[Event] "Crasse" Over - Phase IV | Classe du professeur Severus Argent

Maison des SERPENSEURS

Malheureusement, le fait de me montrer méthodique et organisé au possible ne sert strictement à rien bien au contraire puisque l'odeur montant de la fumée bouillonnante de mon chaudron ne tarde pas à se faire écœurante au possible. Et voilà que comme si ce foirage exaspérant ne suffisait pas voilà que j'écope d'une nouvelle punition. Une punition m'ayant l'air bien moins vicieuse que la première dont je devais encore m’acquitter mais une punition tout de même. Nettoyer le potager aux spectres. Sérieusement, ils n'ont pas de personnel ou quoi ? Pour faire travailler les élèves à leur place. Rentabilité maximale. Exploitation complète de la misère étudiante. C'est du joli ça tient ! Enfin bref, revenons en à nos échecs. Je jette un coup d’œil à mon livre de potion histoire de bien m'achever en me renvoyant mon lamentable et pathétique échec en plein visage. Bien évidemment que cela n'est pas le résultat escompté. Tss.

Je vais vider l'immonde mixture en masquant ma déception évidente sous un masque d'impassibilité narquoise avant de déposer de nouveau le chaudron sur mon plan de travail. Je le nettoie complètement avec un chiffon que j'avais pris la peine de garder dans mon sac au cas ou. Histoire que le chaudron soit de nouveau vierge de la moindre trace de tentative antérieure qui pourrait altérer le contenu de mon travail assidu. Puis, j'ouvre mon livre à la page de la Felix felicis et suis les instructions à la lettre mais en prenant quelques libertés dans ma manière de préparer les substances qui une fois mélangées devraient cette fois donner une belle petite dose de chance liquide. Je coupe ce qui doit être coupé avec délicatesse, écrase ce qui doit l’être ou fait l'inverse lorsque j'estime que cela est susceptible de produire un meilleur résultat. Un versement dans le chaudron plus tard. Je me concentre entièrement sur ma préparation comme tout à l'heure avec la formule informulée. Contrairement au maniement de la magie qui m'avait paru instinctive et m'avait fait comprendre qu'il ne fallait pas se crisper sur la réussite mais lâcher prise et se laisser porter par cette énergie que l'on ne maîtrisait qu'en partie car elle était sauvage et pure comme l'eau d'un lac de haute montagne prenant source dans une cascade jaillissante.

Mais, l'approche ici était différente puisqu'une certaine dose de rigueur était hautement nécessaire. Je reste donc rigoureux mais sans l’être excessivement, laissant finalement une part à l'improvisation qui n'avait à priori pas sa place dans cette matière quasiment scientifique. Manque de bol, j'ai toujours détesté les sciences. Et puis, le talent ne vient pas d'un suivi militaire des règles énoncés. Non le génie survient dans l'utilisation des voies détournées que personne n'aurait à priori l'idée d'emprunter. Je tourne donc la potion avec un ustensile adapté et ferme mon livre avant de le ranger dans mon sac avec le reste de mes affaires. Juste par mesure de précaution quant à un autre potentiel désastre olfactif, visuel... Je mélange doucement le tout et attends quelques instants. Verdict ?

Les potions : on oublie

Verdict ? Alors très cher, je vous annonce que je hais cette matière. Non mais sérieusement, vous vous foutez de moi. Si on n'arrive pas à obtenir le résultat désiré en suivant les instructions au pied de la lettre ni en y mettant une part d'idées personnelles pour tenter d'améliorer les choses alors quoi. On jette les ingrédients au hasard dans le chaudron. On s'en fiche comme d'une bouse de troll et on se tourne les pouces en laissant le bordel se faire tout seul. Oui, j'imagine que cela doit être cela. Autant pour moi, j'ai tendance à me montrer un brin trop conventionnel pour mon propre bien. Je me doutais bien que tout le discours d'Argent sur la quintessence de l'essence divine de sa chère matière était du foutage de gueule et qu'en fait il était devenu aigri à force de foirer ses potions. Maintenant qu'il était devenu un maître en la matière, il se vengeait sur les élèves parce que le fait d'avoir raté tant de tentatives dans sa jeunesse était excessivement exaspérant. Au moins la magie était difficile à manier pour des raisons aussi logiques qu'évidentes mais couper trois feuilles, écraser quelques racines, faire bouillir une matière et enquiller le tout dans un chaudron était tellement simple en apparence que l'échec était franchement humiliant quand bien même comme moi on n'en aurait strictement rien à carrer du regard moqueur, compatissant, indifférent ou autre du reste de la population.

La même effluve désagréable vient chatouiller mes narines et je réprime une bordée d'insultes à base de saloperie de gobelin vérolé, nom d'un pet de géant et autres délicatesses de mon cru tel que morte couille. La grande classe bien évidemment. Vous me connaissez depuis le temps. Au moins cette fois ma mixture abominable ne tente pas de se faire la malle hors de mon chaudron. De la fumée commence à émaner de ma personne et à danser autour de moi dans un ballet virevoltant. Mes émotions partent en vrille et le gardien en moi le sent. Je suis quelqu'un de très calme mais comme tout le monde il m'arrive de péter un câble une fois de temps en temps.Il faut bien faire redescendre la pression. Mes yeux changent de couleur et s'illumine en devenant bleu arctique avant de redevenir normaux. La fumée virevoltant autour de ma personne disparaît peu à peu. Tant pis pour la Felix Felicis. Je sais que je n'aurais pas la moyenne en cours de potion.

Je respire peu à peu pour retrouver mon calme après ce coup de sang et récite mentalement l'un des chants guerriers de mon espèce. La première à traverser une clairière tachetée de soleil. La première à danser au milieu des lames. La première à pousser le cri de guerre et la première à gagner toute la gloire. Mais la dernière à quitter le champ de bataille, la dernière à verser des larmes et la dernière à tisser la trame.  Hommage à la déesse suprême. Celle à laquelle aucun vivant ne peut prétendre échapper. Je décide de laisser tomber les mélanges foireux et de me concentrer sur ma punition. Histoire d'abattre la première avant d'aller effectuer la seconde après le cours. Mais avant il faut que je nettoie ce foutoir. Je prends mon sac et récupère mon dessin de tout à l'heure en cherchant ma baguette. Le serpent entrelacé autour du crane est toujours aussi sinistre mais fort étrangement il m'apaise autant que la récitation mentale de mon mantra guerrier. Je le laisse retomber dans le fond de mon sac avant de trouver ma baguette. Je vais une nouvelle fois vider le chaudron avant de le poser sur mon plan de travail. Je lève ma baguette au dessus de l'ensemble et lance le sort avec autant de hargne que si je lançais un maléfice sur quelqu'un que je voulais vaincre  : Recurvite  
Pour l'apaisement on repassera, mon double échec me restant méchamment en travers de la gorge. J'imagine que l'apaisement a été temporaire mais que la vue de ce foutu chaudron anormalement vide me tape sur les nerfs.

SERPENSEURS

Voir les parents de Mick m’a collé une belle émotion. Il n’a que ses propres souvenirs, ceux d’un enfant de huit ans pour visualiser ceux qui l’ont mis au monde. Autant dire qu’il ne peut pas être certain de ne pas modifier la réalité qui a été. Je savais juste que sa maman était jolie et que son père avait fière allure. Vision d’enfant qui idéalise ses géniteurs et encore plus quand ceux-ci ont été soufflés dans une explosion criminelle. J’étreins la main de Mick pendant toute la durée de son sortilège. Je retrouve les traits de Mick dans ceux de ses parents.

- Tu leur ressembles, lui murmuré-je très ému.

Mick connait mes parents adoptifs, ainsi que ma mère biologique. Ils ont pu mutuellement s’apprécier. Je sais la frustration de mon fiancé de ne pas pouvoir me faire partager cette partie-là de son passé. Je ne doute pas que je me serais bien entendu avec mes beaux-parents. Mais on ne peut pas réparer un passé brisé. Alors Mick et moi savourons la vision que nous donne son sort. Cela doit être quelque chose de puissant car il s’estompe bien avant ceux que créent les autres. Au regard ému de Mick, je lui retourne mon plus beau sourire.

« Ensemble nous sont plus forts »

Et qu’importent ceux qui se moquent de notre couple. Je n’y vois que des jaloux de notre certitude. La certitude que celui que l’on aime, nous aime en retour. Notre force est de ne pas avoir de doutes sur ce point.

En me retournant pour regarder les créations des autres j’aperçois Garnet fanfaronné avec l’oiseau qu’il vient de faire apparaitre. Mon sortilège aura duré moins d’une heure. Mais Miss Hale a déjà annoncé les gains et retrait de points. La terreur des bacs à sable nous fait perdre dix points pour son retard mais encore dix pour avoir failli assassiner un prof ! Un succès critique le ramène à moins dix points.

La professeur Minerva Hale annonce la fin du cours. La bande des étudiants Griffonnels sont de corvées de nettoyage à cause de leur retard. Je n’arrive pas à savoir si le chef de la bande est ce Hale qui se moque à propos de la tête de Garnet ou son pote qui brasse moins, mais qui me parait être le cerveau de la bande.

Pendant le chemin qui nous mène à la classe de Severus Argent, je console Mick qui doit effectuer sa punition dans les sous-sols avec Rusard juste après le cours de potion. Et comble de malchance, il va devoir la faire avec Garnet et un des Griffonnel de la bande à Hale, un qui me semble le moins pire de la bande.

Calés sur une des premières tables je sursaute quand le professeur ferme son livre d’un claquement sec. Sa mine est austère tout comme son discours d’introduction à l’art des potions. C’est évident que ses cours vont être moins amusants que ceux de la vieille Hale… Cependant je suis un brin étonné par la potion de Felix Felicis qu’il nous demande de fabriquer. C’est une potion faite pour porter chance. Avec tous les échecs que nous avons observés, notre directeur de maison ne nous donne-t-il pas un moyen de détourner la malchance ? La potion n’est pas simple à faire. Mais l’idée d’avoir une fiole de Felix Felicis dans la poche peut être intéressante. Cela aurait été bien utile à Mick contre l’agaçant Garnet par exemple. De plus rien n’empêche un élève de donner sa potion à un autre…

C’est avec attention et soin que je m’attèle à la préparation de ma potion. Je coupe, je broie et ajoute les ingrédients avec soin. Remuer, toujours dans le même sens sinon c’est l’échec assuré. Le mélange change de couleur…

SERPENSEURS

Premier échec de la journée. C’était statistiquement à prévoir. Cela me conduit à persévérer, pour ne pas être soumis à de la réussite aléatoire au cas où… notre vie dépendrait de la réussite d’un sort. Je sens le regarde du professeur braqué sur moi. Il analyse mon comportement. Je reste donc calme, m’assoit et regarde attentivement ma table. Il reste dans une des coupelles un des ingrédients que j’ai soigneusement pilé et oublié d’ajouter. C’est trop tard, si je l’ajoute maintenant cela ne marchera pas car l’ordre n’est pas respecté.

Je fais donc comme les autres qui ont raté leur potion, je vide mon chaudron et le nettoie avec soin et méthode. Et je recommence…

SERPENSEURS

C’était bien mon oubli qui était à l’origine de mon échec. Je regarde Mick avec un sourire de vainqueur puis demande l’autorisation à notre professeur de pouvoir ranger ma potion d'un jaune mordoré dans une fiole. Autorisation que j’obtiens d’un simple clignement d’œil du maître des potions.


- Et une chocogrenouille ! Youpeeeee ! Euh... pardon professeur Argent...

Maison des GRIFFONNELS

La corvée de nettoyage devient un amusement avec les drôles qui composent notre équipe. J’ai l’impression de me retrouver adolescent dans le collège de secteur.  Loin de la banlieue proprette où j’habitais. Mon père n’avait pas voulu débourser un dollar pour mes études. J’avais donc fait le grand écart école primaire tranquille de quartier bourgeois à collège de secteur public. Autant dire que la faune n’était pas la même et que pour le tendre que j’étais, la survie était passé par l’adaptation. A la fin du collège on ne me différenciait plus de la racaille locale. Je ne regrette pas mon engagement dans l’école militaire, comme je ne regrette aucunes des bêtises que j’ai pu faire au collège. C’est paradoxal, mais dans les deux cas j’avais trouvé ma place. Alors quand Alec se mange une éponge et Derek se prend en pleine face le pourvoir de sa cible. Je sais que j’ai trouvé ma place. Même si cela veut dire jouer un double jeu auprès de notre directrice. Je sais qu’avec ma gueule je peux passer pour un ange. Autant profiter de ce que la nature vous dote, la vie est trop courte pour la gâcher. J’ahane comme les autres quand Charlie se prend le seau de Derek dans le derche par un beau lancé d’Alex.

- On sait à quel poste te coller au quidditch Alex, lanceur !

Derek me demande quelle sont mes capacités. Je réponds que je suis comme Alec, un mentaliste et qu’entre autre je sais brasser de l’air. Il me demande si je peux sécher la salle de classe.

- Oui et même faire disparaitre les miettes de biscuit de Charlie !
- Le dernier arrivé est une poule mouillée !
- Y a pas de poule ici !
- Au moins Brian ! C’est un futur poulet !
- Pfff !

Nous faisons la course dans les couloirs. J’espère que nous n’allons pas croiser le concierge, mais nous arrivons à bon port sans avoir croisé le mort vivant de Rusard ni sa teigne de chatte. Nous nous accaparons d’une grande table et nous nous dispersons autour. Derek qui est en face de moi ne perd pas son temps et flatte une des jeunes Griffonnels. Il va jusqu’à soulager la belle de la douleur de sa punition.

- Ce don Juan !

Alex lui fait également une remarque accompagné d’une mimique explicite. Le loup semble avoir besoin de se justifier. Ce qui fait rire la tablée.

- Quoi ?! Je ne drague pas ! Elle est bien trop jeune. Jaloux ?

Cette fois c’est Alex qui devient le centre d’attention du chef de la bande. Jusqu’à ce que l’ours semble revendiquer un territoire d’un réant rauque. Derek est le premier de notre groupe à réussir sa potion. De mon côté je tente de faire au mieux. Je ne suis pas vraiment à l’aise, sans parler du professeur qui me stresse plus qu’il m’encourage à passer et repasser avec sa mine sévère et la critique au bout de la langue. A côté Charlie agit comme s’il était dans une cuisine. Je m’interroge sur le résultat.

J’ai suivi la recette. J’en suis persuadé. Je baisse le feu sous mon chaudron et attend le changement de couleur.

Maison des GRIFFONNELS

Le changement de couleur n’intervient pas. J’augmente le feu sous mon chaudron. Je n’aurais pas dû. La potion vire au marron et semble prendre vie. Elle sort de mon chaudron, glisse sur la table dans un grand splach puis glisse sur le sol où elle semble… mourir ?

Regard noir d’Argent qui marmonne quelque chose sur la maison au blason avec le lion. Je suis déçu et contrarié. J’ai pourtant suivi la recette à la lettre. Je suis bon pour recommencer. D’autres élèvent ont eux aussi échoué. Je fais comme eux et nettoie mon bazar sans oublier la « chose » que je manipule avec des pinces en métal par précaution.

Me revoilà à scruter la mixture de mon chaudron. J’espère que cela sera bon. Par contre, je ne sais pas où j’ai foiré la première fois. Je ne sais donc pas si je ne réitère pas la même erreur.

Maison des GRIFFONNELS

La mixture prend une couleur terre. Je soupire car j’imagine que c’est encore rate. Mais cela s’éclaircit et peu à peu un joli jaune gagne tout mon chaudron. Délicatement je retire mon chaudron de la flamme et le fait refroidir avant de verser la mixture dans un flacon.

Je suis content et montre mon flacon aux autres de la bande cherchant une approbation avec un sourire timide. Je ne sais toujours pas ce que j’ai fait cette fois-ci et pas la première fois. Peut-être en demandant au professeur ?

- Monsieur ? Pouvez-vous m’éclairer sur mon erreur ? Le résultat fut fort surprenant.

Son regard est glacial quand il me répond. Finalement ma punition avec Rusard sera peut-être moins pire que ceux qui ont récolté deux heures de colle avec Severus Argent.

Maison des SERPENSEURS

Pas de Mick en chocolat pour aujourd’hui... Tant pis... Je soupire tout de même, car c’était bien agréable de repenser à cette séance avec Chad et Mick… Un sourire fripon nait sur mon visage, car j’ai un début de réaction bien humaine à ce souvenir, et, tout en faisant en sorte que cette partie de mon anatomie se calme, je pense soudain à un sortilège, sans être sur qu’il puisse fonctionner, mais dont je garde la primeur pour une bonne farce. A quoi ça sert de faire de la magie si c’est pour ne pas s’amuser avec ?

Reste à savoir à qui je réserve ce sortilège si spécial. Ami ou ennemi ? Je regarde autour de moi, et, bien que l’on se trouve chacun dans des maisons opposées, je ne me sens pas spécialement entouré d’ennemis. De toutes manières, cette notion pour moi est relativement abstraite, tant qu’on ne s’en prend pas à moi ou aux gens que j’aime… Je me demande quand même où MON Matthias aurait atterri si il avait eu lui aussi une invitation à l’école de magie.

J’ai beau fanfaronner, j’ai tout de même écopé de deux punitions. M’est avis que les heures de colle avec Le professeur Argent ne seront pas forcément une sinécure..

Je fais un clin d’œil à la jolie rousse, maison adverse ou pas, car je crois qu’elle et moi allons partager une punition, dans le potager. Je me fiche totalement, pour le moment, de cette histoire de maisons adverses, même si je sais que lorsqu’on me demandera d’agir pour rapporter des points à ma maison, je me ferai pas prier et me plierai en quatre pour y parvenir. Ça ne veut pas dire pour autant que je doives écraser des gens sur mon passage ni même observer, comme on dit, une distance de circonstance.. Et puis elle me plait bien, elle porte vachement bien la toile d’araignée dans les cheveux.

Déjà que j’écope d’heures de colle avec le prof Argent, c’est pas le moment d’arriver en retard à son cours.. C’est donc sans courir, mais, disons, avec un pas un peu plus rapide que d’ordinaire que j’arrive dans son cours, dans une atmosphère assez tendue. Ce type en impose, il fait même carrément flipper, si vous voulez mon avis.

Son discours, pourtant, arrive à me séduire. Distiller la gloire, enfermer la mort. Voila qui me parle, douloureusement. Si seulement j’avais pu retenir la grande faucheuse, qui, gourmande, avait bouloté à la fois mon père et ma mère…

Pourtant, ce dernier avait réussi à m’inculquer des choses. Lorsque l’émotion intervenait, je n’arrivai, à l’époque, pas à faire fonctionner la magie. Ma bestiole était trop indépendante et chaotique pour me le permettre. Mais il m’avait appris les plantes, les mélanges. Finalement, arriver à faire des potions relevait du même principe. C’est donc avec la plus grande attention que j’écoute les instructions, et, avec la délicatesse employé pour faire une sculpture ou une installation artistique, je mélange les ingrédients d’une potion de chance. J’en aurai bien besoin, effectivement.

Dereck Hale fanfaronne. Il me plait bien. Et ma condisciple de punition semble souffrir un peu. Je lui souris pour l’encourager, d’autant plus qu’elle a réussi son coup avec la potion.
Aller, je me lance, guettant les transformations aqueuses.

Maison des SERPENSEURS

Du premier coup, cette fois-ci. Je regarde, émerveillé, les transformations colorées dans le liquide. Voilà quelque chose qui me plait.
Bien sûr, le simple fait de créer quelque chose m’attire déjà énormément. Mais il y a de l’art, dans cette matière. De la subtilité. Les couleurs, les mélanges, les odeurs, les saveurs, aussi. Je regarde le résultat, et transfère, grâce à une pipette, la potion, réussie, dans une fiole que je compte bien utiliser plus tard, lorsque le besoin s’en fera ressentir.

Maison des SERPENSEURS

C’est, totalement déçu, que je quitte le cours. Liam n’a pas voulu que je l’aide. Pourtant, je le voulais et même pas tête du loupiot tout déprimé de pas rester avec lui n’a rien changé.
Je sors du cours et les laisse les retardataires, tout en disant à Liam de ne pas arriver à retard et entre dans le nouveau cours. Celui qui s’est occupé de nous au départ et qui nous a mené vers notre demeure pour l’année est là et attends ses élèves. J’espère que cette fois-ci mon petit arrivera à l’heure. J’écoute et note ses explications, même si je trouve que certaine n’aiderait en rien. A quoi ça sert d’enfermé la mort ? L’immortalité n’est jamais bon… Déjà qu’il y a assez de problème sur terre alors que faire si c’est problème durerait pour toujours ? Impensable.
Je note les ingrédients qu’il faut pour de futur et potion, sans omettre la suivante. Qui sait ? Peut-être que je pourrais la réussir ?
Après quelques secondes d’attente, je vois déjà les personnes lancer leur potion et rater, d’autre réussisse des premiers coups. Ils ont de la chance. Severus félicite le premier élève à le réussir, après plusieurs échecs.
D’autre le font et je les regarde faire et me lance.
Je prends les ingrédients et les installes un à un dans la marmite. Je les confectionnes et juste avant de terminé la leçon, mange un bonbon, que je trouve horrible. Quel goût c’est ? Berk. Poubelle ? Comment je peux le savoir ? J’ai jamais mangé de poubelle. Ils sont étrange ses sorciers. Ils ont transformé une poubelle entière pour le mettre dans un bonbon ? Ca ne pouvait pas être une poubelle remplie de bonbon non périmé ?
Berk, j’en veux plus.
Je range les bonbons et espère que j’ai réussi ma potion.
— Ma première potion contre les furoncles.

Maison des SERPENSEURS

Mon premier échec arrive. Je cherche mes bonbons et les retrouves dans la potion. Et merde… Bon plus qu’a recommencé… J’espère que ça ne va pas être trop dur la punition.
Cette fois-ci, je lis attentivement ma leçon et m’empêche d’être triste. Je dois retenter ma chance et Liam va surement m’aider à aller mieux. Je lis le tout et prépare un par un les ingrédients. Je les regarde, au cas où qu’il soit périmé et les pose dans la marmite. Je ne suis pas le seul à le rater donc ça ira.
Je touille, à l’aide de la louche la potion. Bon, je me relance pour une réussite cette fois. Je stresse un peu à l’idée de rater encore une fois.
T’es pas le seul à avoir raté et on apprend plus de nos échecs…
J’espère que ça sera la bonne. Je n’ose pas regarder les gens autour de moi. Je dois aller doucement sinon je vais encore foirer le tout…
Deuxième potions anti-furoncle en cours. Je ferme les yeux et me concentre doucement. Allez que ce soit la bonne.

Tu vas réussir Caracole. Crois en toi, comme tu as pu le dire à Matrim. Et Liam sera fier de moi. C'est avec un peu plus de confiance, que j'attends pour voir si cela fonctionne.

Maison des SERPENSEURS

Je ne suis vraiment pas fait pour la potion. Je m’installe sur la table et attends mon ami. Deuxièmes mixture que j’échoue et le chaudron n’est pas au meilleur de sa forme. Je préfère attendre un peu avant de m’attaquer à la suite.
Je reste assis sans bouger et regarde le temps passer…
J’imagine ma punition, m’écrire sur la main jusqu’au sang ? Et c’est dépité que je me dis, ça ne sera surement pas pire que ce que j’ai subis petit.
Je me lève et me rassois. Si je reste sur un échec, ça n’ira pas très loin alors tentons ma chance. Au pire, j’aurai une deuxième punition.
Je me lève et prends mon courage à deux mains et tente une dernière fois la potion. Sinon, j’attendrais un prochain cours. Je ne pense pas tenter l’autre…
— Allez je vais réussir !
Je relis une nouvelle fois la recette et la lis avec attention. Bon, il faut en premier couper ceci puis le mettre dans la marmite. Les ingrédients sont déjà sur la table et tout…
Je prépare tout comme il faut et me lance une dernière fois…
Après tout, je suis toujours optimiste.

Maison des SERPENSEURS

C’est totalement décidé, que je ne toucherai plus jamais à une potion magique. Je laisse le tout sur la table et attend la fin du cours.