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 Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature

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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyMer 18 Nov 2015 - 15:58



Vieilles connaissances


Feat : Charlie Crowley.
Acte I, Scène I.


Fraîchement débarqué à Beacon Hills, je n’ai pas le temps de chômer ni de m’ennuyer. Ma prise en main du personnel du Pink Print se passe bien. Si certains sont légitimement inquiets sur leur sort comme le barman qui avait l’habitude de taper dans la caisse, la reste me laisse le bénéfice du doute et le temps de faire mes preuves pour me juger. Bien que j’ai déjà l’étiquette du rital arrogant collé sur le front. Rien de bien nouveau en soi. Je suis globalement satisfait de ce que j’ai trouvé. Le Pink Print est un établissement qui tourne. Il est bien connu dans la ville et la population qui le fréquente est assez friendly. J’essaye d’extrapoler sur l’avenir et d’en faire un incontournable.

Je rentre du cadastre. Je cherchais à connaitre qui étaient les propriétaires des deux immeubles qui jouxtent le bar. Dans sa configuration actuelle, je vais vite me retrouver à l’étroit. J’ai dans mon carton à idées, une boite de nuit et un restaurant. J’abandonne pour l’instant la salle de jeu, je ne suis pas certain que cette ville a le potentiel de clients qui convient. Affaire à suivre. Un camion de livraison fait brusquement de l’ombre à la terrasse.

- Porca puttana troia ! La porte de derrière n’est pas fait pour les chiens !

Je lâche le plan que je consulte sur ma table de travail côté salle et sors réexpliquer les us et coutumes du nouveau boss de l’établissement. Le chauffeur, un péquenot de base, remonte son pantalon, qui repend illico presto sa position trop basse dès qu’il le lâche. Un ventre en barrique de bière et la couperose sur le tarin, l’abruti ose me regarder de haut, détaillant avec raillerie ma chemise Armani et mes  chaussures richelieu.

- Les livraisons se font par l’arrière de l’établissement !
- Il n’y a pas que les livraisons qui se font par l’arrière dans ce bar de folles…


Il est quinze heures de l’après-midi. Autant dire pas vraiment l’heure appropriée pour émasculer net ce salopard. Les propos du chauffeur ont choqué un couple installé en terrasse. Je me dois de faire respecter les couleurs de mon enseigne. J’attrape donc le type par le col de sa veste et avec une force dont il n’imaginait pas l’ampleur, je le réinstalle sur le siège de son camion.

- Tu passes par l’arrière, sinon c’est moi qui te passe dans le derrière et tu recracheras mon foutre par la bouche tellement je vais te défoncer le c*l !

La force avec laquelle je l’ai recollé sur son siège et celle de mes propos font pâlir le type. Il redémarre comme s’il avait vu un fantôme et bifurque au premier croisement. Je me retourne vers le couple et leur fait un sourire courtois. Il n’est pas question que je laisse les homophobes venir ternir la quiétude de mon bar. C’est à ce moment-là que je remarque un type qui s’est arrêté sur le seuil de la porte. Il me regarde, totalement hilare.

- Figlio di buona donna ! Crowley ! Qu’est-ce que tu fais dans ce bled ?

Cela fait quoi ? Bien huit ans qu’on ne s’est pas revu ? Mais je le reconnais immédiatement, l’ours de la bande à Phoenix. Pas très loquace de nature et plutôt léthargique. Quand il en sort une, c’est un peu comme si un martien venait couler un bronze dans votre assiette. Totalement inapproprié, mais hilarant. Ce type est un bulldozer si on l’énerve un peu trop. Retrouver une vieille connaissance comme lui me fait très plaisir.

- Tu entres boire un verre ? La boutique te l’offre. Je suis le nouveau patron des lieux.

Je l’entraîne à ma table et fait signe à la serveuse de venir lui demander ce qu’il veut. Charlie Crowley ! Ma bonne humeur remonte au beau fixe ! Voilà peut-être le premier maillon de mon nouveau buisness.


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Charlie Crowley

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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyMar 24 Nov 2015 - 22:18


Vieilles connaissances





Hilare, c’était le mot. Une main enfoncée dans sa poche et l’autre retenant son sac, Charlie avait haussé un sourcil. Un large sourire étirait ses lèvres pourtant peu enclines à exprimer quoique ce soit en temps ordinaire.

« Je me disais bien aussi, que c’était pas du patois local… »

Il n’espérait pas tant de cette journée. Quoi de plus ennuyant que de faire ses courses ? Baillant à s’en décrocher la mâchoire, l’ours remontait la rue lorsque l’agitation devant le bar avait attiré son attention. Toujours avide d’assister –et si possible de participer- à une bonne bagarre, il ne s’attendait toutefois pas à tomber sur une scène pareille. Quoique la surprise tint moins à l’altercation en elle-même qu’à ses protagonistes. Manu militari, le conducteur regagnait son siège et le patron s’en détournait sans un regard, jusqu’à ce que leurs yeux se croisent enfin et que le visage de l’italien s’éclaire.  

«Figlio di buona donna ! Crowley ! Qu’est-ce que tu fais dans ce bled ?

— Je pourrai te poser la même question, mec, t’étais pas censé être reparti à LA ? »

S’il s’était attendu à tomber sur Amaro dans un patelin comme Beacon Hills ! Ce dernier aurait pu y faire un peu tache, dans sa belle chemise et ses pompes chicos, mais le fait est qu’il était de ces personnes qui, lorsqu’elle rentrait pour la première fois dans une pièce, semblait déjà la posséder ; elle, les gens qui l’occupaient et tout son contenu. D’où un art consommé d’avoir toujours l’air parfaitement à sa place à peu près n’importe où, fusse-t-il au milieu des pires pourritures ou, comme dans le cas présent, d’un quartier sans histoire d’une petite ville paumée. Pour Charlie l’ours-moustique, un type qui équivalait une flamme dans laquelle se jeter sans se poser de question.

« Ah bah si c’est offert pour la boutique… »

Son air peu concerné habituel retrouvé ne trompait personne : il n’aurait tourné les talons pour rien au monde. Tomber sur un type comme Alessandro à Beacon Hills, c’était un peu comme découvrir une oasis en plein désert : après des mois retranché dans une solitude forcée, loin de ses potes et de ce fonctionnement de bande dont il avait tellement l’habitude, ça tenait du miracle.

Suivant le nouveau patron à l’intérieur de l’établissement, l’ours se laissa tomber dans une chaise. Ses doigts craquèrent alors qu’il s’étirait en jetant un coup d’œil à la salle. L’endroit était conforme à ses souvenirs, excepté qu’à cette heure-ci, les clients ne se bousculaient pas et que l’estrade des danseurs était déserte. Il n’était venu qu’une fois mais devant l’absence flagrante de sa sacro sainte hydromel à la carte, avait tourné les talons aussi sec.

« Une bière. » Abdiqua-t-il en direction de la serveuse, malgré ce crime de lèse-ursidé encore cuisant dans sa mémoire. Son regard attentif revint à l’italien qui semblait aussi content qu’il l’était et comme ce dernier réitérait sa question, Charlie haussa les épaules :

« Bah, ça devenait un peu… tendu à Phoenix. Je me suis mis au vert. »

Son regard se perdit une seconde, comme s’il réfléchissait à une information cruciale qu’il aurait oublié. Le constat final tomba, lapidaire.

« C’est d’un chiant. »

L'ours tendit le cou en direction du bar, guettant la choppe pleine qui arrivait vers lui, et attendit d’être servi pour revenir à l’italien :

« Et toi alors ? Qu’est-ce que tu fous ici ? »


© Mafdet MAHES


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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyDim 29 Nov 2015 - 21:01





Vieilles connaissances


Feat :  Charlie Crowley.
Acte I, Scène II.


- Figlio di buona donna ! Crowley ! Qu’est-ce que tu fais dans ce bled ?
- Je pourrai te poser la même question, mec, t’étais pas censé être reparti à LA ?
- J’y étais il y a peu, mais disons… que j’ai décliné l’offre d’aller voir de près les poissons du port de Long Beach…


Je n’allais pas m’étendre sur mon bannissement de la ville pour les dix prochaines années. Mais Crowley comprendra que je garde encore mes lettres de noblesse dans la Famille pour ne pas avoir pris une balle dans le dos.

L’ours était égal à lui-même. Il s’était étoffé depuis la dernière fois que nous nous étions croisés. Il venait d’avoir ses dix-huit ans. Je me souviens de la fête à cette occasion et de la non murge que nous nous n’étions pas pris malgré les cadavres de bouteilles qui avait attesté de notre colossale descente. Jessy revient avec nos verres. Je lève le mien.

- Au bon vieux temps ! Alors Phoenix ?
- Bah, ça devenait un peu… tendu à Phoenix. Je me suis mis au vert.
- Tu as écrasé un pied de trop ?
- C’est d’un chiant.
- Je te comprends Charlie.
- Et toi alors ? Qu’est-ce que tu fous ici ?
- Je gère un bar gay comme tu le vois. Ça pourrait être chiant aussi, mais je crois avoir trouvé un élément qui pourrait rendre tout cela plus… attrayant.


Nous nous jaugeons l’un et l’autre, cherchant les changements. Charlie a exactement le même air qu’avant. C’est un mélange de je-m’en-foutisme et de nonchalance. Et par vacuité, je comprends parfaitement ce qu’il entend. Car c'était aussi un peu ma crainte en échouant ici.

- Tu te souviens comment nous leur avions mis cher à la bande de Scottsdale ? Le mexicain qui appelait sa mère en crachant ses dents !

Un sourire illumine le visage de Crowley. Visiblement, il n’a pas renié sa jeunesse. J’avais intégré sa bande quand la Famille m’avait mis au vert à Phoenix, le temps que j’apprenne à canaliser mon loup. Quand je ne passais pas mon temps attaché dans une cave, j’allais me défouler avec eux. Avec mes habitudes du « milieu », j’avais vite grimpé dans les rangs et étais devenu une sorte de bras droit du caïd de l’époque. C’est à Phoenix que j’avais fait mes armes, pris de l’assurance et su imposer le respect. A mon retour à LA, j’avais pu prouver que je pouvais tenir une affaire et me faire respecter. Et si Don Stephano ne m’a pas fait liquider, c’est bien qu’il me sent capable. Il m’a simplement mis en réserve, le temps que les esprits froissés de mon audace expansive se calment.

Nous parlons de ce que nous avons vécu comme deux vieux qui radotent sur des souvenirs communs. Cela peut sembler ridicule, mais cela nous fait du bien à tous les deux. Lui et moi ne sommes pas d’une nature « gentille ». Nous ne ferons pas le mal pour le mal, mais nous ne sommes clairement pas des philanthropes. Toutefois il nous arrive de faire parfois quelques bonnes actions, mais c’est plus par satisfaction personnelle que pour faire plaisir à autrui. Plus je parle avec Charlie, plus une évidence m’apparaît. Il est visiblement mal avec son patron actuel. Il se tient à carreau mais ça le ronge. Je regarde en direction du bar. J’ai des idées en tête pour changer des choses ici et s’il y a une chose qui fait défaut c’est de ne pas pouvoir grignoter un bout dans ce bar. Sans nous transformer en brasserie, je trouve qu’il serait apprécié de nos consommateurs de pouvoir manger une assiette un peu select. De la nourriture légère, mais de qualité, de quoi accompagner sa pinte de bière dans un temps limité.  

- Charlie ? Un job de cuistot ici, ça te dirait ? Du onze heure - quinze heure et du dix-huit - vingt-deux heure. Pas de la bouffe de snack. Des choses originales où le gout prévaut sur la quantité. Du casse-croûte recherché en fait.


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Charlie Crowley

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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyJeu 3 Déc 2015 - 21:37


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L’ours acquiesça avec un air approbateur alors qu’Alessandro lui expliquait avoir failli finir au fond de l’eau, ses belles chaussures pleines de béton, manifestement sans se rendre compte que sa réaction pouvait avoir un côté complètement à côté de la plaque pour un non-initié. L’italien ne s’en émut pas, d’abord parce qu’il avait l’habitude du côté décalé de Charlie, ensuite parce qu’ils savaient tous les deux que ça voulait dire : Amaro avait failli devenir un problème. S’il était toujours vivant, quand bien même à Beacon Hills, a priori toujours fort d’un certain soutien de la Famille, c’est qu’on avait jugé son potentiel plus intéressant que ses frasques. Tant mieux pour le loup. Et tant mieux pour l’ours, à qui il aurait fortement déplu d’apprendre qu’un de ses précieux amis servait maintenant d’attraction pour les poissons.

Les pieds croisés sous la table, Charlie savourait ce sentiment de puissance retrouvé que lui apportait le nombre, fusse-t-il seulement de deux. Sans doute avait-il un peu raté sa vocation : pour un ursidé supposément solitaire, le concept de meute était complètement ancré en lui. La blague de l’italien sur les pieds lui fit contempler ses propres chaussures –un chouilla plus pouilleuse que celle que son compagnon de bière, il fallait bien l’avouer- alors qu’il cherchait une excuse. Il était meilleur joueur de poker que menteur. Et non, ça n’était pas antinomique. Ou très peu.

« Ouais heu… il y a peut-être eu un… Un truc qui a un peu dérapé et heu… Bref. »

Il s’était carapaté. A sa décharge, tous ceux qui ne s’étaient pas fait choppés s’étaient carapatés et livré à lui-même, il avait fini par suivre leur conseil de se barrer aussi. La bande de Phoenix tenait plutôt des caïds de bas étage que des vrais mafieux et personne n’avait su gérer un meurtre, Charlie le premier, à qui un casse de station service rappelait certains mauvais souvenirs. Dont le moins pire était une murge mémorable avec Alessandro d’ailleurs, le soir même où sa sœur lui avait appris la triste nouvelle. A l’époque du décès de ses parents, le garou n’en était pas encore un, au contraire de l’italien, et lui en tout cas avait pu se souler en toute quiétude. Il pensait ce passé enterré et loin de lui jusqu’au dérapage d’il y a quelques mois. Comme quoi, on pouvait vraiment se tromper sur soi-même parfois.

« Attrayant hein ? Elle ou il est canon ? » Commenta-t-il avec un sourire moqueur en portant la choppe à ses lèvres, non sans avoir trinqué auparavant à leurs retrouvailles. Question parfaitement rhétorique. Il n’avait jamais vu Alessandro avec autre chose que des beautés à son bras.

L’évocation de leurs conneries respectives à Phoenix lui tira un rire franc et l’ours n’aurait su dire combien de temps ils passèrent à partager leurs souvenirs communs, non sans une certaine nostalgie. Clairement cette époque pas si lointaine lui manquait, surtout vu ce qu’il y avait gagné. Avec une grimace, il résuma à son ami sa situation actuelle et se rendit compte à quel point cette dernière était peu reluisante. Isolé, bloqué par la faute de son casier dans le seul job pourri qu’on avait bien voulu lui donner, la seule satisfaction qu’il pouvait trouver à Beacon Hills demeurait cette forêt étrange. Il n’avait toujours pas bien compris ce qu’elle avait de particulier, n’en restait pas moins que c’était elle qui avait attiré l’ours et que c’était pour la protéger qu’il s’entêtait si farouchement à rester dans cette ville pourrie. Cependant, même avec Alessandro qui connaissait pourtant sa nature, il n’évoqua le sujet qu’à demi-mot. Qui aurait pris au sérieux une brute hippie ??

Son troisième verre était depuis longtemps terminé quand l’italien lui jeta un regard perçant que Charlie connaissait bien. Amaro avait une idée derrière la tête, ou lui-même s’appelait Becky et dansait fort bien le french cancan. Lorsque la proposition du nouveau patron du bar tomba, le jeune homme resta coi, son quatrième verre en suspension. Au fil de leur discussion, les lieux avaient commencé à s’animer et si on n’avait pas encore atteint l’happy hour, elle ne devait plus être très loin.

« Bosser ici ? »

Le regard de l’ours refit le tour de la pièce. Pour sûr, c’était plus sympa que chez Eddy. Et le patron était définitivement moins crade, bedonnant et détestable que cette chose vaguement humaine qui actuellement pouvait se permettre de lui donner des ordres. On ne pouvait pas dire que s’il devait le quitter, il regretterait grand-chose du diner…

« Sérieux ? Evidemment que ça pourrait m’intéresser… Mais y a une cuisine ? »

Les sourcils froncés et le regard attentif, Charlie écouta son ami lui dérouler les plans qu’il avait pour l’établissement, notamment en ce qui concernait la cuisine. L’offre était franchement alléchante et si le jeune homme ne s’y précipita pas les yeux fermés, c’était un, parce qu’il pensait à Jenny, et deux… parce que même s’il l’avait voulu, il aurait eu du mal à commencer dès maintenant vu les travaux qui attendaient Alessandro avant de pouvoir proposer cette nouvelle formule à ses clients. Un coup d’œil à son portable lui indiqua cependant que l’heure tournait, lui arrachant une grimace :

« Faut que j’y aille, je prends mon service dans une demi-heure… On en recause, je sais où te trouver de toute façon ! »


*


Homme d’habitude, Charlie avait vite pris ses nouveaux quartiers au Pink. Il y passait rarement en soirée, travail oblige, mais venait régulièrement partager une bière avec Alessandro dans l’après-midi, avant que celui-ci ne soit trop débordé par ses obligations de patron. Lorsqu’il débarqua ce jour-là, il était difficile de manquer son air sombre et le poing qu’il lâcha sur la table où l’italien était très affairé fit tressaillir les plans et dossiers de ce dernier :

« Devine où je devrais être en ce moment ? Au commissariat ! Convoqué ! Non mais je rêve, c’était même pas moi, j’ai rien fait ! »

Saisissant au vol le sourire moqueur d’Amaro, Charlie lui adressa un regard noir, jetant sa veste sur sa chaise habituelle avant de s’y laisser tomber lourdement.

« Mais rigole pas, j’ai vraiment rien fait cette fois ! Putain ça fait des mois que je me tiens à carreau, merde ! »


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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptySam 5 Déc 2015 - 12:39



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Feat : Charlie Crowley.
Acte I, Scène III.


- Je gère un bar gay comme tu le vois. Ça pourrait être chiant aussi, mais je crois avoir trouvé un élément qui pourrait rendre tout cela plus… attrayant.
- Attrayant hein ? Elle ou il est canon ?
- A ton avis ?

Charlie me regarde avec un sourire moqueur. Nous avons traîné suffisamment ensemble pour qu’il connaisse mes techniques d’approche et mes goûts. Notre amitié date d’une époque où j’étais encore « brut de décoffrage ». Jeune loup, obligé d’être enchaîner les soirs de pleine lune, j’étais encore plus explosif que maintenant... La bande de Charlie n’avait rien à voir avec la Famille. Elle se composait essentiellement de brutes locales qui prenaient plaisir dans les rapports de force injuste. Me frotter à eux a été l’occasion de faire mes armes de futur Boss et de comprendre comment manipuler par la peur. Je savais que cela ne serait que du provisoire, Phoenix est vraiment une ville à ch*er. Si j’ai donné mon lot de coups, j’ai toujours eu l’intelligence de le faire quand il n’y avait que la bande comme témoins. Car paradoxalement, dans la Famille, il est très apprécié d’avoir un casier judiciaire vierge. Et jusqu’à présent, je m’en sors plutôt bien. Rien n’a jamais pu être tenu contre moi. Et les rares qui auraient pu m’incriminer dans une affaire illégale, causent avec les poissons au large de Long Beach...

- Bosser ici ?
- Oui. Je n’ai pas l’habitude de faire des offres en bois.
- Sérieux ? Evidemment que ça pourrait m’intéresser… Mais y a une cuisine ?
- C’est en cours de réflexion, et si t’es OK, je te montrerais les plans pour avoir ton avis.
- Faut que j’y aille, je prends mon service dans une demi-heure… On en recause, je sais où te trouver de toute façon !


Je le suis du regard quand il sort. Charlie Crowley… Si j’avais pu m’attendre à une telle rencontre. J’espère bien pouvoir le compter dans mon personnel. Car je sais exactement ce que je peux attendre de lui, et lui de moi.

(…)

Ça y est la Californie est en train de sombrer sous le big one. Ma tasse de café sursaute et mes plans semblent se ratatiner sur ma table.

- Devine où je devrais être en ce moment ? Au commissariat ! Convoqué ! Non mais je rêve, c’était même pas moi, j’ai rien fait !
- Je te crois Charlie. Ce n’est jamais toi.


Je ne peux m’empêcher d’être hilare. Combien de fois l’ours a eu ces mots en bouche. Chaque fois que quelque chose se casse, ou que des dents volent… « Mais Ce n’est pas moi ! » A sa décharge à l’époque, c’était parfois moi et pas lui… Mais pour l’instant, mon ami n’a pas le sens de l’humour. Il me lance un regard torve et balance sa veste sur la chaise près de moi, menaçant de renverser mon italien.

- Mais rigole pas, j’ai vraiment rien fait cette fois ! Putain ça fait des mois que je me tiens à carreau, merde !
- Tu as besoin d’un alibi ? Je te couvre sans problème. Tu connais mon amour pour la volaille !


Le fait que je lui propose de le couvrir en ignorant totalement de quoi il retourne, semble m’attacher son respect sur des bases actuelles et non pas seulement sur un passé commun.

- On ne touche pas à mes employés Crowley, flicaille ou pas. Jansen ! Demande donc à ton futur collègue ce qu’il veut boire !

J’interpelle mon somnifère personnel qui s’empresse de venir. Étonné, je vois la surprise sur son visage. Visiblement Charlie et Jansen se connaissent. J’espère que le premier n’a pas tenté de casser les dents au deuxième, car il se prendrait mon poing dans le nez. On ne touche pas à mes employés, et Jansen bénéficie d’une attention qui frise la paranoïa de ma part. Alors qu’ils se saluent, étonnés de se retrouver ici, Charlie capte tout de suite une réponse à une de ses questions précédentes. Ce qui est un réel exploit de la part de son unique neurone. Mais à ma décharge, cela fait deux soirs que Jansen ne reste pas… Je le lorgne comme s’il était comestible... Charlie part dans un rire tonitruant, nous entraînant Jansen et moi dans cette humeur joyeuse. Je me sens enfin revivre. En attendant le retour de Jansen avec la commande de Charlie, je lui montre les plans.

- Pour ton histoire de flic, s’ils te font des misères n’appelle un avocat mais moi. Je me charge de te laver de tout soupçon. Sinon, dis-moi ce que tu penses de cet aménagement. J’ai fait sauter mon bureau, je m’installerais dans mon appartement en attendant que la boutique d’à côté coule gentiment.


Charlie me regarde d’un air convenu. Jansen revient avec le sourire. Ces deux-là ont l’air de bien s’entendre. Je regarde le bar, j’extrapole les modifications à venir. Finalement Beacon Hills n’a rien à envier à Los Angeles. Ici au moins, j’ai les coudées franches et personne de la Famille à irriter. Le reste de l’underground local devra composer avec moi, ou apprendre à nager avec des chaussures lestées...


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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptySam 5 Déc 2015 - 15:20





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Tout était plus compliqué dans le monde des humains. Et pourtant à aucun moment il ne regrettait le choix qu’il avait fait, de vivre leur vie, ou du moins d’essayer. Quand il était prisonnier, mais aimé par les arbres dans lesquels il se fondait, il plaignait ses sœurs, au sang faible, qui devaient se mélanger aux hommes, pour survivre. Il ne voyait pas comment une vie sans cette osmose si intense pouvait apporter du bonheur. Maintenant il comprenait. Lorsque vous êtes partie intégrante d’arbres centenaires, vous n’avez aucune notion du temps qui passe. Vous n’avez aucune urgence à vivre, à expérimenter. Maintenant qu’il a pu gouter à la liberté, à la peur, à la joie et qu’il a compris que rien n’est acquis, et qu’il lui faut tout cultiver, Jansen ne regrette pas. Il vit au jour le jour, sans se soucier de ce qui arrivera le lendemain.

Dan le taquine gentiment depuis ce jour où il est redescendu de l’appartement d’Alessandro, avec une chemise du patron collée au corps. Il l’adore cette chemise. Il n’ose pas trop la mettre, même si Alessandro lui a dit de la garder. Il lui a même reproché de ne pas la porter. Pour se faire pardonner, Jansen avait, dès le soir même de ce reproche, demandé à Alessandro de l’attendre en bas de chez lui, le temps qu’il se change et revienne passer la nuit avec lui. Il avait mis cette chemise. Et uniquement cette chemise, ce qui lui avait valu des sueurs froides pour atteindre la voiture. Pantalons, sous-vêtements et veste l’attendaient au Pink Print dans son casier Depuis le soir de pleine lune, il laissait toujours des affaires de rechange la bas, au cas où….Ils n’avaient pas eu le temps d’arriver au pink print avant que Jansen ne bénéficie des attentions si plaisantes d’Alessandro. Avec lui, il avait l’impression de vivre au bord d’un précipice, mais tout était devenu plus intense, plus vivant. Il avait peur, mais aussi une curiosité dévorante dans ce que lui réserverait l’avenir.

Mais Jansen savait aussi ne pas s’imposer. Il se doutait bien qu’Alessandro ne supporterai pas un petit ami collant. D’ailleurs, ce n’était même pas son petit ami.. Juste… Il préférait ne pas y penser. Car cela lui faisait mal au cœur. Et pourtant, chaque fois qu’il se décidait à lui parler, lui dire que ça ne pouvait pas lui convenir, il voyait son visage, il entendait sa voix chaleureuse et il renonçait, simplement heureux de passer un peu de temps avec lui.

Il était un peu à côté de ses pompes aujourd’hui. Il espérait qu’Alessandro lui demande de rester, ce soir. Il avait envie de s’endormir contre lui, très tard, après avoir fait bien d’autres choses….

-Jansen ! Demande donc à ton futur collègue ce qu’il veut boire !

Ce dernier tourna la tête et s’approcha pour prendre la commande du grand costaud qui discutait avec son patron. La bouche grande ouverte, il reconnait Charlie, qu’il avait rencontré dans des circonstances vraiment particulières. Comme à chaque fois qu’il se trouve près de lui, il se sent en sécurité absolue…

-Charlie ? Qu’est-ce que tu fais la ?
- Ben et toi ?
-Moi je bosse ici, figure toi ! Serveur, et à partir de 22h, danseur ou stripteaseur, ça dépend comment on voit l’histoire.

Jansen avait l’air gêné, presque honteux. Il voulait faire une bonne impression à Charlie, il ne savait pas ce que ce dernier pouvait penser de son travail. Ils n’en avaient pas du tout parlé.
Charlie éclate de rire, ce qui déclenche le rire, à son tour, de Jansen, puis finalement Alessandro. Ce type était un anti dépressif ambulant.

-hydromel hein ? Ben voyons..

C’est un Jansen hilare qui part chercher l’alcool mâtiné de miel, et qui revient un peu après pour lui apporter. Il adore cet ours. Alessandro envisage vraiment de le faire bosser ici ? Ce serait génial. Il se sentirait en sécurité avec lui. Si seulement il pouvait bien s’entendre avec Brian. Ils sont si différents, mais qui sait ?

Mais à les entendre parler de flics, Jansen se dit que c’est loin d’être gagné…
-tu vas travailler ici Charlie ? Ce serait top ! Vous vous connaissez ? Scusez.. Patron.. je suis trop curieux.

Vu le regard gourmand que lui lance Alessandro, sous l’œil goguenard de Charlie, Jansen se met à prendre une jolie couleur pivoine…
-alors tu danses ici ?
-oui.. Enfin certains soirs. Parfois je me contente de me dessaper au fur et à mesure des commandes. Si tu es sage, tu verras le logo du pink print en mouvement sur ma fesse droite

Les trois jeunes hommes éclatent de rire, mais le regard possessif d’Alessandro n’échappe à personne. Jansen ne sait pas trop comment gérer ça. D’un côté, il se sent comme un objet, appartenant à Alessandro. D’un autre, il se sent flatté et attendris de voir qu’il est important à ses yeux.

-mais j’ai des vrais numéros. Bien sûr je finis à poil, mais j’essaie de vraiment apporter de la danse et un peu d’art dans ce que je fais… Faudrait vraiment que tu vois un de mes shows.. J’aimerai bien que ça te plaise... Mais si tu te mets à travailler ici, ça arrivera. Je ne savais pas que tu cherchais du travail d’ailleurs. Enfin, dans un autre genre, tu finis aussi souvent à poil !

Jansen pouvait se tromper, mais comme Alessandro et Charlie pouffèrent de rire, il avait a priori vu juste. Ces deux la savaient ce qu’ils étaient en dehors de ce qu’on voyait d’eux…
Le jeune Drus ne savait rien sur lui hors de leur aventure surnaturelle. Ils étaient tellement choqués par cette rencontre et les circonstances que leur vie quotidienne n’avait même pas été abordée.

Le danseur se demandait ce que devenait Alex, le druide. Un lien très fort semblait s’être établis entre eux, mais les circonstances n’avaient pas favorisé l’approfondissement de ce lien. Il faudrait en parler dès que possible à Charlie.

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Charlie Crowley

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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyJeu 10 Déc 2015 - 20:35


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Le regard boudeur de l’ours  semblait hésiter, oscillant entre s’agacer un peu plus de l’hilarité de l’italien ou suivre le jeune homme, comme toujours, et se dérider. Ses yeux maussades parcouraient sans les voir les dossiers que son accès de colère avait éparpillés sur la table. Les poings à présent enfoncés au fond des poches, là où ils feraient moins de dégât, le garou revint brusquement à la réalité quand l’accent de son ami chanta à ses oreilles sur une note plus sérieuse. Pour le coup, l’offre d’Alessandro fit définitivement pencher la balance en sa faveur et le sourire regagna ses droits sur les lèvres du cuisinier, éclairant le visage de ce dernier d’une lueur nouvelle :

« Vrai ? Je m’en souviendrai, pas sûr que cette blondasse lâche l’affaire aussi facilement. »

Rasséréné, l’ours tourna un regard curieux vers le serveur qui s’approchait, surpris de ce nom qui n’était pas si commun… et bloqua un instant. Visiblement, Jansen était aussi interloqué que lui de le retrouver ici :

« Charlie ? Qu’est-ce que tu fais là ?

— Ben et toi ? »

Il était quand même celui qui avait le plus de raison d’être surpris dans cette histoire ! Ces protégés habituels n’étaient pas du genre à courir les bars… Ni à y faire le service d’ailleurs. Avait-on déjà vu une biche barman, ou une fougère danseuse ?

La mine inquiète de Jansen, le regard vorace d’Alessandro… Aux explications du serveur puis aux œillades qui suivirent, Charlie partit d’un grand éclat de rire, entraînant les deux autres dans son sillage. Il avait beaucoup de défauts, certes, mais excepté quelques préjugés qu’on aurait eu bien du mal à lui arracher du crâne (les poulets auraient dû être rayés de la surface du monde, et les Dodgers étaient nuls), il n’était pas homme à asséner des jugements à l’emporte-pièce : apprendre que Jansen était stripteaseur ne l’avait donc pas plus ou moins étonné que si le dru lui avait annoncé être mécanicien. En fait, un homme-arbre les mains dans le cambouis l’aurait peut-être plus choqué. Quant à sa relation avec Alessandro, elle était si évidente que même lui n’aurait pu la rater. Elle l’arrangeait bien puisque, peut-être plus à tort qu’à raison, surtout vu la situation en question, Charlie avait une confiance aveugle en l’italien. Il n’aurait donc pas besoin de venir casser le pif d’un sale type qui briserait le cœur de la brindille, façon frangin trop protecteur ou plus vraisemblablement, ours à cheval sur l’intégrité physique ET affective de ses protégés. C’était toujours ça de pris.

« Oui, hydromel ! Un commentaire peut-être ? Pour quelqu’un qui se soigne à la pisse de radis, ‘xcuse moi mais t’as pas grand-chose à dire ! »

Oui, les décoctions d’Alex pour soigner le dru lui avaient fait forte impression.  Le serveur s’éloignant, Alessandro le relança sur son problème actuel qu’il avait si vite tendance à zapper.

« Ça marche mec…  Soupira-t-il avec reconnaissance.  Je peux pas me permettre de mettre des baffes à un poulet… J’arriverai pas à me contrôler et il finirait en orbite, ça ferait désordre. Ça vole bien ces piafs, ça doit être aréo… aéro… Bref. Ça vole bien. »

En attendant Jansen, la conversation revint à la cuisine et après une grimace hilare alors qu’Alessandro évoquait la boutique d’à côté et sa future faillite, le pli du front  de l’ours du prit une tournure pensive qu’on lui connaissait rarement. Son doigt suivait la ligne de la future canalisation d’évacuation sur les dessins de l’italien.

« Ici ptet… Si tu faisais passer par là… Du coup tu peux mettre ça là, et on gagne de l’espace pour un plan de travail ici… »

Leurs deux têtes penchées sur le plan, il expliqua à Alessandro son idée, puis se rejeta en arrière dans sa chaise en haussant les épaules.

« Je suis pas plombier mais j’ai connu mon lot de cuisine qui puait la rage, crois moi. Vraiment, mais alors vraiment pas ce que tu veux. »

Jansen revint vers eux et Charlie se jeta sur sa boisson avec un regard gourmand. D’un vague geste de la main, il désigna Alessandro :

« Oh on l’a ramassé tout seul un soir à Phoenix, du coup comme on était des gars sympas, on l’a adopté… »

Ses yeux croisèrent ceux de l’italien, mâle alpha de son état, et il lui adressa un sourire gamin qu’il semblait toujours aussi étonnant de trouver sur le visage du mec qui ne jouait aux osselets qu’avec les dents des types qu’il tabassait. Quoi ? Il avait des raisons d’être de bonne humeur, il pouvait bien se permettre une petite blague ! Et ce n’était pas le goût du miel sur sa langue qui dirait le contraire. Revenant au serveur, il s’enfonça avec délectation dans son siège, le verre à la main :

« Alors tu danses ici ?

— Oui.. Enfin certains soirs. Parfois je me contente de me dessaper au fur et à mesure des commandes. Si tu es sage, tu verras le logo du pink print en mouvement sur ma fesse droite.

— Yeah, pour avoir vu tes fesses, je suis sûr que ça a beaucoup de succès ! »

Jansen s’enflammait et profitant que le bar était calme, s’était posé à côté de lui pour lui expliquer sa démarche. L’art passait toujours à cents pieds au dessus de la tête dure du nounours mais il écouta néanmoins avec attention, hochant la tête au moment propice.

« Hey, c’est pas ma faute ! Je prends ce que je trouve de plus grand mais ils font pas encore la taille grizzly en magasin ! »

Pour preuve, il étira les bras : les manches de son sweat étaient clairement trop longues mais si large fut-il, il était clair qu’un ours ne rentrerait pas dedans.

« On a fait du nudisme en forêt. Finit-il malgré tout par expliquer à l'italien avant que ce dernier ne lui saute à la gorge pour avoir osé toucher à son nouveau jouet. Il y avait cet espèce de... de... de truc. »

Content ou pas, verre vide ou plein, il avait toujours autant d'éloquence et le résumé fut des plus succinct.

« Enfin en tout cas, on lui a cassé ses dents, conclut-il. Et puis Alex a réparé ton serveur. Il aurait moins bien dansé sinon. »


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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyDim 13 Déc 2015 - 13:57



Vieilles connaissances


Feat :  Charlie Crowley &
Jansen Avery.

Acte II, Scène I.


-Charlie ? Qu’est-ce que tu fais la ?
- Ben et toi ?
- Moi je bosse ici, figure toi ! Serveur, et à partir de 22h, danseur ou stripteaseur, ça dépend comment on voit l’histoire.


Je perçois toute la tension de Jansen dans son aveu du métier qu’il exerce ici. Lors de notre premier entretient, il avait eu la franchise de me dire ce qu’il ressentait parfois. De se sentir relégué à l’état de simple bout de viande à regarder, assimilé à un objet que l’on peut prendre puis jeter à sa guise. Là de toute évidence, il craint le jugement de Charlie. Je suis étonné que ces deux-là se connaissent. Ils me semblent de prime abord appartenir à deux mondes radicalement différents. Comment s’étaient-ils rencontrés pour visiblement s’apprécier l’un et l’autre. Est-ce Jansen qui s’est encanaillé dans une affaire louche ou Charlie qui s’est-il assagit ? La première option est la plus vraisemblable, car rien, ni personne ne fera changer l’ours. D’ailleurs le rire de celui-ci brise la gêne de mon serveur.

- Hydromel hein ? Ben voyons…
- Oui, hydromel ! Un commentaire peut-être ? Pour quelqu’un qui se soigne à la pisse de radis, ‘xcuse moi mais t’as pas grand-chose à dire !


Je m’esclaffe de nouveau quand Jansen part avec la commande de Charlie. L’ours et le miel… une longue histoire d’amour, son unique faiblesse. Je suis Jansen du regard quand il se dirige vers le bar. Cela me plait plutôt bien qu’il connaisse Charlie. Cela le place du côté d’une barrière imaginaire entre l’ordre et… le reste… Pendant ce temps, je montre mes plans au cuisinier. Il les regarde d’un air détaché comme il a l’habitude pour les projets un peu abstrait tel que des plans de réaménagement. Je ne dis rien quand il suit du doigt un trait sur la feuille. Je connais Charlie, ses limites mais aussi ses capacités. Il ne faut pas tenter de provoquer en lui un éclair de génie, mais patienter face à la lenteur caractéristique des ursidés. Je crois que c’est pour cela que nous nous sommes bien entendu. Tout rital impatient que je suis, j’ai toujours « attendu » l’ours et jamais je n’ai été déçu quand il s’est mis en route.

- Ici ptet… Si tu faisais passer par là… Du coup tu peux mettre ça là, et on gagne de l’espace pour un plan de travail ici…
- En effet… s’pas con.
- Je suis pas plombier mais j’ai connu mon lot de cuisine qui puait la rage, crois-moi. Vraiment, mais alors vraiment pas ce que tu veux.
- Je ne suis pas plombier non plus, et encore moins cuisinier… au sens premier du terme évidement. Je fais confiance à ce que tu as déjà vécu.


Nous nous esclaffons comme deux idiots sur le double sens de mes mots. Cuisiner, je sais faire. Je suis assez doué pour mettre quelqu’un à table… Et quant à la plomberie… Il suffit de mettre un bouchon pour remplir une baignoire… Jansen revient visiblement content que Charlie puisse éventuellement faire partie du personnel.

- Tu vas travailler ici Charlie ? Ce serait top ! Vous vous connaissez ? Scusez.. Patron.. je suis trop curieux.
- Une connaissance de jeunesse…
- Oh on l’a ramassé tout seul un soir à Phoenix, du coup comme on était des gars sympas, on l’a adopté…
- Pfff… Je vais te rafraichir la mémoire Teddy bear !
- Alors tu danses ici ?
- Oui.. Enfin certains soirs. Parfois je me contente de me dessaper au fur et à mesure des commandes. Si tu es sage, tu verras le logo du Pink Print en mouvement sur ma fesse droite
- Yeah, pour avoir vu tes fesses, je suis sûr que ça a beaucoup de succès !


Je me retiens de froncer des sourcils, car je ne souhaite pas paraitre trop « attaché ». Mais j’aimerais bien connaitre les circonstances qui ont fait que Charlie ait pu voir le postérieur de Jansen en dehors du Pink. L’idée que Jansen ait finalement une vie en dehors du Pink me gêne. J’affecte un air détaché que je suis bien loin de ressentir. Ce danseur me retourne la tête… Je n’aime pas l’ascendance qui a sur moi sans même s’en douter. La solution serait de le virer avant que cela ne finisse par me causer des problèmes, mais je suis déjà dépendant de lui. Le constat est amers pour moi qui contrôle toujours tout, jusqu’à mes sentiments.

- On a fait du nudisme en forêt.
- Vraiment ?
- Il y avait cet espèce de... de... de truc.
- Truc ?
- Enfin en tout cas, on lui a cassé sa dent. Et puis Alex a réparé ton serveur. Il aurait moins bien dansé sinon.
- Alex… Le Alex ? Celui qui n’était pas vraiment notre pote à l’époque ? Il devient quoi ? Toujours sa tête de premier de la classe ?


Apprendre qu’Alex est lui aussi à Beacon Hills m’interpelle. En venant ici je pensais m’enterrer dans un trou paumé, et voilà que deux de mes anciennes connaissances sont ici. Dans mes souvenirs, Alex n’était pas très friand de notre bande de Bad boys. Et nous avions une antinomie évidente. Commet ce fait-il qu’il en arrive à participer à un « cassage de dent d’un truc » ? Lui le protecteur des brins d’herbe et du monde vivant en général.

- Hum… Il te plaisait un peu Alex à l’époque non ? Mais ce n’était pas vraiment réciproque, Non ? Tu me racontes les épisodes que j’ai ratés ? Il a moyen que je lui sois utile ?

J’ai souvenir qu’il était particulièrement bon en classe. J’ai quitté Phoenix au moment de son orientation post terminale, je ne sais donc pas vers quoi il est allé. Si j'ai Charlie prés de moi, y ajouter un type avec un peu de cervelle pourrait être intéressant, à condition que ce dernier ne se retourne pas contre moi. Tout homme a un idéal à satisfaire... suffi de savoir lequel et bien évidement d'être en mesure de le satisfaire. Il faut que j'en sache plus sur le lien qu'il a avec Charlie, car si la raison ne peut l'emporter, l’affectif... est aveugle.

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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyJeu 17 Déc 2015 - 16:39





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Quand Jansen revint, il put constater que les deux compères étaient en pleine discussion créative, et que visiblement Charlie avait envie de s’investir dans le Pink Print. A le voir commenter des plans, et tirer des plans sur la comète, Jansen ne pouvait que s’en réjouir… Avec Charlie dans le coin, il aurait un pilier, un roc sur qui se reposer si ça n’allait pas. Il ne craindrait plus aucun débordement de la part de client un peu trop libidineux, et surtout il pourrait partager certains secrets à propos des mouvements surnaturels dans la forêt.

Car quelque chose lui disait que sur ce plan-là, ce n’était pas près de s’assagir.
Charlie et Alessandro avaient l’air de se connaitre depuis longtemps, et s’entendait comme larrons en foire. Quand Jansen lui demanda ou ils s’étaient connu, charlie lui précisa :

« Oh on l’a ramassé tout seul un soir à Phoenix, du coup comme on était des gars sympas, on l’a adopté… »
- Pfff… Je vais te rafraichir la mémoire Teddy bear !


Leur échange mit Jansen de bonne humeur, et même la boutade de Charlie sur son costume plutôt minimaliste de fin de soirée le fit rire. Il n’avait aucun problème avec le fait de finir en boxer, mais plutôt avec les mains baladeuses et ce que ça supposait comme jugement de la part des importuns.
La version raccourcie et assez cocasse de leur rencontre, dans la bouche de l’ursidé, sonnait comme un début de sketch… Alessandro les regardait successivement l’un et l’autre, se demandant visiblement ce que les deux jeunes hommes avaient pu bien vivre dans cette fameuse forêt.

- On a fait du nudisme en forêt.
- Vraiment ?
- Il y avait cet espèce de... de... de truc.
- Truc ?
- Enfin en tout cas, on lui a cassé sa dent. Et puis Alex a réparé ton serveur. Il aurait moins bien dansé sinon.
- Alex… Le Alex ? Celui qui n’était pas vraiment notre pote à l’époque ? Il devient quoi ? Toujours sa tête de premier de la classe ?


Tiens tiens tiens, voilà qui devenait intéressant… Charlie en pinçait à l’époque, pour le fameux Alex ? Et maintenant ? A bien y réfléchir, les petites provocations, notamment sur le bouche à bouche, prenaient un autre sens bien plus intéressant.. Petits cachotiers !

Ceci étant dit, Jansen commençait à se sentir de trop. Et puis, surtout, il était en service, même si c’était plutôt calme à cette heure la… Reprenant son torchon sur son épaule, et puisque l’heure avançait, il alla se changer, pour une tenue un peu plus aguichante, qui de toutes façons n’allait pas rester bien longtemps sur sa peau… Arrivée à son casier, il sentit comme une petite bouffée euphorique, sachant que peut être, Charlie viendrait travailler ici. Se changeant comme d’habitude directement dans les vestiaires, il sourit à la vision du boxer labélisé Pink Print..

Jean moulant, t-shirt moulant, panoplie complète…

Tout en vaquant à ses occupations, il les observait, de loin, et trouvait un certain réconfort et une curiosité maladive à tenter d’imaginer ce qu’avait pu être leur vie d’avant, à Phoenix… Et ce qui avait bien pu les pousser à venir ici. Pour sa part, ce n’était pas tellement un choix qu’une sorte d’attirance, à travers sa fuite… Il se demandait dans quelle mesure cet arbre vénérable et puissant n’avait pas pu attirer d’autres créatures, dont Charlie et Alessandro, et allez savoir quoi d’autre.

Ce qui était sûr, en revanche, c’est que la chose qu’ils avaient affronté n’étaient pas naturelle, mais fabriquée. Par qui et pour quel motif, cela restait encore à découvrir. Au vu du peu qu’il avait compris, Charlie n’avait pas l’air d’apprécier la police… Jansen allait devoir la jouer fine, pour louvoyer entre ses amis si différents…




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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyMer 23 Déc 2015 - 14:31


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Deux adolescents débiles n’auraient pas pouffé plus stupidement. Evidemment, sachant quel était le sujet de rigolade de l’italien et de son complice ursidé, c'est-à-dire le talent du premier pour casser juste le bon genou, celui qui déciderait un client potentiel à se mettre à table, la discussion aurait pu passer pour un tantinet glauque aux yeux du néophyte. Ce à quoi Charlie aurait rétorqué que les autres n’y connaissaient pas grand chose et qu’il n’y avait rien de comparable à une petite  extorsion réussie dans les formes de bon matin. Oui, du temps où Aless’ était le bras droit du chef de leur petite bande, le côté mafia style avait fait forte impression à l’influençable nounours.

Jansen revenait avec leurs verres et la conversation prit un autre chemin. Les efforts de l’ours pour résumer leur rencontre ne furent pas franchement couronnés de succès, d’autant plus que le dru, qui semblait beaucoup s’amuser de ses talents d’orateur, ne l’aida pas vraiment dans sa tâche. Devant ce fiasco, l’italien ne s’énerva pas et l’ours lui en fut gré. C'était pour cette étonnante patience que, déjà ado, il se rangeait toujours aux côtés d'Alessandro. Rien de mieux que de le presser pour lui faire perdre tout ses moyens,  ce qui se révélait en général extrêmement contre-productif.

« Alex… Le Alex ? Celui qui n’était pas vraiment notre pote à l’époque ? Il devient quoi ? Toujours sa tête de premier de la classe ?

— Ben… Un peu comme nous. Il a grandi. »

Dire qu’il avait suffi d’un nom pour que l’italien remette immédiatement le druide quand lui-même l’avait à peine reconnu en le voyant…

« Hum… Il te plaisait un peu Alex à l’époque non ? Mais ce n’était pas vraiment réciproque, Non ? Tu me racontes les épisodes que j’ai ratés ? »

Par toutes les forêts d’Amérique, il avait failli recracher une gorgée d’hydromel. Blasphème suprême, on ne gaspillait pas une goutte de miel !

« J’avais oublié… »

Non mais c’était vrai, il avait réellement oublié. Evidemment qu’en revoyant Alex, le fait que ce dernier était plutôt pas mal lui avait traversé l’esprit, rapidement supplanté par une pensée du style « pour un emmerdeur ». C’était le problème quand on n’avait pas de mémoire, on pouvait suivre les mêmes schémas de réflexion plusieurs fois sans s’en rendre compte.  Effectivement, il avait eu un petit faible pour l’adolescent qu’il était à l’époque, vite supplanté par l’exaspération à chaque fois qu’il croisait son regard méprisant. Comme la plupart des gens, Charlie n’aimait pas être jugé, et il avait vite arrêté de défendre « l’intello » comme le surnommait ses amis pour se rallier à leur jugement et le traitait de sainte nitouche.

« Ben… Y a pas grand-chose à dire… Il bosse à l’hôpital. »

Le garou gratta sa joue mal rasée, fuyant le regard inquisiteur de l’italien :

« Il est passé au diner une fois, et puis on s’est recroisé en forêt. J’étais heu… pas en très bonne position, il m’a filé un coup de main. Ça l’a pas surpris tant que ça de me voir plein de griffes… Apparemment il est druide. Mais j’ai pas bien capté ce que c’était, en fait, à part qu’il sait beaucoup plus de trucs que moi sur le surnaturel. »

Son regard brun croisa celui de Jansen :

« Et puis il m’a appelé l’autre jour. Il y avait ce… Je sais pas, ces restes de massacre dans la forêt. C’est là qu’on est tombé sur le truc plein de dents. Et puis sur ta gogo brindille.

— Il a moyen que je lui sois utile ?

— Utile ? J’en sais rien moi, c’est à lui qu’il faut demander ça. »

Jansen s’éclipsait et les deux hommes continuèrent à discuter un temps avant que le silence ne revienne à table. Alessandro s’était replongé dans ses plans et fidèle à lui-même, Charlie ne pensait à rien, oscillant sur les deux pattes arrières de sa chaise, le regard perdu au plafond. Il commençait à se faire tard mais il n’avait aucune envie de rejoindre son poste. Un rire gras attira soudain son attention. Le dru était encore complètement vêtu mais sa beauté attirait déjà les regards. Et apparemment, les mains baladeuses. Trop bien roulé pour son propre bien ce garçon. Alessandro avait réussi à conserver un air détaché plus tôt lors de leur conversation mais à présent, Charlie n’aurait pas aimé être à la place de ces types. Si les yeux de l’italien avait été des mitraillettes, il en connaissait deux ou trois qui auraient appris à leurs dépens comment on régler les problèmes dans la mafia. Enfin, dans la mafia du début des années 20 en tout cas. Paraît-il qu’ils faisaient plus dans la discrétion maintenant. Les quatre pieds de la chaise de l’ours regagnèrent le plancher dans un claquement sonore et il se leva, adressant une petite tape sur l’épaule de son ami :

« T’inquiète, je gère. Personne n’emmerde mes futurs collègues. »

C’était qu’il avait l’air fier de lui en plus, le gros lourd qui riait maintenant avec ses amis d’avoir réussi à peloter le serveur ! Charlie s’approcha d’un pas tranquille, sourit à Jansen, puis laissa sa main s’abattre sur l’épaule de l’imbécile, lui arrachant un sursaut.

« Hey ! On peut savoir ce qui vous fait rire ?

— Dégage toi…

— J’crois pas, nan. »

Implacable, la prise de sa main se resserrait de plus en plus sur l’épaule de sa victime, tirant un gémissement au pervers. L’ours finit par se pencher vers son oreille sans pour autant relâcher son étau :

« Un tout petit plus et ça fera crac. Lui glissa-t-il dans un murmure menaçant. Et La prochaine fois, c'est pas ton épaule que je choperai. Capiche ? »

L'autre ne demanda pas son reste. Charlie le regarda déguerpir sans se départir de son air de profond ennui, puis se tourna vers le serveur :

« T'es vachement plus patient que moi pour arriver à  bosser ici... Une grimace lui échappa alors qu'il jetait un coup d’œil à la table de l'italien, soudainement inquiet d'une possible réaction négative de la part du patron du bar. Tu crois qu'il va m'en vouloir d'avoir fait fuir ses clients ? »




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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyVen 25 Déc 2015 - 22:37



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Feat : Phoenix pack and Jansen
Acte II, Scène II


J’aime écouter Charlie m’expliquer ce que deviant Alex.

- Ben… Un peu comme nous. Il a grandi.

Les coins de mes lèvres s’étirent. Je connais Charlie. Il est assez bref dans ses descriptions. Mais il y a bref et… bref…

- Hum… Il te plaisait un peu Alex à l’époque non ? Mais ce n’était pas vraiment réciproque, Non ? Tu me racontes les épisodes que j’ai ratés ?
- J’avais oublié…


Bim ! En plein dans le mille. J’adore cet ours. Etrangement, je le trouve adorable dans sa simplicité. Il aligne les pensées les unes après les autres sans revenir en arrière dans son raisonnement. Il ne fait plus cas de ma taquinerie et poursuit ses explications. J’apprends ainsi qu’Alex bosse à l’hôpital et qu’en plus il est devenu un druide. Le petit gars propre sur lui de Phoenix devient rudement intéressant. Je n’ai pas de meute car je ne supporterai jamais la domination d’un alpha, à moins que l’alpha et moi sommes la même personne. Mais l’aide d’un druide n’est pas à négliger pour un loup comme moi.

Un rire un peu fort, une senteur boisée qui s’accentue et le cœur de Jansen qui s’accélère. Mon regard se fixe sur un client qui semble avoir fait un geste déplacé vis-à-vis de mon serveur. Le fait qu’il se désape, ne leur donne aucun droit sur sa personne. Je serre les dents et alors que je m’apprête à me lever, Charlie est déjà debout une main sur mon épaule.

- T’inquiète, je gère. Personne n’emmerde mes futurs collègues.

Je ne sais pas si c’est mieux que cela soit lui qui y aille… Ses baffes sont redoutables, moi-même j’ai toujours eu l’intelligence d’évité d’en être la cible. Charlie est peut-être lent. Mais côté puissance, c’est un poids lourd. Je ne souhaite pas que l’on associe le bar avec des bagarres. Mais je ne suis pas certain de maitriser mes poings sur ce gros lard qui a osé toucher Jansen. Alors quand Charlie se retourne vers moi inquiet d’avoir fait partir le client, je lui murmure un « Merci » que lui seul peut entendre.

Je ne peux deviner que le lendemain sera le jour où les sœurs de Jansen s’en prennent à moi pour l’obliger à réintégrer sa sylve. Demain, mon danseur va s’éloigner de moi.

(…)

Les travaux ont commencé, condamnant une partie du bar. Nous ne fermons pas encore, mais Anna et Jansen ne peuvent plus faire leur spectacle. Il y a moins de travail, mais je ne les mets pas au chômage technique, car ils le seront lors de la fermeture imposée par l’abattage des cloisons. Je suis accoudé au bar, le nez dans la comptabilité quand une main vient se poser sur mon épaule.

Spoiler:




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Alex Cormier

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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyDim 27 Déc 2015 - 19:14

Vieilles et moins vieilles connaissances


Alex avait terminé plus tôt cet après-midi, preuve que les miracles étaient encore possibles, et en avait profité pour faire quelques courses en ville avant de reprendre le chemin du retour vers la maison.  Il n'y avait pas trop de monde dans les rues et il s'était décidé de marcher plutôt que de prendre son rafiot sur roues.  Ne s'étant jamais promener dans Beacon Hills, le quartier lui était un peu méconnu et il ne s'inquiéta pas trop lorsqu'il réalisa qu'il s'était trompé de coin de rue en tournant et se dit qu'il n'aurait qu'à tourner de nouveau à la rue suivante pour reprendre sa bévue.  Il observait d'un air légèrement absent les affiches et les vitrines qui défilaient à une rapidité de char allégorique devant ses yeux, lorsque son regard fut attiré par un affichage plus lumineux et coloré.  Un instant, Alex crut qu'une boîte de nuit jouxtait le magasin d'électronique devant lequel il marchait désormais, puis il réalisa que c'était en fait un bar.  Le scientifique remarqua le menu affiché auprès de la porte et le lut attentivement, en se disant que ça pourrait être un nouvel endroit à essayer avec Jenny, puis il haussa un sourcil étonné en voyant l'affiche sur laquelle un certain visage lui était connu.  Jansen était danseur?  Voilà qui expliquait bien son style de combat, malgré tout.  

Et bien que le scientifique aurait aimé croire à un truc innocent, le titre de l'établissement, gay friendly, ne trompait pas sur le type de danse qui devait être effectuées.  Alex n'avait jamais été franchement attiré par ce genre de performances qui étaient une atteinte éhontée à sa pudeur, mais il n'avait pas pour autant une opinion particulière sur la chose.  C'était un boulot, dont le produit le mettait mal à l'aise.  Comme les dentistes, en quelques sortes.  Et ça s'arrêtait là.  Ce qui ne s'était pas arrêté là, par contre, fut la lecture de l'affiche, qui était signée par le propriétaire.  S'il n'avait pas cru reconnaître son nom, il aurait certainement continuer son chemin et aurait prétendu ne jamais s'être trompé de rue, mais pour le coup, il entra dans le bar.

Le druide resta un instant sur le pas de la porte et chercha le dru du regard.  La scène était encombrée par diverses entraves et l'endroit était manifestement en train de subir un relooking.  Soulagement instantané : le prude n'aurait pas à subir le malaise de voir son ami s'effeuiller devant lui.  Pas de trace du dru, ou du moins pas dans ce que la pénombre lui permettait d'observer.  Décidant de demander à la barmaid s'il travaillait aujourd'hui, Alex se dirigea vers le bar où il remarqua une silhouette accoudée au-dessus de ce qui semblait n'être que de la paperasse.   Le franco-manitobain n'eut pas à s'approcher trop pour reconnaître le propriétaire des lieux, confirmant ses appréhensions : Jansen travaillait pour le diable en personne et il devrait le sortir de là.  Plutôt que de poursuivre sur son plan original et d'avoir une discussion privée avec Jansen pour l'en convaincre, notre impulsif canadien décida d'improviser -car il n'apprenait jamais- et alla se placer un peu en retrait de l'italien.  Il put apercevoir des colonnes de chiffres à faire frissonner le scientifique pur et dur qu'il était -il honnissait les budgets avec une véhémence incroyable- avant de poser sa main sur l'épaule du fumeur.

-J'espère que tu prends soin de tes employés, Amaro. fit-il d'un ton qui laissait planer une menace qu'Alex devait encore déterminer.

Sa main se retira rapidement, n'étant toujours pas fou des contacts physiques, et Alex prit place sur le tabouret voisin du rital. D'un signe de main, il attira l'attention de la serveuse à laquelle il commanda sa bière brune.

-Tu peux la mettre sur sa note, n'est-ce pas, Al?

Un sourire étira légèrement les lèvres du nordique.

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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyDim 3 Jan 2016 - 17:36





Vieilles connaissances


Feat : Phoenix pack and Jansen
Acte II, Scène III


-J'espère que tu prends soin de tes employés, Amaro.

Je me retourne vers celui qui se permet la familiarité de m’appeler par mon nom de famille sans un « monsieur » collé devant et avec un ton un poil sentencieux. Je détaille l’homme des pieds à la tête. Un fin sourire étire mes lèvres. Le nouveau venu s’installe à mes côté sans y être invité et se commande une bière sur mon compte. Je comprends ce que Charlie a tenté de m’expliquer avec son « Ben… Un peu comme nous. Il a grandi. » En effet, Alex Cormier a grandi, mais pas que physiquement. Je fais un signe à Jessie de mettre la consommation d’Alex sur mon compte.

- Je prends toujours soin des gens qui sont proches de moi Alex. Mais tu voulais parler de Jansen ou de Charlie ?

Un battement de cœur un peu plus rapide, une infime crispation du virage, montre qu’il encaisse le fait que je sache qu’il connait les deux. Je lève la tasse de mon expresso, le tinte contre sa pinte et savoure ce nectar noir de pur arabica. Le Pink Print est le seul bar sur tout Beacon Hills où il est possible de boire un café dosé à l’européenne, Allongé à la française ou serré à l’italienne, nous avons peu à peu conquis nous ricains de clients qui ont vite compris pourquoi, le volume de nos tasses est très petit par rapport à ce qu’ils ont l’habitude. Nous leur faisons passer le manque de volume par un verre d’eau plate servie systématiquement avec un café européen. Faire boire quelques centilitres de café et de l’eau plate sans le moindre glaçon était un vrai pari. Cependant, j’ai pris le temps avec les clients les plus récalcitrants, leur faisant gouter différentes moutures, leur expliquant le secret de la torréfaction. Ajouter quelques mots d’italien et le tour est  joué. Il faut savoir s’imposer par le charme et non la force. Alors quand un Alex Cormier m’arrive entre les mains sans que j’aie eu besoin de tanner Charlie…

- Charlie m’a dit que tu étais druide et pas étonné de sa nature… Je suppose que ce bavard t’en aura dit plus sur moi ou que ta « profession » te laisse deviner ce que je suis.

Autant jouer carte sur table avec lui. De mémoire, je me rappelle que plus jeune Alex était loin d’être idiot. Il évitait soigneusement la bande où Charlie et moi étions. Son regard sur ma comptabilité m’engage à lui parler des travaux qui ont commencé et de la création d’une cuisine pour étoffer l’offre du bar, avec bien sûr Charlie à l’œuvre.

- Je suis allé voir le diner où il travaille. Vous devez souvent voir des gens qui ont mangés là-bas à l’hôpital. Et Charlie n’y est pour rien. Il fait avec ce qu’il a. Alors évidement quand je lui ai parlé de ce que je voulais faire ici… Pas de la quantité, nous ne nous transformons pas en restaurant, mais de la qualité pour calé un petit creux.

Je rassemble mes papiers qui gênent un peu Sophie au bar. Je regarde Alex. Il connait Charlie et Jansen qui sont tous deux des surnaturels, ainsi que moi-même. Par l’aventure qu’ils semblent avoir vécu dans les bois à côté de la ville, je me dis que nos relations peuvent être différentes de ce qu’elles ont été dans le passé. Il a toujours été hors de question pour moi que je me plie à un alpha, à moins que je sois cet alpha. Cependant dans au Pink nous allons être trois surnaturels. Une telle concentration créera forcément des « interactions » ou des « attractions » néfastes. Cela a déjà été le cas avec les sœurs de Jansen et qui est la cause de « séparation » si on peut appeler le lien que nous avions comme étant une liaison. Je sais que Charlie me suivra quoi que je lui demande. C’est dans son caractère, il est les poings, et les muscles. Il a besoin de quelqu’un pour penser à ce qui doit être pensé. D’ailleurs, d’instinct il était allé corriger ce client qui importunait Jansen, m’épargnant la tache de le faire moi-même. Je n’ai pas la prétention de m’élever en alpha, mais au moins en « Boss ». Alors même si notre groupe qui n’est même pas défini, et où je ne suis pas certain que Jansen ne fuira pas dès que la vie lui en donnera l’opportunité, je crois que cette mini famille de surnaturel a besoin d’un émissaire. C’est bien une chose que je reconnais aux meutes officielles, celle de pouvoir compter sur les connaissances d’un druide. Et là, même si Jansen me regarde à peine quand il prend son service, je souhaite le protéger de la menace qui pèse sur lui. Mais comment le faire, si j’ignore pratiquement tous des Dryades, à part qu’elles voyagent d’arbre en arbre, les rendant ainsi redoutables.

- Tu es le druide d’une meute ?

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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyMar 5 Jan 2016 - 19:40





Vieilles connaissances récentes



(Hors-jeu : je place ce passage au tout début des travaux, et donc avant que Jansen, de tristesse, ne devienne Janice. Il n’interviendra plus ensuite, du moins plus sous la forme de Jansen . Mais qui sait, une jolie rouquine va peut-être venir pousser la chansonnette au pink print)
Bien qu’intrigué, ou plutôt apeuré par ce qu’impliquaient ses pérégrinations mentales, Jansen se sentait bien. Comme une petite bulle au milieu de la tourmente. Le fait de voir Charlie ici, et de comprendre que peut-être il viendrait travailler la le rassurait, le motivait. Il se sentait vraiment en sécurité avec lui. Alessandro semblait aussi très protecteur avec ses employés, mais cette protection était teintée de possessivité, de violence contenue. Charlie, lui, allait droit au but, c’était une force de la nature avec laquelle compter.

Il lui fallait parler du problème de cette monstruosité construite avec des gènes appartenant à une de ses sœurs à quelqu’un. Pourquoi pas Charlie et Alex ? Brian, bien sûr, mais il n’osait pas se faire rencontrer ses différents amis. Pas tout à fait amis, mais… Disons qu’il sentait que cette aberration avait un impact que Charlie pouvait ressentir. Charlie lui avait dit qu’il suffisait qu’il prononce son nom pour qu’il l’entende, ou qu’il soit. Quant à Alex, il avait tout simplement son numéro de téléphone.

Perdu dans ses pensées, Jansen ne se rendit pas compte tout de suite qu’il était l’attention particulière d’un client un peu trop méprisant pour son bien. Il eut a peine le temps d’entendre un rire gras qu'il sentit une main adipeuse se poser sur ses fesses au passage. Et pourtant il n’avait pas encore commencé à s’effeuiller. Le genre de client qui allait tout faire pour tomber sur la bonne combinaison de cocktail afin de l’avoir pour lui tout seul… Écœurant.

Savaient-ils seulement, tous, à quel point ils frôlaient la mort à chaque fois ? Alessandro pourrait très bien mettre un terme à leur carrière de libidineux. Quant à lui, une petite pique de poison et on en parlerait plus… Mais il ne tuait pas si ce n’était pas nécessaire.

Mais le visage du jeune Drus s’éclaira alors qu’il voyait arriver Charlie, roulant les mécaniques. Il sut bien avant le type ce qu’allait faire l’ours et il n’en perdit pas une miette. Le type voulu l’envoyer bouler et Jansen vit la poigne de Charlie agir, implacable. L’abruti n’eut d’autre choix que de se rembrunir, sous la douleur. Jansen n’entendit pas vraiment les menaces de l’ours, mais elles eurent l’air de faire mouche. Le sale type partit fissa, sans demander son reste.

« T'es vachement plus patient que moi pour arriver à bosser ici... Tu crois qu'il va m'en vouloir d'avoir fait fuir ses clients ? »

Jansen regarda Alessandro et un petit sourire satisfait, flattant son ego, naquit sur son visage.
-non, je crois qu’il doit se dire qu’il fait une bonne affaire en t’embauchant… Je vais me sentir bien mieux, si tu es dans le coin. Bien mieux…

Tout était parfait. Mais le lendemain, le monde s’écroulait, alors que Jansen aida à tuer ses propres sœurs pour sauver Alessandro, et que ce dernier le rejetait… Une longue spirale d’événement particulier allait amener, dans quelques jours, Jansen à disparaitre, pour laisser la place à Janice.
(...)
Jansen sent le changement arriver. Il s’accroche, car il sait qu’une émotion trop extrême, combiné à certaines phases lunaires qu’il n’a pour le moment pas réussit à comprendre, vont laisser la place à l’autre…. Il est si triste, si triste qu’il se rapproche dangereusement de ce genre d’émotion extrême. Il avait longtemps cru que ça n’arrivait qu’avec une extase physique, mais il savait à présent qu’une tristesse si lourde que la sienne ferait aussi bien l’affaire…. Mais comment s’accrocher quand on a envie de tout laisser tomber ?

Il se lance alors corps et âme dans ce concours, il répète inlassablement, et quand finalement le jour arrive, il le réussit. Mais le prix est cher à payer : renoncer au pink print, et... à lui… Alors il ment...

Il y a cependant un changement, cette fois ci. Est-ce parce que c’est la tristesse qui va le faire se transformer ? Est-ce parce que la tristesse est toujours plus lente a s’installer, et que donc il a le temps de la sentir arriver ? Toujours est-il qu’il sait, qu’il en est sûr. Demain, il ne sera plus Jansen. Et pour une étrange raison, il sait aussi que c’est nécessaire à son équilibre… Il aimerait tellement comprendre le phénomène, mais il est faible, si faible de se savoir en manque d’Alessandro.
Alors il vient au bar, alors qu’il n’a rien à y faire… Une dernière fois… Qui sait ou il sera demain ? Et si son double fuyait, loin, très loin, comme la première fois ?

Mais arrivé au bar, il est surpris de voir Alex et Alessandro en pleine conversation.. Alex… Peut-être un début de solution. Il a l’air de connaitre beaucoup de choses. Alessandro l’a surement entendu. Mais il n’arrivera pas à lui mentir une seconde fois. Il se contente de l’observer, de parcourir sa mâchoire des yeux, d’imaginer son odeur masculine teintée de nicotine. Il ne peut pas rester. Son regard croise quelques instants celui d’Alessandro, et Jansen lui sourit… Puis, alors qu’Alessandro détourne le regard, pour faire face à celui d’Alex, le jeune danseur s’enfuit.. Vers demain… Vers Janice.


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Alex Cormier

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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyMar 12 Jan 2016 - 4:01

Vieilles et moins vieilles connaissances




-Merci, grommela Alex en réalisant que le patron venait vraiment de lui payer un verre. Il ne s'était pas attendu un instant à ce que sa tactique quelque peu agressive fonctionne et ne sut pas trop quoi en penser. Amaro l'avait-il reconnu ou se sentait-il généreux au point d'offrir un verre au premier énergumène suffisamment imprudent – ou audacieux – pour se l'offrir de lui-même? Probablement aucune de ces réponses : de mémoire de Cormier, Amaro n'avait jamais été quelqu'un de particulièrement sympathique ou généreux. S'il l'avait jadis été, il l'avait extrêmement bien caché. Non seulement ceci, mais Alex avait une si piètre opinion du diable en Prada face à lui qu'il avait la fâcheuse tendance de ne pas aisément croire le moindre traître mot qui sortait de la bouche de ce menteur des grands chemins. Certes, d'aucun pourrait arguer que les choses, et les gens davantage encore, pouvaient changer en une petite dizaine d'années, et que Charlie en était lui-même la preuve vivante et tout au moins acceptable, à défaut d'être irréfutable. Et ce fut un peu par humilité, cette chose qui blessait son orgueil, et un peu par curiosité, que le laborantin resta vissé sur son tabouret. Mais c'était surtout parce qu'il attendait sa bière et que, payée ou donnée, on n'abandonne pas une telle consommation. Et puis, un cadeau ne peut se refuser, surtout lorsqu'il vient du patron, n'est-ce pas?

À la réponse de l'Italien, Alex fut persuadé d'avoir senti son cœur rater un battement. Il était certain aussi que quelque part, sa maxillaire s'était tendue un peu, accompagnée de l'un de ces mouvements de sourcils dont il avait le secret. Loin d'être grandiloquents, cette fois, ils décidèrent plutôt de se rapprocher de façon subtile, presque infime, comme pour se serrer des coudes imaginaires. Pourquoi diable l'autre Sicilien lui parlait-t-il de Crowley? Bien sûr qu'il devait savoir qu'il était à Beacon Hills. Mais pourquoi le mentionner à ce moment-ci de la conversation? Et d'abord, comment Alessandro pouvait-il même savoir qu'Alex pensait à Jansen en entrant ici? Autant qu'il sache, il aurait très bien pu faire un commentaire général, sur l'ensemble du personnel... Il réceptionna la pinte que la barmaid lui tendit et la tinta de mauvaise grâce contre l'espresso de son mécène du moment.

-Que je sache, Crowley travaille toujours chez Eddy... se contenta de répondre le Canadien, avec un air de se demander de quoi l'autre parlait (ce qui était quand bien même un peu le cas). Il le voyait pratiquement tous les jours en allant chercher son café -et un vrai, un gros, pas une de ces affaires qui se finissent en deux gorgées sans réconforter l'âme- et saluer sa copine du même coup. Il se coltinait même, quotidiennement, les commentaires et les agaceries au fort recherchés et originaux du cuisinier.

Le druide manqua de recracher sa deuxième gorgée de bière par les narines en entendant les secrets qu'il avait dévoiler, comme ça, à un embêteur professionnel. On voyait bien que Charlie avait toujours eu le gros bout du bâton, sinon il saurait qu'à des personnages comme Amaro, manipulateurs et généralement vils, on ne laisse aucune information dont ils pourraient se servir contre nous à l'avenir. Le moins ces gens en savent, le mieux les gens comme Alex se portent. Il aurait deux mots à dire à Winnie, certainement, et lui apprendrait à se clouer le bec, foi de... Pardon? Deviner ce qu'Amaro était? Il semblait jouer franc-jeu et le laborantin n'était pas franchement certain que c'était à son avantage. En fait, entrer ici lui semblait de plus en plus avoir été son idée la plus bête de la semaine. Ou même du mois, selon la façon dont on le défini. Pourquoi l'Italien voulait-il jouer aux devinettes, tout à coup? Même sans des sens surdéveloppés comme ceux d'un garou, Alex pouvait aisément sentir l'odeur de nicotine dont le propriétaire des lieux empestait. Était-ce pour couvrir une autre odeur? S'il était vraiment, comme il le laissait entendre, un garou, fumer ne devrait lui servir, pour ainsi dire, à rien. Avec son look impeccable, il était difficile de déceler la moindre parcelle de sauvagerie chez l'Italien. Et pourtant, en croisant son regard, même sans les éclats colorés qui trahissent les loups, Alex est certain de voir toute cette animosité contenue au fond de l’œil d'en face.

Parce que sa maman l'a bien élevé, malgré tout ce qu'il vous dira, Alex répondit sans mot à Alessandro, en fermant à demi les yeux pour confirmer qu'il avait bien comprit l'information sur sa deuxième identité. Le déguisement en monsieur net était une idée géniale, il devait l'avouer, pour cacher une nature de lycanthrope. Car il faut bien se l'avouer, jamais deux ours ne pourraient être copains comme cochons de la même manière que les deux terreurs de Phoenix. À moins que la lycanthropie d'Alessandro soit plus récente et qu'il ne prévoyait pas les guerres de territoire avec l'autre ours? Impossible, il semblait bien trop en confiance et en maîtrise de la situation. Quoique d'un autre côté, Amaro avait toujours été ainsi, en contrôle apparent de tout ce qui l'entourait.

Pour éviter de trop se prendre la tête en spéculations, Alex laissa dévier son regard, qui atterrit de nouveau sur la comptabilité d'Alessandro. Et le propriétaire répondit à son interrogation précédente. Charlie travaillait effectivement toujours chez Eddy, mais ce n'était que parce qu'il n'avait pas encore de cuisine sur son nouveau lieu de travail. Les projets d'Alessandro ne sont pas fous, au grand désarroi d'Alex. Le biochimiste préférait depuis longtemps les pubs aux bars, exactement en raison de cette possibilité de manger sur place.

-Et s'ils ont une faim de loup? L'estomac dans les talons? Quand j'étais à Vancouver, certains bars permettaient qu'on fasse livrer sur place.

Alex haussa les épaules. Ce n'était qu'une idée, et il s'en fichait bien, dans le fond. Il n'avait pas dit ça pour aider le jeune entrepreneur, mais seulement pour faire la conversation, pensait-il. Alex observa Amaro ranger ses affaires sans trop faire gaffes à la porte qui s'ouvrait et se refermait de temps en temps, dans son dos. La dernière question du tenancier ne causa aucun étouffement du côté du druide, qui n'avait heureusement pas porté sa pinte à ses lèvres à ce moment. Le druide haussa les sourcils, incrédule, les yeux agrandis par l'étonnement d'une question aussi saugrenue que remplie de sous-entendus et d'implications. Un fin sourire se dessina sur les lèvres du barbu, qui porta son verre à ses lèvres et répondit succinctement, avant de prendre une longue gorgée, un index en l'air pour faire patienter son interlocuteur.

-T'es sérieux, Amaro?

Bien sûr qu'il avait déjà songé à une promotion en bonne et due forme au titre et rôle d'émissaire, malgré tout ce que son père pouvait dire de mal sur ce poste, mais il ne connaissait pas tellement de surnaturels au final. Ou plutôt, il commençait à en connaître plusieurs, mais la plupart n'étaient pas des loups et n'avaient donc pas de meute. L'idée lui était également venue de modifier les règles que son père lui avait présentées pour les ajuster à sa vision des choses. Mais jamais il n'aurait imaginer être l'émissaire d'Alessandro ou de quelqu'un comme lui. Encore moins eut-il cru se le faire demander de la sorte, car il n'était pas dupe, la question était intéressée et présentait une offre aussi assurément qu'il s'appelait Cormier.

-Tu trouves vraiment que j'ai une gueule de baby-sitter, Amaro? Franchement?

D'un vaste mouvement, il fit rouler la tête et, les yeux à demi clos, le crâne penché au-dessus de son épaule, un sourire narquois sur son visage, il joua les imbéciles et interrogea à voix basse.

-Pourquoi, mec? Ta meute n'a pas d'émissaire?


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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyJeu 14 Jan 2016 - 22:19



Vieilles connaissances


Feat : Phoenix pack and Jansen
Acte II, Scène IV


Pour sonder le terrain, je demande à Alex, s’il est déjà l’émissaire d’une meute. C’est le moment que choisit Jansen pour apparaitre. Il joue un peu les fantômes en ce moment. Je sais que ce n’est pas vraiment de son fait, la partie où se trouve la scène est fermée au public. Jansen et Anna alternent donc pour compléter le service du soir avec Jessie. Je les ai laissés se débrouiller entre eux. Je n’ai pas imposé de chômage technique et assure leur salaire comme s’ils étaient à temps plein. C’est avec ce genre de concession que je lie fidèlement les gens qui travaillent pour moi. Cette méthode m’a permis de me construire un solide réseau à Los Angeles, la perte immédiate, n’étant qu’un investissement sur l’avenir.

Nos regards se croisent. Il est si désirable… Mais depuis l’autre fois près du lac, quand ses sœurs m’avaient retenu en otage pour l’attirer, il me fuit. Le reste s’était enchainé si rapidement. Ses entrainements pour son audition, la préparation du chantier au Pink, Jansen qui réussit son examen d’entrée, Jansen qui me ment… Et la lettre qui m’explique les raisons de son mensonge.  Je ne le comprends pas. Pourquoi renoncer à son rêve si c’est pour venir bosser pour moi tout en m’évitant.

- T'es sérieux, Amaro?

La réplique d’Alex me sort de ma rêverie. Jansen m’a bien souri là, non ? Je reviens sur le druide qui me regarde d’un air railleur. Mais c’est qu’il a pris en assurance le Cormier. Il est vrai, que déjà avant, il la ramenait un peu quand la bande s’en prenait à un faible. Mais s’il était courageux, il n’était pas téméraire, préférant souvent l’option de passer loin, pour ne pas avoir à se sentir impliqué malgré lui.

- Tu trouves vraiment que j'ai une gueule de baby-sitter, Amaro? Franchement?
- Non ! Tu ferais peur aux mioches Cormier.
- Pourquoi, mec ? Ta meute n'a pas d'émissaire?
- Je n’ai pas de meute à proprement parler. Mais il se trouve que je suis le boss de deux surnaturels…


Ma voix n’est qu’un murmure quand je prononce ces mots. Et pour que cet hétérodoxe agaçant comprenne parfaitement dans quoi je souhaite lui faire mettre les pieds, je me penche légèrement vers lui et laisse briller mes yeux une poignée de secondes. Loin de moi l’idée de le menacer, je ne recrute jamais par la force ceux dont j’ai potentiellement besoin pour m’aider. Mais, s’il a bien appris ses leçons, il sait ce que signifie le bleu électrique de mes iris de loup. Ce que je suis et ce que je ne suis pas. Je sens bien qu’il ne m’apprécie pas. Nous sommes des antithèses. Lui l’homme habitué à la nature, moi le pur citadin. L’adepte de chemises à carreaux, contre les coupes cintrées de mes chemises en soie sauvage. Le protecteur de la veuve et de l’orphelin et l’expert en semelles bétonnées. Rien ne peut nous rapprocher… sauf des connaissances communes. J’ai bien senti l’embarras de Charlie quand il m’a parlé d’Alex. Les années ont passée et certaines relations se modifient. Et la première remarque d’Alex sur le soin que je prends de mes employés n’est pas anodine. C’est un homme intelligent, bien plus difficile à manœuvrer que Charlie à qui il suffit de montrer une direction.

Mon téléphone sonne… Los Angeles… Ils attendront. Il ne fallait pas me bannir si c’est pour m’appeler quasiment chaque jour. Tout ça pour la susceptibilité d’un petit morveux fils à papa, pas capable de tenir son territoire.

- Ce n’est pas vraiment une meute. Cependant, j’ai la charge d’un ours et d’un… drus… Si je m’en sors très bien avec tout ce qui peut traîner de bon ou de mauvais dans les bas-fonds de Los Angeles , je suis moins calé en ours et brindille vivante… Et si Charlie semble protecteur vis-à-vis de Jansen, que de mon côté je suis prêt à éliminer tout danger qui pourrait les atteindre, il y a un domaine où je ne peux rien et où seul un druide peut leur être utile. Je sais que tu ne m’apprécies pas Alex, ni le milieu d’où je suis issu. Mais il y a une chose qui me tient à cœur, c’est que les gens qui travaillent pour moi, se sentent bien.

Je suis convaincu de ce que je dis. Certes je trempe dans pas mal d’affaires illégales. Mais la mafia italienne est une famille. Je me préoccupe donc des employés du Pink avec autant de soin que s’ils étaient de ma famille, dont deux en particulier car nous partageons une nature cachée. Je ne peux pas faire changer Alex d’avis sur ma personne, mais Charlie et Jansen semblent visiblement l’apprécier, j’imagine que c’est un peu réciproque. Donc peut être pour aux, il pourrait... offrir son aide ? Les gens changent… même moi qui cherche Jansen du regard alors qu’il a visiblement quitté le bar aussi vite qu’il est venu. Je soupire en regardant ma comptabilité. Ce n’est pas l’aspect le plus grisant de mon travail… Cependant, depuis que je sais que Charlie va bosser avec moi, mon bannissement me pèse moins, car j’ai quelque chose à construire ici à Beacon Hills.

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Alex Cormier

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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyMar 26 Jan 2016 - 2:15

Vieilles et moins vieilles connaissances



Alex aurait bien aimé dire à Alessandro, de son ton le plus mesquin, qu'il le croyait plus malin que ça, mais il s'en garda.  Complimenter quelqu'un comme l'italien d'en face n'était jamais une bonne idée, à moins d'avoir un drôle de fétichisme pour les mollets surdimensionnés. Déjà, ils savaient tous deux qu'Amaro était plus malin que ça, et l'admettre ne ferait que donner la haute main au propriétaire des lieux et Alex était lui-même suffisamment brillant pour ne pas se laisser prendre au piège.  Ça n'en restait pas moins étonnant qu'il ait demandé à Alex, de but en blanc, ou presque en réalité, s'il voulait bien être son émissaire.  Alessandro possédait des qualités dont le canadien ne disposait pas.  Charismatique et manipulateur, c'était un meneur, là où Alex n'était, au mieux, qu'un électron libre un peu particulier.  C'est donc sans surprise que leur petite joute verbale se déroula pour s'évanouir dans un murmure du sicilien.  Alex lui aurait bien dit qu'il ne siphonnait pas l'âme des enfants, lui, même s'il leur faisait peur – ce qu'il était convaincu était faux – ou que c'était bien la première fois qu'il entendait dire que l'italien parlait proprement, mais il s'en garda, sachant qu'au bout du compte, ça ne lui servirait à rien sauf à creuser sa tombe.

Comme un miroir bien élevé, Alex pencha sa tête en face de celle du citadin et observa un instant les yeux luire devant lui, inexpressif.  Voilà qui confirmait son intuition : un loup errant, semeur de zizanie dont personne ne voulait. Ou alors l'une de ces abominations qui dissémine sa propre meute, pour des motifs qui échappaient à la raison.  Pas un meneur jusque chez les lycans, dans tous les cas, mais toujours suffisamment arrogant pour le menacer.  Les lèvres du druide, pincées en une barre parallèle à ses sourcils, s'étirèrent d'un presque rien-et-demi amusé, alors qu'il murmurait à son tour.

-Pas de meute, pas d'alpha.  Pas d'alpha, pas d'émissaire.  C'est simple.

Alex perdit l'attention de son auditoire, qui interrompit leur conversation civilisée pour fermer son portable qui sonnait, comme une bombe qui tentait de désamorcer la situation.  Le temps de la manœuvre, Alex en profita pour prendre une nouvelle gorgée, qui dura tout juste assez longtemps pour qu'il perde son tour de parole.  Les propos du loup semblaient sincères et une partie d'Alex voulait les croire comme il était tenté de croire la plupart des gens qu'il rencontrait, naturellement.  Toutefois, une part de lui plus forte encore se méfiait de ses paroles comme d'un venin puissant et invisible.  S'il pensait garder les êtres des bois en sécurités à l'aide de ses contacts dans les bas-fonds, comme il les appelait, c'était bien mal estimer leur nature forestière, et n'avoir aucune idée des monstruosités qui parcouraient les boisées de Beacon Hills.  Rien que d'y penser, et Alex dû retenir un frisson.

Le sombre personnage avait l'honnêteté et l'intelligence d'admettre qu'il n'était pas apprécié du druide.  Là où il faisait fausse route, c'était quand il se permettait de généraliser au milieu d'où il était issu.  Ce n'était pas parce que Alex avait grandit entre le milieu des bois et les bases militaires qui s'y situaient qu'il n'aimait que ces mondes.  Ou qu'il croyait que quiconque n'avait pas eu de chance à la naissance n'était rien qu'une crapule dépourvue d'âme.  Non.  Alex avait connu Amaro, l'avait jugé et, son jugement tombé des années auparavant, il ne reviendrait pas sur sa sentence.  Point final.  La conclusion surprit les sourcils d'Alex, qui se hérissèrent légèrement alors qu'il gardait le silence, tentant de percer le mensonge au fond du regard d'Alessandro.  Alex n'avait jamais été très doué pour ce genre de choses et il dut se mordre simplement les lèvres, dans le doute.  Il n'avait aucune raison de faire de mauvaise foi ou de ne pas le croire, outre la méfiance qui était issue de la nature de leur relation, et dut se résigner.

-Admettons.  Au risque de te décevoir, je suis travailleur autonome. Tu ne joues pas dans mes plates-bandes, et je me mêle pas de tes trottoirs.  Mais si j’apprends qu'il est arrivé quoi que ce soit à mes amis spéciaux, par ta faute, je te conseille de te trouver une meute, ailleurs.

Fier de sa formulation, Alex se dit qu'elle reste suffisamment vague pour impliquer Alister ou le manoir Hale voisin, sans avoir à les nommer et ainsi donner trop d'informations à Alessandro au cas où, un jour, l'idée lui prenait de le faire chanter.  Un regard noir au-dessus d'une nouvelle gorgée de bière plus tard, Alex reprit, toujours à voix basse, en désignant ses yeux.

-Quant à ça.  Tu penses qu'ils vont dire quoi, Jansen et Charlie, si on me retrouve égorgé dans la ruelle, après ma visite de courtoisie?  Ou si on me retrouve pas, aussi.

Alex n'avait pas vraiment peur.  Il ne croyait pas avoir suffisamment joué avec le feu pour se mériter de manger les pissenlits pas la racine, mais la menace l'inquiétait tout de même.  Si Alessandro s'amusait à intimider n'importe qui, pour n'importe quoi, ce n'était pas franchement bon signe.  Il voulait simplement le raisonner et lui faire comprendre que ce n'était définitivement pas la meilleure attitude à avoir.  Le druide avala goulûment la dernière rasade de sa bière et la reposa sans fracas sur le bar avant de se relever.

-Merci pour la bière, elle était bien bonne.  Je te revaudrai ça.

Surtout avec tout ce qu'il venait d'apprendre en si peu de temps.  Et puis, une bière ce n'était pas la fin du monde, et ça prouverait sa bonne foi. Le biochimiste tendit la main au tenancier, avant de partir.  Il avait l'impression qu'une petite visite chez un certain ursidé était de rigueur.

-Bonne journée, et salue Jansen pour moi.  C'est dommage qu'on se soit raté.

© Mafdet MAHES


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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyJeu 28 Jan 2016 - 17:11



Vielles connaissances


Feat :  Phoenix pack and Jansen
Acte II, Scène IV


Au fur et à mesure que je fais ma plaidoirie sur le besoin d’avoir pas trop loin, un druide disponible si cela devenait nécessaire pour Jansen et Charlie, je vois le visage d’Alex se fermer. Je n’en finis pas moins mon petit speech, comprenant que j’ai de grande chance de me voir retourner une fin de non-recevoir. Celle-ci ne tarde pas et est assez directe.

-Pas de meute, pas d'alpha. Pas d'alpha, pas d'émissaire. C'est simple.


Sa réponse laconique et sentencieuse en dit long sur son ressenti contre ma personne. Notre passif me colle à la peau. Pourquoi est-ce à ce moment-là que je m’aperçois que Jansen est déjà reparti avec le sentiment que je ne suis pas prêt de le revoir de sitôt ? Un objet qui tombe avec fatras du côté du chantier m’amène à la limite de l’implosion, ou selon le point de vue de la combustion spontanée. Rien ne semble aller comme je le souhaite.

- Ou pas…

Il n’y a pas si longtemps, Alex aurait eu droit à mon numéro de rital en fureur. Mais là… Je suis un peu comme un programme qui bug au chargement. Qu’est-ce ? De la lassitude ? Ne suis-je pas un peu jeune pour être déjà désabusé de la vie ? Ou est ma niaque habituelle, et mon entrain sans faiblesse ? Il semble que je me suis fourré le doigt dans l’œil jusqu’au coude en pensant pouvoir faire un remake revisité de la bande de Phoenix.  Bien entendu, je visais quelque chose de bien plus élevé que nos bêtises de jeunesse. Une sorte de cercle d’individus en border line de la légalité. Nos natures surnaturelles nous condamnent à une existence qui nécessite le mensonge. Difficile dans ces conditions de rester clair vis-à-vis de la loi. Toutefois, je sais nuancer mon jugement intérieur et j’ai bien conscience de la différence entre moi et Charlie ou Jansen. L’ours subit de plein fouet sa nature depuis sa naissance, ainsi que Jansen qui est même ami avec deux flicailles. Alors que de mon côté, j’ai choisi le côté obscure l’année de mes douze ans. D’autres que moi ont perdu leur père dans des conditions inacceptables et ne sont pour autant pas devenus des gangsters. Je peux lire dans le regard d’Alex tout ce jugement moralisateur. S’il a gagné en répondant, il n’a pas changé côté esprit « Je suis un gentil et me bats pour la veuve et l’orphelin ». Bien que je le vois mal se bagarrer malgré ce que m’en a dit Charlie avec leur affrontement avec un monstre fabriqué avec un bout de dryade. Il existe donc bien un levier qui peut le faire réagir et agir contre sa nature première de pacifiste. Lui parler franchement de ma demande, n'était finalement pas une bonne idée avec cet adepte de la clarté et de la franchise. S'en est même paradoxale... Alex ne lèvera pas le petit doigt pour moi, soit. Je me suis à peu prés bien sorti de mes pleines lune jusque là, je devrais survivre à la prochaine, ou du moins les êtres vivants autour de moi. Je l'espère... Alors que l'astre n'est qu'au début de son ascendance, j'ai déjà du mal à me contenir... Au pire je demanderai à Charlie de m’assommer. Dans les propos qui suivent du druide, je discerne une autre façon d'obtenir partiellement ce que je souhaite. Et à défaut de moi-même, une aide pour Jansen et Charlie. Si je peux les protéger d'une menace extérieure, je ne peux rien contre eux-même.

- Admettons.  Au risque de te décevoir, je suis travailleur autonome. Tu ne joues pas dans mes plates-bandes, et je me mêle pas de tes trottoirs.  Mais si j’apprends qu'il est arrivé quoi que ce soit à mes amis spéciaux, par ta faute, je te conseille de te trouver une meute, ailleurs.
- Tes amis spéciaux sont également mes amis. Et s’il leur arrivait quelque chose par ma faute, je serais mon propre ennemi. Sans rire, tu penses m’impressionner Cormier ? Ne le prends pas mal. Je te reconnais des capacités que je n’ai pas, mais là tu t’en attribues que tu ne possèdes pas, ou du moins pas à un niveau suffisant.
- Quant à ça.  Tu penses qu'ils vont dire quoi, Jansen et Charlie, si on me retrouve égorgé dans la ruelle, après ma visite de courtoisie?  Ou si on me retrouve pas, aussi.
- C’est pourtant moi que Charlie a appelé quand il s’est fait coffrer l’autre jour, pas toi… Est-ce que dans ta cervelle de séditieux, tu peux imaginer un instant que toi et moi, dans des domaines différents,  nous pouvons être d’une aide précieuse à nos amis communs ?


Je soupire de sa méprise sur mes intentions. Mais quel soupe au lait ce type ! Si je lui ai montré la couleur de mes iris, c’est par transparence de celui que je suis et nullement une menace pour l’égorger. Je n’ai pas spécialement envie de me mettre Charlie et Jansen à dos. Et brutaliser Alex serait la meilleure manière d’arriver à ce triste résultat.

- Bonne journée, et salue Jansen pour moi.  C'est dommage qu'on se soit raté.
- Addio !


Je lui serre la main avec l’irrépressible envie de la lui broyer. Me parler de Jansen en ce moment, c’est terrain miné. Mais j’arrive à garder mon calme et fait contre mauvaise fortune bon cœur.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances Feat Charlie & Co | /I\ Langage mature   Vieilles connaissances Feat Charlie & Co  | /I\ Langage mature EmptyMer 3 Fév 2016 - 22:00





Vieilles connaissances




Cela lui faisait bizarre, de travailler de façon régulière... Le fait est que, si ça se trouve, elle l’avait déjà fait… Comment être sûr avec sa mémoire digne d’un poisson rouge ?

Mais elle aimait venir la, surtout le soir, dans cette ambiance si particulière. Bien sûr, parfois, il y avait des clients, dans le bar, qui n’étaient pas vraiment de dignes représentants de l’espèce humaine, et elle imaginait sans peine ce que devait endurer les danseurs. Des deux mentionnés par Alessandro, elle n’avait vu que Anna, l’autre, ce fameux Jansen, semblait fuir les lieux.
Il y avait quelque chose de gênant chaque fois qu’elle pensait à ce prénom, comme un coup de poignard dans le cœur, et surtout une impression de danger. Elle n’était pas idiote. Elle se doutait que ce fameux Jansen devait être celui qui partageait son appartement. Que pouvait-il bien cacher ? Elle ne l’avait pas vu une seule fois, guettant son retour, mais si il était comme elle, ce qu’elle soupçonnait, il savait très bien sentir une de ses semblables, ou même, peut-être avait-il eut le temps de placer une sentinelle sylvestre, c’est-à-dire une sorte de conscience basique, sur les plantes ou le bois de son appartement, pour l’avertir si quelqu’un était la… Quoiqu’il en soit, elle aurait aimé le rencontrer, peut-être avait-il des réponses pour elle ?

Et puis il y avait ce jeune policier, qui la troublait aussi. Cette sorte de lien, ce blasphème, avait-elle pensé, qui existait entre lui et elle était incompréhensible. Et en même temps, elle l’aimait, ce lien. C’était merveilleux. Brian n’était pas un sylvestre, mais elle se sentait étrangement proche et protectrice envers lui. Leur conversation, l’autre jour, avait débloqué, non pas une mémoire, mais un espoir de se rappeler, en elle.. Elle avait eu du mal à avaler ce qu’il lui avait dit, mais l’idée se frayait son chemin petit à petit, comme l’eau dans les racines d’un vieil arbre. Il fallait du temps, mais c’était certain, puissant, et sur.

Ce soir, elle est arrivée un peu en avance, car elle a eu une idée à proposer à Alessandro. Il était assurément charmant. Elle imagine sans peine que, dans sa sylve, ou qu’elle puisse être, il aurait eu beaucoup de succès. Mais elle savait aussi que ses sœurs, bien que capable de sentiment, n’aurait pas eu envers lui plus que du désir ou de l’amusement… Elle était loin de se douter à quel point certaines de ses sœurs étaient sauvage et bien plus cruelles..

Dernièrement, tout le monde raconte, au bar qu’Alessandro est sur les nerfs. Effectivement elle le voit nerveux, fumant cigarette sur cigarette, mais jusqu’à présent, chaque fois qu’elle a croisé son regard, il lui a souri. Elle pense qu’elle l’apaise, et ça lui va très bien comme ça. Il y a comme une violence contenue en lui, une dangerosité animale, mais elle aime bien étrangement le savoir pas loin d’elle. Quand, au milieu d’une chanson, elle relève la tête et qu’elle le voit, elle se sent rassurée. Elle a aussi l’impression de lui devoir quelque chose, comme une promesse, mais elle n’arrive pas à savoir quoi. Elle sait qu’elle veut l’aider, mais ne sait pas à propos de quoi, et ce qu’elle pourrait bien faire… Parfois la vie pouvait être bien étrange.

-Alessandro ? Je voulais vous proposer quelque chose.. Je sais bien que pour le moment, vous n’avez plus vos shows, le temps des travaux, mais je me suis demandé si ça pouvait interesser vos danseurs et danseuses si, au lieu d’une bande son, je les accompagnai en créant une musique pour eux… Je pourrai jouer en direct de la guitare, chanter, et le reste des instruments seraient sur bande, mais ça donnerai un peu d’authenticité.. Oh..

Elle rougit soudain, gênée..

- je ne voulais pas dire que ça faisait pas authentique, leur numéro… Juste que… Ah !

Mais Alessandro a les yeux qui pétillent. Les yeux qui pétillent et qui sont posés sur elle. Les yeux qui pétillent, posés sur elle, et qui la font rire bientôt, comme une trille d’oiseau sur les branches de sa confusion.

Elle aime cette presque complicité et si, au début, l’odeur de nicotine, qui semblait suivre Alessandro comme un chien fidèle et dressé, la gênait, à présent elle trouve le mélange de cette odeur avec son parfum très masculin agréable.

Alessandro arrive à être doux, mais violent dans sa retenue.. Il est presque une énigme.
Guettant sa réaction, elle plaque quelques accords, nerveusement, pour accorder son instrument pur la soirée. Elle aime préparer sa guitare, pour que la différence de température ne détériore pas le son. Elle n’a aucune cale aux doigts, car elle guérit immédiatement, mais elle a une dextérité depuis longtemps éprouvée.

Elle ne lui a pas encore montré d’autres techniques, mais elle compte lui en donner un aperçu.
-oh, et j’avais prévu quelque chose de plus rythmé ce soir. Moins dans le registre langoureux.

Alors elle se lance… Elle mélange habillement technique de « tapping », percutant le bois de la guitare, et ses doigts semblent devenir flous, tellement rapides, mélangeant les percussions et les accords, donnant un son étrange, rythmé, envoutant.