[Event] Saint Valentin

J'étais en timeout entre deux missions. Je revenais de Shanghai, et j'avais menacé ma montre pour qu'elle annule immédiatement le décalage horaire. Je me prélassai donc sur la terrasse de mon Ranch au Nevada lorsque je me souvins de quelque chose. Je posai mon mug XXL de café et rentrais à l’intérieur farfouiller dans le tiroir d'une commode. C'est que j'en avais un bric à broc récupéré des quatre coins du monde. J'écartai une poupée vaudou à mon effigie pire qu'une pelote d’épingle. J'avais laissé les aiguilles, je trouvais que cela avait un petit côté massant bien agréable. Un piège à renard se referma avec un claquement sec à deux millimètres de mon doigt. J'osai une exploration en aveugle, glissant ma main sous ce fatras. Ce que je cherchai n'était pas très grand, quand enfin je le sentis du bout des phalanges. Je refermai mon poing dessus satisfait et fermai le tiroir d'un coup sec. Il y eut comme une mini explosion à l’intérieur.

Face au miroir qui trônait sous une tête d'orignal empaillée, je me fis un beau sourire et plaçai l'objet sur ma canine droite. Il parait que ce croc, car il s'agit de cela, appartenait à un loup garou alpha. Je n'ai jamais croisé ce genre de bestiole et étais curieux de voir ce type de dentition bien accrochée à une mâchoire. Beacon Hills m'avait-on murmuré un soir avec un air mystérieux. J'appelais Bill Gates pour qu'il me fasse une recherche sur Google. Vous comprenez, l'ADSL n'arrive pas dans mon chalet situé à trois heures de marche de toute civilisation. Le téléphone cellulaire avait du bon pour embêter ce bon vieux Bill. Il me rappela et me donna deux possibilités, soit vers Boston, soit en Californie. Une pièce de 1 cent plus tard me fit choisir Beacon Hills.


Je garais mon Hammer devant l'hôtel de ville. La secrétaire de mairie eut un air choqué quand je lui demandais que je voulais trouver quelqu'un qui avait la même, en lui collant le croc sous son nez. Après un léger mouvement de recul, elle me fit prudemment glisser un prospectus.

- Il devrait y avoir du monde, peut être vous croiserez la personne qui vous intéresse.

- Mon prénom est Chuck pas Valentin.

- Tous le monde est convié, même ceux qui ne s'appellent pas Valentin...

Je ressortis de l'hôtel de ville avec le papier, au dos il y avait un plan de ce qui semblait être une fête tout à fait locale. Je trouvais inconcevable que l'on favorise les Valentin dans cette ville. Devant le parc, une place handicapé avait juste la bonne taille pour mon Hammer. Un flic commença à gesticuler, un regard plus tard il affirmait à qui voulait l'entendre que j'avais effectivement un gros handicap.

Il y avait du monde, beaucoup de couples et d'autres gens qui les regardaient avec envie. Un type affublé de cœurs me tendit un ballon gonflé à l'hélium en forme de cœur rouge. Je tendis la main, mais ne me saisis pas de la cordelette, le ballon fila dans le ciel.

- Ça fera tout de même 1 $, me dit il.

Je l'accompagnais dans sa cahute où attendait plein d'autres ballons. Deux minutes plus tard, la ville comptait un nouvel oiseau étrange dans le ciel.

Dans un stand plus loin, il y avait une ribambelle de canards jaune qui flottaient sur un circuit d'eau. Des couples essayaient de les pécher avec des cannes pour enfant. Je m'approchais d'une femme qui semblait galérer. Il lui fallait six canards, elle avait réussi à en prendre qu'un. J'allais lui en prendre cinq avec la main quand je vis un panneau qui interdisait cela. Avec un sourire je lui pris la canne des mains, le type à côté d'elle commença à protester. Je fis voler l’hameçon d'un ample mouvement du poignet  puis levai le résultat de ma pêche sous ne nez de la femme : cinq canards y étaient accrochés.

Plus loin une odeur de sucre m'attira, alignées comme un régiment d'infanterie des pommes d'amour d'un rouge écarlate attendaient de se faire dévorer. J'adore les pommes d'amour, j'en pris deux, une pour chaque main. Des couples se trémoussaient sur la piste de danse non loin, sous les hurlement d'un japonais. J'avais l'impression qu'on écorchait un chat et me demandais s'il ne valait pas mieux l'achever tout de suite pour le bien être des oreilles de tous.

"Pan pan", je tourne la tête brusquement. On nous attaque ? Non, c'est un stand de tir. Je m'approche et observe celui qui essaye vainement de percer les ballons qui bougent dans une cage à vent. La gars roule des mécaniques quand il en éclate enfin un. Je crois bien que le pauvre ballon a explosé tout seul à force de frotter contre les fils qui le retiennent. Je mords dans ma pomme et lèche le sucre qui s'accroche à ma moustache. La copine du nullos au tir fait une grimace de dégoût.

Je plante une des pommes d'amour sur le bout libre de l'autre bâtonnet, fait genre d'avoir une haltère super lourde. Ma plaisanterie est moyennement comprise. Je tends les 3$ demandés au type qui tient le stand, le bâtonnet libéré de sa pomme entre les dents. Le nullos me tend sa carabine avec un sourire mauvais qui signifie "fait donc mieux". Je secoue la tête, attrape la pique de ma pomme et l'envoie dans la conjonction parfaite des ballons. Plus rien ne vole, à par le silence autour de moi. Quand je quitte le stand, je mange mes pommes en alternant chaque coté. Mon autre bras est encombré par une énorme peluche qui représente un loup.

Je finis mon tour de cette fête de village et retourne au Hammer déçu. Les loup garous sont une légende, y a rien de dangereux dans cette ville paisible.

Valentine's day

Feat tous les participants

La sonnerie du réveil retentit. Ma nuit aura été courte. Comme toujours, j'ai fait le tour de la ville pour m'assurer qu'aucun danger ne rôdait, mais ce matin, je ne peux pas me permettre une grasse matinée, et ce, même si je suis en vacance. La mairie a engagé un DJ pour animer le Dance Floor avec de l'électro et quelques hit qui passent à merveille sur les pistes. J'ai été réquisitionné pour assurer le concert live avec quelques autres bénévoles, musiciens et chanteurs. J'ai même réussi à faire venir quelques amis du Japon, pour assurer sur scène lorsque les autres bénévoles de Beacon Hills et moi même n'y serons pas.

Depuis quelques semaines, j'écume les sites et j'apprends les paroles et les accords des plus belles chansons d'amour. Avec l'accord des autres artistes, nous avons mis un système de dédicace en place et les gens pourront déclarer leur amour à travers nos voix. Cette journée promet d'être animée. Je suis plutôt content d'être sur scène. J'y oublierais le reste...J'y oublierais Chad... In fine, je ne vais pas souvent la quitter cette scène, je n'ai pas tellement de raison de la quitter en cette St Valentin. Je suis célibataire et trop brisé pour envisager une relation immédiate. Je ferais peut-être un tour avec Fhury et je lui gagnerais une peluche. Mais en dehors de ça...

Une main se pose sur mon épaule et me sort de mes pensées. Je lève le regard et croise celui du DJ. Il officie régulièrement au Jungle donc on est devenu ami. Il sait que je suis à nouveau célibataire et que je ne le vis pas aussi bien que je le laisse croire. Il esquisse un sourire compatissant et nous nous remettons au travail. Les gens ne vont pas tarder à arriver. Nous devons avoir terminé l'installation pour l'ouverture. Quand les Teens débarquent, nous avons presque terminé. Ils aideront toute la journée, au service, à l'accueil, sur scène et derrière. l'avantage, c'est que l'argent qui auraient dû servir à les payer sera intégralement reversé à des associations de BH. Et ils savent que les artistes de BH sont prioritaires et ça ne les dérange pas.

Lorsque les gens commencent à arriver, je suis sur scène, vêtue d'un costume sobre et classe, et j'entame le répertoire. Tout au long de la journée, il s'agira plus de chanson à écouter, souvent des ballades, que des musique pour danser que l'on réserve pour le bal. J'ai un certain nombre de titre que je veux chanter pendant le bal aussi, car je pense qu'ils feront leur effet, alors, je commence avec un titre doux pour l'ambiance. Je choisi The Fault in Ours Stars de Ed Sheeran. J'aime sa voix et ses chansons. J'enchainerais sur des titres plus ou moins kitch comme "Mon Essentiel" d'Emmanuel Moire, ou encore "With or Without You" de U2 et "Every Breath You Take" de Police, que j'affectionne beaucoup. Une liste de titres a été laissée près de Samarah qui gère la balance son, et les gens peuvent y laisser leurs dédicaces.

Faux semblant

Tenue event:

Ce soir il y avait un bal. Super. Je devais y aller car j’avais une invitation et que ce serai un excellent moyen de trouver des futurs clients. Seul problème, je ne savais pas la fermer quand on me regardait comme si je n’étais pas apte à faire mon boulot. Je n’étais ni douce, ni frêle. Et nombreux savaient, en France, de quoi j’étais capable si j’entrais en frénésie.

Ah la frénésie... Cet état ou l’animal prend le dessus sur l’humain. Cette sensation de puissance qui courait à travers le corps, savoir que l’on peut tuer en toute impunité... Enfin, pas tout à fait. Dans mon clan, nous n’entrions en frénésie que lorsque quelqu’un qui nous tenait réellement à cœur. Comme notre famille, notre clan, nos amis. Je me souvenais de la première frénésie et aujourd’hui encore j’en étais fière.

Je venais d’avoir treize ans et j’étais avec Shaya, ma meilleure amie. Nous étions sortis du territoire de la meute sans permission et nous avions rencontré des Argent. Ils ne prirent aucunement en compte que nous étions des enfants innocentes et nous ont pris en chasse. Nous étions terrorisées, jusqu’au moment où une flèche se plantait dans la cuisse de Shaya. Alors qu’ils approchaient, je sentis ma louve prendre le contrôle et pour la première fois, elle et moi étions parfaitement d’accord : ils devaient mourir. Jamais je n’avais connus autan de puissance en moi, en quelques minutes, ils étaient morts. Je souris dangereusement à ce souvenir.

Tout en ressassant ses funestes souvenirs, je travaillais sur une moto que j’avais décidée de remettre en état. Ce ne fut qu’une heure avant le début de la fête que je constatais que je n’étais pas prête. Je pris une douche rapide et me coiffais rapidement, laissant mes cheveux lâches. Je mis un peu de gloss sur mes lèvres, et du noir autour de mes yeux vairons pour les faire ressortir plus que d’habitude. J’enfilais une robe bustier courte couleur glace, assorti à mon œil gauche et des talons de la même couleur.

Apres une dernière vérification, je fermais le garage. Je décidais de profiter de la fraîcheur nocturne pour marcher tranquillement vers le lieu du bal quand on m’interpella. Je me retournais et y vit une jolie adolescente aux cheveux châtains. Elle portait une jolie robe blanche à manche. J’aurais pu la trouver douce si ses yeux n’avaient pas une lueur froide et calculatrice et son sourire n’était pas aussi faut que le nez de pinoccio.


Me murmura t elle. Je le regardais. Ca pourrait être amusant. Et je n’avais rien de mieux à faire alors pourquoi pas. Je lui souris tout aussi faussement en haussant les épaules.


Je continuais à lui sourire tendis qu’elle me répondis et que nous reprenions le chemin du bal. Cette soirée promettais d’être inintéressante...

De l'amour dans l'air

Je sais que ce n’est pas prudent, Peter n’arrête pas de me dire que je dois arrêter de m’activer, que la ville ne va pas s’arrêter de tourner si je reste à la maison, mais je ne peux pas rester inactive, ce n’est pas dans ma nature ! Et les petits peuvent sentir l’agitation d’ici et ils veulent en être ! Alors, non, je ne resterais pas à la maison alors que toute la ville s’est fièrement vêtue pour la St Valentin !

Lorsque j’arrive sur les lieux animés, je ne peux m’empêcher de sourire. C’est agréable de voir la ville ainsi. En m’approchant de l’espace musique, je croise un homme avec un charisme si imposant que s’en est palbable. Je ne sens n énanmoins aucune animosité et je ne tarde pas à releguer son souvenir au fond de ma mémoire pour admirer l’un des membres de ma meute sur scène. Sans nul doute, c’est là que Miyavi est le plus vivant. Depuis sa rupture avec Chad, je croyais que son étincelle avait disparue, mais il semble qu’elle se ravive quand il est sur scène. Je m’approche d’une jeune femme blonde qui gère la technique et laisse des dédicaces à passer dans la journée.

Je vais ensuite voir les autres animations. Je plisse le nez de délice en humant les odeurs sucrées qui émanent des stands. Je m’approche de la buvette en quête d’un jus de fruit. Je souris au barman. Un de ces quatre, il faudra que j’aille voir son bar, mais tant que je suis enceinte, je préfère éviter les lieux trop bondés. Je lorgne sur le restaurant. Je sens que c’est là que Peter et moi mangerons ce soir ! Une furieuse envie de ravioles me prend ! Je passe proche du stand de tir et de la pêche au canard et enfin prêt du vendeur de ballon. Je lui achète un ballon en forme de cœur rouge. Avec un marqueur, je dessine un loup et j’attache le ballon à mon sac. Peter pourra me retrouver dans la foule comme ça.

Rendez vous avec Jake

Tenue event:

Cela faisait trois semaines que je travaillais sur ma robe. J’avais mis en dessin la tenue que je voulais mais je n’arrivais pas à me décider si je la voulais rouge, noir ou verte. J’avais donc décidée de connaître Jake plus en profondeur et découvrit avec étonnement qu’il aimait le vert. Cela m’aidait grandement et je pus commencer à faire ma robe dans le tissu final, après plusieurs essais et réglage dans une robe faite avec un vieux drap.  

Je ne fini la conception de la robe d’une heure avant l’arrivée prévus de mon homme. Ce fut donc dans la panique la plus totale que je pris une douche rapide et que je me maquillais, avec un rouge à lèvre rouge, et mes yeux parfaitement entourés de noir. Je mis ma robe, sans soutien gorge en dessous, pour ne pas que cela marque trop au travers de la robe. Comme le haut était moulant, cela tenait parfaitement ma poitrine, je m’en étais assurée. Je mis des talons aiguilles noirs et me regardais dans le miroir, priant pour qu’une fois je vois à travers ses yeux une petite lueur de plaisir où... D’envie. Je rougis à cette pensée, me rappelant de ma nuit avec Shawn... Je secouais la tête pour me sortir ses idées de là.

Je me mis à fredonner doucement en me regardant sous tous les angles. Je m’étais même vernis les ongles en rouge sang, en espérant qu’il me trouverait belle. Car je savais d’avance que lui serait superbement magique. Je regardais l’heure. Il avait deux minutes de retard mais comment pouvais je lui en vouloir ? Rien ne l’obligeait à m’y emmener et pourtant il le faisait. Je sursautais quand il sonnait à la porte, je pris une grande inspiration et lui ouvrit.


Je ne pouvais détacher mes yeux de lui. Il avait mit un costume noir et avait tenté de se coiffer, mais ses cheveux étaient en pétard. Tout ce que j’aimais. Je lui souris, heureuse, puis je pris ma petite veste, et la posais sur mes épaules. Il me guidait alors vers une superbe rolls royce noire devant laquelle se tenait un homme en tenue de chauffeur. J’écarquillais les yeux, choquée et je sentis les larmes me monter aux yeux.


Je rougis en me rendant compte que j’avais laissé mes sentiments apparaître très clairement et baissais la tête un peu honteuse. Le chauffeur nous ouvrit et Jake m’aidait à monter dans la voiture. Une fois assise, il se plaçait à côté de moi, et nous priment la direction de bal tandis qu’il me parlait un peu. Je ne pouvais résister à l’envie que j’avais de le dévorer des yeux... Et j’avais aussi envie de l’embrasser mais ça, c’était autre chose. Je l’aimais d’autan plus qu’il m’acceptait tel que j’étais, une garou...

Que la fête commence feat le fofo

Un papier, dans la boite aux lettres d’une personne, m’indiquait qu’une fête se préparait dans le parc. Habillé comme je pouvais, avec le maigre argent qui me restait, je partis vers le parc.

En chemin, je vis Adam, l’ami que j’avais aidé lors de notre première rencontre. Je le saluai mais n’eut aucune réponse. Je souris, gêné par ce manque d’intérêt pour moi. J’avais presque l’impression qu’il n’avait rien à faire de moi.

L’oubliant, Je marchai toujours et en chemin, un homme me donna un habit. Un pantalon noir, jean, une veste tout aussi sombre, presque en laine, une écharpe en cachemire, et une chemise violette.

— Merci ! fis-je au serviteur de mon père.

Je me changeai dans la voiture puis sortis de nouveau. J’approchai de la petite fête. Les musiciens se préparaient encore. Etais-je en avance ? Surement, comme toujours. Je marchai encore et toujours. Les stands, autour de moi, peu nombreux, semblait être bien tenu. Une pêche au canard, un stand de tir, un restaurant français ? Je salivai d’avance dans ce restaurant. Il faudrait que j’y aille pour gouter cette nourriture qui m’avait tant manqué.

Sur l’estrade au loin, je vis, avec une guitare Andrew. Je courus vers lui pour le saluer. C’était mon meilleur ami. Le premier et j’espérai le dernier.

— Salut Andrewouide, tu vas bien ?

Je lui demandai juste avant qu’il ne se produise sur scène. Souriant, je restai devant lui pour l’écouter jouer d’un instrument de musique. Le chanteur alors arriva devant la scène et chanta doucement. Il faisait des reprises d’autre chanteur.

Oublié

« Feat. tout le monde »

HRP:

Je devrais être fou de joie à l’idée de passer ma première St Valentin avec Derek…oui, je devrais. Mais il n’est pas mon compagnon. Pas en ce moment. Son corps et son esprit ont oublié plusieurs années de sa vie. Il est un ado, hétéro comme un coq et têtu comme une mule. Il n’accepte ma présence, quand je vais le voir, que parce que l’instinct de son loup le pousse à le faire. Il me tolère à peine en vérité, parce que je lui rappelle que plus tard, il en viendra à m’aimer. En fait…je le dégoûte…

Je suis devant son immeuble, avec mon huile comestible emballée. Je voulais sortir des sentiers battus. Je ne voulais pas acheter du simple chocolat. Entre nous, le massage est un véritable compromis. Il aime les massages musclés. Comme j’ai peu de force, je fais de véritables efforts pour réussir à le détendre. À l’inverse, lui doit faire des efforts pour être délicat car ce que je préfère, ce sont les caresses, quand il me frôle tout juste.

Alors, je voulais jouer la dessus…C’est parce que nous faisons quelques compromis que nous parvenons à vivre ensemble ainsi, à nous aimer ainsi. Nous sommes différents, mais notre amour n’en est que plus fort. Il est plus fort que tout…Du moins, c’est ce que je pensais.

Je fais demi-tour et remonte dans ma Jeep. L’évènement du jour me pousse à me rendre en centre-ville. J’espère que je n’en serais pas plus déprimé.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que tout a été très bien organisé. J’espère qu’aucun orage ne viendra assombrir ce festival. Les hauts parleurs diffusent le son de la scène principal et je décide de m’y rendre pour voir Miyavi chanter. En m’approchant de la scène, j’aperçois Caracole, aussi je décide d’aller le saluer…par un shampoing !

Il me bat sans problème, mais il y a cette relation qui s’est instaurée entre nous. Il est mon protégé, même si en combat, c’est lui qui fait office de garde-du-corps, mais peu importe, je l’aime bien !

- « Comment tu vas ? Tu connais quelqu’un sur scène ?»

Il me dit connaître le batteur. Je lui avoue être ami avec le chanteur. Nous restons là à les écouter un moment et profitons d’une petite pause pour aller les voir.

- « Miyavi, je te présente Caracole, Carry, voici Miyavi !»

Miya se tourne aussi vers le batteur que visiblement, il a tout juste eu le temps de saluer avant le premier morceau. Caracole me présente son ami et nous discutons un peu avant de les laisser reprendre la scène. Je me tourne alors vers le plus jeune et lui propose d’aller voir les autres stands. En passant devant le stand de confiseries, je nous achète une grande barbe-à-papa. J’avais pensé à prendre une pomme d’amour, mais la barbe-à-papa, ça se partage et je trouve que c’est un beau symbole d’amitié.

- « Alors ? Quelqu’un doit te rejoindre ?»

My broken heart ♥♥♥

Merci Stiles !

J’observai Andrew quand Stiles arriva. Heureux quand il me shampoingna la tête, je me retournai et ris. Quand il me lâcha, il me présenta une de ses amis. Miyavi. L’homme, un chanteur, était beau, typé japonais, mais depuis un certain temps, je n’avais qu’une personne en tête. Adam. Il me hantait toutes les nuits. Je ne savais pas quoi faire. Un peu triste, je regardai le sol.

— Bonjour.

Puis un sourire me vint sur les lèvres. Andrew s’approchait de nous, avant qu’ils ne commencent, je le présentai à mon ami.

— Stiles, Andrew, Andrew Stiles.

Quand leur première chanson commença, on partit tous les deux, un sourire sur les lèvres. Devant un stand, il s’arrêta et réfléchit un moment. Stiles revint alors avec une barbe à papa. Je souris, j’adorai cette friandise. Il piocha un bout et je fis de même en riant. On mangeant tous les deux la barbe à papa puis il me demanda :

— Alors ? Quelqu’un doit te rejoindre ?

— Non, malheureusement. Mais je t’ai toi, lui souris-je. Pourtant, il y a bien un mec que j’aimerai voir. Il est dans le lycée. Adam, mais je ne sais pas son nom. Et toi ?

Quand je parlai de lui, le jeune homme passa devant moi. Je m’arrêtai et Stiles me demanda ce que j’avais. Mais ne resta pas longtemps à ce le demander. Il me dit alors.

— C’est lui ?

Je ne dis rien, une larme coula de mes yeux. Adam tenait la main d’un ami. Son petit ami ? J’allai partir, mais Stiles me retint de justesse.

— Pourquoi ?

Mon cœur battait vite, il me faisait mal. Souffrir même. Je le regardai. Je tremblai de fureur et de peine. J’avais envie de massacrer le mec qui tenait Adam. Mon Adam.

— Je le connais à peine. Pourquoi le voir ainsi me fait si mal ?

On aime aimer

« Feat. tout le monde »

Je ne vais pas prétendre que la simple présence de Carry me fait oublier Derek. Personne ne peut me faire oublier Derek. Mais avoir Carry à mes côtés m'apaise. J'aime beaucoup ce gosse. Il est promis à de grandes choses, j'en suis certain ! Et moi ? Je suis promis à quoi au juste? J'aime un homme qui ne se souvient même pas de moi, et je ne suis capable de rien à part me fourrer dans des ennuis dont je ne peux me sortir tout seul...

J'éloigne ces pensées de mon esprit et je salue le musicien. Ils vont avoir une sacrée journée. Je me tourne vers Miyavi et je lui souris en faisant un signe de tête vers son acolyte du jour qui parait bien stressé. Ils commencent à chanter, il faut bien contenter les passants, mais je sais que Miya saura le détendre. Il ne se contente pas d'être sur scène, il la vit.

Caracole et moi allons nous promener. Je nous achète une barbe à papa et nous rions en la mangeons. J'adore ce truc. J'écarte la barbe en sucre pour voir Carry et je lui demande s'il attend quelqu'un. A-t-il trouvé chaussure à son pied? Il me dit qu'il m'a moi et je lui souris.

il m'apprend que s'il n'attend personne, il a bien quelqu'un en ligne de mire. Je souris. Déjà, il vient de m'avouer ses préférences sans même s'en rendre compte et ça me fait plaisir. Cela signifie qu'il a confiance en moi. La suite me fait perdre mon sourire car il perd le sien. Adam Keegan, hein ? Je rattrape Carry, je le stoppe dans sa fuite et alors qu'il se demande pourquoi cela fait si mal, je l'attire contre moi et je le serre dans mes bras.

- "Parce que tu l'aimes, de toute évidence. "

J'essaye de me faire apaisant puis je l'incite à venir avec moi dans la zone aménagée avec des pouf. Nous nous installons à l'écart et je lui demande de m'en dire plus sur leur rencontre et ce que cela a changé pour lui. Une fois la gêne passé, il se confie et j'écoute avec attention et empathie. À la fin de son récit, je lui souris à nouveau.

- "Bien. première chose, ne pas sauter aux conclusions. Regarde-nous, tut-à-l'heure alors que je t'avais dans les bras, n'importe qui aurait pu conclure que nous étions ensemble, et pourtant, chacun de nous a jeté son dévolu sur un autre. Et si on allait voir ton ami pour tirer tout cela au clair ?"

fiche par Maguitte2008.

Que d'agitation. Je passais hasardeusement aux abords du parc, vaguant à quelques occupations personnelles, quand je fut interpelé par les colorations étranges qui troublaient la verdure habituelle. Avait-on organiser un événement singulier? Aah, bien sûr. Comment avais-je put en bon commerçant, passer à côté de ce jour radieux qui faisait la joie des boutiquiers?

... La St Valentin, songeais-je dans un reniflement peu distingué.

Quel jour abominable. Le monde devenait subitement rose, les esprit plus niais, les cœurs lyriques, ça en était navrant. Mais quelques âmes formidables, éternellement moroses, des regards plus éveillés, des cœurs mélancoliques subsistaient heureusement.  

Je repris la marche le long du trottoir en détournant mon attention des bosquets. Je n'avais aucun intérêt à aller pointer le bout de mon nez à de pareilles festivité. Non, aucun. J'étais un homme très occupé, je n'avais pas le temps pour ces bêtises.

– Rose pour l'amitié, rouge pour les couple, vio...

Avais-je sérieusement l'air d'être venu ici chercher un ami ou une moitié? Je fixais le jeune imbécile d'un long regard pesant, si bien qu'il trouva bon d'enfin aller s'occuper des nouveaux arrivants et laisser mon poignet en paix. Si j'étais ici, ce n'était que l'affaire d'assouvir une insignifiante curiosité. Conscience professionnelle peut-être, les affaires n'avaient pas été florissantes en cette période pourtant censée être faste. Mais je compris avoir été victime d'un élan masochiste en pénétrant dans la bulle sirupeuse.

Les dominantes rosées agressaient ma rétine, l’odeur de sucre me retournait l'estomac, la musique coulante me faisait fondre les tympans... Quelle réunion dégoutante.
Mais puisque j'étais là, autant faire un tour.

Je regardai avec un rictus mesquin les ballons en formes de cœurs qui voletaient ci et là... Autant d'amours perdues par quelques maladresses. Ce serait un jeu surement très amusant de les compter et d'en faire le chiffre à la fin de la soirée.

Sur un stand trônait comme des reines des pommes je dois l'admettre très alléchantes, dont nombreuses étaient les victimes à s'être laissées tentées. Oui... des fruits du pêcher enrobés de miel, de quoi empoisonner bien des cœurs d'hypocrisies cruelles. Je l’espérais, mieux que ça, j'en avais la certitude, et ça me ramenait un peu plus de joie.

Là bas se détachait un recoin de voiles et de couleurs d'orient, une imitation de contes étrangers. Une invitation à la consommation aussi exquise que languissante de chair et de souffle chaud. De quoi faire prononcer dans l'ivresse des sens et les émerveillement de milles racontars, des vœux que futurs maris et femmes regretteraient bien assez tôt. Tant d'anticipation sans surprise me provoqua un soupir.

Et puis ailleurs, les couples se rencontraient, échangeaient puis s'échangeaient autour d'une table aux rythmes des minutes plus ou moins imposées. Ils ressemblaient à des automates voués à tournicoter tous les quart-d'heure, sous l'emprise de la vanité. Celle de croire que l'amour leur serait acquis sur l'instant, et celle de l'aiguille impartiale qui comptait les années, celles que passeraient ces âmes esseulées à valser d'un amant à une favorite avec la crainte de plus en plus insoutenable de trouver son tout imaginaire. De quoi en éprouver le vertige.

Et prêt de cette rivière de notes larmoyantes ou plus passionnées, une pistes où corps timides et corps aimants tanguaient dans quelques remous amoureux. Valses entêtantes d’illusions, mascarade de poupées ravies et de guides éperdus, les envoutés cherchaient désespérément à ne faire qu'un avec leur autre sans craindre la fusion tragique des cœurs et des êtres, une alchimie certes voluptueuse mais ô combien dangereuse d'un maitre et sa possession, et dont les inextricables déchirures conduisaient à de si douloureuses folies... Oui, l'amour avait des airs de monstruosité parfois, et je préférais me détourner de la fabriques aux chimères.

C'est ainsi que je me trouvais nez à nez avec un stand de tir... voilà qui me séduit bien plus. De quoi mettre fin à tout ce manège romantique en quelques coups de foudres radicaux. Oh comme j'aurais aimé jouer les sombres cupidon et toucher quelques cœurs moi aussi. Juste un petit égarement, une envie irrépressible de faire taire les rires enjôleurs spécialement travaillés pour l'occasion, redonner leurs véritables formes à ces visages d'enfants trop simplets, punir les audaces faciles si honteusement récompensées...

Les festivités valentines me donnaient envie de vomir. Je ne m'attardais pas davantage et quittais le parc comme j'y étais venu, d'un envol discret. Je n'étais rien de plus que le rapace médisant venu apporter un regard aigre sur cette fête écœurante de douceur.

Aah... les odeurs de barbes à papa et les ballades mélodiques étaient décidément tenaces, et le douce-amère m'était aussi néfaste que le rose l'était au clair-obscur. Je m'éloignais du jardins aux amoureux d'une humeur bilieuse.
J'avais le cœur à m'enfermer au fin fond de mon antre, lumière tamisée sur un air magistral de silence, et y prendre une petite tasse dans laquelle remuer quelques vieilles pensées.