monde. Il me semble être un gars pas compliqué et de bonne compagnie. Dommage qu’il soit dans la maison adverse. Je n’ai pas envie que nous soyons rivaux.

Severus Argent m’a dit que c’était les écarts de température qui m’avaient fait échouer lors de mon premier essai. Je note l’explication pour la prendre en compte la prochaine fois. Deux autres serpenseurs réussissent leur potion, d’abord Arès qui avait dans un premier temps jeté l’éponge frustré par des échecs successifs, puis c’est au tour de celui qui semble vouloir faire de la concurrence à Derek pour le style et l’attitude. Heureusement une des nôtres, une louve alpha si j’ai bien saisi, réussit sa potion. Je souris à Amy car sa potion est un réel succès et elle va nous rapporter des points. C’est là que je remarque qu’Alex n’a pas préparé la potion demandée. Je n’ai pas le temps de lire le nom de celle qu’il a préparé qu’il est revenu à la page qui nous concerne. Je l’observe, il semble plus à l’aise que les autres dans cette matière. Par contre il échoue sur un sort de nettoyage. On ne peut pas être doué en tout. L’échec semble l’avoir un peu agacé vu la façon qu’il nettoie son chaudron avec un peu plus de brusquerie que nécessaire. Je me tourne pour regarder Alec, tout en surveillant du coin de l’œil Alex qui s’est remis à préparer la potion demandée toujours avec une main sûre. Il pourrait m’être de bons conseils, car je sens que les potions ce n’est pas la matière où je vais briller.

Je souris d’un air amusé car visiblement Alec est perturbé par Derek qui s’est approché de lui pour le conseiller. Le loup ne semble pas voir l’étincelle qui s’allume dans le regard du mentaliste. A moins qu’il ne cache sa réaction. Je réponds au sourire d’Alec qui est satisfait de sa potion. Notre groupe se débrouille finalement bien. Reste Charlie qui rêve un peu, le museau en l’air. Il semble être déçu qu’Alex lui ai refusé de gouter à sa première potion qui avait effectivement une odeur alléchante.

La jolie rousse semble en vouloir à Alex sur ses allusions sur les rouquines. Elle lui lance un regard furibond que notre ami ne voit pas ou feint de ne pas voir. Je secoue doucement la tête, j’ai vraiment l’impression de me retrouver en dernière année de collège avec la bande que j’avais réussi à intégrer grâce à mon don qui me permettait de faire des farces assez rocambolesques dont les autres étaient incapables de faire. Alors que Charlie semble avoir actionné l’interrupteur marche de sa carcasse et s’attaque à sa potion, je fais discrètement tourner les pages du manuel d’Alex avec un léger courant d’air. Il comprend vite que ce n’est pas un sortilège mais moi qui est derrière cette malice. Il me lance un air interrogateur. Interrogation que je lui renvoie du menton en désignant son sac où il a rangé sa première potion. Pour toute réponse, j’obtiens un sourire mystérieux. Je suppose que l’on saura tôt ou tard de quoi il s’agit. Est-ce une potion de persuasion pour la mini révolution qu’il compte faire ?

Le professeur Hale nous annonce la fin proche du cours, nous demandant de bien ranger avant de partir. Les retardataires s’activent pendant que je range mes affaires avec un soupir découragé. Je dois aller au sous-sol avec Rusard pour une opération de dératisation. Cela ne m’enchante guère d’autant que si j’ai bien compté, je vais être le seul de Griffonnel avec trois Serpenseurs dont celui qui tente de concurrencer Derek. Je sens que cela va être pénible au possible. J’espère que Mickael et Caracole sont de meilleure composition que ce Therence. Alex avait proposé de m’accompagner, mais comme je ne suis plus le seul élève à être consigné avec Rusard et qu’aucun du reste de la bande n’est puni, il va certainement profiter du moment de détente avant le repas dans la salle commune avec les autres. Quand nous avons l’autorisation de sortir, je salue la bande et vais, tel un condamné guère heureux de son sort, rejoindre le point de rendez-vous qui est un escalier qui mène à un endroit semble-t-il peu ragoutant. Rusard qui attend déjà l’air plutôt content, me dit que je peux laisser mes affaires dans le couloir, les elfes de maisons se chargent de les ramener à ma chambre. Accoudé à la rambarde, regardant le bas des escaliers qui s’enfoncent dans une zone sombre, j’attends que les autres arrivent me disant que je n’ai qu’à penser à autre chose pour que ça passe plus vite.

Maison des GRIFFONNELS

Lorsque Therence roula de l'épaule pour se débarrasser de l'accolade offerte généreusement par Alex, celui-ci ne se fit pas prier et retira également son emprise sur le colosse, sans perdre le sourire.

-J'ai pas l'temps d'avoir des r'grets, Garn't... sourit-il avant d'encourager davantage l'apprenti à suivre la consigne des élèves confirmés. Lorsqu'il vit son aide refusée, le sourire du canadien doubla férocement d'intensité. Bien sûr, il avait réussi une simple potion contre les furoncles. Quel exploit, franchement! La langue du druide roula dans son palais alors qu'il gardait ses commentaires cinglants pour lui, de crainte de ne briser sa potentielle recrue.

-Grand bien t'en fasse... commenta-t-il finalement en se retournant pour s'accoter les reins sur la paillasse en observant l'humain faire sa vaisselle. C'était qu'il le faisait comme un expert! Mieux valait garder ses commentaires pour soi, question de ne pas effrayer le faon.

Alex et Arès observaient le Garnet préparer sa concoction. Plus encore, Alex évaluait le potentiel du garçon, sa capacité à se concentrer, l'harmonie de son visage, son air décidé, son ambition, son postérieur, son acharnement, son orgueil. On n'était pas le bras d... gauche d'un mafioso sans avoir quelques donc pour lire les gens et les déchiffrer. Alex tendit la main pour rappeler à Therence d'ajouter un pétale de lotus, et se la vit claquer. Arès fut tu d'un ton également impérial, puis un nuage de fumée s'éleva du chaudron. Personne n'avait connu un tel panache lors de sa préparation, mais Alex se fit tout de même rassurant :

-T'inquiète pas, tu l'as pas encore bousillée.

Therence interrogeait Arès sur sa nature, puis chercha l'aide du canadien d'un regard. Alors, maintenant il pouvait aider? Alex n'était pas un guichet où l'on servait de la gentillesse sur demande. Il était un mécène qui la distribuait parcimonieusement et, surtout, avec stratégie.

-C'est un génie. Si tu lui frottes le crâne 3 fois contre les aiguilles d'une montre, tu auras droit à un souhait. se moqua-t-il en regardant Therence par-dessus ses lunettes de sécurité. Le gamin l'interrogea alors sur le première potion qu'il avait faite.

-Page quatre-vingt-deux. répondit-il simplement, pour voir Garnet tourner frénétiquement les pages de son manuel et ouvrir deux billes en découvrant qu'Alex avait eu l'audace de préparer un philtre d'amour.

-T'as peur de pas arriver à conclure sans un petit plus? Ce que tu fais là, c'est une injure à l'art de la séduction! 
-Même si j'étais assez désespéré pour m'y résigner, je s'rais pas assez stupide pour le faire devant la classe entière, T'rence. rétorqua-t-il d'un ton las en envoyant paître l'idée d'un geste nonchalant de la main. Main qui alla ensuite se glisser sur celle de Therence pour le guider dans son touillage, de façon totalement naturelle et sans arrière-pensée, évidemment.

-...A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire! Heu... Alex? fit un Therence interloqué à un Alex qui lui offrait un sourire... prédateur. La mine du jeune rebelle reprit rapidement conscience alors qu'il levait légèrement le menton d'un air de défi qui lui aurait donné l'air d'un adorable gamin, si ce n'était de son âge. Alex pouvait entendre la respiration du blousonneux et ne cilla pas ni ne perdit de sa superbe alors que Therence le dévorait d'un œil gourmand.

-Finalement? Constamment. répondit-il avec bravade en roulant mollement de l'épaule sous la bousculade du jeune. Le bilingue plissa des yeux. Qu'il fasse attention, le pauvre, parce que si l'envie prenait à Alex de le bousculer, ou de donner à Charlie l'envie de le bousculer, il était possible que Garnet eusse préféré avoir besoin des effets se sa potion si superbement réussie.

-Et donc, elle est pour qui cette potion?
-T'es inquiet, Garnet? C'est pas pour toi. Ni pour moi. Enfin... Peut-être pas. Ce serait vachement moins drôle si je te gâchais la surprise.
-Moi, j'y trouverais bien une utilité...
-Y'a un elfe qui t'observait d'un drôle d'oeil dans l'couloir talheur*. Ce s'rait dommage qu'il entre en possession de mon amortentia, hein... J'crois qu'il y verrait aussi une utilité. fit-il d'un ton qui ne laissait planer aucun mystère.

Alex laissa le silence se réinstaller un instant, puis le bavard reprit la conversation. Il devait être du genre à devoir se faire bâillonner. Et à aimer ça?

-Même la magie à ses limites commenta Alex en haussant les épaules.

-Vous avez pas autre chose à faire par hasard? 
-Que de t'observer? Sois pas si humble, ça ne te va pas bien. Et pis, tu sembles bien t'en tirer malgré toute la pression qu'on pourrait te mettre. nargua le druide en montrant la couleur qui virait au doré. Il fit signe à Garnet de ramasser sa potion dans une fiole. C'pas toi qui disais « à vaincre sans péril » et machin?

Le cours était terminé et les derniers élèves, les plus lents ou les plus téméraires, en étaient encore à ramasser leurs affaires. Alex passa son bras dans le dos du Therence et lui agrippa l'épaule.

-Parait qu't'es aussi de corvée au sous-sol. On va voir si t'es aussi brave que mignon. lui murmura-t-il en réajustant son sac sur son épaule et quittant la salle.


-T'aurais pu m'attendre, quand même, O'Conner. Taquina Alex en serrant le timide callipyge épaule contre épaule, la main passée en travers de son dos. Le chemin aurait été largement plus agréable.

Mettant fin à son étreinte, Alex se planta face au joli et haussa des sourcils au-dessus de ses yeux grands ouverts par l'excitation de cette « aventure », mais surtout par la curiosité. Peut-être trouverait-il un endroit facile d'accès et suffisamment dissimulé à la fois pour en faire son quartier-général.

-Prêt à dégommer du rongeur? lui demanda-t-il en ignorant superbement la présence primitive du concierge qui empestait davantage encore qu'un musée des égoûts.

Spoiler:

Maison des SERPENSEURS

-C'est un génie. Clame Cormier à mes interrogation à propos de la nature réelle du métamorphe. Je me fronce d'étonnement et darde un regard interrogateur sur le prétendu génie. Non, sans blague... Si tu lui frottes le crâne 3 fois contre les aiguilles d'une montre, tu auras droit à un souhait.

Je me représente mentalement la manœuvre, et il me faut bien ce temps pour que l'idée d'être en train de me faire avoir me traverse l'esprit. Sans pouvoir m'ôter un soupçon en jugeant la Chance en train de se faire. Parce qu'après tout, dans cette école...

-Y'a un elfe qui t'observait d'un drôle d’œil dans l'couloir talheur. renchéris plus tard le cupidon de laboratoire. Ce s'rait dommage qu'il entre en possession de mon amortentia, hein... J'crois qu'il y verrait aussi une utilité.

-Ah. Ah. Ah.

Ce qu'il est drôle...
J'attends le nez penché au dessus du marmiton que la fine pellicule de fumée blanchâtre se dissipe et que la potion se dévoile. Le suspense est grand, mais le rideaux s'ouvrent enfin et révèle alors un liquide sans imperfection et à l'étonnante teinte Whisky.

J'écarte lentement les bras d'un air solennel. Alex et Arès m'en soient témoins :

-Je suis trop fort.

Ceux qui comprennent qu'ils vont devoir subir la largesse de mon ego après ce nouvel achèvement se fendent d'un soupire compréhensible. Pourtant, au delà de la bêtise et de l'arrogance exacerbée que j'affiche, mes yeux scintillent du liquides dorée quand à la somme de mes victoires je peux déclarer avec une fierté profonde et authentique cette fois, pas pour crâner, pas pour les autres, mais pour moi-même : j'y arrive! J'y arrive vraiment, par moi-même, avec ma propre veine et mes propres capacités!
Et ni les loulous amoureux et leur réconforts mutuels, ni un Hale et les encouragements de sa parente qui pourraient agir comme d'éventuels facteurs ne valent ma propre réussite.
Parce que moi, contrairement à eux, je me suffis à moi-même.

...Ah, Cormier et Coleman? Eux, je m'estime heureux d'avoir terminé ma potion malgré leur présence ingérable!!!

Je rayonne à l'approbation du professeur Argent de transvaser le reliquat dans la ma fiole. Un accord succinct, dédaigneux, avec le même mépris qu'il rabroue, mais je pense que c'est justement parce que c'est un tel personnage strict et difficilement abordable que c'est d'autant plus gratifiant de recevoir son œil favorable.

Je trépigne comme un gamin en triturant mon petit flacon de chance à boire, et ne manque pas d'un air malin à l'intention d'Arès.

-Alors? Pas si mal ma potion de chance, hein?

Qu'est-ce qu'il en dit le moqueur qui a du s'y reprendre à plusieurs fois avant de réussir la sienne? Et avec ça, on peut officiellement affirmer que je commence enfin à rapporter à ma maison plutôt que réparer mes erreurs. Pas comme Stilinski qui rate ses tours et fait perdre des points à répétition... Tsss, j'en connais qui en aurait bien besoin, de la chance... Je reluque le gringalet essayer de sauver un vieux torchon de cuir et de parchemin de ses maladresses. Il l'avait déjà en début de journée il me semble... Qu'est-ce que c'est? Argent nous annonce la fin du cours et nous somme de nous atteler au nettoyage. Alors je me contente de retourner à mes affaires pour l'instant. En passant à côté des loulous, je tire quelques Chocogrenouilles de ma poches et les déploient en éventail pour les afficher au nez de celui qui s'enjouait comme un mioche de son unique réussite du cours.

Bon! Dératisation des sous-sol et une nuits dans la forêt interdite pour mes sorts ratés, et je verrais plus tard pour la plume d'ombrage...
Par quoi commencer?

-Parait qu't'es aussi de corvée au sous-sol. tranche Alex. Façon de parler puisque je compte tricher avec les lois de la relativité et m’acquitter de toutes mes tâches. On va voir si t'es aussi brave que mignon.

Et l'humain au tempérament de loup sous des airs de mouton impétueux rejoint joyeusement sa bande, en me laissant un sourire outré, conquis par ce drôle de phénomène.




J'arrive au point de rendez-vous avec nonchalance, loin d'être pressé de retrouver le vieil arracheur d'oreille. Je me console en me disant que je ne serait pas le seul à faire les frais de son sadisme et que la corvée sera moins ennuyeuse à plusieurs. Tsss... Dératiser les sous-sol... Est-ce qu'il n'a pas justement un chat pour s'occuper du problème? En parlant de la sale bête, je m'assure qu'elle ne traine pas dans le coin, j'ai le pied qui me démange de heurter son royal arrière train après que mes chaussures aient été prises pour un trône de fortune. Seulement je préfère encore ne pas la croiser. Amouraché de sa princesse qu'est Rusard, je suis sur qu'on serait capable de m'accuser pour un regard de travers à son encontre!

-Prêt à dégommer du rongeur? clame la voix reconnaissable du manitobin.

-Si t'es prêt pour deux, je te laisse ma corvée, Cormier. m'étirè-je. J'aurais pas été contre une petite pause après cette journée!

Tiens, mais c'est le prêcheur du règlement intérieur qui est avec nous? C'est pas un peu ironique qu'il se trouve ici?

-C'est une façon de s'attirer les bonnes grâces de la hiérarchie de remplir quelques punitions, ou c'est un choix purement... vertueux?

... Masochiste, aurait tendance à dire mon sourire moqueur. Qu'on lui donne un cilice et un fouet, je suis sur qu'il y prendrait son pied!
Je me régale de sa mine découragée par avance. L'heure qui arrive va être longue pour qui va devoir supporter les bêtises des autres, hein? Voilà pourquoi je suis un diable de bonhomme et pas un ange de son genre.

Puisqu'il manque visiblement un autre compagnon de galère avant de s'engouffrer dans les tréfonds de l'école à chasser du rat, j'en profite pour m'accaparer Alex et l'éloigner du moralisateur numéro deux. Pour l'instant, je le classe dans la même catégorie que Coleman, ce genre de rabat joie qu'il vaut mieux tenir loin des vrai amusements de notre séjour ici...

Lui tournant le dos avec Alex que j'ai capturé d'un bras autour du cou, je reluque la poche ou je l'ai vu ranger son Amour en fiole, le sourire intéressé.

-Je suppose que t'en a préparé qu'une seule quantité?... Tu me refilerais ta potion?

A son jeu de sourcil, je devine facilement la réponse.

-J'en aurais besoin. J'aurais pas le temps de m'en préparer une.

Si je comptabilise le nombre d'heures de punitions qui m'attend plus les cours à venir et mes expéditions que j'espère pouvoir mener au terme du jour, je ne risque pas d'avoir beaucoup de temps pour me concocter ma propre Amortensia.

-Parce que si tu ne sais pas quoi faire de ta potion, moi je sais comment on pourrait s'amuser...

...Qu'il y réfléchisse. Et si une alliance n'est pas possible...

-Mais si tu n'as pas la trouille de perdre, on peut aussi la mettre en jeu!

Rah... je lève les yeux au ciel à la présence qui n'a pas pu s’empêcher de s'en mêler.

-Règle d'or de la cours de récré par Therence Garnet : si je te tourne délibérément le dos, c'est que t'es pas concerné! ralè-je en relâchant le Gryffon pour faire face au second en croisant les bras. J'essaie de rendre cette punition plus distrayante, O'Conner. On pourrait voir qui de nous tous réussi le mieux ces tours de dératisation, tu vois?

... et qui est le plus apte à remporter la fiole d'Amortensia de Cormier? Je m'attend à ce que ce dernier refuse, après tout, nous avons tous les moyens de concocter nos propres potions maintenant sans avoir à se battre pour voler celle des autres. Mais si ce n'est pas pour ça, alors qu'est-ce qu'on pourrait tenter de gagner?

Meow !

- Meow !

Rien d’intéressant pendant qu’ils sont tous en cours. Je suis passée par la grande salle commune… Les dégâts sont importants. Les elfes travaillent d’arrache-pied. Je ne suis pas resté, il y dans la pièce encore l’aura déplaisante de ce monstre… C’est en cherchant mon maitre que je les trouve. Le lanceur de cailloux et le lanceur de sort ! Grrrr.

- Meow ! Fis-je en sautant sur la rambarde.

Entre celui qui voulait me frapper et l’autre m’empêcher de faire mon travail de commérage… Lequel vais-je embêter ?

…

…

…

- Meow ! Les deux bien évidemment.

Maison des GRIFFONNELS

-T'aurais pu m'attendre, quand même, O'Conner.
- Oh! Je ne pensais pas… Tu... Ils n'ont pas...

Pourquoi je bafouille ? Je suis étonné de voir Alex venir m’aider bien que d’autres soient consignés avec moi et que le reste de la bande va se la couler douce dans la salle commune. Je suis content qu’il choisisse une tache qui s’annonce peu ragoutante à un plaisant repos. Cela me trouble un peu. Je n’arrive pas à cerner ses intentions. C’est vrai que son opinion sur la mise en concurrence des élèves avec le système des maisons va dans le sens d’aider un camarade. Toutefois l’assurance d’Alex m’impressionne. Il agit en border-line, là où je reste dans le périmètre établi par le règlement qui gère l’école.

- Le chemin aurait été largement plus agréable.

Maudite rougeur qui enflamme mes joues. La compagnie de Derek ou Charlie me semble être plus intéressante que ma pomme. Même si je tente de m’intégrer à la bande de Hale, je reste timide et réservé. Tout le contraire d’Alex.

- Je… je pensais que tu resterais avec les autres, comme je ne suis pas seul avec le concierge. C’est vraiment sympa de ta part Alex, j’allais me retrouver qu’avec des serpenseurs.
- Prêt à dégommer du rongeur?
- Oui, la tâche ne m’effraie pas, bien que j’aurais tout de même préféré bénéficier du repos en salle commune.
- Si t'es prêt pour deux, je te laisse ma corvée, Cormier.

Et voilà le cauchemar ambulant qui se pointe avec son arrogance qui nous télescope dès qu’il ouvre la bouche. Même quand il ne dit rien il me crispe. Je maudits son arrivée pile quand je pique un fard. Je n’ai pas leur verve, ni leur assurance.

- Pff…
-C'est une façon de s'attirer les bonnes grâces de la hiérarchie de remplir quelques punitions, ou c'est un choix purement... vertueux?
- Va voir chez les centaures si j’y suis Garnet !

Je ne lui cache pas que sa seule présence m’excède. Il jubile ce con ! Je m’offusque de la façon qu’il a de m’ignorer soudainement avec une superbe que j’ai envie de démolir avec le poing. Poing que je sers et dessers tentant de me calmer. Et puis d’où il embarque Alex comme ça de manière si… collante ? Alex est là pour m’épauler. Je n’entends pas leur conciliabule et cela finit par me mettre en colère d’être ainsi mis de côté. Alors je m’avance pour comprendre ce qu’ils mijotent.

- Règle d'or de la cours de récré par Therence Garnet : si je te tourne délibérément le dos, c'est que t'es pas concerné! J'essaie de rendre cette punition plus distrayante, O'Conner. On pourrait voir qui de nous tous réussi le mieux ces tours de dératisation, tu vois?
- Le couloir est à tout le monde Garnet. Et me mesurer à toi pour dégommer des rats est la proposition la plus lénifiante que tu as pu faire dans la journée.

Tant pis si je passe pour un rabat-joie, impressionner ce gars ne m’intéresse pas. Je suis gêné qu’Alex assiste à cet échange. J’aimerais lui faire une autre impression que cette du fayot qui se fait remettre en place par un soit disant rebelle. Garnet mérite une petite correction. Sortir ma baguette alors que Rusard est à nos côtés est imprudent. Je ferme les yeux comme si j’étais excédé par la bêtise du serpenseur, mais c’est surtout pour que mon regard ne me trahisse pas car je vais utiliser mon don. Je maîtrise les particules, si je peux faire facilement bouger les molécules d’air pour faire du vent, l’eau ou le sable, c’est plus difficile avec les matériaux massifs que j’arrive au mieux à briser s’ils sont assez petits. Je me concentre donc et « palpe » l’air autour de Garnet. C’est assez déplaisant de devoir approcher ma pensée de son corps, surtout l'endroit que je vise. Il n'y a aucun contact, il ne peut pas se douter de ma "présence", mais je me sens rougir à nouveau. Cependant ma colère est motrice de ma motivation. Je tiens mentalement le bouton de sa braguette. Je plisse les paupières un peu quand j’érode l’attache. Je laisse suffisamment de matière pour que la rupture ne se fasse pas tout de suite, mais dans le sous-sol en pleine action. Je fais pareil avec la tige de son ceinturon qui pend mollement sans qu’il ne s’en aperçoive. Dès que Garnet va se mettre à bouger avec force, son futal devrait lui tomber au milieu des cuisses sans possibilité de le raccrocher. Nous verrons s’il fait autant le fier à devoir tenir son pantalon d’une main !

J’ai ouvert à nouveau les yeux. Cela n’a duré qu’une vingtaine de secondes. Alex me regarde avec un air surpris qui se transforme dans ce sourire malicieux qui lui donne un charme fou. Ai-je ouvert les paupières trop vite ? A-t-il vu la lueur bleutée dans mes iris ? C’est moins spectaculaire que des prunelles de loup, moins marqué. Toutefois le couloir est mal éclairé, le contraste ne joue pas en faveur de la discrétion que j’ai tenté de faire. J’aurais dû leur tourner le dos.

-J'espère que Caracole et Mickaël ne vont pas tarder pour que nous en finissons au plus vite.

Punition - Dératisation des sous-sols

Après une accolade à Matrim et un baiser à Chad, promesse de nous retrouver vite, je prends la direction du sous-sol. Au passage, j’attrape Caracole par l’épaule.

- Tu n’oses pas descendre ? Demande-je. On y va ensemble si tu veux, je suis de corvée aussi.

Rusard ronchonne d’avoir attendu. Nous sommes les deux derniers à nous présenter près de l’étroite porte de bois devant laquelle il est planté comme un épouvantail. Miss Teigne passe et repasse entre ses jambes sans nous quitter des yeux.

J’entends les voix de ceux qui sont descendus avant nous. Après notre passage, le concierge referme la porte et nous fustige d’avancer pour rejoindre nos camarades.

- Essayez d’pas vous égarez les merdeux, prévient Rusard. Ça m’causerait bien des ennuis auprès d’vos professeurs même si c’pas l’envie qui m’en manquerait d’savoir qu’vous pourriez roupiller comme des bouseux dans c’trou à rats.

C’est justement cette tanière à rongeurs que nous devons purifier. Ce sont des animaux rusés qui ne se laisseront pas attraper. Nous ne pourrons pas les faire fuir de manière durable.

Je sens mon familier descendre le long de ma jambe comme s’il voulait partir en chasse pour un festin de roi.

- Il faut les tuer avec leurs nids sinon ils vont continuer à se multiplier, propose-je. Je ne suis pas un spécialiste mais chaque petit devient vite en capacité de procréer et les portées sont conséquentes.

Avec les traces et les restes qu’on voit déjà sous nos pieds, je m’étonne qu’on n’en aperçoive pas plus que ça dans les niveaux supérieurs.

Sous le sourire malsain de notre surveillant, je me demande combien d’élèves il envoie régulièrement ici pour cette tâche ingrate.

- Merci pour l’explication savante, Wayne, rétorque Therence.

Je lève ma baguette sans que ça paraisse menaçant pour le demi-rebelle.

Ce qui me semble le plus logique pour mener à bien cette tâche, aussi ingrate soit-elle, c’est déjà d’avoir un peu de lumière. Je crois qu’on est tous d’accord pour ne pas avancer à l’aveuglette dans les méandres des souterrains de l’école. Qui sait ce qui s’y cache.

Je me place en tête de groupe, suivi de Caracole qui semble être rassuré par ma présence.

- Lumos, lance-je droit devant nous.

Maison des SERPENSEURS

Après l’échec, je pars vers le lieu de la punition, et reste un long moment devant la cave à attendre Liam. Qui sait, peut-être qu’il viendra ? Soudain, j’entends Mick arriver. Je lui souris quand il me dit qu’il veut y aller avec moi. Après un oui. Je descends sous le regard de Rusard qui en dit long sur notre retard.

- Essayez d’pas vous égarez les merdeux, prévient Rusard. Ça m’causerait bien des ennuis auprès d’vos professeurs même si c’pas l’envie qui m’en manquerait d’savoir qu’vous pourriez roupiller comme des bouseux dans c’trou à rats.

— Oui monsieur, dis-je soudain.

J’écoute le discours de Mick ne connaissant pas grand-chose à ces bestioles. Je sens aussi une tension qui se créée avec Therence. Il aime bien se mettre dans les soucis lui…

Je vois ensuite les membres de Griffonnels et les saluts gentiment.

— Salut Alex et Brian. Hey, Therence, t’as réussi à te sortir des ennuis ?
Mick allume alors sa baguette et lance un sort pour illuminé la pièce. Je le suis de près, peu rassuré par l’endroit lugubre.

V’la les punitions

Le premier à s’pointer est un Gryffon. J’pourrai l’apprécier s’il n’avait pas tenté un sort d’oubli à ma princesse ! C’est un crime de lèse-majesté ! Le malandrin se perd en contemplation de l’escalier qui conduit au sous-sol. Je lève un sourcil méfiant quand un autre lion le rejoint. J’l’ai pas sur ma liste cui-là ! Quelle bande de zinzins, venir faire une punition gratuitement ! Il doit avoir un araignée au plafond ! Mais j’rêve ou l’autre premier d’classe rougit comme une donzelle devant son camarade ? Où va l’monde si les hommes se mettent à reluquer les autres hommes ?! Vous m’direz ça que ça pourra pô se reproduire et perpétuer la connerie en c’bas monde ! J’léve les yeux au plafond ! C’moi où toute l’école est devenue homo ? J’pige pô cet engouement ? J’paris que c’est ce qu’ils leur filent dans les bibs à la naissance. Ça t’les fait grandir trop vite ! Ou c’est le ramollo général ? Avant y avait les cachots, ça filait droit nom d’une teigne ! Et voilà qu’un troisième oiseau d’malheur arrive. Et que je t’attrape par l’cou ! Ça se cherche les poux ou quoi ? Pire que des macaques ! Tolérance avait dit l’dirlo. Tolérance mon cul ouais ! Mais on f’ra comment si tous l’monde passe gay ? Plus d’bébé… Hum… on aurait la paix… Finalement je m’en moque.

- Oh ! z’êtes pô à la récré l’Garnet ! Commencez donc à descendre, qu’j’attends les deux traînes savate.

Miss Teigne est là. Je flatte ma princesse pendant qu’les bouseux descendent. Un bruit d’course m’fait lever le museau. Vl’a les deux traînards.

- Essayez d’pas vous égarez les merdeux. Ça m’causerait bien des ennuis auprès d’vos professeurs même si c’pas l’envie qui m’en manquerait d’savoir qu’vous pourriez roupiller comme des bouseux dans c’trou à rats.

D’un œil torve, j’les regarde descendre dans les entrailles des sous-sols. Les deux Gryffons et le serpent d’jà présents s’taisent subitement. S’ils pensent que j’vois pô leurs messes basses… Bande de reniflards !

- Il faut les tuer avec leurs nids sinon ils vont continuer à se multiplier, pérore celui qui s’pointe en retard. Je ne suis pas un spécialiste mais chaque petit devient vite en capacité de procréer et les portées sont conséquentes.

V’la qu’il nous file sa théorie et allume sa baguette comme un fier. Vais t’en coller d’la théorie. Va falloir r’lever les manches mon gars et coller ton groin dans la vase !

- S’par là les morveux. Essayez d’pas d’glisser !

J’lève ma lanterne dévoilant des galeries sombres qui partent dans toutes les directions. Pas b’soin d’oreilles d’loup pour les z’entendre grouiller ces rats.

- Aller !  

J’m’éloigne dans l’obscurité à peine repoussée par ma lumière. Les ténèbres se referment dans notre dos. J’en entends un ricaner. Tsss. Pas sûr qu'ça ricane longtemps !

- Bon j’vous laisse, faut qu’m’occupe des autres pignoufs. J’reviens vous chercher dans une heure. J’veux voir une montagne de rats crevés sinon vous y passez la nuit s’il faut ! Hardi les cœurs ! Mouhaha.

Je repars fissa vers la sortie, ne leur laissant pô l’temps de se repérer. J’les retrouverai bien au bruit ! Ou pas...

Maison des GRIFFONNELS

Le concierge nous envoie en bas avec sa verve de maquignon qui ne mâche pas ses mots. J’ai aperçus sa chatte pointer le bout de son museau et son air de fouine. L’animal me semble intelligent et retors. Je n’aime pas le regard que le félin pose sur moi. Il est chargé d’avertissement et de mauvaises intentions. J'y réfléchirais à deux fois avant de m'en prendre à nouveau à Miss Teigne.

J’ai pris la tête du mini groupe composé de Therence, d’Alex et moi. Arrivés en bas de l’escalier, l’air se fait tout de suite plus froid et humide. Je ne serais pas contre une présence rayonnante de chaleur. Une large porte en bois clouté nous fait face. Elle semble avoir des siècles d’existence. Je manœuvre la poignée. J’ai besoin de forcer un peu pour que le lourd battant s’ouvre dans un grincement sinistre, voire presque caricatural, des gonds. Une odeur âcre m’assaille, je fronce le nez, regarde les deux autres, puis m’avance avec un soupir résigné. J’ai connu lieu plus réjouissant que ce sous-sol. Du coin de l’œil je repère déjà une forme qui détale sur le sol humide. Nous ne sommes pas seuls…

- Faites attention où vous collez vos pieds…

J’entends Rusard qui houspille les deux retardataires. Je m’éloigne légèrement pour me rendre compte de l’ampleur des lieux, toutefois c’est très sombre. Je sors ma baguette et formule muettement le sort pour éclairer le bout de ma baguette. « Lumos ».

Maison des GRIFFONNELS

Le bout de ma baguette s’éclaire doucement, mais la lueur n’augmente pas suffisamment pour être utile. Pire, cela s’éteint après n’avoir même pas pu concurrencer une vulgaire allumette. Je ne dis rien, mais crispe le poing. Pourquoi faut-il que cela ne marche pas juste quand l’autre casse pied est dans les parages ?

Je me demande ce que j’ai mal fait ? La formule ?  Le geste ? Ou est-ce l’humidité ambiante qui crée une interférence ? Je me ressaisis et lève à nouveau ma main.

- Souris !

Je suis surpris par la voix d’Alex qui me demande de sourire alors que j’ai envie de grogner et que je ne suis pas spécialement fier de rater un sort si basique. J’appréhende d’échouer une nouvelle fois, mais rester sur un échec serait faire preuve de faiblesse.

Je me concentre sur le geste et commence à l’exécuter alors qu’Alex me saisit le poignet pour m’accompagner. Le contact me surprend et me trouble. Je rougis et bafouille.

- Lu… lumos..

Maison des GRIFFONNELS

L'impétueux griffonnel devait bien avouer qu'il appréciait le petit effet qu'il avait sur Brian.  Il tentait bien de faire comme s'il n'y voyait que du feu, alors que le visage du brave irlandais s'embrasait.  La timidité de son ami lui donnait un charme indéniable, et si Alex ne comprenait pas trop cette réserve que les rougissant avait, parce que lui-même n'avait pas éprouvé ce genre de gêne depuis des années, il n'en était pas moins flatté.  Alessandro dirait certainement que le jeune sorcier était une cible beaucoup trop facile pour valoir la peine de s'y intéressé, sauf qu'Alex à l'instar de son mentor, n'était pas un séducteur.  Charmeur, certainement.  Comme en toute autre chose, il ne jouait toutefois jamais cette carte sans en avoir mesuré les pour et les contre, ni sans avoir suffisamment analysé l'autre personne pour savoir qu'ils pourraient avoir cette étincelle de complicité qui rendait tout un peu plus réel.

À la mention des serpenseurs, les sourcils d'Alex s'articulèrent en une parodie de génuflexion.  Qu'est-ce qu'ils venaient faire dans l'équation.  Le druide avait promis à son ami de l'aider, comme celui-ci lui avait offert plus tôt de travailler ensemble, et il comptait tenir parole.  Toujours.  Sauf si « tenir parole » ressemblait un peu trop à « obéir aveuglément au pouvoir en place ».  Le potentiel préfet n'écoutait-il donc pas les discours enflammés du canadien pour ignorer qu'il se contrefichait des maisons de chacun comme du premier caleçon de Merlin?  Avec enthousiasme, Alex interrogea donc le plus-rouge-que-or à savoir s'il était prêt à s'attaquer aux sous-sols.  La réponse de Brian indiquait sans conteste pourquoi il s'était retrouvé chez les lions.

Ce fut à peu près le moment que choisit Garnet pour arriver.  Alex le détailla un instant, l'air de dire qu'il n'en revenait pas que le gamin s'était présenté en chair et en os.  Therence voulait se sauver de la besogne en la chipant à sa muse des cours du jour?  Voilà qui était bien vilain.  Déjà parce qu'Alex serait déçu de ne pas pouvoir profiter du joli minois de l'adolescent, mais également parce qu'il serait froissé d'apprendre que Therence n'accordait pas plus de valeur à sa présence.  Ou il jouait les indépendants.  Parfait, c'était le genre de jeux auquel le manitobin excellait.  Les deux camarades de corvée se picoraient déjà.  Occasion rêvée.

-Les mêmes causes mènent aux mêmes effets... trancha-t-il les mains dans les poches en haussant les épaules.  D'un cou de menton en direction de la chatte antihygiénique, il explicita son point : l'un avait lancé un sort, et l'autre un caillou, en direction de la même « princesse », et ils s'étaient retrouvés à jouer les chasseurs de rats à sa place, tous les deux.  Ceci n'empêcha pas Alex d'avoir un sourire en coin à la réplique très proprette de Brian.  Il semblait bien remonté.

Le blousonneux en herbe entraîna un châtain étonné à l'écart, pour un catimini qui manquait de discrétion presque autant que de simple camaraderie.  Côte à côte, Alex était bien placé pour voir le rebelle lui reluquer le torse, avant de se lancer de but en blanc.  Son interrogation fut gratifiée d'une petite danse des sourcils, alors que le druide se moquait gentiment.

-Alors, qui en a besoin maintenant? Un clin d'oeil charmeur et il reprit.  On sait tous deux que toi, non.  Alors tu la veux parce que...

-Parce que si tu ne sais pas quoi faire de ta potion, moi je sais comment on pourrait s'amuser... 

Alex haussa un sourcil intrigué.  Voilà qui était prometteur : il était également du type de personnes qui aimaient s'amuser.  Quelle idée le mini-Hale avait-il derrière la tête?

-Mais si tu n'as pas la trouille de perdre, on peut aussi la mettre en jeu!  
-J'ai toujours préféré travailler en équipe répliqua-t-il avec effronterie en plantant son regard dans celui de son compère.  Dis toujours ce que tu as à proposer...

Therence fut distrait par Brian qui s'était rapproché.  Il fallait bien avouer qu'être mis de côté de la sorte n'était certainement pas l'expérience la plus agréable, et Alex se défit doucement de l'emprise de Therence pour que le préfet se sente davantage inclus.  Et les poulettes recommençaient à se becqueter.

-T'rence à raison, 'Rian.  Le couloir n'est à personne, jusqu'à ce que quelqu'un agisse comme si il lui appartenait.  Aussi bien que ce soit nous.

Brian se mit alors à agir étrangement.  Il avait les yeux fermés et le visage tendu.  Alex se demandait à quoi il jouait, et au bout d'une dizaine de secondes, il commençait à s'inquiéter.  Peut-être un mauvais esprit était-il en train de prendre possession de son camarade de chambre?  Lorsque Brian rouvrit les yeux en se détendant, Alex crut distinguer dans son regard un éclat surnaturel.  Sa surprise céda rapidement la place à une expression amusée : qu'est-ce que O'Conner venait de leur préparer, cette fois?

-Ça va? s'enquit-il par pure politesse, en recevant quasi-instantanément une réponse affirmative du soldat.  À l'interrogation de ce dernier sur l'arrivée de Roméo et Fayot-vairon, Alex se contenta d'un haussement d'épaules : il n'aurait pas pu n'en avoir moins à cirer.

Sous les ordres de Cro-magnusard, le trio entreprit de descendre à la cave.  Froide et moite, bien comme le fallait.  En fait... n'étaient-ils pas à peu près dans l'équivalent du réseau d’égouts de Beacon Hills?  Brian, en bon petit scout, leur indique de faire gaffe où ils mettaient les pieds.  Alex, en bon petit lui-même, se demandait s'il était possible de sortir le scout de Brian, ou s'il en perdrait tout charme.  Son esprit sautant du coq à l'âne plus rapidement que n'importe quelle puce, le druide se tourna vers Therence.

-J'ai deux cartes Rusard, si tu veux m'en échanger une. fit-il en référence à ce que Hale lui avait dit plus tôt en salle de classe.

Dans la sombre pénombre, il fallait admettre qu'ils n'y voyaient guère plus loin que le bout de leur nez. Brian tenta donc de lancer le sortilège de lumière, alors qu'une autre baguette s'allumait derrière eux.  À en juger par l'incapacité qu'il démontra à effectué ce simple sortilège, Alex en conclut qu'il n'était pas le seul à se sentir un peu moins à l'aise dans cet endroit.  Au moins, le jeune druide donnait le change avec son air brave habituel.  Sentant plus qu'il ne vit le découragement de l'irlandais, Alex voulut l'encourager.

-Souris! lança-t-il en censurant la fin de sa phrase.  Il avait failli l'échapper, et sa réputation en aurait souffert, s'il s'était montré aussi niais et digne d'un bisoudruide.  Il n'était pas trop certain s'il était sur le point de rajouter que ça suffirait à illuminer la pièce ou si il était plus beau ainsi que sans moue, et se contenta de sourire à son tour.  Comme Brian s'apprête à retenter son sort, Alex se saisit du poignet pour suivre son mouvement.

-Tu penses que si on s'y prend à deux, l'sort est plus puissant? interrogea-t-il innocemment.  Derrière eux, Wayne y allait de ses propres conseils, et Rusard était déjà remonté.  Alex constata le nouvel échec d'un air un peu déçu, mais il haussa tout de même les épaules, nonchalant.  On dirait qu'non.

Le groupe s'avança encore un peu dans l'obscurité, Mick en tête, Caracole aux basques, et Alex profita de n'avoir personne derrière pour effleurer les hanches des deux adolescents qui l'encadraient, et deviner ce qui se cachait sous leur robe de sorcier.  Ou se souvenir, dans le cas de Brian.  Ses mains se rétractèrent rapidement pour saisir sa baguette lorsqu'un couinement résonna jusqu'à eux.

-Si l'Rusard veut rien qu'une pile de cadavres, on a qu'à en tuer quelques-uns et lancer une floppée d'Gemini sur le tas pour qu'il soit satisfait, nah?  Ça évitera de s'perdre.  Froncement de sourcils.  O'Brien, avec tes sens de loups, tu pourras nous tirer d'ici facilement, d'toute manière, nah?

Quelques pas supplémentaires.  Alex s'était rapproché du marines de manière suffisamment claire pour que Therence s'en aperçoive sans problème, et il jetait des regards de biais, brillant de malice, au futur flic, sans même porter attention au blousonneux.

-Sinon, on n'a qu'à tout faire cramer! fit-il en arrivant à une intersection.  Incendio!

Maison des GRIFFONNELS

Alors que des flammes se projetaient hors de la baguette du jeune druide en direction du chemin transversal, la luminosité décupla autour d'eux, rendant fort ridicule la source portative de Wayne, et l'odeur infecte de stagnance et de décrépitude qui avait dû régner dans les sous-sols depuis la fondation de l'école, sinon de la ville, laissa subitement place à une forte odeur de brûlé et de chair carbonisée.  Les cris des rongeurs paniqués et les bruits de leurs pattes qui grafignaient contre les carrelages humides se faisaient écho les uns aux autres, alors qu'en un grondement sourd, les murs du corridor se voyaient léchés par les flammes.

C'était répugnant, mais fichtrement plus efficace que ce que Alex lui-même avait pu espérer.  Avec un peu de chance, ils auraient terminé leur corvée en moins d'un quart d'heure et pourraient passer à autre chose.  Comme se vautrer dans les fauteuils de la salle commune.  Ou faire une sieste.  Ou exploré l'école sous toutes ses coutures.  Pourvu, toutefois, qu'il n'ait pas mis le feu à la ville entière sans le vouloir.

Maison des SERPENSEURS

-Les mêmes causes mènent aux mêmes effets... explique Alex pour justifier la présence de son camarade. Non... il s'en serait prit à MissTeigne, lui?! Et moi qui le voyais plutôt du genre à lui lécher les pattes à défaut de lécher les bottes du Rusard...

- Va voir chez les centaures si j’y suis Garnet !

Hou! Mais c'est qu'il est aussi impressionnant qu'un boursoufs quand il s'énerve le O'Conner!

-Je suis sur que t'y trouverais plus ton compte que moi. jaugè-je narquoisement le timide.

Il n'est pas spécialement mal foutu. Mais belle gueule ou non, un tempéraments fade et frileux comme lui, je n'y trouve pas mon intérêt et doute que ce soit le cas de d'autres. Il lui faudra arriver à se faire attraper par une bête peu regardante sur sa valeur mais avec assez de vigueur dans ce genre là s'il espère un jour avoir autre chose qu'un manche à balais dans le...

D'ailleurs en parlant de désir, la concoction de Cormier m'a donné une idée...

-Alors, qui en a besoin maintenant?

Mon air comploteur se suffirait comme répondant. Et comme il le comprend avec autant de malice, ce n'est évidemment pas pour moi... Cela-dit, parce que je comprendrais qu'il ne veuille pas partager ce qu'il à pris soin de préparer par lui-même, il y a toujours moyen de rendre les choses plus divertissantes et de se défier pour l'avoir... Toujours est-il que j'en ai besoin.

-J'ai toujours préféré travailler en équipe. Dis toujours ce que tu as à proposer...

...Parfait. Mais c'est sans compter sur ce rabat joie de gryffonnel qui s'en mêle... C'est une règle que tout le monde est censé comprendre et suivre : si je t'ignore, tu restes à ta place ou tu vas voir ailleurs. C'est la dure lois de l'école à laquelle il faut savoir se plier si on n'est pas en mesure de la dicter comme moi.

- Le couloir est à tout le monde Garnet. Je hausse du menton pour mieux accueillir sa courageuse prise de parole et juger son manque désolant d'autorité. Et me mesurer à toi pour dégommer des rats est la proposition la plus lénifiante que tu as pu faire dans la journée.

-Parce qu'il y a quelque chose qui ne soit pas lénifiant pour toi tant que ça ne consiste pas à lécher son monde? Admet que tu fais pas le poids et que tu le sais...

-T'rence à raison, 'Rian. Le couloir n'est à personne, jusqu'à ce que quelqu'un agisse comme si il lui appartenait. Aussi bien que ce soit nous.

Je me moque sans honte. Tu vois O'Conner? C'est pour ça que t'es pas convié aux cachotteries. T'es pas de notre trempe au maniganceur et moi. Le sage ne trouve rien à répliquer, et j'en suis satisfait. C'est ça le fayot, écrase toi et laisse les autres s'amuser...

Et pendant ce temps, une paire d'yeux nous fixe avec perfidie. Je plisse méchamment des paupières en guise d'avertissement. Je SAIS que tu n'es pas un chat, MissTeigne! Je ne me laisserais pas avoir par tes minois aguicheurs de bestiole à caillasser, et je n'aurais pas la bêtise de t'accorder plus d'attention qui risquerait de me valoir les remontrances de ton maitre!
Là dessus, j'ignore résolument le sac à tique, sans malgré tout échapper à ce frisson qu'on n'est jamais à l’abri d'une facétie féline.

-J'espère que Caracole et Mickaël ne vont pas tarder pour que nous en finissons au plus vite.

Wayne?! Parce qu'il est de la partie celui-là? Quand on parle du loulou...

- Salut Alex et Brian. s'égaille un Caracole au côté du plus grand, Hey, Therence, t’as réussi à te sortir des ennuis ?

-Je me sors toujours des ennuies. répond-je d'une fierté nonchalante et avec un petit regard revanchard au complice de mon Impedimenta.

Tous là, Russard nous guide alors dans les entrailles de l'école avant de simplement nous y abandonner. C'est sombre, c'est froid, c'est poisseux, ça schlingue, et ça grouille de couinements et de mouvements furtifs douteux. Je commence à regretter mes âneries alors que je pourrais profiter de ce temps pour visiter l'école ou mettre au point mon évasion de la nuit au chaud, au propre et à la lumière de ma maison...

- Faites attention où vous collez vos pieds…

-... Je confirme... grimacè-je en retirant mon talon d'une bouillie dont je ne veux surtout pas connaitre la composante. Foutue égouts!

Heureusement, le raté de Brian pour un simple Lumos m'amuse. Rien que pour la nargue, je tire ma baguette et m'essaie à mon tour sans bouger des lèvres.

Maison des SERPENSEURS

... Sans grande surprise. A ce stade, je vais finir par me demander si je perdrais un jour... Est-ce que ce serait le comble de la présomption de me plaindre de ne rien rater?! Ça me rappelle que j'ai une dragée dans la poche... bah. Je la refile à O'Brien. Profite de mes réussites mon petit, ça me fait plaisir... puis j'en aurais une nouvelle très prochainement de toute façon. Oh! pas une mais deux, et autant de points pour les Serpenseurs.

- Il faut les tuer avec leurs nids sinon ils vont continuer à se multiplier, propose le vairon. Je ne suis pas un spécialiste mais chaque petit devient vite en capacité de procréer et les portées sont conséquentes.

-Merci pour l’explication savante, Wayne, soupirè-je.

Entre un adepte du règlement et Monsieur-planification, je me félicite de la présence de Cormier avec qui on peut s'amuser. Et de Caracole. Parce qu'il faut bien que je me défoule sur quelqu'un, souris-je innocemment à ce dernier qui à hériter une dragée gout crottes-de-nez. Me voilà pris à partie par Alex.

-J'ai deux cartes Rusard, si tu veux m'en échanger une.

Est-ce que c'est moi ou il ce calque sur les provocations de son chef de bande? ...Mouais. Tans qu'il ne commence pas à réclamer un paiement nature...

Deux Chuck Norris. Ça peut se faire. lâchè-je en observant nos environs de la présence des nuisibles... Est-ce qu'il a un Jack O'Lantern en rab aussi? Allez savoir, c'est un peu comme retrouver un bon vieux camarade ce Jack, j'aimerais bien l'avoir du coup...

- Souris !

Je darde de la baguette en direction d'Alex qui s'égosille et se jette sur son camarade comme si ces maudites bestioles avaient décidées de nous tomber dessus. Où ça?!... avant de saisir qu'on ne parle pas vraiment de la même chose... Je me détend en bougonnant contre cet imbécile. Heureusement que les embarras de O'Conner renversent la donne. Minute, mais est-ce que notre timide ne serait pas plus embarrassé que de nature au contact de son compagnon de maisonnée?
Je souris grandement dans leur dos.

Bon, mais avant de les enquiquiner, cet Alex est une source intarissable d'idée de bêtises. Je traine un peu et certain que Wayne et Caracole ont l'esprit concentrés au devant, je ramasse un morceaux de... je ne sais pas trop quoi humide et assez consistant, puis me faufille derrière le benjamin de l'équipe, tire discrètement sur sa capuche et laisse glisser l'ordure moite dans son dos.

Ni vu, ni connu - ou pas, mais qu'est-ce que ça peut faire...- je rejoins les Griffonnels et profite des piaillements et de la danse endiablé du petit Serpenseur qu'un rat aurait pu vouloir visiter et de la bienveillance de son gardien tout désigné à vouloir l'en débarrasser.

Nous arpentons les galeries sans nous séparer, guettant l'omniprésence des rats jusqu'à trouver leur nid. Je serais tenté de les dégommer au compte goutte si ça ne risquait pas de les faire fuir... Je trésaille au contact furtif sur ma hanche. Je tourne aussitôt la tête, et c'est pour croiser la mine pivoine d'O'conner aussi piqué que je ne le suis. Ce n'était donc pas un rat, me blasè-je en lorgnant sur le malicieux entre nous. M*rde! Ce truc qui vient de filer, ça en était un par contre!

-Saleté!

-Si l'Rusard veut rien qu'une pile de cadavres, on a qu'à en tuer quelques-uns et lancer une floppée d'Gemini sur le tas pour qu'il soit satisfait, nah? Ça évitera de s'perdre. O'Brien, avec tes sens de loups, tu pourras nous tirer d'ici facilement, d'toute manière, nah?  

Mince... mais qu'est-ce qu'on ferait pas sans lui? Son intelligence est diablement amusante.

-Pas sûr que Russard soit dupe, mais on perdra rien à tenter! approuvè-je.

Je cherche naturellement la complicité du griffonnel... mais le retrouve à faire du charme au plus insignifiant. Tsss... C'est contrariant. Je vois pas ce que ce fayot a d’intéressant, tout ce qu'il est capable de faire c'est prêcher son précieux règlement et s'opposer à nos bravades quand il ne rougit pas comme une vierge effarouchée. Je ne cherche pas à m'accaparer le druide pour moi tout seul, hein! mais je n'aime pas qu'on m'ignore et qu'on me délaisse, encore moins pour un insipide comme lui. Je cogite en faisant faire quelques tours de doigt à ma baguette illuminée et songe qu'il peut se passer beaucoup de choses dans l'obscurité d'une galerie...

-Sinon, on n'a qu'à tout faire cramer! Clame t-il soudain. Wow. Je lui aurais pas prêter de penchant incendiaire... Mais l'idée me plait bien... jusqu'à ce qu'il lance le sort!

-Oh la vache!

C'est un chalumeau qui s'extirpe soudain de sa baguette et qui embrase la vermine et les murs de pierres froides. Je recule vivement sous la surprise, bousculant Wayne et O'Brien dans mon dos. "Bouge de là" incendiè-je le premier du regard en me redressant, agressant le plus petit du même reproche. C'est une débandade aussi sordide que distrayante de feu-follets qui s’agitent, crient, et agonisent devant nos... M*rde! DANS nos pieds!!!

-Cormier, qu'est-ce que t'as foutu?!

Une colonie s'enfuit entre nous, m'obligeant à une danse improviser de peur de servir de mur d'escalade à l'une de ses bestioles. J'agite de la baguette, prêt à les arrêter, qu'un ZOUIT subit me bloque dans mon mouvement et m'invite à urgemment baisser les yeux. Qu'est-ce que mon futal fait au ras de mes genoux?!
Je l'agrippe vivement et me débat pour le remonter, pas assez vite pour que ce crétin de Bisouloup s’esclaffe et que la bande n'en perde rien. Je tente désespéramment de le rattacher, mais la braguette est cassées et m'oblige à le maintenir manuellement. J'espère ne pas concurrencer les rougeurs de ce timoré de Brian, et fulmine des moqueries qui fusent. Mais parmi tous que je scrute avec colère, il y en a justement un, beaucoup trop discret mais qui semble se marrer avec plus de fierté que les autres...

Mon regard est plus explicite que n'importe quelle menace verbale. O'Conner, tu vas le payer cher...

Et pendant que je tente de sauvegarder un minimum de dignité, les rats en profitent pour nous fausser compagnie. J'empoigne ma baguette et balance sauvagement en direction du fayot et d'une flopée de rongeurs, un bête accident s'il ne parvient pas à l'esquiver :

-Stupefix!

Maison des SERPENSEURS

Une étincelle jaillit de ma baguette, et victimes d'une onde magiques, les rats se raidissent, se figent, et tombent comme des mouches. Rien d'extraordinaire, mais ça fera ça de moins...
Et Brian, lui? A t-il eu le temps d'esquiver? Je pourrais arguer la maladresse si on me demande, il aurait mérité son sort. Cependant s'il s'en est sorti... Qu'il ne doute pas une seconde que je lui réserve un sort pas moins sinon pire...

Je me redresse, obligé de tenir mon fut' mais avec distinction. C'aurait été une autre histoire si j'avais foiré mon sort, mais on peut essayer de m'humilier par des enfantillages, personne ne peut me reprocher d'être un raté en magie. Ni faire perdre plus de points aux nôtres, examinè-je sombrement Wayne. J'ai vu défilé un sort pour réparer des lunettes, il faut juste que je remette le doigt sur la formule voir si je serais capable de faire quelque chose pour mon bas. En attendant, je suis condamné à suivre avec ma main à la ceinture, un désagrément certes supportable mais dont je me serais bien passé...

Chacun s'en retourne à sa chasse en oubliant le grand garçon ci-tôt visé, et je profite de l'instant pour me glisser dans le dos de la victime et me pencher à son oreille. Rien qu'un murmure, rien que quelques secondes de proximités.

-Fais gaffe à tes arrières, Lécheur.

Et au claquement de langue sec contre son quadrillage, je joins un coup de bassin contre sa fesse qui pourrait passer pour une maladresse s'il n'y avait pas ce coin de sourire et ce coup d’œil vicieux que je lui adresse brièvement avant de m'éloigner et retrouver les côtés d'Alex.
Il pensait remettre à sa place un rebelle? Il fera connaissance avec le bourreau. Il s'y reprendra à deux fois avant de ridiculiser Therence Garnet.

V’la les Points

+ 10 points pour Monsieur Alex Cormier pour sa réussite critique.
+ 20 points pour Monsieur Therence Garnet pour sa réussite critique et un sort informulé réussi.

- On voit v'tre slip Garnet !