[Event] Monopoly's Party | Lac

Vous surprenez Lydia en maillot de bain en train de bronzer près de sa maison de vacances. La belle a horreur qu'on l'espionne. Elle menace de crier. Vous savez ce que cela signifie, si elle le fait…. Il va falloir être diplomate avec la Banshee.
Vous vous incrustez dans une fête de jeune. L'alcool circule, les clopes aussi. Mais… il y a une substance illicite, vous avez des hallucinations. Des loups garous roses ça existent ?
Une course de canoë est organisée pour une association caritative. Le temps se dégrade alors que vous êtes au milieu du lac. Votre canoë fuit dangereusement. L'eau est très froide. Personne ne semble s’apercevoir de vos ennuis. Les gens ne vous voient pas !
Vous tombez par hasard sur un coffre enfoui dans le sable. Deux autres personnes veulent s'accaparer le butin. Ce coffre pourrait bien être une autre version du jumanji!
Avec votre comparse, vous décidez de vous la couler douce au bord de l'eau. Des jeunes femmes arrivent à la nage. Rapidement vous vous apercevez qu'elles ont des queues de poisson. Leur voix est envoûtante et vous demande de les suivre. L'un de vous est sous le charme, l'autre non. Votre vie est en danger.

Équipe : Les Télétubbies
Numéro de la maison en cour d’acquisition : Première maison

Suite à l'incident du poste de police, j’envoie en reconnaissance inoffensif Caracole dans l'arène des lions à la recherche de notre prochaine destination. Hors de question que je remette ne serais-ce qu'une seule griffe là dedans tant que les deux furies seront présentes. Je suis peu être téméraire mais pas suicidaire. Je tiens à ma vie contrairement à certains. De plus, notre jeune mordu à l'air de connaître la démone rouge. Il y a donc de très forte probabilités qu'il en ressorte indemne.

-Mince. J'avais oublier notre objectif avec cette histoire de vélo. C'est vrai ça, comment va-t-on faire pour récupérer la suite du jeu ?

Un brave policier à dû avoir pitié de nous, restant comme des idiots devant le seuil de la porte d'entrée, en quête d'une idée pour s'approprier le prochain chemin. Il nous donne le dé, que Caracole lance, puis nous informe sur notre prochain point de rendez vous. Le lac. Oh, je sens que ça va être du gâteau ce coup ci. C'est toujours tranquille là bas, vu le peu de personne qui y vont en une année. Nous remercions le gentil monsieur pour sa générosité et entamons notre périple, soulagés de ne pas à avoir eu à ré-affronter Ruby et Mme X.

Devant l'entrée de la forêt, j'incite le jeune loup à user de ses pouvoirs afin d'aller un peu plus vite. Ce n'est pas tricher, les autres ont bien des véhicules pour se déplacer. On peut bien utiliser nos pouvoirs de temps en temps pour compenser cet handicap. Ici, personne ne nous surprendra à courir plus vite que la normale, enfin... Pas d'humain lambda en tout cas.

-Bienvenue dans notre deuxième chez soi !

La forêt me semble familière depuis que je suis devenu un loup-garou. Un peu comme si tu allais dans ta cabane secret perché dans un arbre dans ton jardin. Je profites des quelques rayons de soleil que nous offre ce temps radieux et observe de temps en temps quelques animaux que nous entrapercevons avant qu'ils ne s'enfuient. Nous puons le prédateur, c'est normal que les proies tel que les lapins, les biches voire les blaireaux s'éloigne de nous.

Au moins, ça me permet de me changer les esprits. La dernière fois que je suis aller au lac, j'y ai balancer Therence dans la flotte et suis parti cramer des toiles d'araignées qui tapissaient une grotte pas loin de là. Certains souvenirs sont remplis de joie et d'amusement, d'autres par contre débordent d'effroi. Ma présence à cette époque là m'offre toujours quelques hallucinations et m'ont presque fait perdre les pédales.

Bref, je me donne des baffes mentales afin de chasser ces mauvais souvenirs qui remontent à la surface et m'approche à pas de loup vers le lac et une petite maison de vacance au bord de celui ci. Certaines rumeurs racontent qu'un kraken aurait élu domicile dans ses profondeurs. Pour moi, ce ne sont que des foutaises, des ragots de mégères. Ça se saurait si une bestiole de plus de 8 mètres si cacherai. On n'est pas dans Harry Potter non plus !

Cette fois ci, l'objectif en tête, nous cherchâmes le jeu nous indiquant notre future destination. Tout à coup, je renifle une odeur qui m'est familière, tout comme son rythme cardiaque que je perçois. Qui ça pourrait bien être ? Audacieux, j'avance vers l'inconnu qui n'en est pas réellement un finalement. Vêtu d'un maillot de bain fort moulant qui ferait baver d'envie beaucoup d'hommes et certaines femmes, Lydia Martin dans toute sa splendeur.

Sérieusement, aujourd'hui n'est vraiment pas mon jour avec les femmes. Après une alpha enceinte de mauvaise humeur, voici une banshee folle de rage. Me reconnaissant elle aussi, elle me hurle dessus à propos de voyeurisme, de pervers sexuels, de traques illégales, de harcèlements et j'en passe des bonnes et des meilleurs. Tout un beau panel s'offre devant moi dont je n'avais même pas l’existence de celui ci.

Clamant que je suis en train de faire honte à Scott qui ne m'a pas élevé de cette façon, la banshee me menace de prendre une rouste par la meute après qu'elle ait crier à m'en déchirer les tympans. Sans compter que Miss Martin est machiavélique et trouvera le moyen de me rendre la monnaie de ma pièce au centuple. Une génie du mal dans un corps de déesse. Sa vengeance sera terrible, je le crains.

-Mais non, c'est pas ce que tu crois ! On est pas des pervers aux hormones en ébullitions. On jouait juste à un jeu sympa.

Oups, mauvaise formulation. La blonde vénitienne doit maintenant penser qu'on s'amusait à l'espionner. Lydia fait extrêmement peur quand elle est énervée. Surtout quand c'est pour remettre dans le droit chemin ceux qui dévient, tel que les petits malins comme moi par exemple. Règle n°20 : Ne jamais subir les foudres de Lydia sous peine de ne pas y survivre. Pas de doutes, les femmes de la ville pourraient conquérir le monde en un claquement de doigts si elles le désirent. Sous son regard courroucée, je gémis de douleur et me ratatine sur moi même.

-Oh Lydia, déesse blonde vénitienne de Beacon Hill, pardonne les craintifs loupiots de ta grandeur que nous sommes. Nous promettons de ne plus t'importuner durant ta séance de bronzage. Alors par pitié, ne crie pas.

Pendant mon dialogue censé apaiser sa colère divine, je regarde furtivement aux alentours à la recherche des dés et de notre prochaine destination. Ce fût Caracole, alias œil de lynx, qui m'alpagua le plus silencieusement possible afin de me montrer l'emplacement de notre convoitise. Celui ci est juste à coté de la chaise longue de la banshee. Elle, qui pense dur comme fer que nous sommes deux adolescents dépravés venu la mater en cachette.

Sachant que je ne sens aucun chimio-signal correspondant à du désir ou de l'excitation chez Caracole, nous sommes donc deux à s'en contre-ficher qu'elle soit en petite tenue. On veut juste continuer notre jeu de monopoly. Lorgner sur Lydia, ça serait comme baver sur sa propre sœur. Vraiment space et un peu dégoutant. Avant qu'elle ne crie pour nous faire fuir, nous attaquer ou dieur seul sait quoi, les mots dépassent mes lèvres.

-Mais bon sang Lydia ! T'es comme une grande sœur pour moi! Je ne fais pas dans l'inceste. Et puis pour Cara.... Bin, c'est Cara quoi.

Je hausse les épaules, prouvant que je n'ai pas meilleur explication à fournir à son sujet. Pour moi c'est logique qu'il ne fasse pas un truc de ce genre là, c'est le type de mec trop pur et innocent pour avoir déjà vu quelqu'un en petite tenue. Hého, rappelez vous ! Originaire de bisouland ! Ça veut tout dire. Bref, au fur et à mesure que les minutes passent, nous tentons tant bien que mal de lui expliquer par A + B que non, nous sommes là juste que pour le jeu près d'elle. Après avoir déballé nos arguments de A à Z, exaspéré que nous n'arrêtons pas de bavarder, elle nous incite à prendre ce foutu contenu et de disparaître de sa vue pour les prochaines 24h au minimum. Heureux, je hoche de la tête et la remercie tandis que Caracole s'occupe de gérer notre prochaine destination. Pourvu que les ennuis de ce type là soient terminés. Je ne sais pas pourquoi mais mon instinct me prévoit que cela ne vient juste que de commencer.

Équipe : Les Télétubbies
Numéro de la maison en cour d’acquisition : Première maison
 
Je respirai doucement. On s’en était sortie, de justesse bien sûr, mais on avait réussi à sortir du poster de police sans encombre, même si on ne serait pas les bienvenues de si tôt. Je me mis à rire, heureux d’être toujours en vie. Liam devait me prendre pour un fou… Puis m’arrêta d’un coup. Il fallait acheter plusieurs maisons… On devrait y retourner ? Rien que de penser à devoir y revenir par la suite… me fait frissonner, j’espérai qu’on verra quelqu’un d’autre…
 
La suite ? Mince, que devait-on faire ? Prendre un dé pour notre prochaine mission, mais vu qu’on était sortir comme des voleurs, on n’avait rien cherché… Liam venait de comprendre la même chose…
 
— Mince. J'avais oublié notre objectif avec cette histoire de vélo. C'est vrai ça, comment va-t-on faire pour récupérer la suite du jeu ?
 
Un policier passa prêt de nous, il stoppa un instant, nous regarda un sourire sur les lèvres… Avait-il compris ce que l’on faisait ? Surement… Il se pencha vers nous, rigola et nous offrit les dés…
 
Je les lançais les dés sans attendre. Notre nouvelle destination allait nous être révélée… Où devront nous aller ? Le lac. Je regardai Liam…
 
— Merci, monsieur l’agent ! Au faite Liam, n’oublie pas que c’est aussi une visite guidé… Il est où le lac ?
 
Je me grattai la tête, cherchant, avec mon odorat notre prochaine visite… Liam me mena vers le prochain lieu. Pour ne pas me perdre, je faisais les même pas que lui, je tournai quand il tournait. Je sentais en lui, une nouvelle lubie naître. Une lubie que je n’attendis pas longtemps à connaître. Courir sans restriction. Il voulait qu’on se serve de notre force lupin.
 
Je regardai la forêt devant nous, cela pourrait faire un bon exercice…
 
— Je te suis Liam !
-Bienvenue dans notre deuxième chez soi !
— Pourquoi notre deuxième chez soi ?
 
N'obtenant aucune réponse, je me mis à courir un long moment, Liam à mes côtés. Aucun d’entre nous ne parlait. On suivait notre instinct de loup… Je comprenais un peu la phrase de Liam. Même si je ne me sentais pas chez moi ici.
 
En quelques minutes, on arriva devant le lac. Je regardai là où se posaient les yeux de Liam. Au loin, je vis une maison dominant l’étendu d’eau.
 
— Bon cherchons les dés, j’ai envie d’avoir un hôtel moi ! C’est bien pour ça qu’on joue nan ? Et tu ne m’as toujours pas expliqué les règles du jeu… Même si je comprends un peu… Il faut lancer les dés et voilà ?
 
J’entendis Liam renifler quelques choses, je fis de même… Une odeur entra dans mon nez. Liam semblait reconnaître ce parfum. Moi, cela ne me disait rien. Je suivis Liam de prêt pour ne pas le perdre… J’espérai ne pas tomber sur une autre folle enceinte… OU tout autre. Elles sont étranges les filles que je rencontrai ici… On s’approcha d’une plage, où une femme, en maillot, se prélassait au soleil. Elle me paraissait, au premier abord, gentille. A côté, d’elle, une serviette… Un sac, et une chaise longue…
 
— Hey Liam ! Pourquoi, elle est habillée ainsi ? Elle a pas froid ? C’est qui tu l’as connais ?
 
Il s’avança vers elle, sûr de lui. Voir Liam ainsi, me fit comprendre qu’elle n’était pas méchante… Ouais, je compris assez vite mon erreur… Quand Liam lui parla, la femme, dont je ne connaissais toujours pas le nom, hurla. Je tremblai à son cris, plus terrifiant encore que la Ruby… Par réflex, je pris le bras de Liam, le serrai fort. Mes souvenirs remontèrent en mémoire. Mon tuteur légal qui m’hurlait dessus, ma mère à mes côtés qui ne faisait aucun geste pour m’aider… Je fermai les yeux pour me calmer. Le loup n’avait pas de contrôle sur moi. Aucun. J’essayai de trouver quelques choses pour m’aider, pour faire en sorte de dominer le loup en moi. Mais quoi ? Liam ? Non, s’il ne désirait plus me voir sur un coup de tête, ça m’anéantirait… Mes liens d’amitié, comme j’avais fait avec Drewouide ? Je pensais à mes amis, tous, récités leur nom, l’un après, l’autre, leur place dans ma vie, dans mon cœur… Cahir, Liam, et Stiles. Père, Liam – pourquoi n’arrivais-je pas à lui trouver un lien spécifique ? et confident…
 
Je me calmais lentement, pour m’aider je regardai autour de moi. Vi l’objet de nos désirs. Je devais prévenir Liam…
 
-Mais non, c'est pas ce que tu crois ! On est pas des pervers aux hormones en ébullitions. On jouait juste à un jeu sympa.
 
Cette phrase, me sortit de ma torpeur. Une question en tête… De quoi parlait-il ? Pères verts ? Pervers ? peurverre ?
 
— Euh, Liam, c’est quoi pervers et Voyeur ?
 
Lydia me regarda un instant, puis se retourna vers Liam de nouveau. Il lui sortit une dernière phrase, qui me semblait plus comique qu’autre chose.
 
-Oh Lydia, déesse blonde vénitienne de Beacon Hill, pardonne les craintifs loupiots de ta grandeur que nous sommes. Nous promettons de ne plus t'importuner durant ta séance de bronzage. Alors par pitié, ne crie pas.
 
J’avais envie de rire quand il sortit cela… mais je me retenais. Pour m’empêcher de rigoler, je donnai un coup à Liam et lui montrai les dés sur la couverture de Lydia.
 
-Mais bon sang Lydia ! T'es comme une grande sœur pour moi! Je ne fais pas dans l'inceste. Et puis pour Cara.... Bin, c'est Cara quoi.
 
Elle me regarda un instant, un sourire apparut sur ses lèvres… Je tremblai, lâchai la main de Liam.
 
— Bonjour, souris-je. Euh pourquoi vous nous dites qu’on est des pères verts ou je ne sais pas quoi ? On veut juste le dé qu’il y a sur votre serviette. C’est pour le jeu…
— Je vois me dit-elle en souriant… Je vais bien m’amuser moi.
 
Nous prîmes le dé que l’on convoitise et partîmes au loin. Je souris à Liam…
 
— Toutes les filles sont comme ça ? Ou c’est juste dans Beacons Hills ?
 
Je lançais le dé en même temps. Où tomberons-nous cette fois-ci ? Pas la prison… Je pensais que Ruby n’e désirait pas nous revoir.
 
 

Équipe : Bribri et Gros minet
Numéro de la maison en cour d’acquisition : Maison 1

Le lac ! J’offre un sourire satisfait à Brian. Au moins je nous fais avancer dans le jeu. Cette fois-ci c’est moi qui l’entraine rapidement à la voiture.

- Aller, aller on se bouge !

Avec un soupir il ouvre la voiture et nous voilà parti vers la forêt et plus précisément le lac. Ce coin est connu pour être fréquenté par la jeunesse pas très sage de Beacon Hills. Il s’y passe des fêtes plutôt arrosées et pas très nette côté fumette. Pendant le trajet, je m’amuse à tourner les boutons de la radio pour écouter les discussions entre flics. Brian un peu énervé finit par l’éteindre sous le prétexte qu’il n’est plus en service. Je m’enfonce dans mon siège boudeuse. Il n’est vraiment pas drôle celui-là !

Il nous faut un peu de temps pour arriver pas trop loin du lac. Nous descendons de voiture et prenons le chemin qui même à la seul étendue d’eau des environs. Brian semble plus dans son élément qu’au Pink Print. Il marche d’un bon pas. La température est clémente, idéale pour une baignade, si on avait le temps évidement. Le laisse le policier prendre de l’avance et le mate sans vergogne. Je sais que Jordan tourne autour de Miss FBI, mais… Erick a laissé échapper… non il ne laisse rien échapper au hasard celui-là… qu’il pourrait y avoir quelques changements au poste de police en général et dans la vie de Jordan en particulier. Est-ce que Brian est mêlé de loin ou de prêt à cela ?

La surface du lac est un vrai miroir en l’absence de vent. Nous longeons la rive en direction d’une maison et de son ponton. J’ai senti son odeur avant de la voir. La Banshee la plus à la mode de Beacon Hills fait bronzette dans un maillot de bain affriolant. Il semble qu’elle soit notre prochain check point. Je laisse Brian prendre de l’avance…

Arrivés à quelques mètres à peine, la belle sursaute et dans un vain geste protecteur, met un paréo devant son corps très peu couvert. Elle commence à hurler et crier à l’intrusion. Sa voix est puissante et me vrille les oreilles. Brian bafouille des excuses, expliquant la raison de notre présence. Mais Lydia ne veut rien savoir et en a assez de se faire déranger de la sorte.

Brian se tourne vers moi pour chercher un soutien… Il doit baisser les yeux pour voir un chat noir qui fait consciencieusement sa toilette. S’il croit que j’ai envie de me frotter à Miss hurlante, il se met le doigt dans l’œil et ce jusqu’au coude !

Équipe : Les Télétubbies
Numéro de la maison en cour d’acquisition : deuxième maison
 
Quand je lançai le dé, il mit du temps à nous indiquer la route à suivre. Il roula, roula, jusqu’à tomber sur un paysage déjà visité. Un lac. Je revivais la scène horrible où la femme hurlait presque comme une folle. Une banshee ? Je tremblai. Encore une longue marche vers un lieu qu'on ne voulait plus revoir. Je me demandais si à la fin de ce jeu, on voudrait encore sortir de chez nous ?
 
— Hey, Liam, regarde le lac, on y était avant ! Tu te souviens, la folle qui hurle…
 
J’observai Liam, le doigt pointé sur lui ou à quelques centimètres de lui. Avec l’alcool, je ne discernais pas assez bien les distances.
 
— On y alla ?
 
J’attendais l’accord de Liam, figé comme un arbre. À cette idée, j’imitai l’arbre.
 
— T’as vu, je suis un arbre figé !
 
Il me regardait d’un air étrange.
 
— La prochaine fois, tu tireras le dé, Liam… souriai-je.
 
Je regardai Liam. Titubant, j’avançai vers lui et sursautai quand j’entendis la voix du policier. Son mal-être commençait à diminuer. Une panique s’installa en moi. On va se faire prendre ? Non ? Totalement dans le coaltar, j’hurlai simplement à Liam, l’unique solution qui me vint à l’esprit.
 
— Fuyonnnnnnnns ! Il va nous capturer, terminai-je dans un chuchotement.
 
Je posais mes mains sur ma tête…
 
— Liam, arrête d’hurler, ça fait mal à la tête. Bon, comment marche la marche déjà ? Ah oui, un pied devant l’autre.
 
J’avançai un pas après l’autre, pour ne pas m’écrouler à terre. J’essayais de marcher tout droit sans grand succès. Totalement bourrée, je faisais des zigzags jusqu’à atterrir dans la forêt.
 
— Liam…
 
Je fis un geste, comme si je lui demandais de se baisser, et avançai vers la forêt. La lissière, totalement sombre, le calme plat me fit frissonner. Les arbres semblaient se mouvoir, parfois à gauche parfois à droite, à moins que ce soit moi qui faisais bouger les arbres ? Mais les plantes sont fourbes, heureusement que j’étais observateur. Il tentait de se dupliquer pour nous manger.
 
— Attention à l’arbre ! Ils vont nous envouter, t’attends ?
 
Une douce mélopée s’éleva dans la forêt, je m’approchai d’elle, je cherchai d’où elle provenait. Avec mes sens surdéveloppés par la colle, je savais tout. Je pointai le chemin du doigt, toujours la même direction.
 
— La musique est plus forte écoute ! Talta tlatla ! C’est marrant.
 
Je continuai à avancer, zieutai de temps à autre si Liam me suivait. Je me sentais rassuré, quand je l’observais derrière moi. Je me retournai vers lui, le remerciai d’être là, d’être mon ami et m’écroulai à terre. Un homme s’approcha de nous, lui aussi titubait, je sentais plusieurs piqûres sur mon corps.
 
— Hey ! Ça vous dit de l’alcool, les mecs ?
 
Il ne resta pas longtemps devant nous, voyant qu’on ne cherchait pas à lui parler, il repartit ailleurs.
 
— Liam, j’ai mal, ça pique…
 
Une aiguille était plantée dans mon bras…
 
— Ça fait mal, enlève ça.
 
Une fois jeté, je me sentis soulagé et souris à Liam. On continuait notre chemin dans le bordel. Je me retournai alors pour observer mon ami et lui hurler dessus.
 
— Hey ! Lime, t’as un truc qui te suit, les tout rose bonbon. Il lève les bras vers toi. Hey ! T’es tout rose, Liam, toi aussi, t’es marrant… J’aime pas la couleur, t’es mieux z’au naturel, souriai-je. Attention, il va te mordre !
 
J’éjectai le monstre qui voulait s’en prendre à mon ami. La musique s’était tue en un instant.
 
— La musique est éteinte, pourquoi ? L’est où le truc qui fait la musique ?
 
Je tournai sur moi-même sans trouver cet élément. Je fis plusieurs tours. Pourquoi ?  Sans cela, il ne peut y avoir de musique ? Je me mis soudain à tourner en rond, peut-être que j'allais trouver le DJ. Puis je me figeai à la vue d’un objet important. C’était quoi déjà ? Ah oui !  Je courus vers Liam, de manière très exagérée, genre, en écartant bien les bras et les mains à chaque foulée.
 
— Liam, le précieux dé. Il est pendu derrière tous les zombies-loupiot-garou. Regarde, ils sont vert, bleu rose. Ça doit être les autres joueurs, ils se sont fait avoir, on va gagner.
 
Je lui fis un clin d’œil, joyeux de ma trouvaille. J’avançai vers l’ennemi, doucement, lentement sans un bruit. J’entendis aussi les feuilles craquer, les branches mortes… Mais les zombies semblaient ne pas s’approcher de nous. Ouf, ils étaient saouls aussi. Je me frottais la tête comme si je transpirais. Mon cœur battait la chamade.
 
— Liam, on y est presque…
 
Je hurlai quand je vis à côté de Liam un des monstres garous. Il s’apprêtait à se jeter sur lui. Je fis de même. On ne touchait pas à Liam. Interdit !
 
Quand je fus enfin sur lui, je me battis comme un chevronné, je déchirai les peaux, les habits. Je vis soudain du sang sortir de mes ongles. Que se passait-il ? J’insistai sur la personne en lambeau. Parfois, par intermittence, le corps se transformait en cailloux. Je battais un caillou ?
 
Je me retournai, Liam m’avait laissé, ils partaient à la recherche du précieux dé magique. Je l’encourageai à foncer…
 
— Allez, Liam, tu vas y arriver ! Allez, Liam…
 
Je sautais sur place, faisais le pompom boy.
 
— T’es le meilleur, Liam ! T’es trop beau, trop fort ! Mon Liam, c’est le meilleur.
 

Équipe : Bribri et Gros Minet
Numéro de la maison en cour d’acquisition : Maison 1

La femme chat a lancé le dé. J’ai peur que l’on retourne au Pink Print, même si je sais pertinemment qu’il faudrait y retourner pour gagner les autres maisons. Alors quand le dé nous indique le lac comme destination, je me sens soulagé. C’est un endroit en pleine nature loin de la foule. Mafdet semble empressée de s’y rendre. D’un côté elle me fait figure d’une enfant qui s’amuse, de l’autre… elle peut prendre l’apparence d’une panthère… Je suis dérouté. Beacon Hills me réserve de drôles de surprises.

Lors du trajet, Mafdet joue avec la radio. Je finis par l’éteindre. Elle est vraiment intenable.

- Ce n’est pas un jouet et je ne suis plus en service.

Nous poursuivons le reste du trajet en silence. La druidesse-métamorphe s’est enfoncée dans le siège et ne parle plus. Je sens que notre collaboration va être difficile. A l’approche de la forêt, elle me guide pour plus d’efficacité. Une fois dehors, je me sens revivre. La forêt, c’est là que je viens m’entrainer avec Jordan. Cet endroit est synonyme de satisfaction, de liberté, et de dépassement de soi dans l’effort.

Je marche donc d’un bon pas, n’attendant pas la femme qui m’accompagne. Je la crois tout à fait capable de suivre mon rythme et elle ne me fait pas vraiment de cadeau depuis le début du jeu. Le lac se profile enfin au bout du chemin de terre. Il est paisible, l’absence de vent lui donne un aspect particulier. Ses eaux sont sombres, rapidement la vue du fond s’efface pour un noir obscur.

Nous longeons la rive en direction d’une maison qui borde le lac. J’envie les propriétaires de ce lieu, cela doit être paisible. Mais rapidement de restes de feus et des déchets me font comprendre que l’endroit doit être fréquenté par des jeunes un peu fêtards.

Nous poursuivons jusqu’à aborder la maison. J’aperçois une jeune femme qui prend un bain de soleil. Au bond qu’elle fait, je saisis qu’elle ne nous a pas entendu approcher. Elle se met immédiatement à nous houspiller. J’essaye de calmer le jeu, m’excusant de notre intrusion. Mais cela ne semble pas la calmer pour autant.

- Je suis navré mademoiselle, nous ne voulions pas vous importuner.
- Nous ?
- Bien ma partenaire de jeu et m…

Je me retourne pour désigner Mafdet et en lieu et place de la brune, se trouve le chat. A sa manière de se toiletter, je sais qu’elle jubile de ma déconvenue. J’ai une brusque envie de la prendre par la peau du cou et de la balancer dans le lac… Cette femme, si tenté qu’on puisse la nommer ainsi est horripilante et crispante dans ses manières de se défiler au mauvais moment.  Je m’excuse une nouvelle fois auprès de la jeune fille. Elle me traite de pervers et de voyeur. Je voudrais répliquer qu’il n’en est rien, mais je sens l’inutilité de toute plaidoirie auprès de la lycéenne. Je fais demi-tour et sors le dé.

- Alors j’ai presque envie de tomber sur une carte chance ou de Caisse de Communauté...

Le chat me suit, je le regarde avec défi et lance le dé.

Équipe : Bribri et Gros minet
Numéro de la maison en cour d’acquisition : Maison 2

La déconvenue du policier face à la fureur de Lydia Martin avait été savoureuse comme un carré de chocolat. Pire était le spectacle de son ahurissement quand il m’avait découvert sous ma forme chat alors qu’il s’attendait à avoir une femme dans son dos.

Le jeune homme semblait bien trop poli pour jurer, mais son regard sévère me promettait une belle rébellion lorsque nous serons seuls à nouveau. Sa révolte se manifesta un peu plus loin, alors que nous nous éloignons de la maison du lac.

- Alors j’ai presque envie de tomber sur une carte chance ou de Caisse de Communauté...
- Meow !!

Toi tu n’as pas intérêt de nous sortir un troisième mauvais tirage, sinon… Avec inquiétude je le regarde lancer le dé. Celui-ci tournoie dans le soleil couchant. Les ombres des arbres s’allongent. Il va bientôt faire nuit. Au regard satisfait de Brian, je suppose que nous avons fait bonne pioche. En effet, nous restons au lac pour acquérir notre deuxième maison. Yes !

Je suis donc le policier qui repart en sens inverse et nous contournons le lac dans l’autre sens. L’ambiance est agréable en cette fin d’après-midi. Une bonne odeur de viande grillée me chatouille le museau, je file devant Brian la queue dressée. Une centaine de mètre plus loin, j’aperçois un groupe de jeune qui fait une fête improvisée. A l’odeur de tabac qui me parvient, je détecte d’autres substances pas très légales. Je reprends ma forme humaine et stoppe Brian.

- Avec ton uniforme de flic, on va avoir du mal à ne pas faire fuir tout le monde…

Il me rétorque qu’il ne va pas se dessaper pour autant. Je lui grimace une moue déçue. Mais je comprends qu’il nous faut trouver autre chose si on veut pouvoir taper l’incruste dans cette fête.

- Ok ! Alors c’est moi qui me mets à poil !

Devant ses yeux ahuris, je ne peux m’empêcher de m’esclaffer. Je lui explique que s’il se pointe avec une somptueuse panthère à ses côtés, les jeunes vont oublier son uniforme. Brian finit par accepter et nous voilà arrivant en mode badasse au possible. L’effroi est vite balayé par la curiosité des jeunes. J’ai droit à ma première saucisse et Brian à son premier verre...

Équipe : Les Télétubbies
Numéro de la maison en cour d’acquisition : Deuxième maison
Après l'épisode de l'attaque de l'homme ivre de Caracole, qui tient encore moins bien que moi l'alcool, nous réussissons à obtenir le prochain dé. Gloire à celui ci. Si j'étais moins maladroit, je m’attellerai à ériger un autel à sa magnificence. Le loupiot, imitant un karatéka je crois, lance les dés et tombe encore une fois sur le lac... Nan, c'est pas possible. Réclamation votre honneur ! Ce mec à un ange gardien plus pourri que le mien ! Je demande à ce que nous recommençons le lancer. Non ? Tant pis, j'aurai au moins essayer.

-Hey, Liam, regarde le lac, on y était avant ! Tu te souviens, la folle qui hurle…
-Chuuut ! Si Lydia t'entends, elle te tuerai sans remords. Elle est pas folle d'abord, elle est classe et badass. La reine des abeilles quoi.

Grommelant de se taper des allers-retours toute la sainte journée, je louche tout à coup sur le doigt de caracole qui et bien trop proche de moi. Wahou, il va me crever un oeil si ça continu. Borgne, je serai moche. Yeap. Et en prime, j'aurai plus le droit de jouer au lacrosse, l'horreur totale. Je recule de quelques pas et me rattrape de justesse à miss banana que j'avais oublier au risque de me gameler par terre. Soudain le loup-garou s'exclame comme quoi c'est un arbre figé. Qu'est ce qu'il raconte. C'est un loup, pas un arbre. N'importe quoi. Raconte que des bêtises celui là.

Les vapeurs d'alcools commencent à se dissiper et mortifier, je reprend un peu mes esprits. Nan, j'ai pas oser faire tout ça n'est ce pas ? Si ? Bin mince alors. Il y aurait pas un trou dans le secteur dans lequel je pourrais tomber dedans ? Liam, sérieusement c'est pas le bon moment pour te cacher dans 2 mètre de profondeur sous terre. Plus important, récupérer mon coéquipier avant que l'abruti de service ne se réveille après avoir été émasculer. Cela doit faire vachement mal tout de même.

Rappelez moi pourquoi l'idée de boire m'a paru une bonne idée sur le coup. Parce que là, s'en ait vraiment une mauvaise vu les conséquences que je me tapes. Un caracole trop excité pour mon propre bien qui me chuchote de s'enfuir avant que l'ennemi nous capture. Ok... Je hausse les épaules. Je ne peux pas me battre contre ça. Par contre, je peux lui dire que la prochaine fois, c'est moi qui lance les dés. Et c'est non négociable. Sa seul réponse est de me dire que je cries trop fort. Même pas vrai. C'est juste que t'arrive plus à contrôler correctement ton audition.

Sérieusement, il me faut un autre verre. Un peu plus dégrisé que la dernière fois, je ne suis pas capable de gérer un caracole dans cet état sans vouloir lui donner une paire de baffe. Même si j’avoue que sur le coup, le voir aussi désinhibé était très hilarant. Je soupire devant tant de lenteur à se souvenir de la technique pour avancer. Je pries pour que bourré, ce ne soit pas un remake pitoyable de cette scène que j’interprète.

Bien décidé à me mettre la tête à l'envers, nous retournons vers le campement qui a sûrement dû se transformer en fête improvisé comme d'habitude. Dès que l'alcool et les drogues coulent à flots, les jeunes rappliquent. C'est l'évidence même. Nous, les jeunes, avons un radar instinctif pour ces trucs là. Nous avançâmes donc en direction du lac, traversant encore une fois cette forêt. Heureusement que je la connais déjà par cœur, si cela n'avait pas été le cas, avec tout ses allers-retours, ce serait effectivement le cas maintenant.

Je laisse Caracole marcher à l'avant pour ne pas le quitter des yeux. Le perdre entre deux arbres me ferait perdre toute crédibilité envers mes parents. Surtout s'ils apprenne que je l'ai volontairement incité à consommer. Je sens venir d'ici une punition qui n'interdira de sortir de ma chambre avant mes quarante ans. Au minimum. Lorsque Cara me dit de me méfier des arbres devenu hypnotiseurs, j'acquiesce en lui souriant. Règle n°53, ne jamais contrarier une personne ivre, surtout si elle est plus forte que toi. Ayant vu en action sa technique de l'homme-patate, je n'ai vraiment pas envie de la subir. Je suis bien trop beau et jeune pour finir sans bijoux de famille.

En entendant pour une fois la musique, je soupire de soulagement. Enfin un endroit où je pourrais me détendre un peu. Une petite voix me murmure qu'il ne serai pas responsable d'y emmener Caracole qui n'est toujours pas redescendu de son nuage. Je l'envoies praire et continu mon chemin. Ce n'est pas ma conscience qui va me dicter mes choix, non mais oh ! Arrivé à la fête, il s'écroule par terre et me remerciant de divers trucs. Je ne fais pas très attention à ce qu'il dit, plutôt pressé de revoir des connaissances ici bas.

Un homme nous propose de boire ce que j'accepte avec plaisir. Je m'éloigne de quelques pas à la recherche d'une bouteille pas trop vide en regardant quelqu'un de la même couleur de chevelure s'approcher du loupiot. Bof, j'en ai pas pour très longtemps, il ne risque pratiquement rien. Des filles tout comme des gars me proposent de danser avec eux ou de se fumer un pétard comme ils disent. Connaissant les conséquences que cela peut engendrer sur mon psychisme, je refuse poliment.

Cependant, la brune n'a pas l'air de comprendre ce mot et se déhanche contre moi, sa cigarette puant la marguerite sous mon nez. La fumée mélangé aux hormones, l'aconit dans mon organisme et la musique assourdissante, me fait tourner la tête. Je me raccroche à la jeune fille qui maintenant arbore une jolie teinture verte pomme. Houla. Je ne comprends pas trop ce qui m'arrive. Encore moins quand la musique s'arrête et que Caracole crie au meurtre.


De loin, en cherchant parmi la foule mon coéquipier entre deux paires de bras tentateurs, j'aperçois une armure faite d'os multi-couleurs. Oh mince, mince, mince et même flûte alors ! Je panique devant cette vision quand un mec me demande si tout va bien. Je me retourne crispé pour lui dire que tout va bien. Lorsque je regarde où était l'homme-os, il avait disparu. Une hallucination ? Ça ne m'étonnerai pas. Je n'arrête pas d'en faire depuis un moment.

J'ai envie de dégager d'ici maintenant. Si je commence à voir des trucs pas très net, ça sens le roussi pour mes nerfs. Faire une crise de panique en plus d'une crise de rage en plein milieu d'une fête n'est pas de bonne augure. Je retrouve enfin le brun qui a l'air de tourner comme une toupie. Je m'approche de lui mais il me repoussa dans un cri avant de s'attaquer à un caillou.... Ok ? Je crois bien avoir commis un léger incident en le laissant seul quelques minutes. Soudain, je vois les dés posés sur une souche d'arbre. J'abandonne encore une fois mon partenaire, dans son état il ne verra pas la différence.

Néanmoins, il doit commencer à redescendre sur terre puisqu'il me reconnaît et m'encourage à tue-tête. Je lance les dés puis récupère Caracole afin de lui coller une paire de baffe bien mérité. Ce n'est juste que pour lui faire reprendre ses esprits. Et aussi un peu du faites que je suis mort de honte qu'il m'est encouragé comme une pom-pom girl le ferait devant son petit ami.

Équipe : Bribri et Gros Minet
Numéro de la maison en cour d’acquisition : Maison 2

Le lancer du dé me permet de me rattraper sur les précédents qui nous avaient fait perdre un temps précieux. Nous restons sur place. Le chat semble satisfait. Je lui en veux toujours de m’avoir laissé bien seul auprès de la lycéenne, mais je commence à me prendre au jeu. J’ai envie d’avancer, alors je poursuis notre chemin contournant le lac dans l’autre sens. Cela se transformerait presque en balade amicale si cette femme étrange ne restait pas sous sa forme de chat. Car je me sens un peu idiot de parler à un animal. Je souris en pensant à Jordan. Je me demande s’il est au courant pour le félin. Et qu’en réalité, c’est une belle femme qui squatte quotidiennement ses genoux.

C’est avec un sourire assez niais que je poursuis mon chemin sur les berges du lac. J’imagine la tête de mon supérieur s’il apprenait que Celle qu’il appelle Maf’… Oh ! Mais il semble connaitre le nom de cette femme pour la surnommer ainsi. Donc si je pars du principe qu’il est au courant pour la femme-chat que sait-il d’autre ? Cela me donne bon espoir que si un jour il découvre mes propres pouvoirs, il ne me rejette pas… Je manque de percuter Mafdet quand celle-ci reprend sa forme bipède.

- Avec ton uniforme de flic, on va avoir du mal à ne pas faire fuir tout le monde…
- Pardon ?

C’est là que j’entends des rires qui viennent d’un peu plus loin. Je me mets à couvert et observe le groupe de jeune rassembler ici.

- Il n’est pas question que je le retire !

A l’abri d’un fourré, j’observe la scène. De l’alcool et du tabac pas très clean semble circuler. Quelques jeunes semblent être mineurs en plus ! Mon sang de fic ne fait qu’un tour. Puis je me souviens que je ne suis pas en service. Mais je ne peux pas cautionner cela !

- Ok ! Alors c’est moi qui me mets à poil !
- Hein !?

Je la regarde avec effarement. Elle ne compte tout de même pas se mettre nue devant ces gamins ! Je n’aime pas comment elle se moque continuellement de moi. A force je vais vraiment finir par me vexer ! Mafdet m’explique son idée : apparaître avec elle en panthère à mes côtés. Je suis partagé entre le fait de côtoyer un animal dangereux et le côté fantastique de l’affaire. J’accepte finalement car je dois le reconnaître que l’idée me semble très attractive.

L’effet est immédiat, je m’avance tranquillement vers les jeunes. Leur premier réflexe est de planquer la beuh, puis ils aperçoivent la panthère. Des cris de stupeurs retentissent, puis des exclamations de joie. A la question de savoir si on peut la caresser, Mafdet devient explicite en se collant ostensiblement devant la viande qui cuit. Son message est limpide et très vite compris. Pour ma part j’hérite d’une bière mais refuse le pétard que l’on me tend. Je suis un peu étonné qu’ils ne se posent pas plus de questions. L’alcool et la drogue aident à accepter l’inacceptable…

La fête se poursuit autour du feu de camp. Mon succès grimpe d’un niveau quand j’emprunte une des guitares pour jouer quelques morceaux. Je préviens que cette soirée est une exception et que je ne suis pas en service.

J’apprécie ce moment hors du temps. Mafdet fait un ravage du côté de la viande, elle amuse la galerie en acceptant de boire une bière. Pourtant elle semble garder toute sa présence d’esprit, même si elle se laisse grattouiller comme un vulgaire chat de gouttière. Cette femme est étonnante. La savoir qui rode constamment au poste de police a un côté étrange et rassurant à la fois.

Je ne suis pas soul, mais je sens que mes réflexes s’émoussent un peu. Après les bières est venue la vodka. D’ordinaire, je suis assez raisonnable sur ma consommation d’alcool. Mais ce soir, accompagné de cette femme-félin, je me dis que le moment est assez exceptionnel pour que je fasse une entorse à ma sobriété.

Je ne sais plus vraiment l’heure qu’il est quand je lance le dé, juste que j’ai un oreiller poilu bien confortable sous la nuque.

Équipe : Les Sailor Moon
Numéro de la maison en cour d’acquisition : Première

Kada'an venait de lancer les dés, et le résultat qu'ils affichaient ne me ravissait absolument pas. Le lac, voilà où nous devions nous rendre... Cet endroit qui me foutait la chaire de poule, cet endroit remplit d'eau... Brrr, rien que d'y penser, j'en avais des frissons. L'eau en elle même ne m'effrayait pas, en fait, ce dont j'avais peur, c'était ce qui se trouvait sous l'eau, caché dans les profondeurs, prêt à surgir à tout instant. J'avais une peur panique des fonds aquatiques, et l'eau en trop grande quantité m'angoissait. Je savais que ma coéquipière était au courant, tout du moins, si elle avait fait attention aux battements de mon cœur. En effet, à l'annonce du Lac, mon cœur avait fait un bond dans ma poitrine, et je m'étais tout à coup figée, toute joie s'échappant rapidement de mon visage. Mais les illusions étaient mon domaine de prédilection, et quand il s'agissait de faire passer une expression pour une autre, j'étais à la limite de l'excellence.
Camouflant donc ma peur derrière un sourire parfait et malicieux, je sortais de la Mairie, la jeune femme rousse à mes côtés.
Ma chevelure brune descendait en cascade sur mes épaules et effleuraient mes bras, se balançant au rythme de mes pas. Tout était très bien orchestré, je marchais de manière décontractée, le regard serein, une lueur de défi brillant dans mes prunelles corbeaux. Personne d'autre que Kada'an n'aurait put lire ma peur derrière ce masque de brume parfait.
Quand tous les autres se furent éloignés, j'exposais mes problèmes mentaux à ma coéquipière. Pourquoi employais-je le mot "mentaux", eh bien simplement car j'avais des petits excès de paranoïa, bon d'accord, de gros excès de paranoïa. Dans ces moments là, mes pouvoirs se déchainaient, et je ne me contrôlais plus, je ne contrôlais plus rien. La seule chose, c'est que je savais que je ne pouvais être happée par les profondeurs du lac, j'en étais persuadée, seulement, quand j'étais face à mes démons, je n'arrivais pas à m'en convaincre. Et là était le problème...
J'espérais que l'on ne nous oblige pas à plonger dans les eaux terrifiantes...

-Je suppose que tu aimerais bien que je t'éclaire sur la raison qui me pousse à être dans un tel état. Eh bein je vais le faire... J'ai une trouille monumentale de l'eau, et de tout ce qui y vit. Et quand je suis en face d'une trop grande étendue d'eau, je perds tous mes moyens. Le lac n'est donc pas vraiment mon endroit favori, si tu vois ce que je veux dire... J'ai peur de te retarder... Tu devrais y aller seule...

Finalement, j'étais trainée de force vers le lieu effrayant. J'aurais put résister, mais j'étais trop pétrifiée pour ça. Tout à coup, un son terrifiant et désagréable caressait mes tympans. Je tressaillais et observais autour de moi sur la défensive, les yeux ronds. J'aurais put reconnaître ce son entre mille, le bruit des vagues se fracassant contre les rochers. Je me mettais à bégayer, la terreur occupant mon visage habituellement si chaleureux:

-Tu n'as pas entendu ? Ce...ce bruit d'eau...

La Maya connu de tous avait disparu, laissant sa place à une pauvre jeune femme terrifiée et en détresse n'ayant aucun contrôle sur les pouvoirs qui étaient les siens.
J'agrippais le bras de Kada'an, et sans m'en apercevoir, faisais jaillir des ronces noires du sol. Ces dernière s'enroulaient autour des bras de la jeune femme, lui donnant l'impression de souffrir, mais ce n'était qu'une illusion.
Sa voix me ramenait à la réalité, elle était la seule à qui j'avais expliqué comment le faire, et elle avait apparemment écouté ce que j'avais dit.
Toujours aussi inquiète et accrochée au bras de ma coéquipière, nous arrivions au bord du lac. Là où le bruit des vaguelettes était réel, là où il se faisait encore plus fort.
J'étais totalement paralysée, ça ne me ressemblait pas, comme si la vraie moi avait été envoyée dans une réalité parallèle où elle était bloquée jusqu'à ce que la Maya-terrifiée n'ait plus peur.
J'en étais bien consciente, c'était idiot d'être terrifiée par l'eau et ses habitants alors qu'on détenait le pouvoir de changer les choses, du moins dans une réalité...
Je n'étais plus en mesure de me contrôler...

Bientôt, j’apercevais les eaux sombres du lac, le soleil dérivait à l'horizon, et pourtant, les flots étaient toujours aussi noirs. Je mettais difficilement un pied devant l'autre, avançant d'un pas mal assuré. Soudain, comme si j'avais eut la nausée, mes jambes ne purent plus me porter, pourtant, je restais debout, immobile, le regard dans le vague, en tête à tête avec un flash-back.

C'était moi, petite, peut être six ou sept ans, debout, les mains salies par de la peinture, un sourire étincelant aux lèvres. Mes yeux noirs corbeau étaient plantés dans ceux de la prof. Je souriais, malgré le regard méchant qu'elle me lançait, malgré ses sourcils froncés et son air méprisant. Elle venait de me demander pourquoi j'avais mis de la peinture sur mes camarades. Je me contentais simplement de répondre avec innocence:

-J'avais envie de mettre de la peinture partout, parce que ça me rend heureuse.

Mon sourire s'élargissait un peu plus, mais c'était avant la sèche réponse de ma maîtresse:

-Tu ne pourras pas toujours avoir ce que tu veux, tu ne seras pas toujours heureuse. Il y aura toujours une peur, un obstacle pour t'en empêcher, et tu ne pourras rien y faire, parce que tu resteras toujours naïve et vulnérable !

A ce moment là, la lueur d'espoir qui avait toujours fait briller mes prunelles avait disparu, mon visage c'était durci, malgré les larmes qui avaient commencé à naître aux coins de mes yeux. Alors qu'elles allaient glisser sur mes joues, je secouais la tête. A cette époque là, j'étais petite, mais j'avais déjà compris comment marchait la vie, et puis j'avais déjà assez mauvais caractère...
La prof me fixait, un sourire satisfait aux lèvres, se nourrissant du malheur de ses élèves.

-J'aurais toujours ce que je veux, maîtresse, je serais toujours heureuse, je n'aurais jamais peur, je serais une grande fille !

La lueur d'espoir qui m'avait à un moment quitté revint dans mes yeux qui brillèrent plus que jamais. Je ne défiais pas la prof, je lui exposais mes projets d'avenir. Je voulais être une grande fille, heureuse et sans peurs !

Je revenais à la réalité, face à Kada'an qui me secouait violemment. Le bruit des vagues me parvint, et mon premier réflex fut de sursauter, et d'avoir peur. Mais petit à petit, je comprenais pourquoi ce flash-back. Je devais tirer une leçon de ce moment, je devais suivre mes projets d'avenir. Être grande, heureuse et sans peurs. Ce qu'il me fallait, c'était surmonter mes peurs...
Bien sûr, c'était plus facile à dire qu'à faire, mais je devais essayer. Pour le moment, je me contentais de me tenir à une distance raisonnable de l'eau, me replongeant dans le jeu.

Très bien, il nous fallait trouver des dés ! J'essayais de me concentrer sur cette mission, plutôt que sur ma peur de l'eau. Ma paralysie c'était envolée, et j'avançais maintenant aux côtés de Kada'an, fouillant le paysage du regard.
Très vite, nous arrivions près d'une petite cabane. Je ne l'avais jamais vu, pour la simple et bonne raison que je ne m’aventurais jamais par ici... Je n'avais pas repéré les dés, mais ils étaient cachés par là, j'en aurais mis ma main à couper !
Mon regard qui se baladait sur la construction rencontrait rapidement celui d'une jeune fille aux cheveux roux. Je haussais un sourcil devant son air agacé et jetais un coup d’œil interrogateur à ma coéquipière qui avait disparu ! Bah voyons ! Où est ce que Kada'an avait bien put passer ?!
J'aurais sûrement le temps de me poser la question plus tard car il fallait que je fasse actuellement face à une folle alliée.
Par chance, un type s'approcha pour peut être essayer de m'aider, ou peut être pas...

HRP:

Équipe : Bribri et Gros minet
Numéro de la maison en cour d’acquisition : Maison 3

Le lac de nouveau. Brian semble satisfait de s’éloigner du lycée plutôt bruyant. Nous sommes repartis sur les routes en direction de la forêt et du lac. Cette fois l’ambiance est moins tendue dans la voiture. Je lui explique la réputation du coach qui est aussi professeur d’économie.

Quand nous arrivons de nouveau vers le lac, nous trouvons beaucoup de monde. Il y a plein de canoës sur l’eau. Il y a des tables de pique-nique, une sorte de podium a été monté. Des enfants courent de partout, leur maman pas très loin à cause de la présence du lac.

Je ne sais pas trop ce qu’on attend de nous. Je suis Brian qui se dirige vers le podium. Quand il présente notre billet de participation au Monopoly, on lui tend deux dossards. Je fais une grimace car j’ai peur de comprendre ce que l’on attend de nous. Mais Brian me confirme ma crainte. Nous devons participer à une de leurs épreuves de canoë. Si ma nature panthère ne craint pas l’eau, mon côté chat en a une sainte horreur.

Brian semble deviner mon malaise et avec courtoisie il me tient la main et le canoë pour que je m’installe au mieux.

- Merci.

Le mot est faible, car je n’ai pas l’habitude de remercier les gens. Mais malgré ce que je lui ai fait subir, il reste gentil et courtois. L’homme montre d’un cran dans mon estime. Nous ramons au mieux, je suis le rythme soutenu qu’impose le policier. Mais je n’aime pas cette embarcation qui tangue bien trop à mon gout.

Nous ramons en cadence, l’eau qui gicle parfois est froide. Il est clair que je n’ai nullement envie de me retrouver à l’eau. Puis une sensation de mouillé me parvient des pieds.

- Brian ! On prend l’eau !

Je n’aime pas ça. Je sais nager mais je refuse de tomber à l’eau.

- Brian !

Les gens autour de nous ne semblent pas s’apercevoir de notre problème, pourtant je fais de grands signes. Le policier me parle d’une voix calme, mais c’est plus fort que moi, je commence à paniquer.

Équipe : Bribri et Gros Minet
Numéro de la maison en cour d’acquisition : Maison 3

C’est soulagé que je me laisse emmener hors du terrain de lacross par une Mafdet qui me semble assez exaltée. Il m’est impossible de définir cette femme. Je l’ai bien regardé sur le terrain, sa manière de se frayer un chemin, de venir récupérer la balle qui me fonçait encore droit dessus, puis l’aisance avec laquelle elle était allée marquer un but dans les cages adverses. Maintenant que je savais qu’elle pouvait se transformer en panthère, c’est bien l’animal que je vois se déplacer et non la femme.

Quand nous arrivons au vestiaire pour nous défaire d notre équipement, elle lance le dé. J’ai un sourire ravi quand je vois que nous retournons au lac. Mon mal de tête s’estompe sur la route pour y aller. Je crois aussi que ma collaboration avec Mafdet commence à être de plus en plus positive.

Il y a beaucoup de voiture sur le parking qui mène au lac, pour cause une animation navale sur le lac. Quand j’aperçois le podium et surtout les canoës mes yeux se mettent à briller d’envie. J’avance donc d’un bon pas et montre ma carte de Monopoly à l’organisateur.

Alors que je me retourne vers Mafdet pour lui donner un des dossards qui marque notre participation à la course suivante, je lis une marque de panique dans son regard. Je comprends que sa nature féline est mal à l’aise avec l’élément aquatique. Je tente de me faire rassurant et l’aide à s’installer dans l’embarcation qui nous est allouée.

- Merci.
- N’oubliez-pas que je suis un ancien marin. Cela va bien se passer.

Au top départ, je plonge ma pagaie avec force dans l’eau. Il nous faut quelques mètres pour nous synchroniser. Je suis à l’arrière pour assurer la force moteur, la femme-chat à l’avant pour nous diriger. Alors que nous avançons à bon rythme, la voix inquiète de Mafdet retentit.

- Brian ! On prend l’eau !

Je regarde à mes pieds, en effet de l’eau commence à s’infiltrer. Je ne m’inquiète pas davantage, car c’est souvent le cas dans ce genre d’embarcation. La coque doit être fissurée quelque part.

- Brian !
- C’est bon Mafdet, on ne va pas couler.

Mais c’est sans compter avec la panique qui la gagne. Madfet commence à s’agiter et notre frêle esquif tangue dangereusement. De plus, le canot se remplit sérieusement d’eau. J’estime la distance qui nous reste à parcourir pour atteindre la rive. Avec nos poids respectifs, on n’y arrivera pas.

- Madfet ? Prenez votre forme chat, ça va nous alléger.

Non seulement elle m’obéit dans l’instant, mais elle vient se mettre au sec en saut sur mes genoux. Elle me gêne pour pagayer de manière efficace. Je colle donc le chat sous mon tee-shirt la plaquant contre mon torse pour me laisser mes amplitudes de mouvement. Le niveau de l’eau monte, baissant la ligne de flottaison du canoë. Mais je suis dans mon élément, nous avançons rapidement. J’aime l’effort que cela me demande, puis quoi de plus heureux qu’un marin sur l’eau.

Lorsqu’on s’échoue sur la berge,  la secousse déséquilibre le chat qui s’est lové contre moi le temps du retour sur la terre ferme. J’ai tout de même les fesses trempées. Je sors du bateau, portant le chat dans mes bras. Ses poils hérissés reprennent peu à peu leur place.

- C’est fini, aller je lance le dé.

Équipe : Les télétubbies
Numéro de la maison en cour d’acquisition : Troisième maison

Quand je disais que ma chance aime me troller. J'avais entièrement raison. La preuve devant vos yeux ébaubis. A la fin, je vais penser qu'il nous est interdit de visiter le pink print à cause de notre jeune âge. Discrimination envers les mineurs, je proclame. Devrait plutôt être heureux de m'accueillir là bas au lieu de me refouler. Mais mon heure sonnera, un jour...

Bref, là n'est pas le sujet d'origine. On doit se rendre au lac maintenant. Allez, on reprends les bonnes vielles habitudes en coupant à travers bois. La forêt, le meilleur raccourci du monde entier.On peut se défouler sans prise de tête ni risque de se faire choper. Faut juste éviter les heures de pointe des chasseurs, c'est à dire la nuit. On peut aussi constater une affluence de ces personnes là vers les jours de pleine lune. C'est que c'est très précis sur le calendrier lunaire ces bestioles là.

Arrivé au bord du lac, je remarque que de nombreux individus s'y trouvent aussi. A en juger par les affiches et les banderoles, il s'agirait d'une course caritative. La meilleur des causes à soutenir, après la mienne évidemment. Joyeux à l'idée de ridiculiser les concurrents devant mon incroyable talent inné, Je décide qu'il faut absolument que nous nous y inscrivions. Je m'approche de l'organisateur afin de faire parti des participants avec Caracole.

Qu'il soit d'accord ou non, je l’emmène de force avec moi. Ce n'est pas un point d'eau qui va le tuer. J'ai déjà balancé à la flotte des plus courageux que ça. Et puis c'est pas comme si l'on allait couler en plein milieu du lac, n'est ce pas ? N'est ce pas ?! Tant de silence ne me rassure pas. Je deviens légèrement inquiet. Néanmoins, pas assez pour abandonner cette course. Ça va le faire peinard, le canoë c'est fastoche, il suffit de ramer en rythme.

Sur la ligne de départ, pagaye en main, j'attends le signal avant de commencer. Bien évidemment, j'ai prévu le coup avec mon naïf de loup et lui est expliquer à l'avance le fonctionnement. Suivre mes pagayes afin qu'il les bouge en même temps que moi. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Le départ est lancé, nous ramons donc pour la victoire. Cependant, les débuts sont difficiles et désordonnés. A la guerre comme à la guerre, je récite inlassablement des "1,2,1,2" comme à l'armée ou en sport afin de coordonner notre rythme de coup de poignet.

Notre canoë se déplace à un rythme régulier et fluide quand celui ci prends l'eau. Retirez ce que j'ai dit au début, on peut réellement couler en plein milieu d'un lac avec une eau gelée. Enfin, façon de parler. Elle doit juste faire dans les cinq -six degrés et je ne veux toujours pas savoir si un loup peut tomber malade ou en hypothermie. Si vous me dites la réponse, je ne vous écouterai pas, je vous préviens. Allez, souquer ferme matelots et virez moi cette eau indésirable par dessus bord. Toutefois, la fuite est toujours là et permet de rapidement remplir notre navire.

Remplie de rêve pieux, je regarde aux alentours si une équipe ou les organisateurs remarquent notre détresse. Même pas. Ces mecs sont bigleux ou quoi ? Deux adolescents en train de capter leur attention en faisant de grands signes n'est pas assez voyant ?! Fataliste, je me résous à abandonner le navire. Les femmes et les enfants d'abord s'il vous plait ! Le capitaine lui, reste avec son navire jusqu'à la fin. C'est la tradition.

Je me jette donc à l'eau en poussant un cri ressemblant à celui d'un chiot dès que je suis en contact avec la température de l'eau. On se les gèle par ici. Je nage sur place, intrigué du fait que je n'ai pas entendu un deuxième plongeon. Ne me dites pas que le brun ne sait pas nager. Si c'est le cas, on est dans la panade jusqu'au cou. Je ne sais pas trop comment faire pour le ramener sur terre. Je suis pas secouriste comme dans alerte à malibu. Je suis juste un mec... Un mec qui viens d'apercevoir notre dé rechercher dans notre bateau qui va bientôt rejoindre les profondeurs du lac.

Équipe : Les Télétubbies
Numéro de la maison en cour d’acquisition : 3^e maison  
 
Liam a réussi à capturer le nouveau dé dans le livre de Braise Valentine après une longue et interminable bataille mental, gagné par le meilleur de tous : Liam. Maintenant, nous courions droit vers la sortie, avec à nos trousses la pire bestiole du monde (oui, comment peut-on détester Stiles avec autant d’ardeur. Impossible…)
 
Le vacarme l’attire comme le miel qui attire les nounours, comme les cafards qui sont attiré par la saleté… Nous fuyons comme des lâches vers la sortie et, une fois à l’extérieur, totalement joyeux, Liam jette le dé. Quand il arrive à se figer sur place, il tombe sur un endroit où on était déjà allé : le lac.
 
— Bravo Liam, t’es trop fort !
 
Nous courrions assez vite sur place, et je sens, en Liam, une petite colère. Pourquoi ? Comment est-elle venue ? Je ne sais pas, surement, que c’est la troisième fois qu’on doit aller là-bas ? Nous foncions droit devant nous, évitant les arbres pour arriver au lac, je me souviens des deux premières fois. La première avec la rencontre de Lydia et la deuxième fois la fête. Je me demande ce que l’on va trouver maintenant…
 
Une fois arrivé au lac, nous voyons différents stand sur la plage. Une pancarte nous indique qu’il y a une association, des gens scandent le nom de l’association. Une course caritative pour aider les plus pauvres. Liam me regarde avec ses yeux de chiens battu, pour me forcer à y aller, mais je sens comme quelques choses d’étrange sur le lac. Comme si quelque chose voulait nous faire couler. Mais l’insistance de Liam, comme à son habitude, et à la mienne, (Liam n’est pas le seul coupable si je n’arrive pas à me défaire de lui…) Nous allons sur un stand pour nous inscrire et prenons un bateau pour être sur d’arriver. Liam m’explique alors de le suivre dans tous ses mouvements, de ne pas faire autre chose… Mais l’inquiétude de Liam s’accroche à moi. Je commence à avoir peur. Une peur étrange.
 
— T’es sûr ?
 
Sur le bateau, nous pagayions avec une telle synchronisation, que nous tournions en rond. Derrière nous, les gens rigolent, j’aperçois même Lydia qui nous sourit de loin. Grace à mes yeux de loups, je vois ce qu’elle agite dans ses bras : un morceau de bois.
 
Je sens la fraicheur du lac coller à ma peau. L’hiver approche, le lac n’est pas chauffé par le soleil… Quatre ou cinq degrés.
 
1.2-1.2-1.2… Liam dit ces nombres avec insistance, comme pour nous mettre en accord. Le pire c’est que cela fonctionne. Nous avancions enfin droit devant. Nous arrivions à rattraper ce d’avant mais quelques choses nous bloque. De l’eau froide noie notre bateau. Sous la peur de Liam nous enlevions l’eau en trop, mais sans aucune utilité. Apeuré, Liam regarde un peu partout. Il saute juste après dans l’eau froide, sous un petit cri qui me donne envie de rire. Pourtant, je me retiens. Le bateau continue de couler. Je me prépare à sauter puis remarque le dé. Je le prends et saute à mon tour. Je saute dans l’eau froide, sans ressentir la moindre douleur. Parfois, j’apprécie ce que m’a fait subir mon père. Je souris à Liam. A-t-il besoin d’aide ? Je le prends par le bras et l’aide à revenir sur la terre ferme. Une fois fait, je lui dis ma pensée
 
— Ta copine Lydia qui a fait ça…
 
Et comme pour affirmer mes dires :
 
— Je t’ai dit que j’allai me venger !
— Liam, j’ai le dé.
 
Je le lançai sans attendre, toujours souriant.
 
— Où veux-tu aller comme ça ?
 

Équipe : Bribri et Gros minet
Numéro de la maison en cour d’acquisition : 4

Brian est rentré chez lui. Nous avons convenu de faire une pause d’une journée pour lui laisser le temps de se remettre de cette deuxième cuite en si peu de temps.

De mon côté, je vais fouiner du côté de la bibliothèque pour comprendre ce qu’il s’est passé. Il n’est pas normal que de telles choses se passent. Beacon Hills est étranges et attire des créatures surnaturelles, mais de là à matérialiser des personnages fictifs… Ruby… N’est-elle pas le petit chaperon rouge…

Cette fois c’est moi qui conduis. J’arrive devant chez Brian avec ma Kawasaki Ninja vert pomme. J’ai pu récupérer un deuxième casque. Brian a une petite mine quand il m’ouvre la porte. Mais son regard s’illumine quand il voit la moto et le casque que je lui tends.

On s’affranchit de la circulation et arrivons près de la forêt puis vers le lac assez rapidement. Je me gare non loin de la rive du lac, et nous continuons à pied le long de la rive.

Je me tais car je devine que mon compagnon de jeu a mal à la tête. Je lui sors donc une petite fiole que j’avais préparée à son intention. C’est un mélange d’huiles essentielles et de minéraux.

- Pour la gueule de bois. Si je commercialisais ce remède, je serais milliardaire !

Et en effet, cinq minutes plus tard Brian est frais comme un gardon. C’est alors que son pied bute sur une sorte de caisse qui dépasse du sable de la plage. A la manière de deux gamins nous déterrons ce qui ressemble à un trésor. Un bruit de tambour se fait entente.



Ce n’est pas un trésor, mais une boite de jeu. « Le Jumanji ». Mon cœur ne fait qu’un tour ! Je suis déjà resté coincée la dedans !

Équipe : Les télétubbies
Numéro de la maison en cour d’acquisition : Quatrième maison

Après cette pause pipi à la dur, nous patientâmes jusqu'à l'aube. Bien évidemment, le temps passe beaucoup plus vite entre deux siestes et la lecture de quatre ou cinq bouquins. On s'occupe comme l'on peut. Je suis par contre déçu qu'il n'y ait rien eu d'extraordinaire cette nuit. La prochaine fois, j'irai me faire une visite nocturne dans un endroit moins conventionnel et surtout avec accès aux toilettes. J'ai bien cru que Caracole allait finir par s'auto-enflammer à force de rougir autant.

Dès que le concierge ouvre la porte de la bibliothèque pour nettoyer, on se faufile discrètement vers la sortie sans se faire remarqué. Yeah ! Après cette longue pause détente, quoi de mieux que d'aller piquer une tête au lac. Vu que c'est notre destination, ça serait chouette de se débarbouillé un peu. Comme d'habitude, nous traversâmes la forêt, plus radieuse que d'ordinaire avec sa fraîche rosée du matin.

C'est décidé, si j'y arrive, je me lèverai au moins une fois par semaine pour profiter de ce paysage féerique et de l'enchanteresse odeur qui s'en dégage. La forêt le matin, c'est tout simplement magique. Tout est en éveil, même mes sens ! C'est la première fois que je le dis mais être un loup-garou c'est trop cool si je découvre un nouvel angle de vue de la vie au quotidien. Je ne regrette pas d'avoir été mordu pour admirer ce spectacle idyllique.

Par ailleurs, il faut que je découvre le nouvel aspect du lac. Peut être qu'il me sera moins terrifiant que d'ordinaire. Je cours jusqu'à avoir les pieds dans l'eau et contemple la surface rayonnante par le soleil matinal. Rien que ça me fait regretter de ne pas être du matin. Si je l'avais su avant, Je serais en train de regarder le lever de soleil à ma fenêtre chaque matin, ç moitié plongé dans mes bribes de sommeil.

Je me retourne pour voir où est Caracole et le vois se gameler sur le sable après s'être pris les pieds contre un rocher. Je lève les yeux au ciel, râlant sur la maladresse innée de ce gars là et l'aide à se relever. Soudain, je remarque que le rocher contre lequel il s'est cogné n'en est pas un. Je lui fait la remarque et nous nous mettons d'accord pour le déterrer.

Après que ceci soit chose faites, je contemple la boite de fond en comble. Rien de très suspect. On dirait un vieux jeu avec un plateau et un centre rond. Il me dit quelque chose. Je suis persuadé de l'avoir vu quelque part mais où ? Arg ! C'est quoi déjà le nom du truc avec Alan et les deux gamins dedans ? Ca commençais avec un J en premier. Ah oui, je me rappelle ! Jumanji ! Le plateau maléfique où quand tu lances les dés, tu te fais transporter à l'intérieur jusqu'à que tu résous l'énigme. A l'époque de sa diffusion à la tv, c'était mon dessin animé favori.

Attendez quoi ?! Dites moi que ce n'est pas le vrai jeu et que c'est simplement une réplique. Je suis peut être extrêmement téméraire ces jours ci mais pas au point de risquer d'être cloqué à tout jamais dans cette maudite jungle avec des mecs complètements siphonnés. Je ne toucherai même pas les dés de cette boite. C'est non. Je tiens à rester à Beacon Hills et y grandir ici, non devoir survivre dans un monde parallèle tenant dans une boite de jeu pour enfants.

Tout à coup, deux hommes bizarres, presque tout droit sorti du dessin animé de mon enfance, réclame cette boite. Si vous voulez mon avis, je la leur donnerai sans aucun problème. Et ce n'est pas parce que l'un des deux ressemble à un chasseur de safari et qu'il porte un fusil armé que je dis ça. Je n'ai pas envie de finir en trophée de chasse de Mr Van Pelt.

Et je ne vous parle pas du deuxième, une réplique conforme de ce charlatan de Professeur Arsouille Slick. Le duo de choc ! Cependant, ce jeu est trop puissant pour qu'il tombe entre de mauvaise main. Une partie non fini peut chambouler toute la planète. Que faire... Parce qu'il est hors de question que je le leur donne. Trop dangereux de passer cette bombe à des méchants comme eux.    

Équipe : Les Télétubbies
Numéro de la maison en cour d’acquisition : 4^e maison  
 
Pour satisfaire mon envie présente, Liam me propose deux solutions. Les plantes ou une bouteille… Aucune des deux me plaisent mais si j’attends trop longtemps, je me ferai dessus…
 
Il s’éloigne de quelques mètres pour le laisser de l’espace, mais je n’en sais pas pourquoi, je rougissais, même en étant loin.  Une fois l’affaire terminé, je sors et vois Liam. Je rougis, pourquoi je rougis autant en sa présence… Avant ça ne m’était jamais arrivé ! Avant je n’étais pas libre non plus…
 
Je ne sors que depuis peu, j’ai même que peu d’ami… (Même s’ils sont superbe). Avant d’arriver dans cette ville, je ne côtoyais qu’une chose : les sports de combat. Armes blanches, corps à corps, armes à feu…
 
Tout cela me donne de la force, mais il me manque quelques choses. Et je pense l’avoir trouver. Des amis. Je ne pourrais plus vivre sans amis…
 
Je souris à Liam, rougis à l’idée… Il doit me prendre pour un fou à chaque fois…
 
L’heure passe lentement, puis l’idée nous vient de lire des livres, de faire de courtes siestes et là, le temps passe plus vite. Bien plus vite. Je souris, lis plusieurs histoires. Et tombe sur l’histoire sans fin.  Je ne connais pas cette histoire et elle semble assez intéressent, mais je ne peux en lire plus ; la porte s’ouvre derrière nous.
 
Elle est de retour pour jouer des mauvais tours. On se cache et se faufile à l’extérieur sans se faire voir. Et nous avions réussi…
 
— Nous sommes la meilleure équipe Liam !
 
Je souris, nous courions vers la forêt pour rattraper notre retard, ou pour mettre un écart avec les autres équipes…
 
Une fois arrivé, je me sens bien. Le vent qui souffle. La rosée qui mouille mes pieds… Tout cela me donne de la force.
 
Liam s’éloigne de moi, il rentre dans l’eau pour mouiller ses pieds. Ou je ne sais quoi d’autre idée qu’il puisse avoir. Je m’apprête à le suivre mais tombe sur un rocher… Encore un problème de plus pour moi…
 
Je fais la paire avec Liam. Lui a trouvé des idées bizarres, moi à les respecter et à agir bizarrement à ses côtés.
 
Quand il vient m’aider, je me relève grâce à lui. Mais il louche sur l’objet. Ce n’est pas un rocher. C’est une boite. Une sorte de jeu… Liam ne l’ouvre pas, je fais de même. Je ne veux pas créer de bêtise…
 
Je le laisse faire quand nous voyons deux personnes s’approcher de nous. Un chasseur et une sorte de professeur. Ils nous réclament le jeu.
 
— On l’a trouvé…     
 
Derrière eux, un groupe de jeune approche en courant. Ils hurlent contre le chasseur… Je ne retiens pas le nom. Mais le type vêtu d’ivoire, se retourne, pas content. Les jeunes les regardent. L’un d’entre eux lance un dé et hurle Jumanji… Je ne sais pas pourquoi, mais si cela lui fait plaisir. Son pion bouge tout seul. Il se déplace sur le centre du plateau. Une sorte de dôme en verre.
 
Le temps autour de nous s’échappe, le chasseur et le professeur rentre dans le jeu. Je me retiens à Liam inquiet par la tournure des événements…
 
Je ferme les yeux. Les gens autour de nous ont disparu…
 
— Que s’était-il passé ?
 
Le dé est à nos pieds. Il est prêt à être lancé, ce que je fais sans attendre.
 

Équipe : Bribri et Gros Minet
Numéro de la maison en cour d’acquisition : 4

J’ai eu la honte de ma vie. Me faire ramasser comme un vulgaire poivrot. En plus je suis tombé sur une belle enflure de première. Je ne me souviens pas vraiment de mon interpellation, juste ce que m’en a rapporté Mafdet et le fait de m’être réveillé dans une des cellules du poste de police.

Je suis rentré chez moi sans avoir croisé Jordan. Je me sens mal rien que d’imaginer que je vais devoir expliquer ma conduite inqualifiable. Je ne veux pas perdre son estime.

Une journée n’est pas de trop pour me purger de l’alcool que j’ai ingurgité. Je me suis dit un « plus jamais »… Je crois que j’ai dit la même chose après la fête au lac… Non sérieusement… plus jamais ! Au fil de la journée j’en viens à coller Mafdet responsable de ma mauvaise conduite. Je me couche de bonne heure.

Mais quel est le c*n qui coince la sonnette !... Mafdet évidement… Je vais pour lui dire ce que je pense,… si le clown à trompette qui a élu domicile dans mon crane veut bien me laisser un répit. Puis j’aperçois une superbe moto garée dans mon allée… le sourire de Mafdet qui me tend un casque… Ok… je me laisse amadouer comme un gosse…

Nous filons avec une aisance quasi surnaturelle vers la forêt. S’enserre la taille souple de Mafdet et me laisse porter par la vitesse. Alors que nous marchons pour nous rapprocher des berges du lac, la druide me donne un petit flacon.

- Pour la gueule de bois. Si je commercialisais ce remède, je serais milliardaire !
- … merci…

Avec stupeur, je constate l’efficacité de son remède. Je ne sais pas si je dois cela à la professeure de chimie ou à ses qualités de druide, ou vraisemblablement des deux. Mais c’est bigrement efficace !

- En effet… milliardaire ! Merci encore !

Je manque de tomber quand mon pied bute sur un obstacle dans le sable. Cela ressemble à un coffre ancien. Une fois dégagé, le coffre se révèle être une boite de jeu. Alors que je vais pour l’ouvrir, Mafdet m’en empêche.

- C’est à nous !

Je regarde deux jeunes qui viennent d’arriver. Je doute vraiment que le jeu leur appartienne, mais Mafdet se redresse avec la boite dans les mains, puis là leur tend avec un sourire que je trouve inquiétant. Elle leur souhaite une bonne et très longue partie et m’entraine vers sa moto.