[Event] "Crasse" Over - Phase V - maison Griffonnel | Pause & Repas

Maison des Griffonnels

J’attends les élèves dans la salle commune de la maison du lion. Tous n’arrivent pas car il y en a malheureusement qui sont punis.

- Pour ceux qui ont fini leur cours et en attendant le retour de vos camarades et le repas, vous avez quartier libre. Euh… ne vous éloignez pas trop et jamais seul… Je suis dans mon bureau pour toutes vos questions.

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J’étends mes quilles sous la table et mes bras au-dessus de la tête. Je m’étire à m’en faire craquer mes vertèbres. Le cours de potion se termine. J’ai réussi ma potion ainsi que le reste de la bande. Le professeur morbide ne nous a pas trop allumés et c’est aussi bien ainsi. Je fais un sourire encourageant à Brian qui va, l’air un peu dépité, faire sa punition avec Rusard. Je le comprends, cela ne va pas être une partie de plaisir. Étonné, je regarde ‘Lex qui nous laisse également pour rejoindre notre timide ami. Non, je ne suis pas si étonné que ça finalement. Mon pote d’enfance a ses travers comme tout le monde, mais c’est un ami fiable. Puis il avait le sourire aux lèvres en sortant de la classe de potion, signe qu’aller patauger dans la gangue des sous-sols ne semble pas le déranger outre mesure. Je repense à ce dont il nous a parlé dans la chambre. Abolir le système de maison. J’y trouve là un moyen d’amusement et de saine compétition. Mais je conçois que ce système peut ne pas convenir à tous les élèves. Je regarde Charlie qui finit de nettoyer son plan de travail. Alec semble avoir terminé et nous attend.

- ‘Lex et Brian vont en avoir pour une bonne heure, une idée de comment s’occuper les gars ?

Haussement d’épaules, pas d’idée qui émerge, nous prenons le chemin de notre maison d’un pas nonchalant. Je ne suis pas mécontent de sortir le museau à l’air libre et l’ours semble être de mon avis vu son exclamation satisfaite une fois dehors. Nous avons un peu de marche pour rejoindre le manoir. Cela ne me déplaît pas de marcher, même si nous sommes encombrés de notre barda de cours. Mon chaudron, que je tiens d’une main sur mon épaule, heurte mon omoplate en cadence. Nous ne disons que peu de chose en chemin, mis à part deux trois commentaires sur ‘Lex et Brian.

- Caput Draconis, dis-je à la grosse dame du tableau.

Le mur s’escamote et nous entrons dans notre chaleureuse maison. Des élèves vont déjà se vautrer dans les fauteuils moelleux de la salle commune. Je propose à Charlie et Alec de commencer par poser nos affaires et de voir ensuite ce à quoi nous nous occupons en attendant nos amis. L’ours dit qu’il a faim. Je lui dis qu’il peut toujours aller voir du côté des cuisines que l’on a vaguement aperçues dans un coin reculé du manoir, mais que ce n’était pas certain que les elfes lui donnent quelque chose en attendant le repas.

C’est avec satisfaction que je retrouve notre piaule. Je pose mes livres, cahiers et chaudron en vrac sur mon bureau et me laisse tomber avec un soupir d’aise à plat ventre sur mon lit. Mon nez s’enfonce dans l’oreiller moelleux. Finalement je m’aperçois que je suis fourbu alors que nous n’avons finalement pas fait grand-chose. Est-ce les tensions accumulées ces derniers mois ? Flemme de me relever tout de suite, le passe mes mains sous l’oreiller. Si j’étais un chat je ronronnerai de satisfaction.

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Ce n’est pas vraiment que je veuille me la couler douce, mais plutôt que je n’ose pas vraiment m’imposer. En fait, avec les effets pour le moins aléatoire, j’ai peur de faire pis que bien, à essayer d’aider les autres. Mes deux potions sur moi, que je protège presque avec amour, je me demande si je n’aurai pas pu en tenter une autre. J’ai donc une potion de chance et une de paix… M’est avis que cette dernière risque de servir au vu des réactions de certains.
Bien sûr on est en sport context, entre nous, mais parfois la compétition dépasse un peu les bornes.

Ça ne m’a pas empêché de faire un joli sourire que j’espère charmant à défaut de charmeur à Brian, qui malheureusement va se coltiner une dératisation avec l’espèce de troll déguisé en humain qu’est Rusard.

Dereck m’apostrophe à ce moment-là.
- ‘Lex et Brian vont en avoir pour une bonne heure, une idée de comment s’occuper les gars ?
Oui, j’ai plein d’idées, en fait, mais pas vraiment l’esprit de les dire. Qu’est-ce qui m’arrive, ici ? D’habitude, je suis plutôt à l’aise, sur de moi, mais depuis que j’ai mis les pieds dans ce monde magique, je suis comme diminué, effacé… Peut-être un effet annexe de la magie…
« Vous pensez au sport local ? On pourrait tenter d’en savoir plus non ? J’ai l’impression que ça risque d’être tendu, et j’ai personnellement toujours aimé les sports collectifs.. Et les douches collectives aussi » . Mon sourire avec dents du bonheur inclus rencontre l’exclamation amusée de Dereck et Charlie. Effectivement, on a tous pu voir les attributs disons intéressants de certains, à part Brian, qui avait l’air assez gêné.. Et moi aussi, mais je me suis retourné pour d’autres raisons…

Le mot de passe prononcé à la grosse Dame nous ouvre le passage, et je me demande, une nouvelle fois, si elle est une sorte d’hologramme pensant, ou une personne vivante piégée dans le tableau, ou encore une autre chose qui n’a rien à voir avec tout ça.

J’accepte volontiers la proposition de Dereck d’aller nous débarrasser de notre barda, avant de choisir notre prochaine occupation pour les prochaines heures.
Finalement le grand gaillard de Hale finit par se laisser tomber sans vergogne sur son lit, visiblement fourbu.. Charlie, quant à lui, une sorte de ventre sur pattes, est visiblement allé tenter sa chance en cuisine, j’imagine volontiers qu’il est capable de dévaliser les stocks de miel.
J’observe un moment Dereck, visiblement ravi de glander, avant de m’approcher, et de poser mes bras sur le bord du lit, ma tête posée dessus, avec un regard de chat malicieux…

« je suis pompier réserviste, mais il y a pas le feu ici… pas encore.. »
Un sourcil haussé de la part du beau brun plus tard, je précise.
« par contre je suis ostéopathe… »
Le sourcil retombe, au profit d’un joli sourire et d’un œil brillant.

« Aller, c’est ma tournée.. »

Et je me mets simplement, sans utiliser mon pouvoir, à pratiquer les massages que je connais, afin de faire évacuer les tensions dans le corps de Dereck. Bon, j’avoue avoir mon voyage, car les muscles que je masse sont tout à fait à mon goût. Pour autant, je n’en profite pas outre mesure…
J’ai envie d’en savoir plus sur lui, et peut être sur ses intentions ici, mais je redoute l’arrivée intempestive d’un gêneur… qu’a cela ne tienne, je tente un sortilège informulé, pour ne pas que Dereck se détourne de la plénitude que je sens poindre à force de le masser…
Avisant le périmètre de la chambre, continuant à masser d’une main, je lance l’enchantement du charme du Cridurut.

Si il réussit, il nous permettra tout simplement, du moins moi, d’être alerté si une personne ou quelque chose pénètre dans la zone.. De fait, je pourrai continuer à le masser et à me confier sans crainte d’être surpris

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Evidemment, en voulant faire deux choses à la fois, c’est le meilleur moyen de rater…
J’en suis pour mes frais de voyage.

Dereck se rend compte de mon foirage, et je lui explique simplement.
« je voulais être avertis si quelqu’un venait un peu trop cavalièrement… Bah.. Pas grave, au moins je peux de nouveau me concentrer sur mon massage… »
Je crois qu’il se marre un peu, mais je connais mon boulot.
« Tu penses qu’on est là pour une raison particulière ? On a tous été convoqué, mais la magie semble aléatoire… Je me demande si on ne passe pas une sorte de test, en fin de compte… J’aimerai faire partie de l’équipe de QUidditch, j’en ai pas encore parlé, mais j’étais promis à une carrière olympique avant de me réorienter… je pense pouvoir faire un attrapeur convenable, car j’ai souvent fait des numéros d’équilibre, sur des trapèzes, en poirier, ce genre de chose.. Je sais bien qu’un balais volant ce n’est pas un trapèze, mais je pense pouvoir assurer… »
Mais l’échec de mon sortilège informulé ne semble pas être passé inaperçu.. Une beuglante viens me trouver au moment où je m’attaque aux sexy trapèzes du grand gaillard. Inutile de dire que j'aime beaucoup ces trapèzes la aussi, même si je ne suis plus dans un cirque.

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Je grimace en entendant la punition, et, de rage, je fais une boule de papier avec la beuglante. J’y trouve, coincé dans les pliages, la fameuse plume, qui semble se faire un malin plaisir de venir nous trouver ou qu’on se planque…

« bon… va falloir attendre pour la suite des massages… »

Avec un air contrit, je choisis de recopier plusieurs fois l’enchantement qui m’a valu cette punition, et, bien que je puisse me débarrasser de la douleur, je fais face, grimaçant alors que les plaies cuisantes se font connaitre sur ma main et l’avant-bras.
Ce n’est certes pas une mince douleur… Cette Dolores Ombrage, ou qu’elle soit, devrait être elle-même victime de ses sévices…

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- Je suis pompier réserviste, mais il y a pas le feu ici… pas encore..

Je lève le nez de mon oreiller pour regarder Alec. Je n’avais pas prêté attention qu’il s’était rapproché de moi, trop absorbé par le confort douillet de mon lit après cette première journée de cours. Son visage est pile à ma hauteur. Pompier ? Feu ? Je ne saisis pas ce qu’il veut dire et hausse un sourcil interrogateur.

- Par contre je suis ostéopathe…

- Hum ! Marmonné-je intéressé.

Sa proximité laisse peu de doute quant à ses intentions. Je lui offre mon plus beau sourire et un regard coquin. Au moins, Alec n’est pas aussi timide que notre rougissant Brian qui semble séduire ‘Lex sans le faire exprès.

- Aller, c’est ma tournée…



Je m’écrase encore plus, si tenté que c’est possible, sur le matelas quand les mains douces et puissantes du mentaliste s’attaquent à mon dos. Je ferme les yeux pour savourer encore plus ce contact à la fois ferme et relaxant. Y a pas à dire, il connait son affaire. Il entreprend de remodeler chacun de mes muscles. Malgré mon vêtement, je sens la chaleur de ses paumes et de ses doigts. Alec exerce des pressions à bon escient, mes muscles réagissent à ses sollicitations. C’est très agréable, relaxant, mais aussi émoustillant. Le silence s’impose dans la chambre, ma respiration s’approfondit alors que je lui abandonne mon corps dans un plaisir béat. Je me demande où est passé l’ours de la bande. Un bruit suspect me faire rouvrir un œil. Visiblement Alec vient de foirer un sort.

- Je voulais être averti si quelqu’un venait un peu trop cavalièrement… Bah... Pas grave, au moins je peux de nouveau me concentrer sur mon massage…
- Euh… un peu plus à gauche, oui là !

Je ne dis plus rien et cache mon sourire dans l’oreiller. Alec semble souhaiter avoir un moment privilégié à deux, mais il est un peu gêné de se faire prendre la main dans le sac.

- Tu penses qu’on est là pour une raison particulière ? On a tous été convoqué, mais la magie semble aléatoire… Je me demande si on ne passe pas une sorte de test, en fin de compte…

- Je ne sais pas pour toi, mais en ce qui me concerne… mes ancêtres ont de tout temps dirigé la maison Griffonnel. C’était donc un peu le passage obligé pour moi. Pour les sorts qui ratent, je pense aussi que c’est fait exprès.

- J’aimerai faire partie de l’équipe de Quidditch, j’en ai pas encore parlé, mais j’étais promis à une carrière olympique avant de me réorienter… je pense pouvoir faire un attrapeur convenable, car j’ai souvent fait des numéros d’équilibre, sur des trapèzes, en poirier, ce genre de chose... Je sais bien qu’un balais volant ce n’est pas un trapèze, mais je pense pouvoir assurer…

- ‘Lex est aussi rapide et vif. Je ne sais pas ce que vaut Charlie, perso je suis un bon lanceur. Y a moyen de se faire une équipe valable et de se faire plaisir sur le terrain. Par contre il y a du gabarit coté Serpenseur. Faudra avoir à l’œil le tigre et les deux amoureux. Je parie qu’ils vont jouer force et tactique.

Je me tais quand Alec s’attaque à mes épaules, ça fait un bien fou. L’agréable séance est interrompue par une beuglante qui rappelle à l’osthéo les conséquences d’échouer un sortilège informulé.

- Bon… va falloir attendre pour la suite des massages…

- Snif !

Je lui lance un air boudeur quand il se décolle de mon lit et s’installe à son bureau pour s’acquitter de sa punition. Cette plume est une vraie barbarie. Rapidement son visage se crispe sous la douleur et l’odeur de son sang se repend dans la chambre. Je me décolle du matelas et me relève dans un craquement d’os. Je fais jouer mes articulations. J’en redemanderai bien du massage ! Je m’approche d’Alec et lui pousse doucement l’épaule pour qu’il glisse sur l’avant de sa chaise et me colle à califourchon dans son dos.

- Comme je l’expliquais à Kada, cette chienlit t’empêche de te soigner toi-même. Ça sera moins un calvaire si j’absorbe ta douleur.

Ce disant, je mêle mes doigts aux siens, recouvrant sa main suppliciée par la plume de Dolores Ombrage. Mes veines noircissent immédiatement. Le soupir de soulagement de mon ami est satisfaisant à entendre. Il doit cependant recopier son cour. C’est long et ennuyeux. Mon torse plaqué contre son dos, je finis par appuyer mon menton sur son épaule, fermer les yeux et me laisser aller à une douce somnolence bercé par le frottement de la plume sur le papier. Est-ce que ‘Lex s’amuse bien avec les rats ? Je ne doute pas que mon ami d’enfance va trouver de quoi transformer la punition de Brian en moment épique. Je ne peux m’empêcher de sourire en pensant que notre futur préfet ne va peut-être pas forcément apprécier. ‘Lex n’a que faire du règlement, alors que l’apprenti soldat est un peu conditionné à obéir. Ce qui peut être intéressant également... Je veillerai à ce que ‘Lex n’abuse pas trop de l’autorité qu’il pourrait prendre sur Brian, bien que cela peut-être amusant. Mais pour le moment, je me chauffe la joue sur le dos chaud et musclé d’Alec.

Ouvrant à demi les paumières, je scrute sa gorge et le début de ses pecs que je vois par son encolure légèrement ouverte. L’osthéo est plutôt bien bâti et a à peu près la même carrure que moi. Ma main qui absorbe sa douleur picote un peu, mais sans plus. Cela ne me fait pas mal, c’est plus comme un fourmillement. Je ne sais pas quelle heure il est, ni dans combien de temps on mange. Enfin, il y a pire que de patienter avant le repas, je pourrais être en pleine forêt interdite et devoir y passer une nuit avec Stilinski. Le cauchemar !

Le moment n’est pas désagréable et même plaisant. Alec semble avoir du mal à se concentrer en m’ayant littéralement sur le dos. Je sors ma baguette de ma main de libre et prononce comme dans un murmure un sort qui devrait verrouiller la porte pour un moment.

- Collaporta.

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Mâchouillant l’intérieur de sa joue en attendant qu’on le nourrisse enfin, l’ours déposa, ou plutôt balança, ses affaires sur le lit au dessus de celui du garou. Un pauvre lapin terrorisé lui dégringola littéralement dans les bras et Charlie se fendit d’un large sourire alors que le cœur du rongeur traumatisé semblait prêt à jaillir hors de sa cache thoracique.

« T’as bien dormi, Civet ? »

Apparemment oui, du moins jusqu’à ce que le barda de son nouveau maître ne manque de lui tomber dessus. Le sourire du cuisinier s’élargit à la suggestion de Derek.

« T’es pas con, mec ! Viens Civet, c’est l’heure de la bouffe. »

Son lapin dans les bras, l’ours abandonna ses petits camarades. Il n’avait aucune idée de la localisation des cuisines mais comptait sur son odorat particulièrement sensible lorsqu’il s’agissait de ce genre de détail pour le mener à bon port.

« T’inquiète mon lapin, rassura-t-il le rongeur qui n’en avait a priori rien à faire, s’ils veulent rien nous donner, on leur apprendra à voler. »

La partie magique du manoir était bien plus vaste que ne l’aurait laissé pensé sa façade extérieure décrépie. Longtemps, Charlie erra dans les couloirs, jusqu’à ce que, à un tournant, une odeur délicieuse lui frappe les naseaux. Civet, dont le cœur avait retrouvé un rythme normal, s’aventura hors de l’abri de ses bras pour se percher sur son épaule et c’est fier comme un paon, ou plutôt comme un ours pirate, que Charlie frappa à la porte entrouverte. Il eut beau y mettre toute la délicatesse dont il était capable, celle-ci s’ouvrit en grand. L’agitation et le vacarme typique d’une cuisine cessa soudainement et l’ursidé haussa un sourcil sous la pression de ses dizaines de petites paires d’yeux pesant sur lui.

« Heu… Salut ? »


C’est victorieux que l’ours des mers et son lapin à jambe de bois (ou pas) regagnèrent la salle commune. Dépassé le quiproquo pendant lequel les elfes s’étaient persuadés qu’il leur apportait de quoi cuisiner un délicieux civet, les petits êtres s’étaient empressés de le satisfaire, et le pirate Charlie ramenait le plus beau des trésors. Une large quantité de biscuits au miel, et des carottes pour son acolyte aux longues oreilles poilues.

« Hey les mecs, j’ai des gâteaux ! »

Dont la moitié déjà dans le bec, mais passons. A son grand désarroi, l’ours se heurta à une porte hermétiquement close. Fronçant le nez, il tenta de forcer sur le battant, sans le moindre l’effet. Le garou resta immobile quelques instants, les rouages de son esprit se grippant à l'intérieur de son crâne, puis finit par hausser les épaules et répartit dans le salle commune où il s’échoua dans un profond fauteuil. Civet gambadait, heureux de retrouver la terre ferme, et les pieds sur une table, l’ours s’occupa en visant sa propre bouche avec les gâteaux qu’il lui restait. Vivement que les autres reviennent. Mais pas trop vite quand même, sinon ils allaient chourraver dans sa pitance.

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- Le repas va bientôt être servi. Merci aux élèves un peu… sales d’aller se laver avant de passer à table.

+ 10 points pour monsieur Brian O’Conner.
- 10 points pour monsieur Adriann Weizerling pour ne pas s'être présenté aux heures de colle du professeur Severus Argent.

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Fin des cours, j'attends Caracole devant la sortie avant de me renre compte qu'il est déjà parti. Ok... Je sais pas ce qu'il se passe aujourd'hui mais je suis vraiment dans le brouillard pour ne pas avoir remarqué qu'il était parti bien avant moi ! Je suis sûr que d'une manière ou d'une autre c'est la faute de ce maudit Jack. Si je ne m'étais pas arrêter pour ramasser cette carte de chocogrenouille, j'aurai pu choper au vol Caracole avant qu'il s'en ailles faire ses punitions. Punitions faites dieu seul sait où d'ailleurs....

Je suppose que je n'ai plus qu'à le traquer dans ce dédale qu'est Beaconlard. Heureusement que c'est la pause n'est ce pas ? Certes, j'aurai préféré perdre mon temps autrement mais je n'ai pas l'air d'avoir le choix. Voir pas du tout même. Monsieur risque d'être vexé si je ne viens pas lui faire un petit coucou. Et après pour se faire pardonner ce n'est pas de la tarte ! Enfin si, mais c'est galère de devoir se la jouer grand romantique pour qu'il arrête de bouder. De plus, j'aime pas quand il me fait la tête, qu'importe la raison.

Brefouille. Au lieu de papoter dans le vide, faudrait peut être que je pense à me bouger l'arrière train. Parce si je continue dans cette voie là, j'en serai au même stade demain encore. Accompagné de Roy, perché sur mon épaule en mode écharpe en fourrure, Je me ballade, truffe en l'air à la recherche de l'odeur si particulière de mon petit ami. Je pourrais la différencier entre mille. Même sous la puanteur.... Euh comment ça ?! C'est quoi la punition qu'il a eu là ? Mourir asphyxié dans un nuage malodorant dès plus douteux ?

Si j'avais sus ça avant, j'aurai sérieusement reconsidéré ma proposition de départ. Je crois pas avoir signé pour un tel périple. J'ai comme qui dirait des exigences hygiéniques dès plus élevée. Et devoir aller me balader dans les sous soul juste pour un encouragement, c'est au dessus de mes forces. Parce que mon dieu ! Il y a des maudits rats plus gros qu'un pigeon obèse ! Et je vous parle même pas des puces et autres parasites qui grouille dans ces détritus... Le summum de l'horreur. Bon, Caracole, je t'aime. Je t'aime vraiment et profondément mais là... Je suis désolé mais je peux pas !

Voilà ça c'est dit. Hors de question que je foule ces lieux tant qu'ils ne seront pas nikel chrome. Je me prépare à faire demi-tour, cherchant une excuse potable à fournir à mon petit ami plus tard un peu plus crédible que le refus de fréquenter des lieux malfamés. Quand soudain, un parfum de chair brûlée me titille les narines. Je sais que j'ai demandé à que ça soit impeccable afin que je fasse l'honneur de rentrer dans les sous sol toutefois je pensais pas à cet extrême pour y remédier !

Je peux savoir qui est le pyromane qui s'amuse là dedans alors que j'ai mon adorablement naïf petit louveteau qui s'y trouve aussi ? Prenant mon courage à deux mains, et marmonnant de faire regretter au crétin qui a foutu le feu dans le sous sol son acte, je descends prudemment. Je ne retiens même pas mes gémissements de dégoût ni mes grimaces en voyant des ombres pulluler de ci et de là. Là c'est bon j'arrête hein ! Je suis entré dedans, j'ai appelé, tendu l'oreille et observé les alentours. On peut dire que j'ai fait mon taf et on me laisse gentillement déguerpir d'ici avant que je ne dégobille mon déjeuner sur le sol.

Certes vu la saleté ici bas on verra pas trop la différence mais bon c'est pas pour autant que je vais permettre de vomir par terre. Tout à coup, j’aperçois Caracole venir dans ma direction, une substance étrange sur le visage et ses vêtements... Ne pouvant pas supporter plus cette immondice, je stoppe d'un geste de la main mon louveteau avant qu'il ne vienne se coller à moi. L'amour à tout de même de ses limites à ne jamais au grand jamais franchir. Et la chose douteuse qui empeste sur lui en est une.

Je lui fais savoir qu'il est hors de question qu'il s'approche de moi à moins de dix pas tant qu'il aurait cette bouillasse visqueuse sur lui. La douche d'abord et les câlins ensuite ! Même le fait qu'il me dise que tout ça c'est de la faute de Therence -j'aurai dû m'en douter qu'il était dans le coup celui là- je reste intransigeant. Le caïd ne perds rien pour attendre s'il est vraiment l’instigateur de la puanteur nauséabonde qui entache mon candide loup-garou.

Faisant part à Caracole de le rejoindre plus tard, surtout quand il sera propre comme un sou neuf et sentira de nouveau les agrumes, je repars en direction du quartier général des griffonnels avant que le repas ne débute. J'ai perdu tout mon temps à le rechercher dans les recoin de la ville et vous savez pourquoi ? Pour rien du tout ! Que dalle vu que monsieur est couvert de truc dégoûtant à souhait aussi bien visuellement que de manière olfactive.

C'est donc d'un pas rageur que je rejoins le manoir Hale avant de me rendre compte que j'airai pu utiliser un sort de nettoyage sur lui... Oh le boulet que je suis ! Bon, je suppose que c'est trop tard pour faire demi-tour, le repas commence dans même pas quelques minutes. Et la nourriture c'est sacré mes amis. Oh pour me faire pardonner, j'irai faire un petit tour chez les serpenseurs voir la déco et tout et tout... Une visite de courtoisie en somme. Sans me faire chopper bien évidemment.

Après plusieurs essai tel que crapule dadaïste ou scorpion égoïste -oui comme vous pouvez le constater, j'ai parfaitement retenu le mot de passe- je me fais enfin aider par un rouge pour entrer dans nos quartiers. Pouvaient pas faire un mot plus simple que utiliser du latin ? Comme si on employait de te mot tout les jours ! Je sens que je vais vite fait aller me plaindre à la direction pour nous avoir refiler un truc aussi farfelue. Mais plus tard, bien plus tard. Quand je me serai calmer par exemple. Ah ! Parce que vous aviez pas remarqué ma furie devant cette satanée porte magique ?!

Je voudrais bien répliquer à ce sujet avec un discours dès plus faramineux sur le fait que je sois autant en colère -le fait que je n'ai pas pu toucher Caracole par exemple-. Sauf que là j'ai mon estomac qui réclame famine et pas que lui d'ailleurs. Roy dans toute sa splendeur royale de boule de poil ambulante me mâchouille le col de mon vêtement pour signaler qu'il a un petit creux. Je m'en vais donc déposer mes affaires scolaires dans ma chambre avant d'aller rejoindre les autres au réfectoire ou tout du moins ce qui s'en apparente durant le temps des travaux dans le réel lieu. Je pourrais me défouler sur la nourriture à la place d'une victime toute désigner ou bien dégrader le matériel scolaire... A y choisir, je préfère large passer mes nerfs sur une feuille de salade ou un steak. ;

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Il y a des fois ou masser les gens est aussi plaisant pour moi que pour eux. Quand ce ne sont pas des chairs flasques et adipeuses par exemple. Bien sur, n’allez jamais dire à un ostéopathe qu’il fait des massages, c’est presque tabou. Un ostéopathe ne fait pas de massage, il soigne son patient. Il manipule des zones de pression, ligamenteuse, il travaille sur les muscles, il équilibre le corps énergétique, mais il ne masse pas !

Personnellement, je me suis toujours totalement fichu de cette distinction, j’estime qu’on fait du bien aux gens, point.

Derek semble indulgent quant à mon échec et aux conséquences immédiates qu’il a eut. Fin du massage pour quelques minutes. Cette saleté de plume d’ombrage ne fait pas son travail à moitié, elle. La douleur est belle et bien présente, et mon petit doigt me dit que ce ne serait pas aussi simple que ça de s’en débarrasser. Les lois sont bouleversées avec la magie. Même si mon propre pouvoir bouleverse lui aussi les lois.
Je repense à la réponse de Derek

- Je ne sais pas pour toi, mais en ce qui me concerne… mes ancêtres ont de tout temps dirigé la maison Griffonnel. C’était donc un peu le passage obligé pour moi. Pour les sorts qui ratent, je pense aussi que c’est fait exprès.

Oui. Mais dans quel but ? J’ai du mal à voir la notion pédagogique la dedans. En fait, j’ai une sorte de mauvais pressentiment. Comme si toutes ces foirades n’étaient pas vraiment prévu par le corps professoral, mais néanmoins une résultante d’une force appliquée à nous faire rater nos sorts. Avec des sortilèges bénins, pas trop de bobo, mais qu’est ce qui se passerait avec des sortilèges potentiellement dangereux ?

- ‘Lex est aussi rapide et vif. Je ne sais pas ce que vaut Charlie, perso je suis un bon lanceur. Y a moyen de se faire une équipe valable et de se faire plaisir sur le terrain. Par contre il y a du gabarit coté Serpenseur. Faudra avoir à l’œil le tigre et les deux amoureux. Je parie qu’ils vont jouer force et tactique.

« Oui. C’est vrai qu’ils ont l’air d’avoir des bons potentiels, chez eux. Le grand black est une menace possible, et les loups garous aussi… Et d’autres nous réservent peut être des surprises. ». Concentré sur ma punition je n’ai pas vraiment vu Derek bouger. Disons plutôt que j’avais conscience de sa présence, je vois mal comment ne plus penser à ce gars si sexy, même sous la douleur comme dans le temps présent.

Lorsqu’il me pousse un peu pour que je me décalle sur le devant de ma chaise, je rougis soudain en comprenant qu’il s’installe derrière moi.

- Comme je l’expliquais à Kada, cette chienlit t’empêche de te soigner toi-même. Ça sera moins un calvaire si j’absorbe ta douleur.

Ses doigts qui enserrent les miens sont un supplice ben plus agréable que le précédent. Mais fuck que j’ai chaud, tout d’un coup. Son torse musclé est collé à mon dos, et je frémis un peu lorsque son menton repose tout d’un coup sur mon épaule. Cette cognante de punition commence vraiment à me rendre énervé, alors que Derek est la, à portée de main et de menton, et que je ne peux pas en profiter.
Ce dernier réussit un sortilège, dont je ne saisis pas l’incantation, mais dont je comprends l’utilité bien vite.

De l’autre côté de la porte, j’entends une voix, que j’estime appartenir à Charlie, annoncer qu’il a des gâteaux, mais j’ai déjà une gourmandise tout pour moi, que je n’ose pas déballer.
Lorsqu’on entend les pas lourds de Charlie s’éloigner, parlant tout en mangeant, je finis par me gondoler, ce qui a l’effet plutôt agréable de me rapprocher de Derek. Finalement, pour l’impressionner, je prends équilibre, comme sur les trapèzes, sur le devant de ma chaise, puis, tout en basculant en biais pour ne pas le heurter, je me met à faire le poirier, à l’envers, puis , au prix d’une rotation portée sur un bras tendu, je me retrouve finalement assis sur les genoux de Derek, un sourire mutin et un regard brillant sur le visage.

« Comme je te l’ai dit, je suis plutôt athlétique et souple »…

Je repense à un sortilège plutôt intéressant vu la situation et les mains baladeuses de Derek, ce qui au passage me plait beaucoup.

Tentant une nouvelle fois de cacher mon intention, je ne prononce pas « incarcerem » à voix haute.

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Décidemment, ça me réussit pas d’avoir un beau brun pour me déconcentrer.. bon.. autant jouer cartes sur table.
Avec un soupir, je retente, cette fois ci en prononçant le sortilège..

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Me voici bon pour un nettoyage en règle du potager, comme me l’indique la beuglante, cousine de la précédente. En revanche, tout un tas de cordelettes, ficelles et cordes s’échappent de ma baguette magique, et c’est avec un grand sourire que je regarde Derek les ramasser et m’interroger d’un sourcil en accent circonflexe.

« je sais pas.. tu vas bien trouver un moyen d’utiliser tout ça non ? »

Mon t shirt résiste un petit peu, mais pas longtemps… Je me demande si on ne va pas être en retard au repas… Ses mains sont presque brulantes.. Je ne sais pas lequel des deux va emprisonner l’autre, même pour rire… Mais on rigole beaucoup, toujours…

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Ses cheveux pourtant coupés courts sont doux et glissent entre mes phalanges. Le regard d’Alex s’agite et ses sourcils entrent dans une danse qui trahit ses émotions. Je ne m’étais pas aperçu avant de ce ballet étrange au-dessus de ses orbes. J’y lis d’abord de l’étonnement, puis une certaine satisfaction. Je suis satisfait de le prendre de court. Il devait m’imaginer bafouiller et reculer pour maintenir un périmètre de sécurité.

- Nous avons effectivement besoin de nous laver, tu avais ceci dans les cheveux.

Je retire ma main et lui montre la toile d’araignée que j’ai ôtée. Je pense être dans le même état. J’essuie ma main sur le devant de ma cape et regarde dans la direction probable du lac.

- Le lac ne doit pas être bien chaud, sans parler des rives qui doivent être vaseuses. Personnellement j’ai assez pataugé dans la boue et la froidure et préfèrerai un peu de chaleur…

J’ai planté mon regard dans le sien sans ciller. J'assume le joue de mes joues et la tension qui m'anime. Le soldat fait enfin front. Ses sourcils sont partis en langages de sémaphores. Je devine qu’il me faudra du temps pour le décrypter sans faille, néanmoins je devine qu’il se pose la question de savoir si le double sens de mes propos est une coïncidence ou une réelle allusion. Loin d’affirmer que je le déstabilise à mon tour, il n’est cependant pas faux d’attester qu’il réagit. Je suis dans un état au-delà de la gêne que me procure habituellement ce genre de situation. Une fois que l’on est rouge tomate, il ne peut pas y avoir plus. Rouge plus rouge fera toujours du rouge, un peu plus ou un peu moins, cela n'a finalement plus d'importance. Ce que je ne dis pas à voix haute, c’est que dans les douches nous serons dans le périmètre où on nous demande d’être. Obéissance quand tu nous tiens… Je me tais pour ne pas casser l'ambiance avec un point sur le règlement. Je lui lance un clin d’œil et romps notre proximité en reprenant le chemin du manoir.

(…)

Il y a de l’animation dans la salle commune alors que nous montons à l’étage réservé aux garçons. Je manque de me fracasser le nez en tentant d’ouvrir la porte de notre chambre qui est solidement verrouillée. Je lance un regard interrogateur à Alex. Je suppose que les autres se sont enfermés pour comploter je ne sais quoi. Haussant les épaules, je pose mon chaudron et le reste de mes affaires de cours contre le mur. J’ai remarqué que lorsque ça traine trop, les elfes de maisons s’empressent de ranger. Sans attendre de savoir si Alex  tente ou non de forcer la serrure je file aux douches. Un élève qui me croise avec une grimace me prouve que je schlingue à plusieurs mètres. Alex a finalement décidé de me suivre.

- Tu penses qu’ils font quoi dans la chambre ?

J’écoute les suppositions variées d’Alex et me fige quelques secondes quand nous revenons là où nous étions déjà venus il y a quelques heures de cela. Le bloc sanitaire est désert. Je regarde "mon" coin de douche, prends une grande inspiration et jette ma cape dans une panière à linge qui n’y était pas la fois précédente. Nos affaires avaient été promptement lavées par les elfes. J’hésite un moment. Je n’ai pas envie que d’autres élèves s’incrustent. Je sors ma baguette et fort de ma réussite précédente, je vise la porte.

- Collaporta.

Maison des GRIFFONNELS

La porte se verrouille dans un bruit assez ignoble. Personne ne nous dérangera le temps que nous nous décrassons de cette puanteur qui nous colle.

- Je n'ai pas la fibre exhibitionniste, autant réduire le nombre de voyeurs...

D’une main j’attrape le dos de ma chemise que je fais passer au-dessus de ma tête. J’entends Alex s’effeuiller également mais j’évite de regarder dans sa direction. Mon audace a ses limites. Mes chaussures maculées d’immondices atterrissent dans un angle. Mon pantalon et mon sous-vêtement suivent sans délai. Si j'hésite je vais me mettre à cafouiller. C’est donc d’un pas décidé que je me colle sous la douche évitant de penser à la paire d’yeux qui ne doit pas en perdre une miette.

La chaleur de l’eau est d’un tel réconfort après la froide humidité des sous-sols que j’oublie un temps ma pudeur et fais jouer mes muscles en m’étirant comme un chat sous le jet chaud qui me réchauffe. Il n’y a pas qu’Alex qui a des toiles d’araignée dans les cheveux. Je grogne quand mes doigts s’accrochent à ces fils invisibles. Je cherche le savon.

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+ 10 points pour monsieur Brian O’Conner pour son succès critique

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Alex avait réussi à briser la glace.  Il n'avait pas douter qu'il y arriverait.  Un canadien aussi chaleureux que lui, évidemment qu'il savait comment agir avec la glace...  Il n'aurait simplement pas pu dire combien de temps cela prendrait avant que l'empourprement bègue de Brian laisse place à une familiarité plus confidente, et le druide était prêt à jouer à ce jeu pour un bon moment encore.  Alex était étonné, certes, car il ne se croyait pas un radiateur si puissant.  Il n'avait pas le sang chaud de son ami sicilien, ni la fourrure épaisse – et probablement rassurante, il devrait essayer un jour, pour autant qu'ils n'aient pas à discuter – de l'automate du greuh.  Bien sûr, Alex savait qu'il faisait son petit effet sur Brian, et que celui-ci n'était pas insensible à ses avances, mais de là à penser qu'il l'embrasserait le premier soir, couverts de détritus?  Il ne l'aurait pas même espéré.  Contenant un sourire victorieux et imbus de lui-même au passage délicat de Brian dans sa chevelure, Alex se demandait ce que le sacripant attendait.  Ils n'avaient pas toute la soirée, et un repas les attendait.  Si l'audace nouvellement découverte du futur préfet lui plaisait, sa retenue cruelle l'excitait encore davantage.

Une toile d'araignée?  C'était ce que le v'limeux était allé chercher sur sa tête?  Par les milles persiffleuses de Méduse!  Il s'était fait berné comme un vulgaire débutant, mais il était hors de question de perdre la face ou de montrer qu'il était déconfit un tant soit peu.  O'Conner souhaitait jouer la carte de la vierge effarouchée et difficile d'accès jusqu'au bout?  Soit.  Alex était patient et habile.  Les deux regards maritimes plantés l'un dans l'autre, Alex sentait presque les infrarouges qui émanaient des joues de Brian, alors que ses propres sourcils interprétaient et menaçaient à tour de rôle dans leur langage personnel.  En plus, le pauvre homme jouait sur les mots pour appâter Alex encore davantage.  Le canadien ne tomberait plus dans le panneau, maintenant qu'il savait à quel type d'adversaire il avait à faire.  Dans cette position statufiée qu'ils conservèrent un instant, Brian paraissait plus homme qu'adolescent.  La mâchoire d'Alex roula doucement dans son axe, sans qu'il ne cille non plus.  Ce fut le clignement d'oeil qui annonça la fin de la bataille, et Alex eut l'amer goût de ne pas être certain de savoir qui l'avait gagnée.

Avec les élèves qui revenaient des corvées, la salle commune s'était remplie et Alex aperçu Charlie qui mangeait des cookies, seul.  Bien qu'il était ours, il n'avait jamais été réputé pour être solitaire.  Il avait besoin de quelqu'un doué de pensée rationnelle pour réfléchir à sa place, en général.   « Crowley, garde-nous des cookies, on monte se doucher » fit-il en abusant de l'ouïe de l'ours, appuyant ses propos par des mimiques évidentes.

La porte de leur chambre était scellée, et Alex fut aussi étonné de cela que Brian.  Avec un sourire, il répondit à son interrogation.

-J'sais pas, mais j'espère qu'il passe à travers la liste de recrues potentielles que je lui ai donnée.  Et qu'ils ne fouillaient pas dans les affaires d'Alex.  Il avait pris soin de ramener des herbes... empruntées... à son père et aimerait bien qu'elles restent toutes à leur place.

Arrivés à la douche, Alex commença à se dévêtir sans attendre.  Il fit mine de ne pas remarquer l'hésitation du militaire alors qu'il envoyait négligemment ses vêtements au sol.  Si Brian jouait les Saintes-Nitouches, Alex pourrait jouer les débiles qui n'entendaient pas les insinuations, ni ne voyaient les signaux, même les plus clairs.

-Collaporta! fit Brian derrière Alex, dans un espoir à peine subtil de privauté.  Alex sourit en comptant mentalement jusqu'à trois et écouta la justification dont il avait deviné l'arrivée rapide. "Je n'ai pas la fibre exhibitionniste, autant réduire le nombre de voyeurs..."
Alex répliqua d'un ton calme où pointait une feinte de reproche : on ne le traiterait pas impunément de voyeur, quand même.  Mais la punition attendrait qu'ils sortent de la pièce.  Si Alex ne l'oubliait pas.
-Je suis pas voyeur, 'Rian, je me lave...  
-En tout cas, t'es bien meilleur avec ta baguette quand tu prends confiance en toi.  Ajouta le druide pour encourager son camarade, en référence aux sortilèges qu'il réussissait désormais haut la main, sans les regards de tous posés sur lui.  Alors que Brian retirait sa chemise, Alex fit mine de ne pas voir son camarade et se concentra plutôt sur les explications que sa mamie lui avait données des années auparavant quant aux meilleures manières de faire pousser telles et telles plantes.  Brian s'empressa de se jeter sous l'eau et Alex le rejoignit bientôt et se positionna à côté de lui en prenant son temps pour apprécier ce qu'il avait déjà eu l'occasion d'observer plus tôt.  Brian grommelait en se débattant pour retirer la toile qui était également dans ses cheveux et c'est d'un ton beaucoup trop innocent qu'Alex lui offrit, en lui tendant une savonnette, dont il tut le risque de l'échapper :

-Tiens, elle est là.  Si tu veux, je pourrai te décrasser le dos.

Alex entreprit également son propre lavage, en épelant à l'envers les noms latins de diverses choses, dès que son regard croisait l'aura du mentaliste.  Il n'avait pas envie de le brusquer.  Déjà par respect, mais également parce qu'il ne souhaitait pas briser les liens ténus que Derek avait entrepris de former le jour-même.  Également parce qu'il se doutait bien que Brian était comme un bon vin : on gagnait à attendre avant de le déguster.  Lorsque O'Conner lui refila le morceau de savon, au même moment que leurs doigts, leurs regards se croisèrent de nouveau un instant et Alex se concentra mentalement sur la personne de Rusard qui les accompagnait aux sous-sols.  Il ne voulait surtout pas que le mignon ne ressente la moindre pression de sa part, qu'elle soit volontaire ou non.

-Il te reste du savon, là! se moqua Alex en essuyant ledit fautif du sourcil de Brian avec le gras de son pouce.  Les regards se croisèrent une fois de plus, plus intenses, plus tendus, et Alex ne savait plus à quoi d'autre penser qu'à la présence de Brian à proximité.  Il retira vivement sa main et entreprit de se savonner en faisant mine d'ignorer la présence du militaire auquel il s'adressa tout de même.

-J'veux pas t'presser, 'Rian.  s'excusa-t-il autant qu'il était possible à Alex de s'excuser, en regrettant de ne plus être en mesure de se remémorer les pustules de Rusard.  Le nonchalant sorcier tentait de se convaincre qu'ils auraient toute l'année pour apprendre à se connaître, que l'occasion viendrait à point à qui saurait attendre.  Et pourtant il se trouvait affreusement bête.  C'était l'une des rares occasions où il s'était lui-même empêché de faire quelque chose – d'embrasser Brian, en l’occurrence – et comme à chaque fois, il le regrettait amèrement.  Pis encore, comme à chaque fois, il savait qu'il avait fait la bonne chose, ce qui décuplait ses remords.

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- Hey les mecs, j’ai des gâteaux !

La voix de Charlie me parvient étouffée à travers la porte close. Un gâteau, j’en ai un beau devant moi. Je souris en sentant le corps d’Alec monter en température contre moi. Cela confirme bien ce que je suspectais, je lui fais de l’effet. Il est plutôt pas mal, cela serait dommage de se passer d’un moment agréable, de plus il masse divinement bien et rien que pour cela, il mérite toute mon attention.

Alec poursuit sa punition, comme je le soulage à mesure de la torture de la plume il va bien plus vite à recopier son cours. Un nouveau bong sur la porte nous annonce l’arrivée de Brian et 'Lex. Ce n’est pas sympa de leur bloquer la chambre. J’amorce un geste en direction de ma baguette quand je les entends repartir en direction des douches. Cela nous donne un peu de répit qu’Alec met à profit avec une contorsion que je serais incapable bien de faire pour se retrouver face à moi sur mes genoux. Le garçon est joueur, j’aime ça. De ce fait, son visage est un peu plus haut que le mien, je louche sur son menton.

- Comme je te l’ai dit, je suis plutôt athlétique et souple

- C’est intéressant répliqué-je d’un air entendu.

L’osthéo fronce les sourcils, il semble contrarié avant de formuler un sort. Des cordes et autres ficelles jaillissent de sa baguette.

- Je sais pas.. tu vas bien trouver un moyen d’utiliser tout ça non ?

Son regard coquin est plus qu’explicite. Je regarde le sablier sur son bureau. Je ne sais pas pour combien de temps en ont les autres. Avec Brian, la douche risque d’être rapide. Mes doigts sont déjà sous le T-shirt d’Alec, mon impatience à le lui retirer fait craquer le tissu. Il sera bien temps de lancer un sort de réparation, car mes lèvres partent à la conquête de ce torse magnifique alors que mes deux mains ont trouvé leur place sur son fessier. Nos hanches prennent un rythme ancestral promesse d’un voyage délicieux. Mais le temps nous est compté, je passe une main sur sa nuque et m’empare de ses lèvres qu’il m’offre bien volontiers. Nos langues s’entrecroisent dans un tempo langoureux.

Mon T-shirt a rejoint le sien depuis longtemps ainsi que les cordes qu’il a fait apparaitre. Mes bras sont suffisants pour l’emprisonner. La chaise finit par basculer sous nos assauts et c’est un Alec à califourchon sur moi qui me dévore des yeux et des lèvres. Mes mains sont avides de son corps et je finis par accompagner ses déhanchements en tenant fermement ses fesses à travers son pantalon. Nous n’avons pas le temps de faire plus, mais nos râles donnent le niveau de ces préliminaires particulièrement agréables.

-‘Lex et Brian vont rentrer de la douche et Charlie a peut-être laissé des gâteaux...

Je me fais raisonnable car je sais que j’ai toute l’année pour explorer plus en détail et profondeur ce corps superbe. Après un dernier câlin et un ultime roulage de pelle en règle, nous nous redressons. Je remets mon T-shirt et vois celui d’Alec en piteux état.

- Reparo